Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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Les HEURES SOMBRES
- Par asbl-creabulles
- Le 05/01/2018
Date de sortie: 3 janvier 2018 (2h06)
De: Joe Wright
Avec: Gary Oldman, Kristin Scott Thomas, Ben Mendelsohn, Ronald Pickup, Lily James…
Genres: Biopic, Historique, Drame
Nationalité: BritanniqueSynopsis : Une histoire palpitante, inspirée de faits réels, qui débute à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale, à quelques jours de l’élection du Premier Ministre de la Grande Bretagne. Winston Churchill doit affronter un des défis les plus terribles et déterminants pour sa carrière: négocier un traité de paix avec l’Allemagne nazie, ou se battre pour défendre les idéaux d’une nation libre.
Mon premier ciné de l'année !
Et quel film ! Et par-dessus tout, quelle performance d'acteur !Une tension permanente, un doute (légitime) d'un homme à l'orée de jeter tout un pays dans la guerre...
Un homme compliqué, que dis-je, complexe, enflammé et emporté, doté d'une faconde et parfois d'une vraie arrogance, conscient d'appartenir à une caste et qui envoie ceux qui n'en sont pas mourir pour elle...Bref, un homme, un vrai, qui doute, qui craint, qui redoute...
Et tout cela, Gary Oldman nous le fait vivre et sentir en s'effaçant si bien derrière le rôle qu'on est là face à une vraie GRANDE performance d'acteur... ET d'un film qui fait le contrepoint de l'opération dynamo mise en scène l'année dernière par C. Nolan.Un film très fort, tenu par ses acteurs plus que par une réalisation un peu classique, mais très élégante.
Frédéric Briones
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MÉTA-BARON 5
- Par asbl-creabulles
- Le 04/01/2018
Tome 5 Rina la Méta-Gardienne
Scénario : Jerry Frissen d'après l'oeuvre d'Alexandro Jodorowsky
Dessin : Valentin Sécher
Couleurs : Valentin Sécher
Storyboard : Mukesh Singh
Editeur :
Dépot légal : Octobre 2017
Nombre de planches : 52Le Méta-Baron débarque sur la planète Algoma où l'épiphyte se trouve en abondance. Il est accueilli puis rapidement soumis par le chef des Kohoutekks. Car ce dernier est persuadé que la présence du Méta-Baron est un signe avant-coureur de l'arrivée de pillards, venus pour l'épiphyte. En fait si le Méta-Baron se laisse aussi facilement capturer c'est pour en apprendre davantage sur les lieux. De son côté, Rina, la Méta-Gardienne, a pressenti que tout comme elle le Méta-Baron a un lien puissant avec l’épiphyte. C’est pourquoi elle décide, contre l'avis des Kohoutekks, de l'épargner. Une entente semble s'installer entre les deux Méta mais l'arrivée des Techno-techno va changer la donne.
Mon avis: Une série surprenante qui bénéficie d’illustrateurs de qualité vraiment hors du commun. J'avais déjà découvert et adoré les dessins de Valentin Sécher sur Khaal et de Niko Henrichon sur Pride of Bagdad. Ici, ils se surpassent et on ne peut qu’être admiratif devant un tel résultat. On est toujours aussi époustouflé par tant d’audace et de réalisme, par une telle maîtrise surtout de la part de jeunes auteurs.Le scénariste, Jerry Frissen, a bien choisi ses illustrateurs. Le Meta-Baron est toujours aussi imposant même après avoir perdu son bras gauche. Quant à la Méta-Gardienne, elle est de toute beauté et réellement impressionnante. Les couleurs jouent un rôle prépondérant en donnant de la profondeur et de la crédibilité à ces mondes fantastiques. Rien ne semble impossible à Valentin Sécher. Si l’intrigue de ce premier tome du troisième cycle paraît un rien plus légère, moins consistante que dans les précédents, elle propose néanmoins une bonne mise en place des prochains événements – l'affrontement avec les envahisseurs Techno-techno ou l’avenir de la population d’Algoma – et se laisse lire de manière fort agréable. Les diverses créatures, hommes, femmes et guerriers ainsi que la planète, sa végétation, sa technologie sont toujours aussi impressionnants. Aucun doute que ce troisième cycle va encore nous surprendre et nous éblouir.
SDJ
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SERVITUDE 5
- Par asbl-creabulles
- Le 03/01/2018
Tome 5 - Shalin (Première partie)
Scénario : Fabrice David et Eric Bourgier
Dessin : Eric Bourgier
Couleurs : Eric Bourgier
Editeur : Soleil Productions
Dépot légal : Novembre 2017
Nombre de pages : 51La cité de Shalin est devenue le dernier refuge des Drekkars rebelles et des Riddracks libérés du joug de l’esclavage. Ce lieu perdu en plein désert constitue également le dernier rempart et l’ultime espoir pour les Fils de la Terre – le prince Riben d'Arkanor et Rinor le sénéchal entouré d’à peine 200 hommes. À leurs trousses, le Duc d'Omel et ses mercenaires venus chercher la couronne de fer du prince mais aussi des Drekkars restés fidèles aux ordres d'Aïon bien décidés à massacrer les rebelles, au total une dizaine de milliers d’hommes prêts à anéantir les réfugiés de Shalin! La situation semble désespérée et l’espoir de s’en sortir très mince, alors même que Kiriel et Fl'ar, dont le bateau Iccrin guidé dans le ciel grâce au pouvoir de l’infante Esdras s’est échoué tout près de Shalin, sont venus leur prêter main forte. De son côté, Rinor le sénéchal tente de négocier l’appui d’Ada Ancha Lind, le chef de Shalin, en lui promettant d’aller chercher de l’aide à Xenthès afin de faire front commun contre le duc d'Omel, même s’il sait d’avance que Riben D'arkanor ne tiendra pas jusqu'à son retour. La bataille qui se prépare en plein désert risque bien d'être la dernière chance de survie ou de reconquête des réfugiés de Shalin!
Mon avis: Ce cinquième tome annoncé comme le dernier constitue en fait le prélude à la conclusion de cette longue et passionnante saga désormais prévue dans un sixième album. Loin de tirer l’aventure en longueur, Fabrice David et Eric Bourgier ont choisi de prendre leur temps pour mettre en place cette ultime étape à Shalin. Pas question de bâcler une telle saga. Au contraire, ils ont gardé la même qualité de narration et d’illustration depuis le lancement de la série en 2006.
Servitude est bien l’une des meilleures séries sur le marché (si pas la meilleure) mêlant le fantastique et le médiéval. Cette création originale est minutieusement travaillée, multipliant les rebondissements, les intrigues et luttes pour le pouvoir. Les personnages qui ont tous un rôle important à jouer forment une hiérarchie impressionnante solidement construite assurant une compréhension limpide de cette épopée digne des meilleurs films ou séries du genre.
Les dessins sont grandioses et largement mis en valeur par l’utilisation de couleurs sépia des plus réussies et des plus efficaces. Chaque planche, chaque case est de toute beauté. Chaque détail est pensé, réfléchi, travaillé de sorte que des pages entières n'ont nullement besoin de bulles pour raconter ou expliquer ce qui se passe, ce qui se trame. Le scénariste comme le dessinateur – également coscénariste – réalisent un travail d’orfèvre digne de louange. Les visages sont d’une rare intensité et particulièrement expressifs, les plans, les paysages d'une extrême finesse et richement détaillés. Cette série est l’une des plus belles que j'ai eu le plaisir de lire et d'admirer.
Réunissant tous les acteurs de la saga, le dernier opus se fera certainement attendre si l’on se base sur le rythme des parutions précédentes mais devrait logiquement venir combler notre impatience.SDJ
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Palmarès des films 2017
- Par asbl-creabulles
- Le 31/12/2017
La passion du cinéma qui m’anime me pousse à voir beaucoup de films, le plus souvent possible sur grand écran. Dans ce format, on reçoit au mieux le spectacle, on ressent au mieux l’expérience et on s’approche au mieux de l’intention réelle de l’auteur ou tout au moins de l’équipe artistique…
Une année cinématographique en demi-teinte pour moi… Parmi la soixantaine de films vus cette année (la liste complète en fin d’article), certains films, parmi les péloches très attendues ont eu une immense capacité à me décevoir, même si je sais être (très) bon public…
Même si, comme pour tout, il s’agit du goût de chacun, qu’il est difficile voire impossible de discuter, je m’aventure à vous établir ici mon petit palmarès perso de l’année 2017 - que vous n’êtes pas obligé d’approuver, mais qui peut vous aider si vous voulez combler quelques lacunes après vos 6 mois en Amazonie.- Les 3 plus grosses déceptions (comme ça, c’est fait):
Alien Covenant
A cure for life
La Momie (mention spéciale "catastrophe industrielle").- Les 4 "dommage, y’avait tout mais quelque chose a merdé quelque part":
The Circle (intéressant mais a oublié d’avoir un point de vue)
Sleepless (si ça avait été un film des années 90, c’était super)
Atomic Blonde (presque Jason Bourne… presque, seulement)
Gardiens de la galaxie, Vol 2 (script trop light; faut bosser un peu plus, quand on a des personnages pareils, les gars!).Fort heureusement, je passe maintenant dans le mode positif, avec les films qu’il serait dommage que vous ne voyiez pas, si jamais ils vous ont échappé…
- Mes trois "tendus comme un string", parfaits pour une nuit blanche:
Get Out
Split
Que Dios nos perdone (mention spéciale pour la noirceur de ce film très fort, entre Seven et Prisonners).- Mes trois perles noires:
Mon garçon (une performance d’acteur inouïe, en temps réel et où l’acteur principal – Guillaume Canet – ignorait tout du script et devait improviser)
La Mécanique de l’Ombre (cinéma de genre à la française)
Logan (un film de super héros qui n’en est pas tout à fait un, crépusculaire, entre western et road movie).- Les purs moments d’émotions (avec les larmes et tout et tout…):
Au revoir là-haut
Le Brio
Patient
Lion
Wonder.- Le top des films de Super-Héros:
Wonder Woman
Thor Ragnarok
Logan (again).- Les inattendus qui font du bien au ciné qu’on aime:
7 sisters (peu de moyens mais de la bonne anticipation qui nous parle de notre monde)
Happy Birthdead (entre whodunit et slasher, avec une bonne idée en plus et beaucoup de second degré)
Kingsman 2 – Le cercle d’Or (James Bond comme on l’aimait voici un moment)
Quelques minutes après minuit (le conte de fée revu et corrigé).- Le cinéma dans les grandes largeurs (qui doit se voir sur un écran le plus grand possible):
Blade Runner 2049
Dunkerque
Ghost in the Shell
Star Wars, ép. VIII – Les derniers Jedi
ValerianLes majors restent en tête de l’Entertainment pur, mais le cinéma de plus petit format se permet d’être encore très créatif, d’oser une offre décalée et innovante, de taper très fort droit au cœur, avec moins d’apparat mais autant de brio.
Et je suis heureux de souligner que, même si je ne suis pas spécifiquement fan de la production française ou européenne, il y a apparemment dans le film d’émotion et de genre de la place pour que s’expriment nos talents.Ainsi dans la catégorie "purs moments d’émotion" figurent 3 films français. Et parmi "les perles noires", 2 productions françaises.
Et si je devais vous enjoindre à voir UN seul film choc, issu de la catégorie "tendu comme un string", énorme coup de poing dans la face, il serait ESPAGNOL puisqu’il s’agit de "Que Dios nos perdone".Bon rattrapage, si cette chronique vous sert à quelque chose… Bon cinéma 2018… Et bon bout d’an à tous…
Cette année, j'ai vu (ou subi):
7 Sisters; 47 Meters down; A Cure for Life; Alibi.com; Alien covenant; Annabelle 2; Atomic Blonde; Au revoir là-haut; Blade Runner 2049; Braquage à l’ancienne; Ça; Demain, tout commence; Dunkerque; Épouse-moi mon pote; Get Out; Ghost in the Shell; Happy Birthdead; Hitman and Bodyguard; Jackie; DC Justice League; John Wick 2; King Man 2; La grande Muraille; Lala Land; La Mécanique de l’Ombre; Le Brio; Le Musée des Merveilles; Le Sens de la Fête; Les Figures de l’Ombre; Les Gardiens de la Galaxie Vol 2; Life; Logan; Moi, moche et méchant 3; Mon garçon; Patients; La Planète des Singes 3 - Suprematie; Que Dios nos perdone; Quelques minutes après minuit; Rock N’Roll; Silence; Kong Skull Island; Sleepless; Sous le même toit; Spiderman Homecoming; Split; The Circle; Thor Ragnarock; Tous en scène; Valerian; Wonderwoman; C’est tout pour moi; Star Wars ép. VIII - Les derniers Jedi; Tout là-haut; Wonder.Frédéric Briones
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STAR WARS Les derniers Jedi
- Par asbl-creabulles
- Le 18/12/2017
Star Wars - Les derniers Jedi
de Rian Johnson
avec Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac, Carrie Fisher, Laura Dern, etc.
Genres: Science fiction, Action
Durée: 2h30 minSynopsis
Les héros du Réveil de la force rejoignent les figures légendaires de la galaxie dans une aventure épique qui révèle des secrets ancestraux sur la Force et entraîne de surprenantes révélations sur le passé…Avis: J'ai passé 2h30 de plaisir dans la galaxie très lointaine. Après la relative déception de l'épisode 7, qui avait souvent un goût de déjà vu, avec énormément de Fan service et de vraies faiblesses dans le traitement des personnages voire certains choix de casting, j'avoue que j'étais partagé durant l'attente de ce nouvel opus.
Mais, depuis, il y a eu Rogue One, avec un Star Wars visitant les 12 salopards qui nous a montré que l'univers de notre enfance avait lui aussi grandi et pouvait maturer. Et c'est d'une manière générale le sentiment que j'ai en ressortant de ce film: l'univers évolue, les personnages s'épaississent et gagnent en profondeur, en dualité, en ambivalence. La lassitude de ces combats perpétuels se fait sentir chez Leia et ses troupes qui se restreignent comme peau de chagrin. Luke réapparaît et prend volontiers à contre-pied certaines de nos attentes et semble d'un désespoir abyssal. Les batailles sont là, filmées avec brio et intelligence, on sent le souffle des batailles épiques du cinéma de guerre contemporain.
La seule vraie faiblesse de ce film reste pour moi du côté des serviteurs du côté obscur: autant Kylo/Ben a gagné en étoffe, autant il semble entouré de pieds nickelés, Amiral Hux en tête.
L'humour fait du bien et ne nous détourne pas trop du propos de ce film foisonnant, à la fois très moderne et très dans la ligne des épisodes 4 à 6, pour mieux les réinventer et élargir la perspective pour la (ou les) suite(s).
Pour ma part, j'ai adoré. Rian Johnson a réussi son pari.
Frédéric Briones
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EKHÖ, Monde Miroir.
- Par asbl-creabulles
- Le 13/12/2017
Tome 7: Swinging London
Scénario: Christophe Arleston
Dessin: Alessandro Barbucci
Couleur: Nolwenn Lebreton
Editeur:
Dépot légal: novembre 2017
Nombre de pages: 46Fourmille et ses amis Yuri et Sigisbert ont été appelés à Londres par le preshaun Hum. Arrivés sur place, ils découvrent un bien étrange phénomène: un preshaun sur le point de se transformer en une terrifiante créature et ce en plein jour et sans raison. Heureusement Fourmille détient le remède, quelques gouttes de thé. C’est la Pontife en personne qui leur fournit l’explication. Londres connaît une dramatique pénurie de thé, un thé si précieux puisqu’il est le seul remède qui permet de calmer et contenir les preshauns et de faire en sorte que les humains continuent à ignorer leur véritable nature brutale et sauvage. Elle demande à Fourmille, Yuri et leur guide Sigisbert d’enquêter sur ce mystère, de remonter la route du thé pour découvrir l’origine du problème et ramener le calme à Londres. Leur mission va les mener dans divers quartiers de la ville et sera aussi l’occasion pour Fourmille d’infiltrer un groupe de rock où le LSD et autres substances hallucinogènes font partie du quotidien.
Mon avis: Les Anglais sans leur thé, il fallait oser et Arleston l'a fait, ce qui n'est pas la tasse de thé des Pershauns! Car leur secret risque bien d'être dévoilé et provoquer une panique sur Ekhö, monde miroir de la terre. Arleston ne s'arrête pas là, jouant avec de nombreux clichés sur les Anglais d'une manière peu subtile mais tellement drôle, comme ces légendes tournant autour de Londres, ses pop stars punk, les tenues vestimentaires à la Sherlock Holmes, l'annonce de la dernière tournée dans les bars, etc. Il est clair qu’Arleston s'est bien amusé avec cette nouvelle aventure à la sauce british.
Les dessins de Barbucci sont de toute beauté et, de toute évidence, il s'amuse lui aussi, cela se ressent et se voit. Il n'a peur de rien comme l’annonce si bien la couverture vraiment géniale. Il a mis son dessin à la sauce british, décors londoniens typiques (Big Ben, rues, autobus à Impériale, Cabines téléphoniques, symboles), tenues vestimentaires (chapeau melon et bottes de cuir, kilts, manteau et casquette dans le style Sherlock Holmes), etc., ne cessant de nous surprendre au fil de pages plus belles et plus riches les unes que les autres. Et n’oublions pas ces prechauns qui nous font penser aux trolls du monde de Troy, un clin d'œil bien sympathique.
De toute évidence, le graphisme de Barbucci compte pour beaucoup dans le succès de cette série qui en est à son septième tome. De même, Arleston s’est entouré des meilleurs pour la mise en couleurs de son univers: Guth, Lyse, Leclère, Cerise, etc.
Pour cet album, c’est Nolwenn Lebreton qui nous offre un travail remarquable, bien équilibré, doué d'une luminosité éblouissante et douce à la fois, apportant de la clarté au travail précis et détaillé réalisé par Barbucci.
Le succès de la série Ekhö, une bonne série divertissante, ne se dément pas grâce à ses qualités scénaristiques et graphiques. Un bon moment de lecture garanti.SDJ
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MEDICIS 4
- Par asbl-creabulles
- Le 12/12/2017
Tome 4: Des miettes au festin
Scénario: Olivier Peru
Dessin: Francesco Mucciacito
Couleurs: Digikore Studio
Couverture: Olivier Héban et Kyko Duarte
Editeur:
Dépot légal: Novembre 2017
Nombre de pages: 54Florence, 1534. Lorenzo, alias Lorenzaccio, n'en peut plus de voir son cousin Alexandre, Duc de Florence, se comporter en tyran paillard ne pensant qu’à la fête et ne voyant la vie que comme un prétexte d’orgies et de plaisirs faciles. Devant tant d’excès et de brimades, Lorenzo finit par le tuer en lui tranchant la gorge. Mais alors que tout laisse croire qu’il va prendre sa succession, il s'enfuit laissant Florence orpheline. Se ralliant au projet proposé par Guiccardini, les grands seigneurs décident de mettre un inconnu au pouvoir. Et qui mieux que ce jeune cousin Cosme, né de la branche cadette de la lignée des Medicis et qui semble tout à fait innocent, inoffensif et manquant d’ambition pour ce rôle de marionnette. Sauf qu’une fois en place, le jeune Cosme va rapidement dévoiler un autre visage, se révélant fin stratège, manipulateur et impitoyable dans ses décisions. Beaucoup de ceux qui l’ont placé au pouvoir vont très rapidement s'en mordre les doigts, à l'exception de Guiccardini. Si Florence a retrouvé sa puissance et sa prospérité, plusieurs questions demeurent en suspens: régler le problème Strozzi, retrouver Lorenzaccio, connaître les intentions de la cousine de Cosme désormais à la cour de France depuis qu’elle a épousé le frère du dauphin de France.
Mon avis: Poursuivant sur sa lancée, Olivier Peru continue de nous faire vivre avec brio cette fantastique saga de la famille Médicis, réussissant une nouvelle fois à captiver notre attention dans ce quatrième et avant-dernier tome. L'intrigue est prenante et les surprises vont bon train, à commencer par l’arrivée inattendue et surprenante au pouvoir de Cosme 1er, membre quasi inconnu de la famille Medicis. On retrouve la violence, passage obligé de l'époque, les enjeux divers et variés, tout autant que les trahisons et manipulations émanant de toutes parts dans ce thriller politique passionnant où l’on ressent très bien le besoin vital qui anime chacun de se faire respecter ou craindre. On ne se lasse pas du choix d’Olivier Peru de confier la narration du récit à la ville, finalement seule véritable témoin à travers le temps. De même, l’adoption du format one shot pour chaque album se révèle plus commode et accessible pour nous lecteurs.
La partie graphique de cet album, confiée à Francesco Mucciacito, est un rien inégale. En effet, s’il nous propose de superbes illustrations de la ville et de ses environs, de ses palais, de leur décoration intérieure, révélant toute la splendeur de Florence, les personnages qui dans l'ensemble sont très réussis et charismatiques, ont sur de rares vignettes une physionomie très légèrement plus figée que précédemment, ou alors, le problème est peut-être dû à la couleur. Effectivement, sur quelques cases, les couleurs semblent même insolites ou mal positionnées au point de déformer les visages ou les corps.
Mais ces remarques mises à part, le dessin est très agréable et à la hauteur d’une série passionnante dont la qualité ne se dément pas au fil des albums. A souligner les très belles couvertures de Kyko Duarte et Olivier Héban.SDJ
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IN BLOOM
- Par asbl-creabulles
- Le 10/12/2017
Album: In Bloom.
Scénariste: Wanch Tran.
Dessinateur: Wanch Tran.
Coloriste: Wanch Tran.
Editeur : Rodelbas.
Dépot légal: 2017 pour la nouvelle édition
Nombre de pages: 66Le pitch : En quatrième de Couv' et comme il est écrit : "Un enfant, un père, une fleur. Ils sont perdus, ils se sont oubliés, jusqu'à ce que tout bascule à nouveau."
Jérémy, un pré-adolescent vit seul avec son papa, Sam.
La maman est partie, le couple s'est-il séparé ? S'agit-il d'autre chose ?
Souvent, le gamin parle à une fleur, plantée dans un coin de son jardinet, devant sa maison, quelle tristesse il a dans son regard, et personne autour de lui ne comprend rien, sauf peut-être Olga, la petite voisine.....Mon avis : "In Bloom" est le premier album de bande dessinée d'un jeune auteur montois, informaticien de son état et passionné de bande dessinée, il s'appelle Wanch Tran.
Histoire d'une infinie sensibilité, d'une tristesse insondable qui se transforme en une magnifique rédemption des coeurs et des âmes
Un trait d'une très grande finesse, des teintes qui vont du gris sombre exprimant la profonde douleur ressentie par ce petit jeune homme et le désarroi de son papa, au sépia qui enrobe ses rêves, qui adoucit parfois de façon fugace ses pensées et puis, au final, la luminosité des violettes, les couleurs irisées d'une forêt qui annoncent une paix, une sérénité retrouvées.BD