Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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Hyver 1709
- Par asbl-creabulles
- Le 04/11/2015
Glénat
Histoire:
1709, en pleine guerre de succession d'Espagne, un hiver dévastateur vient aggraver un conflit qui semble ne plus finir. Le froid intense prive le peuple et les soldats du grain qui devient une denrée de plus en plus rare, voire inexistante. Aussi lorsque Loys Rohan propose aux ministres à Versailles d'acheter une cargaison de blé salvatrice. Le marché est évidemment vite conclu. Le blé se trouve à bord du navire du capitaine Téguise le Salétin. Guillaume, le complice de Rohan dans cette affaire et la seule personne à détenir le message indiquant le lieu choisi pour l'échange, est victime d’un accident qui très vite tourne mal.
Profitant de sa chute, un homme, en réalité un moine, n’hésite pas à le tuer et à découper l’une de ses jambes pour se repaître de sa chair. Mais surtout, il prend la fuite sur son cheval dont la selle contient le précieux message. Loys Rohan doit le retrouver dans les plus brefs délais, car il ne dispose que de 4 jours avant que le Capitaine Le Salétin lève l'ancre, laissant Rohan dans une situation, du coup, très peu enviable.
Mon avis:
Le scénario de Nathalie Sergeef et Philippe Xavier ne cherche pas à embellir cette époque particulièrement difficile et rude pour les hommes. Des personnages forts et charismatiques amplifient une situation dramatique dans laquelle chacun cherche à survivre, le peuple comme les soldats, tous rationnés et qui pour la plupart meurent de faim ou survivent difficilement le ventre vide, victimes de la famine.
Au dessin, Philippe Xavier fournit un travail remarquable et soigné, notamment dans de magnifiques scènes de course poursuite à pied ou à cheval dans de superbes décors de campagnes ou de forêts enneigées. L’ensemble est agrémenté, surtout dans les nombreuses scènes d’extérieurs, des très belles couleurs d’ambiance glaciale de Jean-Jacques Chagnaud. Un diptyque dont la première partie à la mise en scène soignée offre un résultat captivant et prometteur.
SDJ
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Les Cahiers Japonais
- Par asbl-creabulles
- Le 02/11/2015
Un Voyage Dans l'Empiire des Signes
Scénario, dessin et couleur: Igort
Edition: Futuropolis
Dépot légal: Octobre 2015
Après avoir lu "L'Emùpire des Signes" de Roland Barthes, pris comme exemple les cartes de Brian Eno "Stratégies Obliques" et ensuite nourri des préceptes de vie d'Ekiken, un samouraï à la fois médecin et botaniste, Igort tombera amoureux du Japon, présent en lui en pensée depuis son adolescence. En 1991, son rêve se réalise lorsqu’il évoque l'idée, novatrice selon lui, d'une collaboration entre auteurs nippons et européens devant Yuka Ando, la représentante des éditions Kodansha. En réalité, Katsuhiro Ôtomo et Alexandro Jodorowski sont déjà occupés à travailler ensemble sur ce nouveau concept, mais elle décide de l’inviter au Japon. En 1994, Igort signe son contrat avec un grand éditeur japonais. Sur place, il est logé dans un appartement certes de petite taille, à peine 14m², mais situé à côté du palais impérial dont les jardins majestueux vont devenir son lieu de prédilection pour se promener, dessiner et prendre des notes. Lorsqu’il reçoit le prix Morning Manga Fellowship, il est invité à prolonger son séjour à Tokyo en témoignage de gratitude. Il sera amené à faire des rencontres particulièrement intéressantes avec des auteurs qui deviendront des amis comme Jiro Taniguchi puis, plus tard, Hayao Miyazaki. Durant cette période, Igort s'intéresse aussi au cinéma japonais, notamment aux œuvres d'Hokusai Hiroshigé, ainsi qu’aux cartes postales, aux menkos (cartes à jouer japonaises), aux sumos, en fait à tout ce qui touche à la culture japonaise.
Puis un jour, on lui demande de réaliser quotidiennement 16 pages, une sorte de défi initiatique qu'Igort va relever haut la main non sans peine, incompréhension et parfois colère, mais réussissant à en produire 160 en deux semaines en prenant à peine le temps de se reposer. Retournant chaque année au Japon des années durant, il aura travaillé au total 11 ans pour le marché nippon. Tombé amoureux de ce pays qu'il connaît désormais à fond, Igort nous fait partager cet amour dans un style si particulier mais qui fonctionne à merveille. Tous ses dessins, croquis, récits et notes pris lors de ses séjours au Japon ont été réunis dans cet album paru chez Futuropolis sous forme de "roman graphique", véritable bande dessinée documentaire. Tout se suit, s'imbrique, se mélange dans un récit difficile à résumer car chaque chapitre mérite qu'on s'y attarde.
Ces Cahiers Japonais plairont sans aucun doute à tous les inconditionnels et passionnés du pays du soleil levant mais pas seulement. Ce voyage est prenant, émouvant, souvent didactique sans être rébarbatif. Un véritable hymne à la tradition, à la culture japonaise ancestrale mais aussi à celle beaucoup plus moderne que nous connaissons de nos jours à travers le 9e art dans son format manga. Nous souhaitons vivement faire partager le plaisir de cette lecture et donner envie à d’autres de s’y plonger à leur tour. Rappelons qu’Igort a déjà publié dans un genre plus militant les Cahiers ukrainiens en 2010 et les Cahiers russes sur la guerre oubliée du Caucase en 2012.
SDJ
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Face d'Ange
- Par asbl-creabulles
- Le 01/11/2015
Tome 2/2.
Scénario : Azpitarte Koldo
Dessin et couleur : Angel Unzueta
Dépot légal : septembre 2015
Editeur : Glénat
Histoire:
Paul Ares touche le fond. Accusé à tort et emprisonné pour le meurtre de sa femme qu'il n'a pas commis, il a également failli perdre sa fille Callie qu'il venait à peine de récupérer après des années de séparation à cause de l'alcool. Ce même alcool qui, des années auparavant, l’avait mis dans une situation quasi identique lorsqu’il s’était réveillé sans aucun souvenir dans une chambre d'hôtel à côté du cadavre d'une femme assassinée. Déjà à l'époque, son ami Bill était présent à ses côtés et l'avait sorti du pétrin. Amis, ils l'ont été jusqu’à l'armée mais à leur retour tout semblait les opposer. Car Bill a couché avec la femme de Paul, qui est retrouvée assassinée et leur fille, qui a été retirée à Paul à cause de ce meurtre, se retrouve finalement aux mains de Bill. Mais Callie est dans le coma et semble communiquer avec l'au-delà, un don qui serait héréditaire. La vérité pourrait-elle enfin apparaître au grand jour, quelles qu'en soient les conséquences?
Mon avis: Voici un bon polar fantastique qui va en surprendre plus d'un grâce à un dénouement digne des meilleurs films du genre. Au scénario, Koldo réussit à nous tenir en haleine et nous guider jusqu’à une conclusion surprenante. Si l'atmosphère pesante qui prévaut tout au long du récit est bien entretenue par un scénario efficace, elle bénéficie aussi largement de l’habileté et du savoir-faire d'Angel Unzueta au dessin grâce au recours à des jeux de couleurs pour les flashs-back, à une trame générale qui recrée l’ambiance des films des années 50 et à des illustrations caractéristiques de son talent dans les scènes mystiques auxquelles l’explosion de lumière donne toute leur crédibilité.
Un récit dur, magique et captivant avec des couvertures vintage collant parfaitement à l'intrigue. Du bon travail.
SDJ
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Elektra
- Par asbl-creabulles
- Le 01/11/2015
Elektra tome 2. Mort à la Guilde des Assassins.
Scénario: Haden Blackman
Dessin: Michael Del Mundo et Alex Sanchez.
Couleur: Marco D'Alfonso, Esther Sanz, Michael Del Mundo.
Editeur: Panini Comics collection Marvel Now!
Dépot légal: Septembre 2015
Histoire: Ayant retrouvé Cape Crow, Elektra doit à présent le protéger contre la Guilde des Assassins, tout comme Kento, le commanditaire de la mission mais aussi le fils de Cape Crow. Elle va donc devoir affronter les super-vilains de la Guilde des assassins comme Crossbones, Blizzard, Jack O'Lantern ou Requin-Tigre, mais aussi la Société du Serpent et une fois encore Lady Bullseye. Elle sait bien que nulle part on ne la laissera en paix, que ce soit dans l'Himalaya, en Louisiane, en Arctique. Partout la Guilde continuera de la traquer. C’est donc elle qui doit prendre l’initiative et traquer l'organisation et son chef pour s’en débarrasser. Son seul et unique espoir de débusquer le patron de la Guilde est de kidnapperr Bullseye même si elle sait qu’il est enfermé dans la prison la mieux gardée du Shield puis de l’obliger à parler malgré son état proche de la mort clinique.
Mon avis : Elektra est avant tout une ninja entraînée depuis sa plus tendre enfance pour être la meilleure des meilleures. Elle a affronté les plus grands ou combattu à leurs côtés. Abattue par le Tireur, puis ramenée à la vie par la Main, elle est et a toujours préféré travailler en solitaire. Et pourtant entre les mains de Haden Blackman, nous la retrouvons ici faisant équipe pour trouver et tuer le chef de la Guilde des assassins, sur un scénario qui monte en puissance pour s’achever sur les chapeaux de roues. Un face à face avec un ancien ennemi qui va en décoiffer plus d'un. Une sorte de revanche bien méritée qu’elle va gérer en allant droit au but. Au dessin, Michael Del Mundo s’est associé à Alex Sanchez pour ce tome 2. On retrouve de très belles illustrations à la hauteur de la superbe couverture réalisée par Del Mundo, en particulier dans les scènes de combat tout à fait hors du commun.
Ne serait-ce que pour sa qualité graphique, cet album vaut davantage qu’un détour et mérite qu'on prenne le temps de s'y attarder. On en a vraiment pour son argent.
SDJ
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Bob Morane
- Par asbl-creabulles
- Le 31/10/2015
Renaissance.
Dessin: Dimitri Armand
Scénario: Luc Brunschwig et Aurélien Ducoudray.
Couleurs: Hugo Facio.
Edition: le Lombard.
Dépot légal: 30 octobre 2015.
En mission de maintien de la paix sous l’égide de l’ONU au Nigéria, le lieutenant Robert Morane assiste à l’agression sauvage de la famille Oussman par un groupe d’opposants en pleine campagne électorale. Allant contre les ordres de sa hiérarchie, il décide d'intervenir sans même appeler la police nigériane et réussit à sauver cette famille avec l’aide du sergent Bill Ballantine. Tous ces événements se sont déroulés sous les yeux d’une journaliste américaine qui a ensuite publié les photos qui ont aussitôt fait le tour du monde. Rentré en France, Morane est convoqué devant la chambre spécialisée de première instance pour y être jugé, mais un représentant du cabinet du Président de la République se présente au tribunal pour annuler le jugement et lui accorder la grâce présidentielle, ce qui ne l’empêchera pas d’être viré de l’armée. Il faut dire que le chef de la famille qu'il vient de sauver au Nigéria est devenu l’homme fort du pays et a émis le souhait que Morane accepte d’être son bras droit pour diriger le Nigéria.
Mon avis :Tel un bon samaritain, Bob Morane s’occupe de régler les problèmes dans le monde, comme ici au Nigéria avec l'opération "éducation contre minerai". Une aventure géopolitique bien menée, plus proche de notre époque et traitant de sujets d’actualité comme l'éducation au Nigéria, la montée des islamistes et les attentats, le pillage des ressources naturelles du continent africain et l'endoctrinement sous toutes ses formes. Oui, ce nouveau Bob Morane est bien dans le pétrin mais avec un scénariste journaliste (Aurélien Ducoudray) et un autre (Luc Brunschwig) qui a toujours aimé traiter de problèmes politiques dans ses récits (Le pouvoir des innocents), il fallait s'y attendre et ce sont des sujets bien actuels qui pourraient faire renaître de ses cendres avec ce reboot un héros emblématique qui, d'après plusieurs échos différents, avait tendance à s'essouffler.
Pour relancer et moderniser une série, il faut aussi évidemment un dessinateur en mesure de relever le défi. C'est gagné avec Dimitri Armand tout à fait à la hauteur de la situation. Il a su donner au personnage un visage qui ne s’éloigne pas trop de celui qu'on connaît déjà mais avec un look moderne et des traits plus ancrés dans l'actualité, entre Hugh Jackman et Bradley Cooper. Il nous propose un cadrage dynamique, des personnages facilement reconnaissables et une mise en pages agréable, mise en valeur par les couleurs d’Hugo Facio.
Les puristes de la série vont sans doute formuler beaucoup de critiques mais, à titre personnel, je pense qu’avec ce trio de qualité ce reboot devrait donner à la série un nouveau souffle grâce à la réédition de l’intégrale avec une nouvelle maquette et lui amener un nouveau public. Sinon, qui pourrait prétendre faire mieux?
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Holmes
- Par asbl-creabulles
- Le 24/10/2015
La Dame de Scutari.
Scénario : Luc Brunschwig
Dessin et couleur : Cecil
Edition Futuropolis
Dépot légal: Octobre 2015
À l'Hôpital Scutari durant la guerre de Crimée, plusieurs blessés décèdent d'hémorragies foudroyantes sur la table d’opération alors qu’ils étaient dans un état stable auparavant. Infirmière présente et témoin de ces décès, Florence Nightingale fait part de ses constatations au Docteur Parks qui décide de prendre le temps qu’il faudra pour mener son enquête sur la quarantaine de cas similaires survenus de manière inexplicable dans son établissement. Grâce à son infirmière, il découvre que toutes les personnes décédées ont un point en commun : elles étaient toutes malades du foie et ont toutes vécu dans le quartier de l’East End où elles ont été victimes d’un empoisonnement causé par un environnement particulièrement pollué aussi bien dans l’air que dans l’eau.
Lors du procès de Judith Brown, accusée du meurtre de ses enfants par empoisonnement, le Docteur Parks viendra témoigner pour prouver son innocence en relatant les faits survenus durant la guerre de Crimée, soulignant qu’elle aussi a toujours vécu avec ses enfants dans l’East End. Mais, contre toute attente, le jury va prononcer un jugement de culpabilité à l’encontre de Miss Brown qu’il condamne à la peine de mort. C'est entre le jugement et la pendaison de Judith Brown que le Dr Watson, qui mène une enquête sur le passé de Sherlock Holmes sera conduit à découvrir, grâce au récit de la gouvernante de la famille Holmes, l'histoire de la mère de Sherlock, Violet Holmes, et de Nightingale, devenue son amie durant la guerre de Crimée à Scutari.
Mon avis: L'enquête de Watson après la disparition de Sherlock Holmes aux chutes de Reichenbach est passionnante par son contenu, cela va de soi, mais aussi par la manière dont le scénariste Luc Brunschwig nous la relate. Il réussit à nous captiver en introduisant les divers éléments du récit là où on ne les attend pas toujours. Ce quatrième album se sera fait attendre plus de trois ans et il ne déçoit pas, ce qui n’est pas évident. Dès sa prise en mains, l'histoire se laisse lire avec beaucoup de plaisir.
Le dessin est une pure merveille, j'adore et j'adhère à fond ! Les illustrations en bichromie sont de toute beauté, alternant divers tons de bleu et de beige, ces derniers étant réservés aux différents flashes-back, facilitant la lecture d’un récit se déroulant à différentes époques. Je conseille de prendre le temps nécessaire sur chaque page pour apprécier le dessin à sa juste valeur, tant les décors que les personnages.
Une série à lire et à relire.
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Le crime qui est le tien
- Par asbl-creabulles
- Le 22/10/2015
Tome 1
Scénario : Zidrou
Dessin : Philippe Berthet
Couleurs : David D..
Editeur : Dargaud.
Dépot légal : Octobre 2015.
Histoire:
Gregg Hopper a été accusé du meurtre de sa femme, Lee Duncan. Cela fait déjà 27 ans qu'il se cache dans le bush australien sous le nom de Thomas Wentworth avec pour seul moyen d’existence son troupeau de moutons et comme seule distraction la visite d’un certain Friday qui lui apporte ses courses le dernier vendredi de chaque mois. C'est ce même Friday qui lui annonce la nouvelle parue dans les journaux locaux : avant de mourir d’un cancer, son frère, Ikke Hopper, s’est accusé du meurtre de sa belle-sœur Lee. Il se serait confessé au Révérend Chess avant de rendre l'âme. Désormais lavé de tout soupçon, Greg décide de rentrer à Dubbo City en Nouvelle-Galles du Sud où il va affronter ses vieux démons.
Mon avis: Après divers récits humouristiques, à caractère familial, historique, fantastique, dramatique et même intimiste, Zidrou (Lydie, La Ribambelle, Le Client, Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre qui donc lui reprisait ses chaussettes ?, Les 3 Fruits, Les Beaux étés, Bouffon, Promeneurs sous la Lune ) se lance dans le polar noir ! L'intrigue, bien construite, nous tient en haleine et le récit se lit avec intérêt jusqu’à sa conclusion.
De toute évidence, Philippe Berthet ( Pin-up, Yoni, Expoloits de Poison Ivy, XIII Mystery, Nico, Perico) est à l'aise dans l’univers du polar noir (Le Privé d'Hollywood), mais son point fort demeure la gente féminine comme en témoigne son héroïne puisque la belle défunte suit et converse avec son mari tout au long de l'histoire.
SDJ
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Niourk
- Par asbl-creabulles
- Le 22/10/2015
Niourk tomes 1, 2 et 3.
Scénario: Olivier Vatine d'après le roman de Stefan Wul.
Dessin: Olivier Vatine
Couleurs: Legendre, Vatine et Rabarot.
Couverture: Vatine, Manchu et Gérald Parel.
Editions: Ankama.
Dépot légal: Octobre 2012 à septembre 2015.
Histoire:
L’action se situe au XXIIIe sur une Terre qui a été dévastée par un conflit nucléaire. L'humanité quant à elle a été clonée et vit sur Mars. Les seuls êtres survivant sur la Terre sont redevenus primitifs. L'Enfant Noir, d’abord chassé de son village et rejeté par sa tribu, se lance à la recherche du sorcier. Il devient un chasseur hors pair et s’allie avec un ours, finissant même par se rapprocher des siens et leur sauver la vie. Avec eux, il prend la tête d’une expédition vers Niourk, la terre des dieux, suivant en cela les conseils d’un homme qu’il a pris pour un dieu lui ayant dit de suivre la route jusqu’à New York (Niourk). Ses découvertes sur les dieux, sa contamination nucléaire, sa rencontre avec des poulpes géants, son amitié avec un ours, sa rencontre avec des humains venus de la planète Mars, l’affrontement avec des robots à Niourk vont le faire évoluer, et ce malgré lui, jusqu'à devenir un être
presque omnipotent.Mon avis: Cette collection de récits tirés des romans de Stefan Wull publiée chez Ankama vaut vraiment le détour. Olivier Vatine s'attaque à Niourk en trois tomes très denses mais un album supplémentaire aurait été le bienvenu pour développer et clarifier certains passages précisément un peu trop condensés. Cette trilogie reste néanmoins une belle histoire de science-fiction comportant tous les ingrédients nécessaires pour nous emporter dans une aventure qu’on regrette de voir s’achever aussi vite. Comme toujours, les dessins et illustrations de Vatine (Aquablue, Angela, etc.) sont à la hauteur. Du grand art !
SDJ