Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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Lucky Luke
- Par asbl-creabulles
- Le 07/04/2016
L'homme qui tua Lucky Luke.
Scénariste : Matthieu Bonhomme.
Illustrateur : Matthieu Bonhomme.
Coloriste : Matthieu Bonhomme.
Editeur: Lucky Production.
Dépot légal: Avril 2016Histoire:
Lucky Luke est enfin arrivé à Froggy Town. Il ne lui reste plus qu’à trouver un abri pour la nuit ainsi que pour son cheval Jolly Jumper. Alors qu’il prend un verre au saloon, le shérif James Bone l’apostrophe sans même se présenter et lui lance un défi, mais il a vite fait de le désarmer. Aussitôt, Anton, le frère du shérif, menace Lucky Luke de son fusil et l’invite à aller déposer son arme au bureau du shérif comme la loi l’impose. De retour au saloon, il fait la connaissance de Doc Wednesday, un homme bien connu à Froggy Town pour sa gâchette facile mais désormais gravement malade des poumons. Lucky Luke, en manque de cigarette, ne peut que constater que c’est toute la ville qui est en pénurie de tabac. Le lendemain, les habitants viennent lui demander de les aider à retrouver un indien qui a attaqué et pillé la diligence transportant l'or des mineurs. Après avoir récupéré une arme, la sienne ayant mystérieusement disparue, le cow-boy solitaire se lance sur les traces du suspect mais rentre bredouille. Étrangement, les Bone reviennent avec une caisse remplie de cigares, prétendant avoir reçu une grosse somme après trouvé de l'or dans leur mine. Lucky Luke va-t-il enfin découvrir le fin mot de l'histoire ?
Mon avis: Cet hommage à Lucky Luke est sans doute moins porté sur l'humour, mais la prise en main du personnage est réussie et nous impressionne favorablement. Cela fait longtemps que Lucky Luke a été privé de nicotine, mâchouillant une brindille à la place de sa célèbre cigarette, sauvant la mise au nom de la moralité et de la bonne conduite et donnant le bon exemple à suivre, ici dans cet album, je vous laisse découvrir ce qu'il en est. C’est avec plaisir que l’on retrouve le célèbre et typique "lonely man" dans un bon western classique où l’on retrouve pêle-mêle meurtres, trahisons, bandits de grand chemin, d'intrépides indiens, mais aussi les incontournables shérif, saloon et décor réussi typiques du grand West américain. Les silhouettes de Lucky Luke et de Jolly Jumper sont fort bien respectées, Mathieu Bonhomme ayant su imposer son style personnel tout en se rapprochant juste ce qu'il faut de celui de Morris.
Une belle réussite à lire sans modération !
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Nom de code: Martin
- Par asbl-creabulles
- Le 04/04/2016
Tome 1: Constantine.
Scénariste : Fred Duval.
Illustrateur : Stéphane Créty.
Coloriste : Jérôme Maffre.
Editeur: Delcourt.
Dépot légal: Avril 2016Histoire:
Algérie, Martin reprend ses fonctions de conseiller culturel au Centre culturel français de Constantine. En vérité, bien qu’il soit officiellement rattaché au quai d'Orsay personne n’ignore qu'il travaille pour les services secrets (DGSE) où il a reçu une formation militaire hors normes. Ce n'est pas la première qu'il remet les pieds dans la ville, après les 11 années noires, mais la réouverture du Centre mérite toute son attention. Il connaît déjà la région où il a eu l’occasion d’infiltrer divers groupes factieux responsables d’actes de violence. En route vers l’aéroport accompagné d’Ahmed, un ancien militaire, leur véhicule fait l’objet d’une attaque armée. Après quelques rapides investigations, Martin arrive à la conclusion que c’était bien lui qui était visé. Il doit donc rapidement trouver les commanditaires de cette attaque. Pour poursuivre son enquête, il va devoir trouver une planque et c'est toute l'histoire de la région qui va leur exploser au visage.
Mon avis: Fred Duval nous revient en force en ce début 2016 aux commandes de plusieurs séries: Mousquetaires, Wonderball, Jour J., Travis et Hauteville House. Même si je n'ai pas eu l’occasion de lire tous ses autres titres, je dois dire qu'il a le sens de l'aventure et une efficacité redoutable pour nous immerger dans différents univers. Avec "Nom de code Martin", nous voici plongés dans le monde très fermé de la DGSE et plus précisément dans celui de ses forces spéciales, les agents Alpha. Le récit mêle habilement aventure, action et conflits géopolitiques en rappelant au lecteur bien des souvenirs, bons et mauvais, et en soulignant que dans ce genre de conflits rien n'est acquis.
Au dessin, Stéphane Créty nous propose des cases riches en détails et en décors et est très prodigue de prises de vues sous tous les angles, nous donnant l'impression de parcourir la ville dans tous ses recoins. Il n’hésite pas à charger ses pages ce qui ne gêne en rien la lecture qui demeure très fluide. Au contraire, cette richesse éveille l’intérêt lorsqu’on feuillette l'album avant de l'acheter. Je l'avais déjà beaucoup apprécié à ses débuts aux côtés de Sylvain et Sandrine Cordurié sur Salem La Noire puis Acriboréa. Il n’a cessé d’évoluer en bien et de poursuivre son petit bonhomme de chemin sur des titres tels que les Fléaux d'Enharma ou Masqué et ses super-héros et même sur l'univers de Star Wars. Les couleurs de Jérôme Maffre ne font qu'améliorer encore le travail de Créty en lui donnant de la profondeur, du relief et rendant l'ambiance encore plus impressionnante. Une bien belle réussite pour ce premier album.
SDJ
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Oracle
- Par asbl-creabulles
- Le 30/03/2016
Tome 7: Le Clairvoyant.
Scénariste : Tracqui, Antoine.
Illustrateur : Leoni, Lucio Alberto et Negrin, Emanuela.
Coloriste : Cyril Saint-Blancat.
Editeur: Soleil.
Dépot légal: mars 2016Histoire:
Entendant les cris d'une femme sur le point d’accoucher, Zeus et Héra lui viennent en aide pour remédier à la passivité d'Ilithye, la déesse des affres de l'accouchement. Accueillis par Iapetos, son mari, Héra met tout en œuvre pour sauver la mère et ses jumeaux tandis que Zeus apprend un peu plus tard que Iapetos est en réalité un descendant des Titans, ennemis jurés des dieux. Héra assure Iapetos que ses jumeaux Deuteron et Protogonos joueront un rôle essentiel en ces temps difficiles où même l'existence des dieux est remise en question. Protogonos sera doté de la force du bœuf même s’il aura une mauvaise vision. Quant à Deuteron, il ne découvrira ses talents cachés qu’avec le temps. Laissant derrière lui son frère et son village, Deuteron entreprend de voyager de par le monde pour enrichir ses connaissances sur les civilisations et leurs dieux. Parvenu à Pi-Ramsès en Égypte, il essaye de s’initier à la lecture des tablettes sans succès. De retour dans son village, il devient néanmoins le basileus, autrement dit le roi, de la région grâce au savoir qu’il a acquis. Mais son absence répétée aux offices dédiés aux dieux pousse Héra et Zeus à le défier. Pour se racheter il devra avec l’aide d'Athena et d'Arès reprendre Mécène aux ténèbres et récupérer le sceptre de Zeus. Mais trop gonflé d’orgueil, il ira même jusqu'à défier Zeus en personne !
Mon avis: Chaque album de cette série dirigée par Jean-Luc Istin est confié à un scénariste et un dessinateur différents. C’est donc encore le cas avec ce septième album confié à Antoine Tracqui, et c’est une nouvelle réussite dans le droit fil des six précédents albums déjà parus. On y retrouve les situations dramatiques liées aux divinités mais aussi l'aventure sur les terres de Sparte en compagnie du jeune et très mystérieux Philometis qui semble cette fois mener l'oracle Homère et Cydippe par le bout du nez. On prend du plaisir et de l’intérêt à côtoyer les dieux de l'Olympe largement délaissés par les humains et en voie d’extinction.Cette épopée Olympienne, sorte de péplum avec divers combats titanesques et colères des dieux est agréablement illustrée par Lucio Alberto Leoni et Emmanuela Negrin. Comme toujours le dessin est soigné et précis, les scènes et décors d’une grande variété, parfois enrichis de ce qu’on appelle "effets spéciaux" au cinéma grâce aux couleurs de Cyril Saint-Blancat.
SDJ
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Spawn
- Par asbl-creabulles
- Le 27/03/2016
Renaissance: Tome 1..
Scénariste : Todd McFarlane et Paul Jenkins.
Illustrateur : Jonboy Meyers.
Coloriste : Laura Martin, Fco et Ivan Plascensia, Jordan Butler et Larry Molinar.
Editeur: Delcourt Comics.
Dépot légal: Mars 2016Histoire:
En train de commettre l’irréparable, de surcroît en s’infligeant la mort par crucifiement, Al Simmons, plus connu sous le nom de Spawn, est sauvé par Dieu en personne, qui lui propose de se resaisir et de défendre le bien sur Terre. C’est également Dieu qui lui révèle ce qu’il ignorait: son enfant à naître est mort pendant sa très longue absence et son épouse Wanda, pour qui la vie avait perdu son sens et qui désirait rejoindre l’âme de son bébé dans l’au-delà, est morte brûlée vive dans un accident de voiture provoqué par le mal lui-même alors qu'elle commençait à peine à reprendre une vie "normale" et qu'elle se rendait a une soirée caritative. Al/Spawn apprend qu’ils ont tous deux été capturés par le mal incarné et qu’ils sont à présent prisonniers de l’Enfer. C'est là qu’il va devoir se rendre s’il veut les sauver. Sa réapparition à New York intrigue beaucoup de gens, surtout la police qui le croyait mort depuis pas mal de temps déjà, mais, du même coup, va lui permettre de trouver des soutiens inattendus, par exemple auprès de ceux qu’on appelle les "Messagers". Beaucoup plus détendus et sereins que lui, ses nouveaux alliés vont faire pencher la balance et lui permettre de parvenir à un certain équilibre car, à présent que la guerre est déclarée et s'annonce, comme on peut s'en douter, impitoyable, il va devoir une fois pour toutes choisir son camp entre l’Enfer et le Paradis, surtout après qu’il a appris qu’un ancien "messager" déchu nommé Belial sait où se trouvent l’âme de sa femme et celle de son enfant !
Mon avis: Spawn Renaissance est une réelle surprise qui nous met l'eau à la bouche dès les premières pages grâce surtout au tête-à-tête entre Al Simmons et Dieu et au récapitulatif de la vie dramatique de notre héros. Le drame qui va s’ensuivre est une belle occasion de repartir, peut-être pas du bon pied, mais du moins sur des bases claires et solides. En effet, avec Spawn puis HellSpawn et les multiples variantes du personnage à diverses époques, je n’avais plus trop de repère pour bien comprendre les tenants et aboutissants de ses aventures. Ce retour ne pouvait pas mieux tomber pour clarifier les choses d’autant qu’il s’accompagne d’une gamme intéressante de nouveaux personnages et que le conflit Paradis/Enfer va remettre en avant la lutte du Bien contre le Mal vue par Spawn et ses nouveaux partenaires.Coté illustrations, l’univers fantastique et métaphysique est bien rendu grâce au dessin remarquable de Meyers Jonboy. Il redonne toute son énergie et sa puissance au héros et excelle dans les scènes de foules et de personnages machiavéliques. Un très beau résultat dû aussi à la qualité et au soin de la mise en couleurs réalisée par Laura Martin, Fco et Ivan Plascensia, Jordan Butler et Larry Molinar. A noter que ce premier tome comporte en fin d'album un poster présentant les différentes versions de Spawn à travers le temps illustrés par les nombreux dessinateurs qui ont marqué la série: Todd McFarlane, Greg Capullo, Philip Tan, Brian Haberlin, Angel Medina / Bing Cansino, Mike Mayhew, Nat Jones, Whilce Portacio, Szymon Kudranski, Jonboy.
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Holly Ann 1 et 2
- Par asbl-creabulles
- Le 26/03/2016
Scénariste : Kid Toussaint.
Dessin : Servain.
Coloriste : Servain.
Editeur: Casterman.
Dépot légal: tome 1 janvier 2015; tome 2 mars 2016Histoire:
Tome 1 La Chèvre sans Cornes.
Agé d’à peine 12 ans, Georges est le fils de la riche famille Gerbeaud de La Nouvelle-Orléans. Sa disparition est vécue comme une véritable tragédie par ses parents et sa sœur. Mais lorsque la police accuse un jeune noir nommé Martin Fontaine du crime, Holly Ann Artoure, qui n’ignore rien ou presque de ce qui se passe dans sa ville, ne va pas y aller par quatre chemins pour élucider ce mystère. Et ce n'est pas la présence d’un écrivain, Thomas Jofferdale, venu spécialement la rencontrer pour écrire un article sur la Nouvelle-Orléans qui va la ralentir. Holly Ann sait à quelles portes elle doit sonner pour en apprendre davantage sur ce meurtre, à commencer par celle de la Reine Alban, une prêtresse vaudou qui la guidera jusqu’à un lieu nommé Congo Square pour assister à un rite vaudou qui n'est pas dû au hasard.Tome 2 Qui Arrêtera la pluie ?
Officiellement, les Indiens Natchez ont complètement disparu de la Nouvelle-Orléans, massacrés par les Francais. Mais Akwenuh Uwhaci, plus connu sous le nom de Bacchus, en est le dernier représentant dans la ville. D’ailleurs, il porte toujours sur lui le collier du Soleil de sa tribu. Inquiète de son absence, sa fille, Diane Uwahci, part à sa recherche. Sur les conseils de Holly Ann, elle se rend d'abord au Joyau, une maison close qu’il avait l’habitude de fréquenter. Dès son arrivée une altercation éclate car son père y a laissé une ardoise assez conséquente, notamment avec sa tenancière, Saphira, qui suggère que Diane soit mise de force au travail pour rembourser la dette de son père. Sauvée grâce à l’intervention de Holly Ann, Diane voyant le collier de son père au cou d'une des filles n’hésite pas à le reprendre, ce qui ne fait qu’envenimer ses relations avec la tenancière de la maison close. S’ensuit alors une course poursuite pour retrouver le dernier homme qui l'aurait vu vivant, Liam O'Neil, avec qui Bacchus traînait beaucoup au bar du Black Sheep. Nouvelle mission pour Holly Ann qui doit déterminer qui sera le mouton noir, le cygne noir ou le vilain petit canard !Mon avis: Une enquête se déroulant à la Nouvelle-Orléans ne peut, dans notre imaginaire enfoui ou non, avoir lieu sans un soupçon de surnaturel, de magie et de sorcellerie surtout lorsque l'on sait que la pratique vaudou y est bien établie depuis longtemps. Kid Toussaint (A l'Ombre du Convoi, Killing Time, Magic 7, Sanglante Chicago, etc.) nous plonge dans cet univers au travers de son héroïne, Holly Ann, une personne renfermant beaucoup de secrets entourés d’un voile de mystère que le scénariste va dévoiler au fur et à mesure des trois récits qui constituent ce cycle. Les illustrations de Servain ( L'Esprit de Warren, l'Histoire de Siloë, le Livre de Skell, Le Traque Mémoires, etc.) est dynamique et très réaliste comme en témoigne son soin des décors, son trait est même encore plus précis et nerveux pour les personnages tous également charismatiques et traduit parfaitement l’énergie qui s’en dégage. Ses illustrations sont aussi pour nous l’occasion de visiter une ville connue pour sa beauté, tant les petites maisons modestes que les somptueuses propriétés des riches agriculteurs.
A noter: chaque album raconte une histoire complète et il existe une version canal BD du tome 1 au tirage limité à 1 100 exemplaires, dos toilé et cahier graphique de 8 pages accompagné d'un ex-libris numéroté.
SDJ
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Big Man Plans
- Par asbl-creabulles
- Le 25/03/2016
Tome 1.
Scénariste : Eric Powell et Tim Wiesch.
Illustrateur : Eric Powell.
Coloriste : Eric Powell.
Editeur: Delcourt dans la collection Contrebande.
Dépot légal: Mars 2016Histoire:
Il n'est pas facile d'être un nain. Comme si se sentir différent parce qu’on est petit ne suffisait pas, on est vite l’objet de moqueries, d’insultes et même d’agressions de la part des autres jeunes élèves. Le seul qui respectait Big Man Plans et l'aimait était son père. Sa mère, malheureuse d’avoir épousé un fermier car ayant toujours eu un goût prononcé pour l'argent, l’avait abandonné lui, son père et sa sœur lorsqu’ils étaient encore très jeunes. Du coup, son père avait plongé dans l'alcool puis un jour avait péri brûlé dans l’incendie qu’il avait accidentellement provoqué. C’est à partir de ce jour que plus rien n’a été pour Big Man Plans. Séparé de sa sœur et de Holly, la seule amie qu'il avait et avec qui il entretient toujours une correspondance depuis cette époque, il doit se débrouiller dans un monde qui le méprise, le bat et le rejette. Son passage au Vietnam dans des forces spéciales va le transformer en machine à tuer et quand, à son retour, il reçoit une mystérieuse lettre qui lui fait perdre la tête, rien ne va plus, il disjoncte et décide de se venger de tous ! Un massacre en règle déferle à son retour au Tennessee.
Mon avis: Écrit par Eric Powel (The Goon) et Tim Wiesch, Big Man Plans est le récit d’un drame social dur et sans concession, raconté et mis en images de manière très explicite par Eric Powell, sur le thème de la vengeance aveugle et très violente d’un nain totalement déjanté n’ayant plus rien à perdre et qui s'y adonne même à cœur joie. On évolue avec ses souvenirs par flashbacks et par épisodes évoquant sa plus tendre enfance où il était déjà malmené et rejeté, puis son passage à l'armée et la prison jusqu'au jour où il pourra assouvir pleinement sa vengeance. Cette histoire étant susceptible de heurter par sa violence porte à juste titre la mention "pour lecteurs avertis".Les dessins et couleurs sont tout autant impressionnants et illustrent bien le tempérament énervé et violent du personnage et de son entourage. Mais on apprécie également le travail réalisé avec beaucoup de soin sur les scènes plus tendres de l’enfance du héros entouré de son père et de sa seule amie, Holly. Du comics pur et dur qui ravira les amateurs du genre.
SDJ
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Walking Dead 25
- Par asbl-creabulles
- Le 24/03/2016
Tome 25: Sang pour sang.
Scénariste : Robert Kirkman.
Dessinateur : Charlie Adlard et Stefano Gaudiano.
Editeur: Delcourt.
Dépot légal: Mars 2016Histoire:
Depuis que les zombies ont envahi le monde, les survivants s’efforcent tant bien que mal, et souvent plutôt mal, de survivre. Ils essayent de vivre le plus normalement possible dans ce genre de situation insolite. L'union faisant la force, leur meilleure chance d’y parvenir est de vivre en communauté plus ou moins importante. Mais lorsque deux communautés ou deux groupes se rencontrent, il arrive fréquemment que l'un veuille dominer l'autre voire l'exterminer pour en quelque sorte marquer son territoire. C'est ainsi qu’une douzaine de membres du groupe de Rick Grimes ont été exterminés par un autre groupe appelé "Chuchoteurs". Les têtes des victimes ont été empalées sur des piques servant justement à marquer leur territoire. Michonne qui a perdu l’être qui lui était le plus cher au monde s’oppose à Rick qui souhaite éviter d’autres victimes au sein de son groupe en refusant l’affrontement. Car il sait qu’une réplique de sa part alimenterait un engrenage infernal alors que la survie de son groupe a été déjà chèrement payée. Une question importante reste à régler toutefois : que faire de Lydia qui a fui le groupe des Chuchoteurs pour rejoindre celui de Rick ? Quelle que soit la décision, elle risque de faire bien des victimes des deux côtés.
Mon avis: Ce n'est pas pour rien que cette série fonctionne et qu'elle a même fini par crever l'écran dans sa version télévisée ! Elle parvient à se renouveler constamment là où on ne l'attendait pas. Chaque personnage apporte son lot de surprises et de nouveaux défis et n'est pas éternel dans la série, à l’exception bien sûr de Rick Grimes. Cette fois l'affrontement est de taille et Robert Kirkman nous propose un scénario qui nous tient en haleine de bout en bout comme lui seul en a le secret. Les dessins sont toujours de qualité et capables de résister face à la série télé. Les deux versions peuvent coexister sans problème. Charlie Adlard et Stefano Gaudiano nous proposent un dessin réaliste, agrémenté de divers tons de gris comme seule couleur donnant un caractère encore plus marqué au trait toujours clair et net et à un encrage soigné. On passe de l’émotion à l'ultra-violent dans des décors de qualité. Le support BD devenu culte a encore de beaux jours devant lui même si nous en sommes déjà au 25e volume, d’environ 150 pages chacun. Un exploit en soi !A noter: il y a un supplément de 11 pages d'illustrations couleurs de Charlie Adlard et Dave Stewart.
SDJ
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Secret Wars
- Par asbl-creabulles
- Le 24/03/2016
Secret Wars: Avengers, Civil War, Deadpool, Old Man Logan, etc.
Scénariste : Collectif.
Illustrateur : Collectif.
Coloriste : Collectif.
Editeur: Panini comics Marvel France.
Dépot légal: mars 2016Histoire:
Après des siècles de coexistence, tous les univers sont entrés en collision. L'issue de cet affrontement était inéluctable : un seul survivrait au terme d’une bataille sans précédent. Depuis pas mal de temps déjà, les Beyonders avaient créé plusieurs mondes qui, au fil du temps, ont été détruits, soit par les Illuminati, soit par les Beyonders eux-mêmes, soit par Owen Reece surnommé l'Homme-molécule, soit par d’autres forces devenues incontrôlables. Battleworld est le seul à avoir survécu de ce multi univers ou "multiverse". Fatalis est à l’origine de la création du tout nouveau Battleworld à partir des restes de chaque univers. Avec l'aide d’Owen Reece, il a également entrepris de tuer les Beyonders pour s'approprier leurs pouvoirs. Du coup, il est devenu le dieu incarné de Battleworld, ses habitants n'ayant aucun souvenir des anciens univers détruits. Assisté par le Dr Strange et secondé par une garde rapprochée constituée du dieu Thor de chacun de ces univers, Fatalis n'a eu aucun mal à contrôler et soumettre ce nouveau monde. Mais il existe un groupe de survivants de l'univers Ultimate ainsi que rescapés de notre univers actuel. Leur projet : construire un vaisseau spatial, sorte d’Arche de Noé, leur permettant d’échapper à la fin des mondes. Parmi eux, l’ennemi juré de Falatis en personne, Red Richards. Tout un programme !
Mon avis: Après des décennies d’émergence d'univers parallèles, de vaines tentatives pour tout remettre à zéro et de création de personnages dotés de pouvoirs absolus, Marvel devait un jour ou l'autre procéder à un assainissement global tant l’ensemble devenait incohérent et brouillon, ce qui a découragé plus d'un lecteur au point de tout abandonner. Cet Infinite Crisis à la sauce Marvel s'imposait donc d’urgence. Il est enfin arrivé et il était temps. Jonathan Hickman nous offre ce cross over de taille comportant de nouvelles ramifications et des remises à plat intéressantes. Si le scénario est bien construit, on espère que la fin ne sera pas, comme c’est souvent le cas, décevante et seulement le prétexte à une nouvelle numérotation destinée à un nouveau lancement de la série ciblant un lectorat nouveau et supplémentaire.
Côté dessin, rien à redire. Le choix d'Esad Ribic pour la série centrale est excellent et approprié pour ce combat qui s'annonce épique et titanesque. Il manie le crayon avec efficacité, donnant forme aux personnages d’une manière extraordinaire. Aucun plan ne lui fait peur, ni aucune scène de combat ou autre mise en situation. Pour une fois, et je tiens à le souligner, les séries annexes sont de très bonne qualité tant du point de vue scénaristique que de celui des illustrations, des dessins, de l’encrage et des couleurs !
Ce Secret Wars, vous l'aurez compris, m'a véritablement impressionné, ce qui était devenu extrêmement rare chez Marvel ces dernières années malgré la multitude de cross over publiés et le fait que Marvel se surnomme la "maison des idées". Espérons que cette fois, les bonnes idées vont perdurer.
SDJ