Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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Une Aventure de Blake et Mortimer à New York
- Par asbl-creabulles
- Le 14/01/2024
HS5 . L'Art de la Guerre
Scénario : José-Louis BOCQUET et Jean-Luc FROMENTAL
Dessin : FLOC'H
Couleurs : FLOC'H
Dépot légal : octobre 2023
Editeur : Blake et Mortimer
Grand format
EAN/ISBN : 978-2-87097-301-1
Nombre de pages : 120Ce hors-série de Blake et Mortimer n’a pas plu à beaucoup de lecteurs qui se sont manifestés par des critiques indélicates.
Floc’h est un dandy.
Sa vision de ce classique de la BD devait être personnelle ou ne pas être.Et elle l’est.
Et elle ne plaira pas aux lecteurs lambda.
Le dessinateur ne s’en offusquera pas, ne se gênant pas lui-même pour dénigrer les différentes reprises.
Personnellement, je regretterai toujours qu’un dessinateur de talent comme André Juillard ait figé son talent dans ces albums où son trait si souple devient rigide.Chaque case de cet album scénarisé par Fromental et Bocquet s’admire pour elle-même.
Tout y est précis, souple, bien défini.
Admirez sur la couverture, les plis des pantalons qui indiquent la légèreté, l’ampleur et le mouvement.En commençant la lecture, j’ai eu l’agréable impression de retrouver vraiment les deux héros d’Edgar P. JACOBS.
Leur attitude, leurs gestes, leurs paroles… c’est presque ça. Enfin!Le trait bien épais donne de la consistance à ce style ligne claire aux aplats de couleurs si marquants.
Le regard aime s’attarder sur les détails des décors intérieurs et extérieurs.L’histoire maintenant :
Blake et Mortimer se rendent à New-York pour une conférence sur la paix au nouveau siège des Nations Unies.
Si Mortimer est enthousiaste, Blake ronchonne.
Pendant ce temps, dans la salle des antiquités du Metropolitan Museum, un individu rôde et vandalise la stèle d’Horus.Cet acte permet à Floc’h de nous offrir quelques cases de toute beauté.
Mais… mais… on dirait Olrik...
L’agent spécial O’Rourke du FBI emmène nos deux amis dans une clinique psychiatrique à Westchester County.
Celle-ci est dirigée par l’élégante docteur Rosalind Shapiro d’une beauté sévère.
Elle soigne un patient qui n’est autre que le vandale du musée.
Les personnages intéressants seront encore nombreux sur le chemin de nos deux anglais.
Lord Bolton, le colonel Evgueni Stok du renseignement militaire soviétique, l’inspecteur Quinlan, le professeur Miller légèrement ressemblant au professeur Septimus, l’agent Simmers, Paul Grunberg, Ronald Fairbanks…
Sans oublier Sun Tzu auteur de cet Art of War qui dès le début donne la solution de cette histoire si passionnante et si intriguante où Olrik est plus énigmatique que jamais et parvient encore à exceller dans un rôle inattendu.J’ai vraiment pris plaisir à me promener avec le capitaine et le professeur dans ces jolies cases proches parfois d’un tableau d’Edward Hopper et d’avancer pas à pas dans ce suspense intriguant où chaque personnage semble suspect.
Ces grandes cases où le dessin a de la place pour s’exprimer donne une impression de lenteur appréciable dans la lecture et le lecteur pourrait se croire plutôt au théâtre que dans un cinéma.M.Destrée
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GOLDEN WEST
- Par asbl-creabulles
- Le 09/01/2024
Scénario : Christian ROSSI
Dessin : Christian ROSSI
Couleurs : Christian ROSSI
Dépot légal : octobre 2023
Editeur :
Grand format
EAN/ISBN : 978-2-203-22669-2
Nombre de pages : 168Christian ROSSI offre à ses lecteurs un très bel écrin grâce aux éditions Casterman pour sa nouvelle BD où pour la première fois il est son propre scénariste.
Bercé, charmé, hanté par le dessin du Blueberry de Giraud avec qui il a affûté ses premières armes, il ne pouvait… un jour que se retrouver seul dans ce désert du Sonora où vivent encore quelques tribus indiennes avant d’être parquées par l’homme blanc.
Après Jim Cutlass de Charlier au scénario, western repris des mains de Giraud justement où il peut déjà montrer toute sa dextérité flamboyante dans une gamme plus classique et où certaines planches prouvent un talent égal au maître…
Après W.E.S.T., western plus moderne de Dorison et Nury où la tournure prise par le scénario et une technique de dessin plus expérimentale m’ont fait perdre l’enthousiasme que j’avais au début de la série…
Voici Golden West, raconté par un apache nommé Woan.
Au travers de son récit, prendra vie également Geronimo qui croisera souvent sa route.
Rossi a repris les traits donnés par Giraud dans "Geronimo l’Apache" pour dessiner ce redoutable chef qui ne se rendra jamais et tiendra tête à la suprématie blanche.
Pour Woan, il sera l’exemple à suivre et un modèle de vie.Première page, un désert de roches, écrasé par une lumière blanche, aveuglante.
Deux cavaliers mexicains sont tués par Geronimo et Woan.Le récit n’est pas linéaire et il faut être attentif pour suivre tous ces flashbacks sans aucune marque graphique.
Seuls les récitatifs les soulignent.Ainsi dans les pages suivantes où le ciel est d’un bleu étonnant et tranchant sans aucune nuance, Woan nous apprend l’origine du nom Geronimo adopté par le chef indien lors d’un raid contre des soldats mexicains qui avaient massacré des familles indiennes dont la sienne.
Inès, 9 ans y sera capturée et ne laissera pas Woan, enfant à cette époque, indifférent.
Elle vivra au milieu des indiens avec lui et Chatto son ami.
Qui mourra par sa faute et aura pour conséquence que Woan verra partir la tribu et vivra seul dans le désert.
Christian Rossi le fera grandir rapidement.
Adolescent, il aura la surprise de revoir Inès qui lui apporte un chiot comme compagnon puis repart rejoindre la tribu où elle va se marier.
Le jeune garçon se sentira moins seul, deviendra un jeune homme capable de fabriquer des flèches redoutables qui plus tard seront son signe de reconnaissance.
Il vit seul encore 3 ans dans le désert puis rencontre Lozen, l’indomptable guerrière chihenne, qui seule se défend contre trois mexicains avec l’aide de Woan et ses flèches.
Ils vivront un moment ensemble avant de se séparer puis se retrouver.
Les rencontres seront encore nombreuses.
Les mexicains, les tribus indiennes, la bande de Geronimo, les soldats, les chercheurs d’or, les colons… la tribu de Woan.
Pendant plus de 100 pages, vous aurez un aperçu de l’histoire de l’Ouest vue par Rossi, Woan et Geronimo.
Elle se terminera avec un réalisateur, John Ford tournant Stagecoach [La Chevauchée fantastique] et conversant avec Woan devenu un vieillard aux traits d’un certain Jean Giraud à l’avant-dernière case.
Intervention venue d’ailleurs car le dessinateur déclare ne pas s’en être rendu compte…Cette grande fresque est servie par un dessin de toute beauté aux gammes chromatiques assez semblables compte tenu du décor minéral.
Mais la teinte dominante varie suivant l’endroit, l’heure de la journée, la saison et l’orientation de la lumière.Parfois des couleurs tranchantes offrent des contrastes soutenus.
Les éléments naturels et les décors sont impressionnants (pages 54, 71, 72, 105, 108, 109, 112, 132…)
La dynamique des cases, l’alternance des silences, des scènes d’actions donnent au récit, une densité remarquable.
Rossi utilise aussi deux techniques dans sa représentation, ainsi il peut se contenter seulement de la couleur ou il la délimite de nombreux traits.
Les points de vue sont très cinématographiques.Christian Rossi a apporté une nouvelle pierre à l’histoire du western en BD.
Un seul petit reproche dû sans doute au début scénaristique de l’auteur. Il est parfois difficile de comprendre à quel moment de sa vie se trouve le narrateur, d’où il vient et comment il est arrivé là.M.Destrée
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ALIX T42 Le bouclier d’Achille
- Par asbl-creabulles
- Le 18/12/2023
Tome 42 . Le Bouclier d'Achille
Scénario : Roger SEITER
Dessin : Marc JAILLOUX
Couleurs : Florence FANTINI
D'après l'oeuvre de Jacques MARTIN
Dépot légal : octobre 2023
Editeur :
Format normal
EAN/ISBN : 978-2-203-23278-5
Nombre de pages : 48Mes albums d’Alix se limitent à ceux de Jacques MARTIN.
C’est vrai qu’à chaque parution, je feuillette dans l’espoir que…
Mais le dessin me déçoit à chaque fois. Il y en a eu des abominables.
Et ici, je m’arrête surpris devant ces pages où le dessin se rapproche tellement du maître.
Quel progrès !La belle édition des librairies Canal BD (dos toilé, papier à l’ancienne avec un rendu des couleurs parfait) achève de me convaincre.
La lecture est finie et j’ai presque cru lire un récit de Jacques Martin.
Il y a encore quelques défauts (proportion de la tête à la page 4, case 4 et des personnages à l’arrière-plan à l’aspect trop brouillon).
Mais les gros plans sont tellement beaux.
L’histoire est intéressante.
Le retour d’un méchant très connu qui trouve des tablettes d’argile révélant un secret.
Alix apprendra par la belle hoplite Oratis ce que révèlent les tablettes… Les armes du légendaire Achille existent !
Alix, Enak (toujours le souffre-douleur), Oratis et leurs amis les trouveront-ils avant leur redoutable adversaire ?
Tout en traversant et découvrant des lieux historiques importants, nos amis auront aussi affaire avec les alliés de Pompée et rencontreront des soldats légendaires.
Une belle surprise.
Je surveillerai attentivement la prochaine parution.M.Destrée
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LARGO WINCH 24
- Par asbl-creabulles
- Le 12/12/2023
Tome 24 - Le Centile d'Or
Scénario : Éric GIACOMETTI et Philippe FRANCQ
Dessin : Philippe FRANCQ
Couleurs : Bertrand DENOULET et Philippe FRANCQ
Décors 3D : Jean-Michel PONZIO
Dépot légal : Novembre 2023
Editeur :
Cycle : 12
Grand format
EAN/ISBN : 979-10-34767-82-3
Nombre de pages : 46En 2021 paraissait La Frontière de la Nuit.
Ce premier épisode du dyptique s’ouvrait et se refermait avec Largo en très mauvaise posture dans une navette spatiale…
Entre les deux pages inquiétantes, un très beau récit hyper classe, ultra léché (oui, je suis un inconditionnel de Largo Winch et du dessin de Philippe Francq).
Deux ans plus tard voici enfin la suite et fin.
Absolument admirable !
Aucune critique négative (juste une faute d’orthographe).Francq n’a plus rien à prouver. Sa fortune est faite.
"En 2021, 11 millions d’albums vendus. En 2023, 13,5 millions !" titre le folder publicitaire inséré dans chaque album. Il pourrait donc se reposer et être moins précis dans son trait ou un peu plus brouillon pour les arrière-plans.
IL N’EN EST PAS QUESTION !
Et c’est un honneur Philippe. Merci !
Ainsi dès la première page, l’intérieur de la chambre de Jarod enfant, aménagée dans le grenier, foisonne de détails ultra précis.
Regardez les maquettes…
Oui c’est vrai que tous les décors 3D sont de Jean-Michel Ponzio. N’empêche.
Admirez la construction des cinq planches illustrant le décompte pouvant conduire à la mort inéluctable des deux pilotes… À moins que…
Quelle tension, quel suspense ..!!!
Le lecteur angoisse…
Il est dans la navette, cherche éperdument une alternative.
La Mort !
Chaque action précise, s’enchaîne avec brio jusqu’au plongeon final.
Et ce n’est pas fini !
Largo et Jarod sont à la merci de tueurs arrivés en hélicoptère.
L’action reprend.
Uu vrai cinéma grand écran !
Mieux !
Heureusement que Simon s’évertue dans toutes les positions à nous donner du plaisir et à nous amuser pour relâcher la pression.
En tout cas le scénario de Giacometti est béton et nous tient en haleine jusqu’au bout.
Le dénouement est surprenant et fait du bien.
Largo Winch reste la meilleure BD de divertissement pur. De haute qualité de réalisation, aux couleurs pures et sensationnelles.
That's entertainment folks!M.Destrée
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BLACKSAD 7
- Par asbl-creabulles
- Le 02/12/2023
Tome 7 . Alors, tout tombe - Seconde partie
Scénario : Juan DÍAZ CANALÉS
Dessin : Juanjo GUARNIDO
Couleurs : Juanjo GUARNIDO
Traduction : Christilla VASSEROT
Dépot légal : Novembre 2023
Editeur :
Grand format
EAN/ISBN : 978-2-205-08533-4
Nombre de pages : 54Deux ans après la sortie du premier tome presque inespéré, voici donc la suite et fin des dernières aventures de Blacksad, le félin détective le plus cool et le plus humain de tous les animaux de BD, celui qui m’a redonné envie d’écrire du polar pulp.
Il aura fallu dix longues années après le tome 5 pour que les fans puissent enfin pousser un soupir de soulagement. Nous l’avions laissé dans une aventure que personnellement j’ai jugé en demi-teinte, ce qui est un comble pour un titre comme Amarillo, un épisode telle une ballade champêtre et doucereuse, bien loin des épisodes plus noirs précédents.La question était : est-ce que John Blacksad va revenir un jour, ou le célèbre félin va-t-il laisser sa place à un non moins célèbre marin maltais à l’oreille percée ? Ou alors les deux auteurs avaient-ils fait leur la citation d’Henri-Georges Clouzot, "Pour faire un film, premièrement, une bonne histoire, deuxièmement, une bonne histoire, troisièmement, une bonne histoire"? Et puis, comme les félins qui ont sept vies, le revoilà, au meilleur de sa forme, dans une histoire très sombre rappelant les tout premiers opus.
Pour rappel, dans la première partie, Blacksad se voit proposer par Kenneth Clarke, le président du syndicat des travailleurs du métro, d’enquêter sur un tueur à gages qui en veut à sa peau. Lewis Salomon, le tout-puissant industriel, veut mettre à plat tous les transports urbains et construire des kilomètres de routes et de tunnel, avec l’aide de la mafia des belettes. Il n’arrive malheureusement pas à le protéger puisque Clarke tombe sous les roues du métro, assassiné par un mystérieux agresseur. Dans le même temps, Weekly, le reporter ami de Blacksad, la fouine un peu Jimmy Olsen/Peter Parker dans tout ce qu’ils ont de maladroit, est laissé en mauvaise posture, accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis.
Le tome 2 commence par la découverte d’un squelette sur un chantier de construction de Solomon. Les morts se succèdent, Blacksad cherche toujours à faire sortir son ami de prison, quitte à se mettre la police à dos, renoue avec son passé (cf. Âme Rouge, tome 3) Qui est ce mystérieux goéland qui semble être l’homme de main de l’industriel et son exécuteur des basses œuvres ?Un scénario complexe et dense, qui n’aurait pas suffi à un seul opus tant les rebondissements sont nombreux et imprévus, et l’on sent la jubilation de Diaz Canales à nous balader d’une page à l’autre.
Par rapport à Quelque part entre les Ombres, on mesure aussi l’impressionnant travail mené par Guarnido au dessin, avec des traits encore plus fouillés, des cases touffues, des arrière-plans qu’il faut voir et revoir pour en mesurer toute la profondeur. Jamais animal n’aura eu d’expression aussi humaine, jamais animal ne se sera comporté comme un humain. C’est ce qui en fait sans doute l’une des meilleures histoires du détective.
Blacksad, parfois imité, mais impossible à égaler. J’aurais tendance à dire que le résultat est largement à la hauteur de l’attente, Les sept tomes constituant une œuvre unique, une des meilleures jamais conçues de ses vingt dernières années. Finalement, je n’ai qu’une crainte : devrons-nous patienter aussi longtemps pour le suivant, ou le chat a-t-il définitivement usé ses sept vies ?
Richard Colombo
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BOUNCER 12
- Par asbl-creabulles
- Le 28/11/2023
Tome 12 - Hécatombe
Scénario : Alejandro JODOROWSKY & François BOUCQ
Dessin : François BOUCQ
Couleurs : Alexandre et François BOUCQ
Dépot légal : Novembre 2023
Editeur :
Cycle : 6
Grand format 24 x 32 cm
EAN/ISBN : 978-2-344-03014-1
Nombre de pages : 144Ce western de papier fait 138 pages.
Aussi fort qu’un film !
Plus que certains même !
Percutant, sanglant, bouleversant, émouvant…
Le lecteur tourne les pages de garde et se trouve au milieu de rochers immenses assombris par un ciel de plomb déversant une pluie diluvienne.
Ensuite, une grande case verticale montrant un cimetière assailli par un torrent de boue.
Torrent qui tourne autour de "L’Infierno", fief du Bouncer comme autour d’une épave à la dérive.
Serait-ce prémonitoire ?
À côté des tombes de la grande case, le titre : HÉCATOMBEPas de page de titre, ni de mention de l’éditeur.
Tout de suite dans le vif.
Ceux par qui le Mal arrivera entrent dans la ville de Barro-City où le Bouncer et ses amis ont mis l’or à l’abri.
Je ne sais pas quelle est encore la part de Jodorowski dans l’écriture du scénario comme François Boucq a déjà réalisé seul quelques albums ?
C’est vrai que le prestidigitateur semble sortir tout droit de son univers.
Mais je peux affirmer qu’ils ont réussi un tour de force incroyable avec ce livre qui fait vivre au lecteur une aventure humaine absolument extraordinaire.
Ce n’est peut-être pas le plus fort de la série car je me souviens d’un récit qui m’avait littéralement scotché mais celui-ci a l’honneur de décrire des relations directes et indirectes entre tous les intervenants d’une manière si réelle et si vivante que c’en est étourdissant.
L’action est partout présente mais des cases de contemplation offrant des paysages abruptes et rocheux permettent au lecteur de souffler et de réfléchir.Les surprises sont nombreuses et jubilatoires.
Mais le titre funeste sera malheureusement le grand vainqueur.
Faire vivre à tous ces personnages de papier les actes décrits dans cette BD demande une prouesse et une maitrise diaboliques.
Un chef d’œuvre !
Vers la fin de ma lecture, j’ai pensé que cette longue aventure impitoyable du Bouncer prenait fin avec cette Hécatombe.
Puis en découvrant la dernière page, il semblerait qu’un nouvel horizon reste encore à découvrir…
Par contre, je ne comprends pas la raison de cette dernière case illustrant le dos des mentions d’éditions.M.Destrée
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XIII Trilogy 1
- Par asbl-creabulles
- Le 27/11/2023
XIII Trilogy - Jones -1- Azur noir:
Scénario : YANN
Dessin : TADUC
Couleurs : Bruno TATTI et Angelina RODRIGUES
Décors : Erik JUSZEZAK
Dépot légal : Octobre 2023
Editeur : Dargaud
Format normal
ISBN : 9782505113614
Nombre de pages : 46Il y a eu XIII de Vance et Van Hamme qui continue d’une belle manière avec Jigounov et Sente.
Dans la BD d’action, il y a aussi Largo Winch évidemment.
Deux Best Sellers sans le moindre doute !
Il est temps de vous présenter le troisième : Jones dans la collection XIII Trilogy !
J’ai essayé les XIII Mystery, 2 ou 3, et je n’en ai gardé aucun. Ces récits alternatifs sur des personnages de la série mère n’avaient pour moi aucun intérêt.
Et le style de certains dessinateurs ne cadrait pas du tout.
Bluff commercial pour moi et pourtant de grandes pointures y ont participé même TaDuc
Mais ici, c’est tout différent. C’est du sérieux.
Yann a mis de côté ses tics et nous offre un scénario digne des meilleurs XIII.
Oui, Môssieur Van Hamme! (Je me permets ce ton car un jour lointain, lui apprenant que nous étions presque voisins de rue, il m’avait répondu : "Oui mais vous, vous habitez où passe le tram…").Première page, nous sommes dans une prison.
Les gardiens très attentifs observent l’écran de télévision où se déroulent les péripéties d’Apollo XIII .
Pendant ce temps, Marcus, le frère de Jones mène une évasion.
Page 5 (03), un avion de chasse atterrit.
Mais c’est elle, vraiment elle!
Jones!
Elle enlève son casque.
Elle est plus jeune mais déjà aussi jolie, la sous-lieutenant Jones.
D’autres personnages entrent en jeu, la charmante Lakota, pilote de chasse et McKaa l’instructeur, marqué par le Vietnam.
Page 9 (07) scènes de combats.
Les SPADS à l’exercice sous les ordres de Carrington.
Page 14 (12) Chinatown SAN FRANCISCO.
Des militants amérindiens se préparent à une action d’envergure.
La suite dans l’album…
Vous y verrez aussi Jones à l’exercice.
Exercice très dangereux…
Des flashbacks tirés de Little Jones pour mettre en évidence les liens qu’elle a avec son frère.
Vous apprendrez si Marcus a réussi son évasion…
Vous apprécierez le repas chargé de tension entre Jones et Oncle Ben (le Général Carrington)…
Et tant d’autres choses… des éléments déchaînés, de la romance…des personnages crédibles qui expriment leurs sentiments.
Et encore une fois, j’insiste mais vous retrouverez vraiment la Jones qui vous a enchanté dans XIII.
Yann a vraiment rencontré Jones avant ses aventures avec l’amnésique.
Il montre si bien sa force de caractère. TaDuc nous la montre si jolie, si vivante.
Il a affuté ses crayons pour atteindre la grâce du trait qui donne vie à cette si jolie créature féminine.
En effet, ils sont tous tangibles les anciens comme les nouveaux, tous ces personnages.
Tout de suite sympathiques ou antipathiques.
Olivier Taduc réussit un tour de force inouï aussi bien pour les ambiances, l’action, les engins que pour les traits humains qui expriment tant d’émotions.
L’agencement des cases et leur enchaînement est parfait.
J’aime moins les cases pleines pages ou hors cadre mais elles sont nécessaires à l’action et pas très nombreuses.
Oui, il s’est fait aider par Erik Juszezak pour le dessin des véhicules et des décors mais c’est seulement pour les pages 4, 5 et 6.
Cet album est superbe de maîtrise et de dextérité dans le dessin.
Toujours en progrès ! BRAVO !
Si vous aimez XIII.
Si vous aimez la très bonne BD d’action alors VOUS DEVEZ LIRE CETTE BD !!!
C’est un ordre !
Et vous ne le regretterez pas.M.Destrée
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KATHLEEN 5 : Berlin 61
- Par asbl-creabulles
- Le 27/11/2023
Tome 5 . Berlin 61
Scénario : Patrick WEBER
Dessin : Baudouin DEVILLE
Couleurs : Bérengère MARQUEBREUCQ
Dépot légal : Novembre 2023
Editeur : Anspach
Grand format
EAN/ISBN : 978-2-931105-19-1
Nombre de pages : 64Quand le premier récit de cette collection devenue série est paru, j’étais intrigué.
Le dessin précis, élégant aux couleurs agréables me plaisait mais quid du scénario ?
Je m’interrogeais également sur le nom des éditions : Editions Anspach.
Était-il lié à une des librairies du Boulevard ?
Puis pour un anniversaire, un ami m’offre Innovation 67.
Me voilà conquis.L’anniversaire suivant, Léopoldville 60 mais en N/B hélas. La couleur est trop indispensable pour rendre ce dessin plus vivant.
Un an plus tard, c’est-à-dire voilà trois semaines, je complète la collection et me délecte de sa lecture.
Déjà 5 volumes paraissant en dépit de l’ordre chronologique.
Ce sera très intéressant de les relire dans l’ordre.
Le 5e, présenté ici, se passe à Berlin pendant la construction du mur et est paru ce 2 novembre.
Kathleen la jolie hôtesse, personnage récurrent de la série, après avoir rencontré une jeune femme apeurée dans le train de retour de la Côte d’Azur
veut aller à Berlin pour comprendre qui est cette femme, pour l’aider peut-être…
Elle se servira de ses relations dont un inspecteur bien connu des lecteurs et aussi d’un diplomate aux traits de Paul Meurisse.
Mais sans le savoir, elle leur rendra aussi un immense service…
Sur fond d’espionnage, de guerre froide voilà Kathleen, femme moderne, libre, de nouveau amenée à jouer au détective dans des lieux, des villes d’une époque hélas disparue (qui doivent raviver des souvenirs pour les plus âgés) si parfaitement représentée par Baudouin Deville qui me semble plus à l’aise pour les matières que pour les personnages.
Mais ce n’est qu’un avis personnel.Les rencontres de Kathleen sont nombreuses et toutes intéressantes et amènent de la variété pour le lecteur.
Le suspense comme d’habitude est parfait.
Des éléments réels côtoient la fiction, ainsi le lecteur en lisant avec plaisir un beau récit enrichit sa culture historique.
Je ne peux pas vous quitter sans parler des amours de Kathleen.
Là aussi, c’est une femme forte, adepte du féminisme, très en avance sur son temps et les hommes qu’elle rencontre sont bien faibles devant son
déterminisme, son esprit lucide et son génie d’investigation.
Même les blonds aryens, les Roméo formés pour trouver leurs Juliette sont transparents devant son entrain et son esprit vif. (À découvrir pendant votre lecture )
Le dossier habituel et bienvenu du scénariste Patrick Weber apporte tous les éléments historiques et intéressants liés à l’album.M.Destrée