Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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Le Chant des Stryges
- Par asbl-creabulles
- Le 24/03/2016
Tome 17: Saison 3 - Réalités.
Scénariste : Corbeyran.
Illustrateur : Richard Guérineau.
Coloriste : Dimitri Fogolin (Gotem Studio).
Editeur: Delcourt.
Dépot légal: mars 2016Histoire:
Ce 12 avril 2012, Chrys, Tom et Debrah sont chargés à Manaus en pleine Amazonie brésilienne d’une transaction portant sur des caisses d'explosifs, mais l’affaire tourne mal et l’arrivée de la police les oblige à improviser et à se séparer pour faire diversion. Le 13 avril, Jill et Kévin Nyvek embarquent un container renfermant un stryge à bord du bateau à destination de Belém. Ils sont confrontés à la curiosité de l'équipage qui veut à tout prix savoir ce que contient la caisse. Pendant ce temps, Jenny qui est venue récupérer Abeau et Cylinia de Roquebrune à l’aéroport d’Heathrow près de Londres voit seulement arriver Carson et Abeau qui semble revenir de loin. En fait, Carson a exécuté pas mal d'hybrides mais aussi Cylinia et il a même mutilé Abeau auquel il a sectionné les mains. Tant dans la forêt amazonienne, qu’à Belém, Londres ou même au Cap Wrath en Ecosse pour retrouver Asphodèle, les choses s'accélèrent vers une conclusion qui s’annonce apocalyptique.
Mon avis: Disons-le tout de suite, ce dix-septième album de la série gagne en qualité. Une certaine inquiétude a plané sur l’issue de la série durant la troisième saison à cause d’une certaine baisse de régime et de signes d’essoufflement. Cet avant-dernier épisode redonne de l’espoir avant de découvrir le fin mot de l'histoire. La grande nouveauté est l'arrivée de ce bébé Stryge, après plusieurs essais d'hybrides pas toujours concluants voire plus ou moins ratés. Mais quel sera l’impact de ce bébé et sera-t-il modelé selon le modèle humain ? Le destin d'Asphodèle est également scellé dans cet album, ainsi que celui des Stryges. Une petite inquiétude persiste malgré tout car à la lecture des dernières pages de cet album, qui sont truffées d’événements apocalyptiques, on se demande ce que va nous réserver l'imagination débordante de Corbeyran pour le dernier tome de la série? Qui de Carson, Jenny ou de Debrah va l'emporter pour l'avenir des Stryges ?Les dessins de Guérineau n’ont rien perdu de leur force, de leur dynamisme et sont toujours aussi détaillés. Même si les pages sont quelque peu inégales, le niveau global de qualité reste inchangé. De l’avis général, la mise en couleurs, assez variable selon les albums, est plus agréable ici sous la main de Dimitri Fogolin qui donne davantage de profondeur aux personnages ainsi qu'aux décors. C’est avec impatience que l’on attend désormais la suite et fin des aventures d’une série devenue culte chez Delcourt.
SDJ
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Luc Leroi
- Par asbl-creabulles
- Le 24/03/2016
Tome 8: Plutôt plus tard.
Scénariste : Jean-Claude, Denis.
Illustrateur : Jean-Claude, Denis.
Coloriste : Jean-Claude, Denis.
Editeur: Futuropolis.
Dépot légal: mars 2016Histoire:
Alinéa, la petite amie de Luc Leroi, ne supporte plus la pluie et le froid de Paris. Elle voudrait à tout prix rentrer à Tahiti retrouver sa famille mais à condition que Luc l'accompagne. N'ayant pas les moyens, celui-ci a une idée, se rendre au Musée d'Orsay là où sont exposées les peintures de l’époque tahitienne de Gauguin. Durant leur visite, Alinéa reconnaît une toile pour laquelle sa mère avait servi de modèle. Étrangement, ce n’est pas elle qui y est représentée alors qu’à Tahiti elle possède une copie du tableau sur laquelle figure bien sa mère. Intrigué par cette révélation, Luc décide coûte que coûte de partir avec Alinéa dans sa famille à Papeete où il reste muet d’admiration devant la qualité du tableau où figure sa mère. Malheureusement il doit rentrer en métropole. Mais s’il revient effectivement à Paris, curieusement il s’y retrouve à l'époque du vivant de Gauguin. Il va même rencontrer le peintre et partager près de deux semaines à ses côtés.
Mon avis: Jean-Claude Denis avec cet album nous fait voyager non seulement dans l'espace mais également dans le temps. Derrière son héros, Luc Leroi, il nous entraîne dans l'univers de la peinture à l'époque de Gauguin. Son personnage est sympathique, parfois maladroit mais épris de bonté, jamais agressif et sachant garder son sens de la répartie. Le voyage à Tahiti dans la famille d'Alinéa va enfin permettre à Luc de briser sa vie parisienne plutôt monotone d’une manière qui va se révéler inattendue. Bâtie sur une histoire simple mais agrémentée de belles surprises, cette huitième aventure est agréable à lire, rafraîchissante et drôle. Jean-C. Denis y perpétue son style reconnaissable entre tous. Le dessin est clair et précis, les illustrations bien fournies tant celles décrivant le cadre urbain ou le milieu naturel des îles que les situations imaginaires. On voyage facilement de la métropole à Papeete et à l'époque de Gauguin. Un beau retour pour Jean-C. Denis avec cet album qui ravira ses fans mais aussi les lecteurs de tous horizons.
SDJ.
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Le Signe
- Par asbl-creabulles
- Le 24/03/2016
Scénariste : Philippe Thirault.
Dessinateur : Manuel Garcia.
Editeur : Glénat Comics.
Collection: Flesh Bones.
Dépot légal: Mars 2016Histoire:
Après avoir été récompensé pour la première fois de sa vie à l’âge de 30 ans par le Prix Apollon pour son roman intitulé "Perte d'auréole", très vite devenu un best-seller, Alex Morse est soudain en manque d’inspiration. Il n'a plus trop d'idées et se retrouve confronté au vertige de la page blanche. Le temps passe et rien ne semble pouvoir débloquer la situation. Même si aujourd'hui il a une famille, une femme aimante et deux enfants adorables et vit dans un bel appartement, rien n'y fait, la page reste désespérément blanche et vide. Il ne voit qu’une seule explication : c’est sa voisine du dessus qui le dérange car elle joue très mal du piano. Il se décide à le lui dire, la menaçant d’appeler la police, mais contre toute attente elle convient de son tort et se débarrasse même de son piano. Mais à présent Alex l’entend tapoter sur son clavier d’ordinateur et de nouveau ce bruit le rend fou. Il décide de partir se ressourcer dans la villa de son père en pleine montagne à Dole Lake. Là il tombe sur un bouquin traitant des sciences occultes. En le parcourant, il y découvre un sort qui pourrait le débarrasser de cette voisine qui l'empêche de trouver l'inspiration. Il est loin d’imaginer la tournure que va prendre sa décision de lui jeter le sort car si le "signe" qu’il lui fait dans le dos va fonctionner comme indiqué dans le livre, le "choc en retour" va lui revenir en pleine figure de façon exponentielle alors que son épouse l'avait bien mis en garde de ne pas chercher à attirer le mauvais œil sur sa famille.
Mon avis: Un récit terrifiant où l'horreur monte lentement mais sûrement en puissance comme dans les meilleurs films de suspense ou d'épouvante. Les événements s’enchaînent de manière inexorable vers l'inimaginable. De ce point de vue, le scénario de Philippe Thibault ("Miss" aux Humanoïdes Associés) est bien construit car il ne fléchit jamais jusqu’au dénouement.Ce récit d'horreur est superbement illustré par le dessinateur espagnol Manuel Garcia qui maîtrise à la perfection le noir et blanc, travaillant l'encrage avec finesse tant pour les décors que les visages. Il utilise le noir à bon escient chaque fois que le scénario le requiert pour les scènes les plus effrayantes et donc les plus sombres du récit. Manuel Garcia a percé dans le comics (il a travaillé pour les grandes maisons d'éditions américaines) mais a aussi travaillé dans la bande dessinée franco-belge puisque nous avons pu le découvrir dernièrement dans Gengis Khan publié chez Glénat dans la série "Ils ont fait l'histoire", mais aussi dans un autre récit d’horreur scénarisé par David Muñoz, "La Terre Des Vampires" chez les Humanoïdes Associés. On aurait aimé pouvoir encore mieux admirer et apprécier le travail effectué sur les illustrations dans un plus grand format mais l’album a toute sa place dans le format "Grafic Novel" typiquement américain qui a été retenu, d’où le nom "Glénat comics" de la collection, ceci expliquant sans doute en partie cela.
SDJ
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Daredevil Rédemption
- Par asbl-creabulles
- Le 23/03/2016
HS Rédemption.
Scénariste : David Hine
Illustrateur : Michael Gaydos.
Coloriste : Lee Loughridge
Editeur: Panini Comics.
Dépot légal: Mars 2016Histoire:
La police a arrêté les présumés responsables du meurtre d’un enfant à Redemption Valley, une petite ville d’Alabama. Doutant de l’intégrité de la police locale, de mèche avec une population qui n’a cessé de réclamer l’arrestation rapide des coupables, et du manque de crédibilité de l'avocat commis d'office, la mère des inculpés supplie l’avocat Matt Murdock de venir plaider en faveur de son fils et de ses plus proches amis car elle est les sait innocents et accusés à tort du meurtre de ce pauvre gamin uniquement parce qu'ils sont membres d'une secte satanique. Même si les enfants ont plaidé coupable sous la contrainte et la pression de la police et sans aucun soutien de leur avocat dépassé par les événements et un rien crédule, Matt Murdock qui pressent que la mère dit la vérité, est bien décidé à ne pas laisser tomber l'affaire tant qu’il a le moindre doute sur leur innocence. Et tout le monde le sait, lorsque Matt Murdock s'occupe d'une affaire, Daredevil surnommé "L'homme sans peur" n'est jamais bien loin.
Mon avis: Voici un super-héros au service de la justice de "Monsieur Tout-le-monde" et non pas seulement des nantis, super-vilains ou super-héros. Ce récit complet se déroule au fin fond d’un Alabama pur et dur mais curieusement au lieu de faciliter et d’améliorer l’enquête comme d’habitude la présence de Daredevil vient mettre de nombreux bâtons dans les roues de la justice. Matt Murdock est mis à mal alors qu'il a la réputation de régler de grosses affaires bien plus importantes et plus difficiles que cette "modeste" affaire de meurtre qui semblait tellement simple à la base. L'ambiance est parfaitement illustrée par Michael Gaydos qui nous propose un dessin au trait nerveux, parfois assez appuyé mais toujours soigné et précis, bien mis en valeur grâce au savoir-faire de Lee Loughridge qui joue avec les couleurs pour accentuer encore un peu plus les ambiances collant parfaitement à ce polar, thriller urbain.N'oublions pas non plus les couvertures originales réellement sublimes réalisées par Bill Sienkiewicz !
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Chlorophylle
- Par asbl-creabulles
- Le 02/03/2016
Et le monstre des trois sources.
Scénariste : Jean-Luc Cornette.
Illustrateur : René Hausman.
Coloriste : René Hausman.
Editeur: Le Lombard.
Dépot légal: mars 2016Histoire:
Cela faisait un bon bout de temps que Particule Piquechester était partie vivre en ville. Puis soudainement, la voici qui revient s’installer au bord du lac des Trois Sources pour fuir la pollution. Depuis son retour à la campagne, Minimum semble troublé, hypnotisé, subjugué par sa présence. Serait-il tombé amoureux de Particule? Chlorophylle en est quasiment convaincu. Mais le temps manque pour s’en assurer car Particule a disparu et semble avoir été kidnappée. En toute hâte, un groupe est constitué de Chlorophylle, Minimum et quelques amis pour la retrouver car on a découvert les traces d'un grand carnassier sur le lieu de sa disparition.
Mon avis: En charge du scénario, Cornette reprend les personnages de Macherot tout en douceur. L’histoire qui se déroule dans le monde des souris, lapins, ratons laveurs et autres petits rongeurs typiques de l’univers de Macherot se présente de manière plaisante et poétique, agrémentée de quelques rebondissements autour de la disparition de Chlorophylle.Au dessin, Hausman nous propose comme de coutume des illustrations très réussies, pleines de douceur et de délicatesse, dans des couleurs chaleureuses, même s’il s’efforce de rendre certaines créatures plus effrayantes. Un bel hommage à l’univers animalier du grand auteur que fut Raymond Macherot.
SDJ
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IRON FIST
- Par asbl-creabulles
- Le 29/02/2016
Tome 2.
Scénariste : Kaare Andrews.
Illustrateur : Kaare Andrews.
Coloriste : Kaare Andrews.
Editeur: Panini Comics Collection: Marvel Now.
Dépot légal: Février 2016Histoire:
Ayant déjà perdu l'usage de ses mains, Danny Rand, alias Iron Fist, a été gravement blessé lors de ses derniers affrontements. C’est grâce à une armure qu’il sera désormais en mesure d’affronter ses pires démons, Davos et l'Unique, ses pires cauchemars tout droit sortis de son passé. Une nouvelle fois, la source du pouvoir du dragon qui semble illimitée est à l'origine d’un conflit qui va l’opposer à des personnages clés de son passé, parmi lesquels un père devenu méconnaissable qui n’aurait jamais dû réapparaître mais qui va de nouveau marquer un tournant dans sa vie. Le pouvoir céleste du Dragon Shou Lao est de nouveau en danger et risque même d'ouvrir les portes d'une dimension démoniaque. Aidé par Brenda, les moines Fooh et Pei, Sparrow et le détective Li, Iron Fist va enfin comprendre le secret de cette nouvelle tour Rand devenue le nouveau passage vers la cité mystique de K’un-Lun à New York et ce qu'elle peut engendrer de pire.
Mon avis: On est quelque peu déconcerté par cet album car le scénario remanie sans vraiment nous convaincre les racines du personnage. C’est d’autant plus regrettable que ses origines s’appuient sur des bases solides marquées par des événements intenses comme le sacrifice de ses parents pour lui sauver la vie puis son arrivée à K’un-Lun et qu’elles ont imposé Iron Fist comme l’un des personnages-clés de l’univers Marvel. Une nouvelle fois, on ressuscite un ancien personnage emblématique, combinant Bruce Lee dont les films d’arts martiaux inondaient alors les salles de cinéma et Batman témoin de la mort de ses parents et animé par le désir de vengeance, pour les besoins d’une nouvelle version qui ne parvient pas à tirer parti de façon efficace d’une existence faite de drames et de souffrances. Côté illustrations, l’album délaisse le côté spectaculaire des arts martiaux avec ses combats au corps à corps, ses katas, ses sauts et autres jeux de jambes au profit du Chi, de l'énergie vitale et des exosquelettes beaucoup moins grâcieux. C’est bien dommage car Iron Fist méritait mieux sachant que ces épisodes sont les derniers de la série Iron Fist, the living Weapon.
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Les Chroniques du Roi Vagabond
- Par asbl-creabulles
- Le 26/02/2016
Tome 1: Le premier mensonge.
Scénariste : Alvaro Prieto
Illustrateur : Raúl Moreno sur un storyboard d'Oscar Martin.
Coloriste : Sergio Sedyas
Editeur: Delcourt.
Dépot légal: février 2016Histoire:
Malgré tous ses efforts pour fuir son destin et son héritage en devenant chasseur de trésors, d'artefacts et de reliques, Ori est rattrapé par son destin bien plus vite qu'il n'aurait pu l'imaginer. Régnant sur la Secte Rouge dont il était le digne représentant, l’une des trois sectes les plus importantes de la Cité des Échangeurs avec la Secte Bleue et la Secte Blanche, son père a été assassiné et ses adeptes exterminés ou éparpillés. Prévenu par son ancien mentor, le Commandeur Augure, Ori revient dans la cité pour enquêter sur la disparition de son père, le roi Écarlate, mais également pour protéger tous les proches qu'il y a laissé ainsi que son amie d’enfance Uma, même s’il s’était juré de ne plus y mettre les pieds.
Mon avis: De la même trempe que Raule, Roger, Robledo, Toledano ou Landa, voici des auteurs espagnols qu'il faudra suivre de près ! Ce premier tome est plus que prometteur sur un scénario riche en rebondissements plus inattendus les uns que les autres, loin d’être pesants mais au contraire dynamiques et entraînants. Le scénario d’Alvaro Prieto mêle aventure, magie, légendes, chasses aux trésors, trahisons, intrigue policière et drame sur fond de "fantasy". On peut dire qu'il y en a pour tous les goûts.Au dessin, Raul Moreno n'en est pas à son premier essai et témoigne ici d’un potentiel énorme. Son travail est déjà très bon, dynamique et plein d'énergie et ne peut que devenir encore meilleur. S’appuyant sur les story-boards d'Oscar Martin, Raul Moreno a fait un travail magnifique. Les couleurs de Sergio Sedyas sont très agréables, donnant du volume au dessin et facilitant la compréhension du récit. La mise en page est aérée, avec un bon dosage de décors qui n’étouffe pas l’ensemble et des personnages bien différenciés.
Une belle réussite pour ce premier tome d'un cycle prévu en trois volumes.
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Tebori
- Par asbl-creabulles
- Le 26/02/2016
Scénariste : José Robledo.
Illustrateur : Marcial Toledano.
Coloriste : Marcial Toledano
Editeur: Dargaud.
Dépot légal: février 2016Histoire:
Yoshi a toujours fait partie du gang de motards des "Black Karasu" – corbeaux noirs – jusqu'à cet accident survenu lors d'une course poursuite contre le gang rival des Spekter. Le grand-père de Yoshi décide alors de le confier à son ami d’enfance Hori Seijun, grand maître jouissant d’une grande renommée dans l’art du tatouage installé dans la baie de Nagoya. Yoshi prend très au sérieux sa formation à l’art du Tebori, un tatouage exécuté à la main dans la plus pure tradition car il sait qu’il prendra un jour la relève de son maître. Une dizaine d’années plus tard, alors que Hori Seijun ne peut plus exercer son art suite à une agression, c'est donc tout naturellement que Yoshi reprend le flambeau. Et c'est là qu'il va découvrir que certains clients discrets de son maître sont en fait des Oyabuns, c’est-à-dire de hauts responsables dans l’univers Yakuza ! Il va devenir leur confident, les écoutant raconter leurs exploits qui relèvent parfois du mythe. Il fait ainsi la connaissance de Takeshi, un homme qui pratique le yobusame, le tir à l'arc à cheval. Takeshi lui raconte comment, il y a longtemps, lors d’une chasse en forêt il a été épargné par une créature mythique soudainement apparue tandis que le ministre qui l’accompagnait avait mystérieusement disparu.
Mon avis: S’il y a deux auteurs à suivre de très près, ce sont bien José Manuel Robledo et Marcial Toledano. Après leur superbe série "Ken Games", ils sont de retour avec Tebori, ce triptyque qui s'annonce des plus prometteurs. Véritable immersion au pays du soleil levant où se côtoient le modernisme le plus extrême et la tradition japonaise comme celle des Yakuzas. C’est aussi l’occasion de découvrir l'art du tatouage, considéré comme un simple dessin décoratif à but esthétique ou à la mode par la jeune génération actuelle, ou comme une marque traditionnelle d’identité à forte valeur symbolique comme chez les membres de ces Yakusas. Les dessins de Marcial Toledano sont forts, dynamiques, accrocheurs.
Les courses poursuites sont impressionnantes, les personnages charismatiques et bien développés et l'histoire riche en rebondissements. Une histoire où le code d'honneur est largement engagé dans la pure tradition nippone des Yakuzas mais également l’art Tebori du tatouage à la main. Une histoire qui fait aussi une place de choix au fantastique avec l’apparition d’une créature mystérieuse et l'arrivée d'Otsuya qui collectionne sur son corps les tatouages des sept plus grands tatoueurs connus, en particulier sur son dos un tatouage étonnant qui va faire sursauter notre jeune Yoshi. Après Ken Games, voici Tebori à ne rater sous aucun prétexte !
Ce premier album contient un carnet de croquis réservé à l'EO ainsi que des cartes (chez certains libraires).
SDJ