Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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Nains 3
- Par asbl-creabulles
- Le 25/02/2016
Tome 3 Aral du temple.
Scénariste : Nicolas Jarry.
Illustrateur : paolo Deplano.
Coloriste : Elodie Jacquemoire.
Editeur: Soleil.
Dépot légal: Février 2016Histoire:
Depuis près d'un siècle, Aral, le neveu du Roi Argral d'Abu'Kazan, vit totalement isolé sur une île où il a été conduit de force. Son seul refuge, un phare dans lequel il consacre la majeure partie de son temps à écrire ses mémoires. Son histoire a commencé il y a plus de 700 ans alors que jeune diplômé il allait entamer sa carrière d’ingénieur. Un jour, dans les mines de la Forteresse-État d'Abu'Kazan, des mineurs font une incroyable découverte: une cité gigantesque d'une beauté étincelante restée jusqu’ici enfouie sous terre. Tout aurait pu se passer à merveille si l'un d'entre eux n'avait eu la malencontreuse idée de saisir un cube doré, ce qui va aussitôt déclencher l’ouverture de portes révélant ce qui n'aurait jamais dû être découvert. Remplis d’inquiétude, les maîtres de l’Ordre du Temple décident de constituer une équipe chargée de retrouver le cube ainsi qu’un manuscrit de la plus haute importance pour les nains. Quittant sa Forteresse-État d’Olam-Bakor, Aral mène l’expédition comprenant quelques guerriers, son professeur Toëk et sa nièce Sienn. L’enjeu est de taille car il en va de la survie de la race des nains.
Mon avis : À l’image des Elfes, Soleil nous propose de nouveau une sorte de spin-off de la série mère pour les Nains. Nicolas Jarry est le scénariste attitré de cette série dérivée, Pierre-Denys Goux ayant ouvert le bal du côté illustration pour le tome 1 et Stéphane Créty pour le suivant. Une formule qui fonctionne bien en donnant à un auteur l’opportunité de proposer et de donner vie à un personnage dans chaque album. Jusqu'ici, le résultat n'a rien à envier à la série mère sinon que ces personnages sont évidemment plus petits et plus hargneux. :-)Au dessin de ce troisième tome, Paolo Deplano s’en sort avec les honneurs. Il reste égal à lui-même, un travail de qualité et des illustrations soignées, moins d'un an après la sortie de Sasmaël, le tome 2 de "Maîtres Inquisiteurs", qui est de même facture. Une illustration particulièrement dense et riche en personnages, créatures en tous genres et décors, chose devenue assez rare ces derniers temps. Il est clair que Paolo Deplano ne rechigne pas à consacrer du temps à ses planches, comme en témoigne l’impression d'immensité et de profondeur qui se dégage de son travail sur la cité enfouie dans la montagne. Les nains ne sont pas en reste non plus. Un travail qu'il faut également souligner qui est de qualité, celui de la coloriste Elodie Jacquemoire qui a fait de cet album un plaisir visuel et qu'il faut souligner. Un bel album confirmant la qualité de ces nouvelles séries à dessinateurs multiples.
A noter: Vendu avec un livret de croquis de Paolo Deplano de 10 pages
SDJ
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TRAVIS
- Par asbl-creabulles
- Le 25/02/2016
Tome 11: Les enfants de Marcos.
Scénariste : Fred Duval.
Illustrateur : Christophe Quet.
Coloriste : Pierre Schelle.
Editeur: Delcourt.
Dépot légal: Février 2016Histoire:
A peine a-t-il découvert qu’un vaisseau contenant une belle cargaison de marchandises avait été abandonné en orbite que Travis disparaît mystérieusement. Ses parents qui ont déjà contacté la police se tournent vers Vlad Nyrki pour obtenir de l’aide. Celui-ci accepte mais devra se débrouiller quasiment seul car ses compagnons d’armes sont tous indisponibles, à l’exception d’Ash. Vlad part pour le Mexique, première destination de Travis, dans l’espoir d’y retrouver sa piste. Il faut dire que pour survivre, Travis n’hésitait pas à accepter des contrats que les autres refusaient, par exemple le Mexique, un pays dont la majeure partie du territoire est désormais passée sous le contrôle des narcotrafiquants, des rebelles zapatistes ou des Mayas, sans oublier ces immenses étendues devenues inhospitalières pour cause d’irradiations. Vlad apprend que Travis a participé à diverses opérations de sauvetage après l'explosion de bombes nucléaires à Bamako au Mali mais aussi à Acapulco au Mexique. Parviendra-t-il à retrouver Steve Travis au beau milieu de cette guerre voyant s’affronter les cartels, les forces militaires du pays et l'ONU?
Mon avis: Il aura fallu attendre 7 ans pour retrouver cette série qui fait partie des titres phare des éditions Delcourt car Fred Duval et Christophe Quet ont créé une autre série intitulée Wendy et Quet travaille aux story-boards de Hauteville House. On retrouve donc Vlad et Pacman, les principaux personnages, sur la piste de Travis, qui donne son nom à la série et qui vient de disparaître. Disons-le tout de suite, on peut lire cette aventure sans avoir lu les albums précédents, une bonne chose en soi pour les nouveaux lecteurs. On risque seulement de perdre toute la profondeur psychologiques de personnages qui ont fait le succès de cette série de 1997 à 2011, mais cela ne constitue pas vraiment un point négatif. Embarqué dans un conflit géopolitique, Fred Duval nous plonge dans les méandres du l’univers militaire avec ses victimes par milliers, notamment les pertes civiles dites "collatérales", mais aussi dans les magouilles gouvernementales et tout en bas de l'échelle, dans les petits trafics.Au dessin, Quet est égal à lui-même, bien à l'aise dans cet univer cyberpunk où, cette fois encore, Vlad est mis en avant. On retrouve avec plaisir son style et son graphisme de qualité qui nous fait immédiatement penser aux grandes séries des meilleurs années Delcourt comme De Cape et de Crocs, le Chant des Stryges, Carmen Mc Callum, etc. Pierre Schelle, seul à bord pour les couleurs s'en tire bien, haut la main même, gardant cette qualité qui a également aidé à la renommée de la série pour les passionnés et, espérons-le, attirer le nouveaux lecteurs qui vont découvrir la série grâce à ce nouveau triptyque.
SDJ
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Hellboy & B.P.R.D.
- Par asbl-creabulles
- Le 15/02/2016
Tome 1: 1952.
Scénariste : Mike Mignola et John Arcudi.
Illustrateur : Alex Maleev.
Coloriste : Dave Stewart
Editeur: Delcourt.
Dépot légal: février 2016Histoire:
Arraché de l'enfer par le professeur Bruttenholm alors qu’il n’était encore qu’un bébé, Hellboy a bien grandi depuis. Si de nouvelles recrues ont rejoint le Bureau de Recherche et de Défense sur le Paranormal (B.P.R.D.), Hellboy ne sera pas de trop pour la nouvelle mission annoncée au Brésil aux côtés des agents Archie, Jacob, Susan et Robert. D’ailleurs, il était temps qu'il sorte découvrir le monde. Une maison située en face d’un château utilisé pour des tournages de films serait hantée et on ne compte plus les victimes. Sur place, les attendent une vieille dame, un curé et un gamin. Mais, alors qu’il s’est enfin décidé à agir, le curé succombe le soir même à une attaque sous les yeux du gamin. La chasse au monstre est lancée. Plusieurs attaques mettront même le B.P.R.D. en difficulté d’autant qu'en son sein quelqu'un souhaite la mort de Hellboy. Et comme si cela ne suffisait pas, voici que réapparaît un ancien ennemi et non des moindres.
Mon avis: Première mission officielle du groupe d'intervention connu sous le nom de B.P.R.D. au cours de laquelle Hellboy va faire ses preuves en tant que jeune adolescent redouté par la plupart des membres de son équipe. Nous voici plongés dans un univers post-nazi d’où émerge deux visages bien connus des habitués de l'univers de Hellboy.
Au scénario, Mignola et Arcudi mêlent habilement ésotérisme, religion, mythes et trahisons, autrement dit tous les classiques du genre de la série. Un cocktail explosif qui produit son effet. Côté illustration, Alex Maleev nous propose un dessin sombre, bien encré et soigné, plus fort que dans ses précédentes réalisations, bien mis en valeur par Dave Stewart aux couleurs, restituant parfaitement cet univers glauque à l'ambiance malsaine où la mort est omniprésente. Un album adapté à ce héros atypique qui a su marquer sa route.
A noter: en fin d'album les couvertures originales, une galerie d'illustrations et un sketchbook.
SDJ
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Da Qin
- Par asbl-creabulles
- Le 14/02/2016
Tome 1: L'âge de fer.
Scénariste : Richard Olivier
Illustrateur : Weilin Yang
Coloriste : Greg Lofé
Editeur: Soleil.
Dépot légal: février 2016Histoire:
Faustus a annoncé une journée néfaste. Malgré ce mauvais présage, le consul Crassus a décidé d'attaquer les Parthes à la tête de onze légions. Mais les Parthes sont des adversaires redoutables, en particulier leurs cavaliers et leurs archers. Au moyen d’effets visuels, ils vont jusqu’à créer l’illusion d’une armée moins nombreuse que la réalité donc facile à vaincre, ce qui n’en sera que plus dévastateur pour des Romains écrasés sans autre issue que la mort. Pour renverser la situation, Numa, le chef de la cavalerie, et Brennus un colosse galate et ses guerriers lancent des tentatives désespérées de contre-attaque. En vain, les Romains sont écrasés. Numa et Brennus sont faits prisonniers ainsi que leurs soldats et emmenés vers l'Est jusqu’aux confins de la Chine. Mais sur leur route, il y a pire encore que les Parthes, les nomades Xiongnu. Cependant tout espoir n’est pas perdu quand surgissent les Han.
Mon avis: Histoire et légendes se rejoignent dans cette suite de batailles, de défaites et de survies miraculeuses même si certains faits historiques viendraient confirmer l’utilisation de techniques romaines dans la guerre ayant opposé Xiongnu et chinois, dont la troupe romaine de Numa et Brennus serait à l'origine. Olivier Richard au scénario s’en inspire de manière efficace pour nous proposer un récit hors du commun mêlant antiquités romaine et chinoise, une sorte de choc de civilisations.
Sur un story-board d’Ullcer, le dessinateur chinois Yang Wei Lin nous propose un dessin réaliste et soigné qui dépeint parfaitement la violence et la cruauté de ces guerres sans fin, notamment dans les nombreuses scènes de combat. On soupçonne un gros travail de documentation pour les uniformes, les armes, les décors des divers camps, bien mis en valeur par les couleurs de Greg Lofé. Une série historique prévue en deux volumes à découvrir pour son originalité et à apprécier à sa juste valeur.
SDJ
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Le Maître des crocodiles
- Par asbl-creabulles
- Le 12/02/2016
Scénariste : Stéphane Piatzszek
Illustrateur : Jean-Denis Pendanx
Coloriste : Jean-Denis Pendanx
Editeur: Futuropolis.
Dépot légal: février 2016Histoire:
Tous trois enquêteurs chevronnés, Léo, sa copine Isabelle qui attend un heureux événement et Bernard produisent des documentaires centrés sur l'écologie. Ils se rendent en Indonésie sur l'archipel des îles Banyak pour y réaliser un reportage visant à démontrer comment les actions de l'homme le mènent tout droit vers l'autodestruction. Dans cette région, précisément, les pêcheurs en utilisant des explosifs pour la pêche vont finir par détruire le corail et épuiser les ressources en poissons. La première confrontation de nos héros avec les indépendantistes de l’archipel aurait pu très mal tourner mais ce n'est pas cela qui va les arrêter. Ce qui devait être une ballade de routine pour nos trois reporters va en fait virer au cauchemar lorsqu’Isabelle, qui est en train de se baigner dans les eaux limpides du lagon, se retrouve victime d’une violente attaque de la part d’un énorme crocodile.
Mon avis: Disons-le tout de suite, cet album est de toute beauté ! Jean-Denis Pendanx joue avec les couleurs de manière inouïe, non seulement pour les paysages et décors somptueux des îles Banyak mais aussi pour les personnages, en particulier les visages, et surtout pour toutes les scènes aquatiques dont le rendu restitue à merveille la réalité de ces contrées. Le crocodile est particulièrement impressionnant. On est presque pétrifié par son approche et son attaque soudaine sur Isabelle.Le scénario de Stéphane Piatzszek est solide et contribue largement à la réussite de l’album. Le déroulement des événements est inattendu, notamment les faits qui vont survenir près de 30 ans plus tard, mêlés d’une pointe de mysticisme et sur fond de vengeance hors du commun. Ce duo d’auteurs fonctionne à merveille après l’excellent "Tsunami" paru en 2013. A ne rater sous aucun prétexte.
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Galkiddek
- Par asbl-creabulles
- Le 12/02/2016
Tome 3/3: Le Transfert.
Scénariste : Frank Giroud.
Illustrateur : Paolo Grella.
Coloriste : Paolo Grella.
Editeur: Delcourt.
Dépot légal: février 2016Histoire:
Ayant chargé le mage Alcantor de transférer l'âme de sa défunte épouse Eloée dans le corps de Lillewyn, sa nouvelle épouse, le comte Galohan donne libre cours à sa colère lorsqu’il découvre que le mage a en fait échoué et lui a menti. Face à une telle supercherie, Galohan ordonne à son fidèle lieutenant Branag d'exécuter Lillewyn et décide de chasser Alcantor. Désormais animé par un esprit de vengeance, ce dernier va tout faire pour arriver à ses fins d'autant que sa supercherie faisait partie d’un plan bien plus machiavélique. Quant à Lillewyn, pour échapper à une mort certaine, elle s’efforce de convaincre Branag de l’épargner car elle porte en elle l’enfant de Galohan, obligeant Branag à désobéir aux ordres du comte et à s’’exposer à un châtiment exemplaire. Meurtri dans sa chair, le comte Galohan va finir par se renfermer peu à peu sur lui-même. C’est l’annonce d’une guerre imminente qui va venir lui changer les idées, l’obligeant à sortir de ses murs remplis de tous ces terribles et insupportables souvenirs. Mais le destin va en décider autrement et le miracle tant espéré va prendre une forme bien inattendue.
Mon avis: Troisième et dernier tome qui vient conclure ce drame inquiétant et surprenant. Frank Giroud nous plonge dans un univers ésotérique et mystérieux dans lequel le fou furieux n'est pas celui que l'on croit. Jusqu'où le besoin de vengeance va-t-il aller, qui sera impliqué, qui en sortira vainqueur ? Une histoire noire se déroulant avec vivacité et efficacité qui devrait plaire aux amateurs de chevalerie et de châteaux forts de l’époque médiévale, aux adeptes d’histoires d’amour, de haine et de vengeance, aux lecteurs passionnés de complots et de trahisons, le tout parsemé de sorcellerie et de magie noire. Sombres et inquiétants, les dessins de Grella fonctionnent à merveille pour illustrer le côté noir du récit et restituer l’expression tragique, violente, dramatique ou triste de chacun des personnages, un dessin toujours percutant qui donne vie à cette intrigue captivante dont la conclusion va en surprendre plus d'un.SDJ
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Solo 2
- Par asbl-creabulles
- Le 11/02/2016
Tome 2: Le coeur et le sang.
Scénariste : Oscar Martín.
Illustrateur : Oscar Martín.
Coloriste : Oscar Martín.
Editeur: Delcourt.
Dépot légal: Janvier 2016Histoire:
Solo espérait bien achever sa vie en paix dans cette nouvelle communauté auprès de ses congénères et surtout en compagnie de Lyra. Mais voici qu’arrive Grand, un ami d'enfance de Lyra. Tout naturellement, celle-ci l’invite chez eux puisqu’il n’a nulle part où loger au village. Dès cet instant, la vie de Solo, qui ne voit pas d'un bon œil l'arrivée de celui qu’il estime être un rival, va s’en trouver bouleversée. Lyra ne sort plus chasser avec lui, préférant partir avec Grand. Souvent, elle rentre plus tard que prévu. Solo, qui a passé la plus grande partie de son existence à survivre, redoute que la rage qu’il a accumulée en lui au fil du temps ne déferle sur ses proches, sur Lyra. Grand est jeune et musclé et Solo sait déjà qu’il ne tardera pas à lui "rentrer dedans". Aussi, au lieu de faire souffrir Lyra, il préfère s'en aller et errer seul comme avant. Pendant ce temps, les humains tissent leur toile selon un plan machiavélique ciblant les rats. Après chacun de leurs passages meurtriers, c’est une véritable hécatombe. Mais pourquoi kidnapper uniquement les femelles ? Le danger vient aussi d’autres races comme ces chats noirs agressifs et invisibles qui attaquent en général la nuit ou ceux que l’on nomme "goinfres sur pattes" qui continuent à faire des ravages partout où ils passent.
Mon avis: Oscar Martin nous démontre une nouvelle fois sa parfaite maîtrise de cet univers post-apocalyptique dans lequel vivent Solo et ses proches. Alors que la survie est le maître-mot dans ce monde ultra violent où le danger rôde dans chaque recoin et derrière chaque pierre, l’auteur parvient malgré tout à susciter chez le lecteur un peu d’espoir en faveur de cette race éternellement pourchassée. Dans ce monde où domine la dureté, chaque parcelle de gentillesse ou de tendresse est perçue et vécue comme de la faiblesse car il ne reste que très peu de place pour les sentiments. Une leçon de vie ou de survie ? Solo risque de l'apprendre à ses dépens. Chacun trouvera son compte dans cette aventure dont Oscar Martin maîtrise chaque trait, chaque expression, chaque action avec brio. Le soin apporté au cadre et aux décors est saisissant. L’univers est ici bien plus sévère et acharné que dans "La Guilde" parue chez Casterman, un premier essai déjà surprenant qui avait suscité beaucoup d’intérêt auprès du lecteur que je suis. Oscar Martin ne maîtrise pas seulement à merveille l’art anthropomorphique. Pour vraiment se rendre compte de quoi il est capable, il suffit de parcourir ses sketchbooks et artbooks pour découvrir son univers de Tom et Jerry, mais aussi ses autres œuvres et projets. Ne ratez pas ce nouvel opus avant de connaître la conclusion des aventures de Solo prévue dans le tome 3 ! En bonus, l’album contient des fiches techniques détaillant les caractéristiques de chaque race ainsi que de courtes aventures en fin d'album ainsi qu'un superbe ex-libris offert avec la première édition. On en a pour son argent et plus encore.SDJ
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Harmony
- Par asbl-creabulles
- Le 10/02/2016
Tome 1: Memento..
Scénariste : Mathieu Reynès.
Illustrateur : Mathieu Reynès.
Coloriste : Mathieu Reynès et Valérie Vernay.
Editeur: Dupuis.
Dépot légal: Janvier2016Histoire:
Il semblerait que certaines personnes possèdent des pouvoirs et ce depuis des temps immémoriaux. C’est notamment le cas d’Harmony, qui semble posséder un don de télékinésie. Étant revenue à elle, Harmony découvre qu’elle est enfermée au sous-sol d’un certain Nita mais aussi qu’elle a perdu la mémoire. L’homme ne l'a pas maltraitée. Au contraire, il semblerait même qu'il lui a sauvé la vie en la récupérant après qu'elle fut blessée à la tête en chutant. Mais plus encore que sa situation, Harmony s’inquiète de cette vieille femme à l’allure bizarre toujours accompagnée d’un chien-loup blanc et de ces voix qu'elle entend dans sa tête. Car ces voix la connaissent et essayent de la mettre en garde contre un danger imminent.
Mon avis : La lenteur apparente du récit est trompeuse. Loin d’être tirée en longueur, l’histoire se met en place de manière efficace en nous donnant le temps de nous plonger dans une situation proche du thriller fantastique et d’en cerner les principaux personnages, Harmony et Nita.
Les dessins sont de belle facture et en raviront plus d'un. Un subtil mélange entre manga, bd franco-belge et un soupçon de "comics" aboutissant à un dessin dynamique, visuellement agréable et attirant. Mathieu Reynès en charge du scénario, du dessin et en collaboration avec Valerie Vernay aux couleurs est à suivre de près. Bonne opinion générale sur ce premier tome d’un premier cycle prévu en trois volumes déjà plein de promesses.
A noter: il existe une version tirée à 1500 exemplaire enrichie de 16 pages graphiques, un exlibris numéroté et signé ainsi que 8pages N&B du tome 2.