Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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Gavrilo Princip, l'homme qui changea le siècle
- Par asbl-creabulles
- Le 07/08/2014
Gavrilo Princip, l'homme qui changea le siècle.
Scénario: Henrik, Rehr.
Dessin: Henrik, Rehr
Editions Futuropolis.
Dépot légal: Juin 2014.Histoire:
Chrétien orthodoxe serbe, Gavrilo Princip est né le jour de la Saint-Gabriel et porte donc son prénom. En raison de sa situation géographique, la Serbie se trouve alors au centre de toutes les convoitises. Quant aux Serbes, ils sont fiers de leur histoire, notamment du prince Lazare qui a réuni Serbes, Bosniaques, Slovènes et Croates contre l’envahisseur turc. C’est surtout cette partie de l'histoire de son pays que retiendra Gavrilo. Issu d’une famille pauvre, il part à Sarajevo rejoindre son frère Jovo mais n'ira pas à l'école militaire, trop chère pour lui pour le moment. En octobre 1908, l'annexion par l'empire autro-hongrois de la Bosnie et de l’Herzégovine, dont la population est apparentée aux Serbes, va mettre le feu aux poudres. En 1910, l’attentat raté de Bogdan Zerajic contre le gouverneur de Bosnie, Varezanin, motive davantage les nationalistes-anarchistes dont Gavrilo fait partie depuis sa rencontre à Belgrade avec Gabrinovic, un ouvrier-imprimeur tourné vers l'anarchisme et le socialisme et rapidement devenu membre d’une société secrète nationaliste serbe "la main noire". Atteint de la tuberculose comme beaucoup à l’époque, l’armée déclare Gavrilo inapte en 1912 alors qu’il voulait défendre son pays contre l’Empire ottoman. Il sera frustré de voir que la Serbie s’est alliée avec succès au Monténegro, à la Bulgarie et à la Grèce pour repousser les Turcs, même si la guerre reprendra vite entre les alliés au sujet de la Macédoine. Mais il reste fasciné par l’idée de la grande Serbie et bien décidé à accomplir une grande action pour son pays. Son destin le conduira à Sarajevo le 28 juin 1914.
Mon avis:Un récit bien documenté qui nous remémore les destins croisés de l’archiduc François-Ferdinand et de Gavrilo Princip lors de l’épisode dramatique de l’assassinat du prince, élément déclencheur de la première guerre mondiale. Un gros volume au dessin hachuré, serré et sombre qui colle parfaitement au drame humain qui va se jouer autour de François-Ferdinand, pourtant prévenu d'un attentat imminent, et de Gavrilo Princip qui veut à tout prix venger son pays d'une annexion à l'Autriche-Hongrie sans que le peuple ait été consulté, et qui est prêt à y laisser sa vie. Un one shot passionnant pour lequel Henrik Rehr a modifié son style graphique, parfaitement adapté à la gravité du sujet.
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Isabelle, la louve de France, tome 2/2. Suite et fin.
- Par asbl-creabulles
- Le 09/07/2014
Isabelle, la louve de France. Tome 2.
Scénario: Thierry Gloris.
Dessin: Jaime Calderón
CouleursJohann Corgié.
Editions Delcourt.
Dépot légal: Juin 2014.Résumé:
Irlande,1315. Tandis que les hommes d’Edouard II se battent pour protéger l'Angleterre, en France la course pour la succession de Philippe IV le Bel donne lieu à toutes les manœuvres possibles et inimaginables, y compris l’interdiction faite aux femmes d’accéder au trône. En conflit avec la France à propos du Duché d’Aquitaine, Edouard va finalement accepter de rendre hommage au roi Charles IV après qu’Isabelle, son épouse et fille du défunt roi Philippe le Bel, soit venue en France négocier un accord. Quel bonheur pour elle de retrouver son pays, loin de cette cour d’Angleterre où elle vit des moments que peu de gens pourraient lui envier tant son honneur est mis à mal et bien qu’elle ait donné un fils à Edouard II au prix de conditions plus que dégradantes. Bafouée, humiliée, elle sera même dépouillée de ses biens pour laisser place au jeune amant de son époux, Hugues Despenser, dont le père gouverne sans vergogne l’Angleterre. Finalement, c’est dans les bras de Roger Mortimer qu’Isabelle va trouver la force de se retourner contre Edouard. Elle sauvera la vie de son amant lors d’un dîner dit de paix au cours duquel Edouard comptait droguer tous ses ennemis "proches" en vue de les éliminer, et l’aidera à fuir pour rallier la rébellion contre Edouard. Elle le rejoindra plus tard après avoir réchappé d’une tentative d’assassinat sur sa personne. Désormais, les Despenser veulent leur peau à tout prix, mais de même qu’Edouard, devenu un véritable tyran, ils ont perdu une partie du soutien du Parlement. La reine Isabelle va tout mettre en œuvre pour unifier les ennemis d’Edouard afin de le contraindre à abdiquer et, surtout, lui faire payer ainsi qu’aux Despenser toutes les humiliations subies. Mais y parviendra-t-elle? Sera-t-elle à l’abri des trahisons et des manipulations durant sa régence?
Mon avis:Avec ce récit, Thierry Gloris nous immerge avec force et précision dans la vie tortueuse et difficile mais toujours noble d’Isabelle, cette reine mariée par alliance ayant su rester digne de son père et de son rang en dépit de tout ce qu’elle a pu subir durant son règne; il parvient même à faire monter le suspense à un niveau exceptionnel. L’auteur nous propose une vision d’Edouard II peu connue, peu exploitée et celle d’une Isabelle honnête et forte, déterminée à éduquer son fils comme il se doit, faire vengeance et redresser un pays tombé bien bas. Les dessins de Jaime Calderón sont parfaits pour porter un tel destin au bout du crayon qu’il maîtrise merveilleusement, tant dans les scènes de combat ou de chasse et les scènes plus intimes chargées d’émotions et parfois d’érotisme que dans les décors et les paysages hyper détaillés et magnifiquement rendus. Au vu de la précision du dessin des cottes de mailles, des broderies des robes ou des drapés des tentures et des objets ornant les salles des châteaux, on a du mal à imaginer comment Jaime Calderón parvient en si peu de temps à nous offrir un album d’une telle qualité. Au prix d’un immense travail sans aucun doute. En tout cas, on ne peut que lui dire: Chapeau ! Et si vous le pouvez, n’hésitez pas à acquérir le tirage de tête édité en noir et blanc car il vaut le détour même si la version mise en couleurs par Johann Corgié est tout aussi somptueuse. Une très belle réussite à tous points de vue.
A recommander vivement !
(SDJ)
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Le monde d'Aïcha
- Par asbl-creabulles
- Le 04/07/2014
Le Monde d'Aïcha, Le deuil de la famille.
Scénariste: Ugo Bertotti
Dessinateur: Ugo Bertotti.
Coloristes: FCO Plascencie et David Baron
Editions: Futuropolis
Dépot légal: Juin 2014.Résumé:
Yémen du Nord. Sabiha est violemment giflée par son mari auquel on vient de la dénoncer. Car à l’aube, elle a osé apparaître à visage découvert à sa fenêtre quand en principe il n’y a personne dehors, uniquement pour sentir l'air glisser sur son visage. Pour son mari c'est un véritable déshonneur. À l'âge de 11 ans, Sabiha a été mariée à un homme plus âgé qu’elle de 12 ans et depuis ce jour, elle doit porter le niqab. Des conditions de vie difficiles ont poussé sa famille à la "vendre" pour améliorer le quotidien. En principe, le premier acte sexuel aurait dû se passer après ses premières règles, mais son mari ne peut attendre. À peine âgée de 13 ans, Sabiha tombe enceinte. Son seul "réconfort" seront les mots de sa mère lui déclarant que c'est normal car toutes les filles doivent en passer par là. À 18 ans, elle a déjà mis au monde trois enfants, ce qui est conforme aux statistiques. Mais un jour, alors qu’elle passe de nouveau la tête par sa fenêtre sans niqab à l’orée du matin, elle reçoit une balle de fusil et se retrouve paralysée à l'hôpital. C’est là qu'elle va rencontrer la reporter-photographe Agnès Montanari à qui elle racontera son histoire. D’autres rencontres auront lieu tout aussi bouleversantes comme celle d’Hamedda de Houssin. Mariée à 13 ans, orpheline à 14 ans, très vite mère de quatre enfants, qui accepte de préparer les repas des militaires à la fin de la guerre civile pour survivre, Hamedda réussira finalement sa vie en ouvrant non sans mal un restaurant pour touristes en dépit de rumeurs et d’insultes incessantes. Le respect de son entourage ne viendra que plus tard lorsque le président du Yemen, Ali Abdallah Saleh, ira en personne dans son restaurant dont on lui a dit du bien, promettant à Hamedda qu’elle pourrait enfin vivre en sécurité et être libre de faire ce qu'elle veut.
Mon avis:
Mon avis : Avec en toile de fond la précarité de la condition féminine, cet album nous propose plusieurs témoignages bouleversants de femmes yéménites. D'entrée de jeu, on est pris à la gorge, non seulement par la cruauté de ces récits causés par de simples peccadilles comme cette femme qui souhaitait uniquement sentir l'air glisser sur son visage, mais aussi par la facilité avec laquelle des femmes passent du statut de "gamine libre et joyeuse" à celui d’"esclave soumise" à nos yeux, contraintes du jour au lendemain de porter le niqab. Si le sujet est dur, ce qui surprend dans ces témoignages c'est qu'on finit par admettre qu’il s’agit d’une manière de vivre désormais ancrée dans l’histoire du Yémen, presque naturelle pour des femmes qui n’ont jamais rien connu d’autre et que celles qui refusent de s’y soumettre sont rejetées par les autres femmes devenues invisibles sous ce voile noir, uniquement reconnaissables par leur voix.
Utilisant quelques photographies, Ugo Bertotti nous propose un dessin noir et blanc au trait assez épais parfois bruts mais suffisamment détaillé, sans ajouts superflus, pour illustrer des situations parfois dramatiques avec simplicité et justesse et rendre le récit aussi humain que possible. Émouvant, parfois angoissant, cet album intéressera, j'en suis sûr, les lecteurs qui se demandent encore comment des femmes passent d’un état de liberté à celui de femme au foyer, obligée de porter le niqab et d'accepter cet état afin qu'il devienne le plus naturel possible alors qu'aucun texte dans le Coran n'oblige la femme à se couvrir entièrement. A lire sans hésitation. -
Le Tirailleur
- Par asbl-creabulles
- Le 19/05/2014
Le Tirailleur.
Scénario: Bujak, Alain.
Dessin et couleur: Macola Piero.
Edition: Futuropolis.
Dépot légal: Mai 2014.Résumé:
Cette histoire est née de la rencontre entre un ancien tirailleur marocain, Abdesslem El Bachir, qui vit désormais dans la résidence sociale d'Adoma, et le photographe venu lui rendre visite dans le cadre d'une commande. Un lien va rapidement se créer entre les deux hommes et le photographe passera des heures à écouter Abdesslem raconter ce qu'il a vécu à l'aube de la seconde guerre mondiale. C’est alors qu'il est parti chercher un baril de pétrole pour sa famille qu’un ami convainc Abdesslem d’aller voir les forces armées françaises. Mais comme beaucoup d’autres Marocains, il va se retrouver enrôlé de force pendant quatre ans dans le 4e RTM (Régiment de Tirailleurs Marocains). Et lorsque son frère le retrouve, Abdesslem est tellement impressionné par l’armée qu’il décidera malgré tout d’y rester. Pourtant, comme beaucoup ne parlent pas français, au lieu d'aller sur le front, ils se retrouvent corvéables à merci dans les pires conditions. Après la victoire des Allemands, les Marocains du 4e RTM sont abandonnés avec pour consigne de rejoindre Marseille au plus vite. La plupart à pied en évitant de se faire prendre ou clandestinement dans des camions. C’est là qu’Abdesslem sera fait prisonnier, balloté d’un camp à l’autre pour enfin arriver à Frontstalag, un camp réservé aux prisonniers de couleur. Ce n'est qu'après l'armistice qu’Abdesslem et ses amis seront libérés grâce à l’intervention du roi du Maroc. Malheureusement pour eux, c'était sortir d'une prison pour devenir travailleurs forcés. De retour à Taza, il réintègre le 4è RTM comme formateur de jeunes recrues marocaines. Mais à peine a-t-il revu sa famille que son engagement est automatiquement renouvelé, l’amenant à participer à la guerre en Italie puis en Indochine. Après douze longues années dans l’armée, il pense en avoir fini. La promesse d’une retraite militaire à condition de rempiler une quatrième fois l’incite à rester, à condition de séjourner en France les trois-quarts de l'année, loin de sa famille… mais cela on avait oublié de le lui dire !
Mon avis:
Véritable histoire d’un drame humain, cet album nous relate le triste sort de tirailleurs qui n'ont rien demandé et qui se retrouvent en plein milieu d'une guerre qui leur est étrangère. Des vies enlevées, des enfants arrachés à leur famille sans crier gare, puis traités comme des esclaves, de la chair à canon. La rencontre entre le photographe et Abdesslem a quelque chose de réellement touchant. Un récit bouleversant qui s’achève presque comme un conte, mais un conte des temps modernes avec une fin moins guillerette que celle des contes classiques même si elle se révèle quelque peu réconfortante dans des circonstances aussi dramatiques. En racontant son histoire à un étranger, alors que sa famille n'était pas vraiment au courant, Abdesslem a pu ainsi exprimer tout ce qu'il avait sur le coeur. Émouvant et prenant, le récit nous prend aux tripes. Mais il nous interroge également. Qu'aurions-nous fait à sa place? Le dessin en traits hachurés est très agréable, soulignant les jeux d’ombre et de lumière ainsi que les couleurs tantôt douces, tantôt sombres mais toujours appliquées avec discernement. Un très bel album.
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Le SOURIRE DU CLOWN
- Par asbl-creabulles
- Le 12/05/2014
Scénario: Luc Brunschwig
Dessin: Laurent Hirn
Couleurs: Laurent Hirn
Dépot légal: Avril 2013
Editeur:
Nombre de pages: 200
ISBN : 9782754809450Grocko et Clock sont deux vieux clowns quinquagénaires, qui n’ont jamais réellement connu le succès. Depuis des années, ils transportent, de villages en petites cités de banlieue, leur spectacle de rue, gagnant leur vie, vaille que vaille, menant pourtant toujours à bien la minuscule mais valeureuse mission qu’ils se sont fixée : apporter un peu de rire et d’émotion là où ils passent. Leur tournée les a menés jusqu’à la cité des Hauts-Vents, un labyrinthe de tours HLM, en marge d’une petite ville industrielle, où règne tristesse et mélancolie. C’est là que se termine le voyage des deux complices. Grocko est assassiné d’une balle dans la tête, tirée par une mère de famille sans histoire, dans un accès de folie, sous les yeux de son fils Djin, âgé de huit ans, qui suivait depuis peu le clown comme son ombre. Un an plus tard, Djin, sans père et privé de mère, revient à la cité des Hauts-Vents avec son oncle et sa tante. Profondément traumatisé par le crime de sa mère, il ne parle plus, son visage s’est figé. Il est totalement inexpressif, il semble ne plus rien ressentir, il est sans vie.
Les trois tomes du Sourire du clown, initialement parus entre 2005 et 2009 sont désormais disponibles sous forme d'intégrale.
Le sourire du clown est un polar haletant sur fond de chronique sociale. Servi par le graphisme élégant et impeccable de Laurent Hirn, Le sourire du clown, évitant maniérisme et démagogie, démontre que des auteurs peuvent mener leurs réflexions en restant accessibles. Une oeuvre de maturité DES deux créateurs à découvrir in extenso.Il fallait le culot des auteurs du Pouvoir des innocents pour s’attaquer à la vie dans une cité de banlieue sans pour autant faire une oeuvre racoleuse ou superficielle. En trois volumes denses, Luc Brunschwig et Laurent Hirn évitent les clichés inhérents à ce type de récit pour nous livrer une histoire forte, palpitante mais surtout touchante, un récit de vie tout simplement.
Source: Futuropolis
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Les RACINES DU CHAOS
- Par asbl-creabulles
- Le 07/05/2014
Tome 2 - Umbra
Scénario: Cava
Dessin: Bartolomé Seguí
Couleurs : Bartolomé Seguí
Editeur: -
Dépot légal : février 2012
ISBN : 978-2-205-06792-7
Nombre de pages : 48Laborantin à Scotland Yard, Alex, toujours à la recherche de la vérité autour de la mort de sa mère, va découvrir la véritable histoire de ses parents. Il va vite se rendre compte que toute vérité n'est pas bonne à entendre. Alors qu'on cherche à l'utiliser pour abattre le Maréchal Tito à Londres, Alex se rend en Espagne en espérant y trouver le lieu figurant sur cette carte postale qui est lié à sa mère assassinée. Ce qu'il va y apprendre va bouleverser toute sa vie et le plonger dans un monde où tout n'est qu'apparences, jeux de rôles et mensonges mêlant espionnage, terrorisme et assassinats. Alex va se retrouver embarqué dans une machination internationale. Une chose est sûre à présent, il va devoir tout faire pour clarifier les choses et survivre.
Mon avis: Une très bonne histoire dans laquelle les auteurs offrent leur vision du drame de la Yougoslavie au cours du XXè siècle. Elle nous fait réfléchir sur cette époque dramatique pour les Balkans. On sent bien que les auteurs maîtrisent parfaitement leur matière et qu'ils se sont très bien documentés pour arriver à nous faire vivre avec grand intérêt ce thriller fort et condensé. La lecture est parfois difficile mais cela en vaut vraiment la peine. Bartolomé Seguí nous fait vivre cette aventure avec beaucoup de justesse par ses dessins, ses belles prises de vues et ses teintes sombres et justes qui posent parfaitement l'ambiance noire de ce thriller. Un très bon dyptique ! A lire absolument.SDJuan
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Le Pouvoir des Innocents, Cycle 2.
- Par asbl-creabulles
- Le 01/05/2014
Le pouvoir des innocents, cycle 2.
Car l'enfer est ici, tome 2.
Scénariste: Luc Brunschwig.
Mise en scène: Laurent Hirn
Dessin et couleurs: David Nouhaud.
Editeur: Futuropolis.Histoire:
Fin du 20è siècle, Joshua Logan s'est présenté de lui-même à la police pour prouver d’abord et surtout son innocence et non l’irresponsabilité qui aurait impliqué qu’il était, d'une manière ou d’une autre, mêlé à cet attentat qui a fait plus de 500 morts. A ses côtés, son avocat laissé pour mort à la suite d’une agression, et un journaliste qui en fouillant dans le passé de Joshua a ressorti une ancienne comparution en justice alors qu'il voulait sauver sa mère d'une arrestation imminente. C’est ce passé trouble qui avait conduit Joshua, alors mineur, à rejoindre l'armée en lieu et place de la maison de correction, l’obligeant à quitter les siens. Et c’est ce même passé qui pourrait aujourd’hui lui faire perdre la confiance de ses deux seuls alliés. Son passage dans la Section "Psy" de l'hôpital Bellevue et sa fuite avec Amy jouent aussi contre lui, tellement leur fuite à l'air préméditée. Et ces deux hommes de la pègre new-yorkaise qui ont tiré des coups de feu au sous-sol de l'hôpital, qu'ont-ils à voir avec cette affaire ? Ce procès est aussi le moyen pour Joshua de mettre à jour les magouilles politiques, à commencer par la nomination de Jessica Ruppert à la tête de la Mairie de New York. Mais Joshua doit se méfier de cette pègre qui, sous la direction de Frazzy, est à l'origine de tous ses malheurs et qui menace aussi Méredith Sambrick et sa famille si elle n'est pas élue. Son seul et dernier espoir : la petite Amy.
Mon avis:Voici un deuxième cycle du Pouvoir des Innocents à couper le souffle, dans la droite ligne du premier qui était déjà excellent. Contrairement à beaucoup de suites qui ne sont pas toujours indispensables, celle-ci se présente sous les meilleurs auspices grâce au talent de Brunschwig au scénario et Laurent Hirn passé à la mise en scène. L'intrigue est toujours aussi prenante et maintenue à un très haut niveau. Au dessin, Laurent Hirn avait placée la barre très haut dans le premier cycle, mais Nouhaud, aidé de Laurent Hirn, s’en tire haut la main, réussissant à rendre chaque personnage attachant. Un petit bémol toutefois, le changement d'apparence, bien loin du look futuro classique que j’apprécie beaucoup. Mais peut-être ne fallait-il pas trop s’éloigner du style Delcourt du premier cycle ! En lot de consolation Futuro a réédité le premier tome de ce second cycle avec une nouvelle couverture.
(S.D.J.)
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Sketchbook Oscar Martín
- Par asbl-creabulles
- Le 01/05/2014
Titre: "Sketchbook Oscar Martín".
Auteur: Oscar MARTÍN.
Genre: Ilustrations.
Album: Cartonné grand format, 16,7 x 24 cm, 48 pages, Couleur.
Edition; Trinquétte Publishing.
Dépot légal: 2013.Oscar Martin a travaillé sur les aventures de "Tom et Jerry" de 1986 à 2006 en tant que dessinateur. Il a débuté chez l'éditeur allemand Condor puis a travaillé avec le suédois Semic Press. Les albums Tom et Jerry auxquels il a collaboré ont été publiés partout en Europe et aux États-Unis. Il a également réalisé de multiples bandes dessinées pour le marché francophone parues dans "Le Journal de Mickey", puis a travaillé sur divers récits consacrés au Roi Lion et son fils Simba pour le compte du groupe danois Egmont qui, en 1997, a repris ses travaux sur "Tom et Jerry". Oscar Martin a également travaillé pour le magazine allemand Fix und Foxi créé par le dessinateur Rolf Kauka, créateur de la série éponyme.
En 1992, il crée pour Semic Press sa propre série intitulée "Le monde effroyable de Bobby". La même année paraît aux Editions "El Jueves" son album "Zona X". En 1998, il crée son propre studio (Oscar Studios) qui travaille à la poursuite de la série Bobby et lance la série "Solo". Depuis 2001, il a collaboré à plusieurs histoires de la série "Woody Woodpecker" pour le compte d’Egmont.
En 2002, la Warner Bros lui a décerné un "Lifetime Achievement Award" pour son travail sur la série
"Tom et Jerry". Pour le marché francophone, il rejoint Casterman sur la série "La Guilde" avec Dragan Miroslav au scénario.
En 2014, paraît enfin en français chez Delcourt la série "Solo" dont le tome 2 est en préparation. Cet album contient un cahier graphique regroupant des recherches de personnages, des illustrations et des couvertures.Traduction et ajouts: SDJ.