Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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La MOMIE, le film
- Par asbl-creabulles
- Le 18/06/2017
La Momie
D'Alex Kurtzman
Avec Tom, Cruise, Sofia Boutella, Annabelle Wallis, etc.
Genres Fantastique, Aventure, Epouvante-horreur
Nationalité Américain
Juin 2017
Durée 1h51Autant le dire tout de suite, Momie est une déception...
Le genre Pop Corn Movie, que j'adore, n'est pas très bien nourri par cet en-cas mal fagoté...
Que de moyens mis au service d'une production qui s'avère médiocre !
Et c'est sans doute là le cœur du problème de ce film, comme souvent : beaucoup de moyens pour réunir beaucoup de bons ingrédients et de "valeurs sûres" dans l'espoir que cela suffira à faire un bon film de divertissement...
Il s'avère que cela donne plutôt un goût de patchwork d'incongruités et d'éléments qui ne tiennent pas vraiment ni longtemps entre eux...Le film cherche dans toutes les directions des inspirations, des trucs que les spectateurs ont aimés dans d'autres films, comme si cela allait suffire à donner un contenu et une âme au film :
Tom Cruise est semble-t-il inoxydable en Ethan Hunt...Sauf que là, il ne s'agit pas d'un Mission Impossible, malgré une scène (extraordinaire) dans l'avion qui semble en être extraite.
Du côté des buddy movies, on puise un acolyte (on ne peut plus anonyme) supposé apporter humour et second degré, voire de l’autodérision au film... Et qui nous sert surtout des badinages sans queue ni tête qui désamorcent la moindre tentative d'inspirer un frisson ou une tension...
La momie, quoique belle, n'est jamais ni inquiétante ni révulsive, alors que le film d'origine fraye normalement avec le genre de l'épouvante...On ne sent jamais à quel point le monde est en danger avec elle pour le fouler...
Les producteurs, cherchant à établir une franchise qui reboote les monstres ciné des temps jadis, nous assènent leurs intentions mercantiles sans aucune subtilité en piquant à l'univers BD cette idée d'une organisation secrète inspirée par le Shield de Marvel ou "La Ligue des Gentlemen Extraordinaires". Cette organisation est dirigée par le Dr Henry Jekyll qui s'illustre dans un affrontement supposé bestial avec le héros sous la forme de son alter ego Hyde, dans un combat aux faux airs de Comics super-héroïque où on ne frémit jamais vraiment puisqu'il n'y a pas d’enjeu à cette confrontation autant à sa place dans l'intrigue qu'un cheveu au milieu de l'illustre potage de Mamie...
Dernière fausse bonne idée : celle de faire appel à l'excellent Kurtzman, le Papa de Walking Dead et d'Outcast, très à l'aise dans l'effroi et l'horreur au format TV et qui semble bien à l'étroit dans ce film...
Reste donc un faux air de montagnes russes pour ce film plein de bonnes intentions mais qui nous laisse à quai.
La momie version 99 de Stephen Sommers avait largement mieux fait le job...
Et la franchise que souhaite lancer Universal ne part pas sous les meilleurs auspices...FB
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SAMURAI
- Par asbl-creabulles
- Le 14/06/2017
Tome 11: Le sabre et le lotus
Scénario: Jean-François Di Giorgio
Dessin: Cristina Mormille
Couleurs: Lorenzo Pieri.
Couverture: Frédéric Genêt
Edition: Soleil
Dépot légal: juin 2017La belle Sekiyo a rejoint son fiancé Kozaemon dans son village. Alors qu’ils se baignent et s'amusent dans l'eau de la rivière en toute insouciance, un bruit les surprend. Kozaemon sort aussitôt de l’eau pour vérifier si quelqu’un les épie. Sekiyo se lance derrière lui espérant le rattraper mais ne peut que constater qu’il a disparu. Elle ne retrouvera flottant sur l’eau que le bracelet en corde enroulé autour du poignet de son fiancé. De passage au village, Takeo est témoin d’une tentative de kidnapping de la part de ninjas sur la princesse Omi et le fils d'un des plus importants Shogun du pays avec qui elle devait se marier. Bravant le danger, il n’hésite pas à intervenir pour les sauver. En guise de remerciement, le shogun propose à Takeo le poste de maître d'armes. Mais ce geste ne va pas plaire à tout le monde. De son côté, Sekiyo saisit cette opportunité pour demander à Takeo de retrouver Kozaemon sachant qu’il ne pourra refuser ce service à celle qui fut son amour de jeunesse. Mais personne ne pouvait prévoir ce qui va leur arriver par la suite.
Mon avis: Un récit dans la plus pure tradition des ronins, samouraïs et shoguns. Tout est réuni, une disparition, une vengeance, des combats héroïques, des trahisons, un amour passé remontant à la surface, tout y est pour nous offrir un beau récit d'aventures que Di Giorgio mène de main de maître. Au dessin, Cristina Mormile démontre une nouvelle fois sa parfaite maîtrise du crayon, nous offrant un bel album mêlant les scènes de plongée et contre-plongées, des cases délicatement détaillées avec de somptueux décors et des scènes de combats épiques. Les couleurs de Lorenzo Pieri mettent en valeur le dessin et les ombres rehaussent les couleurs, donnant à l’ensemble du relief et de la profondeur. La couverture réalisée par Frédéric Genêt est tout simplement superbe. En attirant tout de suite le regard, elle est ce qu’il y a de plus efficace pour tout album BD qui cherche à se placer parmi la multitude des parutions. Il est clair que la série "Samurai" a encore un bel avenir devant soi.
SDJ
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DAREDEVIL
- Par asbl-creabulles
- Le 10/06/2017
Tome 2: Bluffeur en ville
Scénario: Charles Soule, Roger McKenzie
Dessin: Matteo Buffagni, Goran Sudzuka, Vanesa R. Del Rey, et Ben Torres.
Couleurs: Matt Milla, Mat Lopez et Mirosslav Mrva.
Edition: Panini Comics
Dépot légal: Mai 2017
Nombre de pages: 128Histoire: Elektra est de retour à New-York. Lorsqu'elle donne rendez-vous à Daredevil, celui-ci est très loin d'imaginer qu'elle va vouloir l'éliminer compte tenu de ce qu'ils ont vécu ensemble. DD aurait peut-être dû être plus prudent puisqu'il a réussi – on ne sait pas vraiment comment – à effacer son identité secrète de la mémoire de tous ses amis, alliés et ennemis. Quelles vagues réminiscences leur mémoire a-t-elle pu conserver ? Tout est possible si en plus quelqu'un s'amuse à manipuler les souvenirs de son ex. Le même schéma risque de se reproduire avec Spider-Man lorsqu'il lui demande de l'aider à cambrioler le plus gros casino de l'Asie, rien que ça !
Mon avis: Ces récits font immédiatement penser au travail "à l’ancienne". On renoue avec les épisodes de notre enfance, sans dénigrement, lorsque Daredevil était encore libre de ses mouvements et vivait des aventures dont la trame n'était pas tirée par les cheveux. On prend plaisir à lire une histoire simple, intelligible avec une finalité simple, drôle par moments et ayant tous les ingrédients d’une bonne enquête. Le jeune Blind, le jeune apprenti de Daredevil, apporte également un peu de fraîcheur à la série. Même le dessin se veut dans le style "old school", la mise en page est, elle, très moderne et c'est réussi. L’ensemble donne vraiment l’impression d'une remise à niveau qui manquait un peu ces derniers temps. Le nouveau costume marque un nouveau départ puisque Matt Murdock n'est plus juge mais procureur et que la plupart des gens ne savent plus quelle est la véritable identité de Daredevil qu’on retrouve avec grand plaisir à Hell's Kitchen. On y découvre de fabuleuses variantes cover de Bill Sienkiewicz, Pascual Ferry, David López, Bob McLeod et bien d'autres de Giuseppe CamuncoliKhoi Pham, Vanesa R. Del Rey, etc.SDJ
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Le GUIDE MONDIAL DES RECORDS
- Par asbl-creabulles
- Le 10/06/2017
Scénario: Tonino Benacquista
Dessin: Nicolas Barral
Couleur: Nicolas Barral
Edieur: Dargaud
Dépot légal: avril 2017
Nombre de pages: 59.Synopsis "Après Dieu n'a pas réponse à tout et Les Cobayes, Tonino Benacquista et Nicolas Barral se lancent dans un nouveau one shot. Paul Baron est un des vérificateurs du Guide Mondial des Records, il passe son temps à peser des courges, à assister à des concours aussi divers qu'étranges, à contrôler tout ce que les hommes peuvent inventer pour tenter de se distinguer de la masse. Activité plutôt inoffensive, sauf lorsque l'un des candidats tente de battre un record d'assassinats. Quand on pense que ce crétin de Warhol a dit qu'au XX e siècle, tout le monde aurait son quart d'heure de Gloire ... Et tout le monde l'a cru! !"Est-ce si indigne de ne s'illustrer en rien? De ne pas laisser son nom dans les livres?", "Pourquoi ne pas vous contenter d'être le voisin le plus sympathique de l'immeuble", ... Le Guide mondial des records, véritable ode à la normalité, mêle habillement thème sociétal, polar et humour.
Tonino Benacquista et Nicolas Barral, en parfaite symbiose, signent içi leur troisième collaboration. La bd est très agréable à lire. Le récit est très dynamique et les textes de Benacquista percutants. Nicolas Barral porte efficacement en images cette enquête et fable moderne. L'expressivité et le réalisme restituent très bien les sensations et sentiments du personnage.
Un album réussit qui nous mène tout droit sur le chemin du bonheur !
MDC
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ELFES 17
- Par asbl-creabulles
- Le 09/06/2017
Tome 17: Le sang noir de Sylvains
Scénario: Nicolas Jarry
Dessin: Gianluca Maconi
Couleur: Righi
Editeur: Soleil
Dépot légal: Mai 2017
Nombre de pages: 54.Ilaw, qui a grandi dans la forêt au milieu de sa famille d'Elfes Sylvains, voit sa vie basculer à la suite du dramatique assassinat de sa sœur. Il est alors confié de force par ses parents à son oncle d’origine à la fois sylvaine et bleue, capitaine d'un navire dont l'équipage fait froid dans le dos. Bien que séparé de sa forêt natale, Ilaw s'adapte très vite à cette nouvelle vie qui le fait voguer sur les eaux et aller de port en port. Mais sur terre, la situation est tout autre car quelque chose tue et massacre tous les habitants. Contraint d’accoster pour honorer un contrat, l'équipage du navire va devoir affronter d’innombrables goules dans une bataille acharnée dont l’issue lui sera fatale. Ilaw qui a réussi à en réchapper s’empresse de rejoindre les Elfes Sylvains et leur reine Ora. Mais ses origines vont lui exploser au visage. Désormais, il est pourchassé par des Elfes Noirs qui veulent à tout prix l'éliminer. Son seul espoir de survie face à ces Elfes Noirs est Sriza, un nain jadis exorciste.
Mon avis : Si Lah Saa n'est plus, ce n'est pas pour autant que tout danger est écarté comme le confirme ce nouvel épisode. Cet album permet de faire la liaison entre l'affrontement final contre Lah Saa et ses goules et une nouvelle étape de la vie des différentes races d’Elfes qui peuplent cet univers savamment construit pas Istin, en alternance avec Nicolas Jarry, Olivier Peru, Éric Corbeyran et Marc Hadrien. Si cette série fonctionne bien, ce n'est pas dû au hasard et ce nouveau départ le démontre à merveille. Jarry, tout comme Istin, a de la ressource pour nous faire vivre de nouvelles aventures hautes en couleur qui n’ont pas fini de nous étonner. Leur mise en place avec de nouveaux personnages promet d'être à la hauteur de nos attentes. On retrouve avec plaisir Gianluca Maconi de l’équipe des dessinateurs de la série (Kyko Duarte, Stéphane Bileau, Jean-Paul Bordier, Ma Yi, Gwendal Lemercier, Bojan Vukic, Augustin Popescu). Il nous démontre une fois de plus toute l’étendue de son talent avec de belles scènes d'action et des décors toujours aussi fouillés et riches. Il maîtrise bien ses personnages auquel il donne du caractère. Les couleurs de Righi ne sont pas en reste, en soulignant la profondeur et la clarté du trait. Un album dans la continuité d’une série de qualité.
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WONDER WOMAN Le Film
- Par asbl-creabulles
- Le 08/06/2017
Wonder Woman
De Patty Jenkins
Avec Gal Gadot, Chris Pine, Connie Nielsen, etc
Date de sortie en France : 7 juin 2017. Sortie prévue le 21 juin en Belgique, en avant-première dès le 14 juin à Kinepolis
Durée: 2h 21min
Genre: Super Héros, Action, Aventure, Fantastique
Adaptation du comics US DC: Wonder WomanQue dire de ce film ?
Qu'il est excellent !
La trame est simple et efficace, les origines sont présentées d'une manière esthétique et efficace... Et les amazones y sont d'une furieuse beauté, particulièrement lorsqu'elles sont en action. Le casting est impeccable quoique tous les personnages secondaires ne soient pas déployés dans tout leur potentiel. La mère et la tante de Diana (Connie Nielsen et Robin Wrigth) sont justes époustouflantes, matures, belles et fortes. Les décors et costumes sont magnifiques et subliment parfaitement les formes et tempéraments de tous ces personnages féminins. Et quelle bonne idée que d'avoir plongé WW dans le contexte atroce et inhumain de la première guerre mondiale, la mère de toutes les guerres du XXe siècle.Elle apporte une esthétique particulière, sombre mais aussi sépia et rougeoyante qui fait écho aux dorures et cuivres de l'antique Diana et qui tranche au contraire avec les magnifiques paysages italiens de la côte amalphitaine où furent tournées les scènes de la jeunesse de Diana... Mais, par dessus tout, le vrai coup de cœur nous vient de Gal GADOT, parfaite incarnation d'une Wonder Woman aux multiples dimensions : belle, guerrière, femme, enfant, idéaliste, protectrice, naïve, douce, drôle, sensuelle voire sexy... Pas seulement la femme forte et sexy dont beaucoup d'hommes fantasment sans doute, mais aussi amicale et bienveillante : Gal Gadot en fait aussi l'amie qu'on aimerait avoir et un modèle à suivre. Ce n'est pas une surprise puisqu'elle avait déjà illuminé le Superman vs Batman de l'an dernier, mais une confirmation et un dépassement de nos attentes...
La réalisation, quoique parfois un peu brouillonne dans certaines scènes d'actions en abusant des ralentis, joue parfaitement et avec délicatesse sur l'incroyable palette d'expressions et d'émotions de cette actrice qui saura je pense nous éblouir un bon moment.. Un très bon film de super-héros, qui respecte le matériau de base et le porte parfaitement à l'écran, mais avec un touche en plus : une très belle éloge de la féminité, vaillante et courageuse dans l'épreuve, mais gracieuse et déterminée à apporter paix et amour...
Un beau message et un film à voir... plusieurs fois, même.Frédéric Briones
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Les CHEVALIERS D'HÉLIOPOLIS
- Par asbl-creabulles
- Le 06/06/2017
Tome 1: Nigredo, l'œuvre au noir
Scénario: Jodorowsky, Alexandro.
Dessin: Jérémy.
Couleur: Felideus.
Editeur: Glénat
Dépot légal: Mai 2017
Nombre de pages: 54.Nord de l'Espagne, fin XVIIe siècle. C'est dans un monastère secret, que Dix-Sept doit montrer sa valeur avant de pouvoir entrer dans le cercle ultra fermé de l'Assemblée des Chevaliers immortels du Temple d'Héliopolis. Il remporte les épreuves haut la main, y compris la dernière qui semblait hors d’atteinte tant son adversaire le surpassait en force et en puissance mais son agilité, son adresse et son intelligence lui ont finalement permis de le vaincre. Souhaitant en savoir davantage sur le protégé de maître Fulcanelli, l'Assemblée des Chevaliers apprend de sa bouche que son jeune prodige cache un lourd secret. Il n'est autre que le fils de Louis XVI et Marie-Antoinette, tous deux guillotinés en 1793. C’est grâce au sacrifice de sa mère nourricière qu'il a pu s'échapper de la prison où il était condamné à croupir. Aujourd'hui, il a toute légitimité pour monter sur le trône. Sa première mission va lui permettre de se rapprocher du monarque régnant, mais quelles ruses va-t-il utiliser pour être dans les bonnes grâces du roi Louis XVIII ? Quels plans les chevaliers d'Héliopolis ont-ils préparés pour lui ? Va-t-il les suivre à la lettre ou prendre son propre envol ?
Mon avis: Avec Alessandro Jodorowski, on ne sait jamais à l'avance jusqu'où ira l'exagération ou la folie des personnages. Cette fois, tout semble sous contrôle, avec suffisamment de folie et d'extravagance pour nous bousculer un peu mais sans excès. Certes, la vérité historique est un peu bousculée mais le récit conserve une certaine cohérence et reste crédible. Si l'imagination de Jodorowski est illimitée, le récit est tout à fait plausible si on se laisse porter par celui-ci, mêlant habilement faits historiques, alchimie, ésotérisme, élixir de jouvence pour une jeunesse éternelle, chevaliers d'un ordre ultra secret s'immisçant dans la cour des rois de France. Le scénario est très bien construit et captivant dès la première page. Au final, plus rien ne nous surprend.
Il faut l'avouer, le dessin détaillé et riche de Jérémy contribue aussi beaucoup à nous séduire. Son trait est précis et fouillé pour des décors somptueux et grandioses, notamment le château de Versailles, des costumes et tenues détaillées au possible. Tout comme feu Philippe Delaby, on frôle l'ultra-réalisme. Jérémy aime ce qu'il fait et se donne à fond dans cette aventure palpitante pleine d'amour, de dévotion, de sacrifices mais aussi de noblesse, de fierté avec une pointe de fantastique et d'ésotérisme que seul un Jodorowski au plus haut de sa forme peut offrir avec une telle qualité.
Les couleurs époustouflantes de Felideus participent grandement à la réussite de ce premier tome en donnant du volume et de la précision au dessin. Chaque détail est mis en valeur, chaque trait est respecté. Cette histoire prévue en quatre tomes est prometteuse car tous les ingrédients d’une réussite sont réunis. Un album à mettre entre toutes les mains. A noter que Canal BD a produit une superbe jaquette qui vaut également le détour !
SDJ
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SORCIÈRE ROUGE 2
- Par asbl-creabulles
- Le 22/05/2017
Tome 2, Le tour du monde en Magie
Scénario: James Robinson.
Dessin: Marguerite Sauvage, Annie Wu, Tula Lotay, Joëlle Jones et Kei Zama.
Couleur: Marguerite Jones, Muntsa Vicente, Tula Lotay, Rachelle Rosenberg et Ian Herring.
Editeur: Panini Comics
Dépot légal: Mai 2017
Nombre de pages: 120.Poursuite des aventures de notre Sorcière Rouge désormais détective de l’étrange voyageant à travers le monde pour tenter d’enrayer la disparition progressive de la magie. En effet, le surnaturel ne cesse de perdre de sa puissance et le Docteur Strange et ses amis, dont elle fait partie, sont contraints d’employer les grands moyens. Malgré tout, aucune solution ne semble venir à bout des difficultés. Son voyage la conduit en France à Paris où, après avoir mis au tapis une bande de malfrats nommés "Les Apaches", elle retrouve Alain Racine, plus connu sous son nom de super-héros "faucon pèlerin". Celui-ci lui raconte que depuis la mort de son épouse survenue après les attaques terroristes, il ne peut plus voler. Puis notre sorcière file à Hong Kong où un sorcier nommé Kon Ji exerce ses ravages pour protéger sa triade grâce à la magie. Là, elle va apporter son aide au lieutenant Gulliver, la fille d'un policier et d’une puissante sorcière décédée dont elle a hérité les pouvoirs magiques exceptionnels. Et elles ne seront pas trop de deux pour affronter Kon Ji et sa triade. De retour à New York, alors qu’elle suit une nouvelle thérapie chez son psychologue Maynard Tiboldt, elle parvient à inverser les rôles et deviner que l’apparence de son praticien est trompeuse et dissimule un lourd secret : Maynard Tiboldt a une double identité dont une très malsaine. Enfin, après s'être expliquée avec son frère Vif Argent qui la pousse à choisir son camp dans cette guerre civile qui oppose deux groupes de super-héros, notre sorcière rouge se rend à Kyoto au Japon afin d’enquêter sur la mort du très puissant sorcier Hiroshi Tanaka qui pourtant semblait ne pas avoir d'ennemis.
Mon avis: L’album se présente sous la forme d’un recueil d'épisodes, en réalité des récits complets, ayant deux points en commun : la super-héroïne qu’on ne présente plus mais aussi un dessin uniquement réalisé par des dessinatrices, chacune avec un style et une approche bien particuliers du personnage, ce qui n’empêche en rien l’ensemble de fonctionner à merveille. Seule exception à cette règle, les couvertures toutes plus originales les unes que les autres, qui ont été magnifiquement dessinées par l’espagnol David Aja (Immortal Iron Fist, Hawkeye, etc.).
Le scénario continue sur la lancée du tome 1 toujours sous la houlette de James Robinson qui nous propose un tour du monde destiné à sauver ce qu'il reste de magie tout en ménageant des moments de solitude permettant à notre sorcière de satisfaire son besoin de se retrouver seule face à elle-même.
Scarlet Witch est très différente de celle qui faisait équipe avec les Avengers : détective et grande magicienne/sorcière prenant conscience de ses erreurs passées et ayant besoin de prendre ses distances non seulement avec le groupe, mais aussi avec les autres sorciers (Voir Docteur Strange) et surtout avec son frère Quicksilver qui lui imposait d'agir et de penser à sa manière, la cocoonant souvent un peu trop au point même de l'étouffer parfois. On prend beaucoup de plaisir à lire ce deuxième tome des aventures de la belle et ensorcelante Scarlet Witch.
SDJ