Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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Les 3 FRUITS.
- Par asbl-creabulles
- Le 23/02/2015
Les 3 Fruits.
Scénariste: Zidrou.
Dessinateur: Oriol.
Coloriste: Oriol.
Editions: Dargaud dans la collection Autre Regard.
Dépot légal: Janvier 2015.Histoire:
Bien que la vie lui ait toujours souri tout au long des quarante années de son règne, le roi s'affaiblit. Une femme aimante et quatre enfants, trois fils et une fille – Hubert, Vernon, Martin et Estelle – auraient dû le combler, mais non, rien n’y fait. Terrifié à l'idée de mourir, il n'arrive plus à ressentir la moindre émotion pour personne. Pressé par son fou d’apprendre à connaître la mort pour ne plus en avoir peur, il fait venir à lui les trois plus grands savants et pose à chacun la même question: "Comment ne pas mourir ?". Incapables de lui fournir la réponse escomptée, tous trois auront la tête coupée par le roi en personne, ainsi que le bouffon après qu’il eut avoué que lui n’avait pas peur de la mort. Peu de temps après ces événements tragiques, un mage se présente assurant pouvoir répondre à la question qui obsède le roi. Toutefois, en échange du secret de l'immortalité ce dernier devra lui donner la main de sa fille Estelle. Avant même d'entendre les termes précis du marché, le roi, après une courte hésitation, signe le pacte. C'est à ce moment que le mage lui délivre le secret: il doit manger la chair du plus valeureux de ses fils. Alors engagés dans des actions contre des créatures et monstres plus diaboliques les uns que les autres, les fils ignorent tout du pacte signé par leur père et surtout ne savent pas que c'est le plus valeureux d’entre eux, certainement le seul survivant, qui sera dévoré par leur père.
Mon avis: Après "Dans la peau de l'Ours", le duo Oriol et Zidrou nous revient avec un récit noir, plus sombre et plus terrible, démontrant que ces deux auteurs ne sont pas cloisonnés dans un genre ou un style. Oriol fait impression par sa maîtrise des couleurs, jouant avec brio de l'ombre et de la lumière, alternant les tons sombres et les couleurs flamboyantes qu'il utilise à la perfection. Plusieurs cases s’apparentent à de véritables tableaux de maître.
Au scénario, Zidrou nous plonge dans la quête de l'immortalité avec toutes ses dérives et ses folies poussées à l'extrême: une épouse et des enfants dévoués qui ne serviront qu'à assouvir la promesse d'immortalité quitte à pactiser avec le démon. Une belle histoire qui nous réserve une fin surprenante, à lire aussi et surtout pour sa magnifique illustration, de celles qu'on voit trop rarement dans la BD.
Un album qui vaut tous les détours.
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Complot
- Par asbl-creabulles
- Le 23/02/2015
Tome 3 - La bataille de Hamburger Hill.
Scénariste: Gihef.
Dessinateur: Stéphane Perger.
Coloriste: Stéphane Perger.
Couverture d'Alexis Sentenac.
Editions: Delcourt.
Dépot légal: Janvier 2015.Histoire:
Paul Duke est journaliste à Newsweek. En ce 5 juin 1968, il couvre la fin de la campagne du parti démocrate pour les élections primaires en Californie. En fait, il est dans un bar en train de draguer l’une des serveuses quand le sénateur Robert Kennedy est assassiné. Peu de temps avant, un homme au comportement bizarre l’avait bousculé et à présent il a la certitude qu’il s’agissait du tueur. Officiellement, l’auteur de l'assassinat est un certain Sirhan. D’ailleurs, il aurait avoué lors de son arrestation. Mais Duke n’en démord pas, Sirhan était de face et la balle est venue se loger dans la nuque de Kennedy. Comment le prouver? Kennedy avait pas mal de détracteurs notamment à la suite de ses prises de position sur la guerre du Vietnam, mais de là à soupçonner qu’un complice aurait tiré sur le sénateur ! À qui aurait profité ce crime? À Nixon? Le destin va fournir à Duke une occasion inespérée d’établir la vérité. Dans un dossier top secret comme les journaux en reçoivent chaque semaine, il découvre une photo de soldats engagés au Vietnam. Parmi eux, il en est certain, se trouve le tueur qui accompagnait Sirhan. C’est l’homme qui l'a bousculé dans sa fuite et qu'il a eu le temps de photographier juste après l'assassinat. Son enquête va finalement le mener jusqu’à une Section Attila, dépendant de la C.I.A., qui bientôt passera à l'offensive au Vietnam dans le cadre de l’Opération Apache Snow. Duke va tout faire pour se rendre sur place comme simple journaliste couvrant une opération militaire afin de démontrer qu’il peut fournir des preuves de ce qu’il avance, soutenu dans son action par le conseiller Fowler, un proche du défunt sénateur. Mais Duke ignore encore ce qui l'attend dans la vallée d'A Shau sur la colline 937 !
Mon avis:Une guerre insoutenable au Vietnam, l'assassinat du plus haut responsable du parti démocrate de Californie, des complots dans les plus hautes sphères du gouvernement, des organisations secrètes soutenues par l'opposition et un simple journaliste qui en venant mettre son grain de sel va enrayer une machine bien huilée. Scénariste sur cet album, Gihef n'y va pas avec le dos de la cuillère. Il nous propose une histoire bien écrite, bien construite de bout en bout parvenant à nous tenir en haleine du début à la fin car même s’il nous met la pression dès les premières cases, il maintient le suspense jusqu’au dénouement final. Cet album est certainement l’un de ses meilleurs sinon le meilleur. Au dessin, Stéphane Perger que j'avais déjà remarqué dans "Sir Arthur Benton" avec Tarek au scénario, "Scotland Yard" avec Dobbs au scénario mais et surtout dans "Avengers Origins" avec Kyle Higgins au scénario, en particulier pour son personnage de la Vision, m'a une fois de plus bluffé. Perger n'a peur de rien. Il est à l’aise aussi bien dans les scènes d'action quel que soit l'angle de vue ou les engins de guerre qu'il représente à merveille, à voir par exemple cet hélicoptère qui m'a fait immédiatement penser aux scènes mythiques d'Apocalypse Now. Une illustration éclatante, alternant couleurs magnifiques et pages en noir et blanc, et organisée de manière extraordinaire. Un album à mettre entre toutes les mains d'autant plus que la couverture d'Alexis Sentenac est très réussie et accrocheuse.
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Undertaker
- Par asbl-creabulles
- Le 21/02/2015
Tome 1 - Le mangeur d'or.
Scénariste: Xavier Dorison.
Dessinateur: Ralph Meyer.
Coloriste: Caroline Delabie et Ralph Meyer.
Editions: Dargaud.
Dépot légal: Janvier 2015.Histoire:
Anoki City a besoin d’un croque-mort. Une aubaine pour Jonas Crow, "undertaker" de métier, autrement dit croque-mort que tout le monde tente d’éviter le plus longtemps possible. A l’époque, il faut faire vite dans ce métier car la concurrence est rude. Lorsqu’il arrive sur place pour s’occuper du corps d’un certain Cusco, la situation est inhabituelle. Cusco n’est pas mort. Il lui manque bien une jambe mais de là à être mort, non ! Chose plus étrange encore, Cusco négocie lui-même son enterrement avant sa mort qu’il a lui-même programmée. Tout en menant la négociation à son avantage, Jonas n’oublie pas qu’il n’a rien mangé depuis longtemps ; il meurt de faim. Il accepte d’enterrer un gamin pour un steak de 5$. Et pour un second steak, il accepte de faire un sermon, second steak qui va aller tout droit dans la gueule de son vautour de compagnie, non sans susciter de la grogne qui tournera vite à la bagarre chez ceux qui s’étaient cotisés pour lui offrir son premier steak car eux doivent se contenter d’un morceau de porc aux haricots. Le côté sombre de Jonas est soudain dévoilé, ce qui incite le shérif à enquêter sur lui et à découvrir qui il est réellement. A présent, Cusco est mort. Très vite, tout le monde va savoir qu’il s’est suicidé en avalant la totalité de l’or qu’il possédait. Un sacrilège pour des orpailleurs à la recherche de la moindre poussière d’or à longueur de journée et pour un shérif bien décidé à récupérer la totalité du magot pour lui et ses hommes ! Une nouvelle ruée vers l’or est ouverte !
Mon avis :Les westerns ne sont pas légion dans le monde de la BD et l’on ne peut que se réjouir lorsqu’en paraît un de très bonne facture. Xavier Dorison (Asgard, Prophet, Long John Silver, W.E.S.T., etc.) est fidèle à sa réputation avec cet album qui se révèle très bon et captivant de la première à la dernière page, grâce aussi au talent indéniable de Ralph Meyer qui, après "Page Noire" et "Asgard", nous offre sur "Undertaker" des illustrations dignes des meilleurs westerns hollywoodiens. Son trait noir et bien encré est parfaitement adapté à l’univers sec des plaines et des petites villes à l’image d’Anoki City. Tout y est, shérif véreux, avis de recherche, mines et gisements d’or, plaines superbes, saloons, colts, fusils, sans oublier Rose Prairie, la belle briseuse de cœurs, et même la cavalerie.
Les illustrations et croquis en fin d'album sont bluffants. Non, rien ne manque à cet album western à ne rater sous aucun prétexte !
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Au fil de l'Art
- Par asbl-creabulles
- Le 21/02/2015
Tome 2.
Scénaristes: Ivana et Gradimir Smudja.
Dessinateur: Gradimir Smudja.
Coloriste: Gradimir Smudja.
Editions: Delcourt.
Dépot légal: Janvier 2015.Contenu:
L'histoire de l'art comme on a rarement la possibilité de la découvrir. Gradimir Smudja (Le Bordel des Muses / Le Cabaret des Muses, Vincent et Van Gogh, etc.) nous livre avec ces deux tomes "Au fil de l'Art" les secrets les plus fous des peintres qui ont modelé l'histoire à leur façon, d’Antoine Watteau (1684-1721) à Pablo Picasso (1991-1973) en passant par Francisco de Goya (1746-1828), Jacques Louis-David (1748-1825) ou Joseph Mallord William Turner (1775-1851) pour n’en citer que quelques-uns. Gradimir Smudja nous invite à découvrir leur parcours de vie, leurs périodes de doutes et de difficultés, leurs grandes périodes de succès et de réussite, tout au long d’un récit truffé d'informations plus intéressantes les unes que les autres, le tout avec humour et finesse comme lui seul peut le faire étant lui-même un peintre hors pair. Qui mieux que lui pouvait se lancer dans cette grande et fabuleuse aventure qu'est la peinture à travers les âges ? Chaque case est une petite merveille, chaque peintre est somptueusement présenté, chaque période savamment illustrée. Il n'y pas de doute, père et fils chez les Smudja doivent aimer au plus profond de leurs âme l'art et en particulier la peinture pour nous offrir, et je pèse le mot, un chef-d’œuvre, ce qui me permet de dire ici que le neuvième art avec Gradimir Smudja n'est pas aussi éloigné que cela de celui des grands peintres.
Mon avis :
Pour son premier album BD, Ivana Smudja, accompagnée de son père dans cette aventure, nous livre un scénario dédié aussi bien aux novices qu'aux amateurs éclairés. L’album est truffé d'anecdotes, d'histoires drôles, fortes, parfois dures ; il propose pour chaque peintre une brève biographie largement documentée sous forme d’exposés didactiques qui nous donnent vraiment envie de nous replonger dans ce monde de pure beauté. Ivana et Gradimir Smudja nous font découvrir leur vision de la peinture dans un album passionnant et instructif dont les illustrations, où plutôt les peintures, réalisées par Gradimir sont d’un esthétisme incomparable et un vrai régal pour les yeux. Un album de bande dessinée de toute beauté à partager, glisser entre toutes les mains et à faire connaître aux plus petits mais aussi aux plus grands. La formule "de 7 à 77 ans" inventée pour le Journal de Tintin n'a jamais aussi bien mérité son nom.
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Ulysse 1781
- Par asbl-creabulles
- Le 20/02/2015
Tome 1 - Le Cyclope.
Scénariste: Xavier Dorison.
Dessinateur: Eric Hérenguel.
Coloriste: Sébastien Lamirand.
Editions: Delcourt.
Dépot légal: Décembre 2014.Histoire:
1781, Annapolis dans la colonie anglaise du Maryland. Depuis la fin de la guerre d’Indépendance et malgré la confusion qu’elle a pu créer, Ulysse McHendricks a enfin pris ses repères jusqu’à ce jour où il reçoit la visite de son fils Mack en plein combat, plus ou moins magouillé comme tous ceux auxquels il participe. Mack lui apprend que sa mère, qui est à la tête de la distillerie McHendricks, se trouve en grand danger et qu’elle a besoin de lui au plus vite à New Itakee car les Anglais viennent de débarquer et font régner la terreur sous les ordres du colonel Montrose. En compagnie de McClusky, du Doc, de son fils Mack et des Minutemen – membres des milices des treize colonies – Ulysse décide de rentrer à bord du Galion l’Achéron. Mais c’était sans compter avec un voyage de près de trois semaines en passant à travers plaines et forêts pour atteindre enfin l’eau. C’est lors de ce périple qu’ils vont subir l’attaque des indiens Iroquois. Au bord de la défaite et sur le point de succomber à la seconde salve indienne, ils fuient jusqu’à un étroit passage dans la falaise, seule issue qu’ils n’hésitent pas à emprunter. À leur grand étonnement, les Iroquois stoppent net leur charge. Ils ne les suivent pas. Pourquoi ont-ils l’air terrifié comme s’ils craignaient quelque chose de plus terrible que la mort ?
Mon avis :
Xavier Dorison (Asgard, Prophet, Long John Silver, W.E.S.T., etc.) n'en finit plus de nous surprendre et de nous émerveiller avec la parution quasi simultanée (à un mois près) d'Undertaker, en collaboration avec Ralph Meyer, et d’Ulysse 1781 avec Eric Hérenguel. De toute évidence, cet album devrait rapidement faire parler de lui. Nous voici plongés dans l'Amérique cruelle de l'après-guerre d'Indépendance mais aussi dans cette Amérique des légendes terrifiantes. Un récit haletant et fantastique dessiné par Eric Herenguel (Balade au bout du monde, Edward John Trelawnay, Krän, Lune d'Argent sur Providence, Nuit Safran, etc.) manifestement au top de sa forme. Combats à mains nues, courses effrénées, cavalcades à travers plaines et forêts, bref des scènes d'action à couper le souffle sur fond de drame familial et dans un contexte général mêlant faits historiques, mythes et légendes. Un menu bien chargé par conséquent mais savamment maîtrisé par Dorison au scénario, qui n’hésite pas à transposer la légende de l'Odyssée d'Homère dans l’Amérique de l’après-guerre d'Indépendance (Ulysse et son fils Télémaque/Mack progressant vers le domaine des dieux), et par Hérenguel dont le dessin fait parfois penser à ceux de Marini ou de Lauffray, des références en la matière, avec l’appui talentueux de Lamirand aux couleurs.
Coup de cœur chaudement recommandé.
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Sans pardon
- Par asbl-creabulles
- Le 20/01/2015
Scénario : Yves H..
Dessin: Hermann.
Couleurs : Hermann.
Edition : Le Lombard.
Dépot légal : Janvier 2015.Contenu:
Carter est de retour auprès des siens. Ce n’est pas pour revoir une famille qui lui manque mais plutôt pour se planquer et se faire oublier. En réalité, sa femme, son beau-père et son fils ne le voient que lorsqu'il est en cavale ou lorsqu’il a de gros problèmes. Sinon, ils le croient mort, abattu lors d’une attaque à main armée. Alors qu’ils rechignent à l’accueillir, Carter ne leur laisse pas vraiment le choix car cette fois c’est le Marshal et ses hommes qui viennent en découdre avec lui. Les choses vont rapidement tourner au vinaigre lorsque le Marshal décide d’incendier la maison pour obliger Carter à sortir. Mais rien n’y fait, Carter refuse obstinément d’obtempérer même lorsque le Marshal prend sa femme en otage pour l’obliger à se rendre. Une fusillade s’ensuit au cours de laquelle elle est tuée ainsi que le grand-père sous les yeux du fils de Carter. Profitant de la confusion, Carter et son fils vont néanmoins réussir à s’enfuir de la maison mais chacun par une route différente. En proie aux remords et poursuivi par sa mauvaise conscience, Carter va très rapidement entreprendre de retrouver son fils pour lui venir en aide. Les années passant, celui-ci va grandir seul et s’enfoncer dans cet univers cruel en devenant aussi violent que son père. Leurs retrouvailles ne vont pas vraiment se passer de la meilleure manière qui soit.
Mon avis: Dès la couverture, on est plongé dans une atmosphère sombre et violente qui annonce une histoire sans concession, dure et sans pitié comme Yves H a pris l'habitude de nous en livrer ces derniers temps. Voici un western bien noir et réaliste comme le Far West a pu en connaître avec ses hors-la-loi, ses tueurs à gage, ses chasseurs de primes, son marshal corrompu et ses familles détruites par une brutalité et une violence omniprésentes. Un western où seuls les colts font la loi, où le héros n'en n'est pas vraiment un, où la noirceur règne en maître et où la justice n'a plus vraiment sa place.
Au dessin, Hermann nous livre un travail de maître. Les textes et dialogues semblent souvent inutiles tellement ses illustrations sont explicites et traduisent en ce que Yves H voulait exprimer. Une réelle symbiose s'est installée entre les deux auteurs et on ne peut que s'en réjouir. Mais le danger n'est-il pas que la symbiose soit trop possessive et que Yves H ne puisse plus travailler avec d'autres dessinateurs. Hermann n'a plus besoin de nous démontrer sa maîtrise du dessin tant il s'applique à toujours vouloir faire mieux. On ne peut qu’admirer l’efficacité et la fluidité de son trait, le choix et la beauté de ses couleurs. Cette narration imagée se déroule dans un style cinématographique comme on en voit rarement. Que dire de plus sinon qu’Hermann a amplement mérité le Grand Prix du Festival d’Angoulême 2016.
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INHUMANITY
- Par asbl-creabulles
- Le 04/01/2015
Uncany Avengers 5, All New Marvel Now 1.
Scénariste: Matt Fraction et collectif.
Dessinateur: Olivier Coipel et collectif.
Coloriste: Collectif.
Editions: Panini comics.
Dépot légal: Décembre 2014.Le début de la saga Inhumanity.
Voici les Inhumains, une race issue d’expériences de manipulation génétique menées par les Krees durant la préhistoire. Victimes de harcèlement, rejetés, combattus mais jamais vaincus, ils ont tenté de vivre en paix à l'écart du monde mais le destin en a toujours décidé autrement. Ils ont créé la cité d’Attilan qu’ils ont installée sur une île dans le nord du futur océan Atlantique, pensant y trouver refuge en s’isolant de tout contact avec le reste de l’humanité. Malgré cela, constamment pourchassés, ils ont dû sans cesse déplacer Attilan, en Chine dans une vallée dissimulée de l’Himalaya, sur la face cachée de la Lune, de nouveau sur Terre mais en la transformant en cité flottante, comme suspendue dans le vide. Malgré tout, Attilan sera détruite libérant les brumes de terragène. Ces brumes vont déferler sur les humains vivant sur terre et révéler qu’ils se sont transformés en Inhumains, ce qu’ils ignoraient jusque-là. Mais surtout, grâce ou à cause de ces brumes, ils vont acquérir des superpouvoirs parfois nobles mais souvent terrifiants. Ces super-(In)humains vont alors se disperser parmi le reste de l’humanité et terroriser la Terre entière. Les Avengers, les plus puissants super-héros de la Terre, vont devoir faire face à ces premiers super-(In)humains. Le choc des Titans va bientôt commencer !
Mon avis: Un nouvel épisode vraiment marquant chez Marvel Comics. Alors qu’il a le pouvoir de découvrir le point faible de chaque chose, alors qu’il a toujours su garder le contrôle en trouvant des solutions adaptées et alors qu’il n'a jamais renoncé, cette fois Karnak est pris de panique et se laisse submerger par l’émotion jusqu’à commettre l’irréparable en se suicidant. On en sort interloqué au point de vouloir connaître la suite immédiatement tout en redoutant de la découvrir par crainte d’être déçu. J'ai rarement vu autant d'énergie dans le dessin (voir planche ci-dessus). Il est rare et exceptionnel qu’un auteur exprime autant de puissance par son dessin. Qu’on aime ou pas, qu’on accroche ou pas, en tout cas cet épisode restera gravé dans les mémoires comme l’un des meilleurs et des plus dramatiques des Inhumains de Doug Moench et Gil Kane, marqué notamment par la chute d'Attilan qui tombe aux mains du frère de Flèche Noire, Maximum le Fou. Reste à espérer que le scénario tiendra la route dans la suite de ce crossover. -
Injustice
- Par asbl-creabulles
- Le 21/12/2014
Année 1 - Première partie.
Scénariste: Tom Taylor.
Dessinateurs: Jheeremy Raapack, Mike S. Miller, Bruno Redondo, Axel Gimnenez, David Yardin, Tom Derenick et Diana Egea.
Encrage: Marc Deering, Le Beau L. Underwood et Jonas Trindade.
Coloristes: Andrew Elder, Alejandro Sanchez, David Yardin, David Lopez et Santi Casas.
Editions: Urban Comics.
Dépot légal: Décembre 2014.Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes pour Loïs Lane et Clark Kent.
Loïs attend un enfant que Clark, plus connu sous le nom de Superman, a prévu d'élever à Smallville, assuré de le voir grandir en le protégeant dans la tranquillité et la sérénité de cette petite ville. En réalité, tout allait bien jusqu'à ce que Loïs reçoive ce maudit appel l’invitant à préparer un article sur une histoire de pots de vin. C'est à partir de là que tout va basculer et que le piège tendu par le Joker va se refermer. Lassé de voir que toutes ses tentatives pour corrompre ou vaincre Batman échouent, le Joker se tourne vers Superman et va tout faire pour l’inciter à tuer sa femme et le bébé qu'elle porte en elle. Et contre toute attente, Superman va perdre complètement son sang-froid allant jusqu’à venir tuer le Joker devant un Batman impuissant. Personne, pas même la JLA, n’a pu intervenir. Certes, Green Lantern s'est opposé à Superman un bref instant mais la JLA penche du côté de Superman. Quant à Batman, il a tenté de le raisonner mais en vain. C’est pourquoi il décide finalement de constituer un groupe de résistance avec l'aide du gouvernement. Désormais, nos super-héros sont confrontés à une alternative: Suivre Superman dans sa décision de gouverner le monde en tyran totalitaire et sans pitié ou suivre Batman dans sa voie de la résistance.Mon avis:
Voici donc venir la riposte de DC face au large succès de Civil War chez Marvel. Les super-héros sont amenés à s'affronter et ce de façon drastique. Conçu à la base pour un jeu vidéo qui a connu un succès mondial – Injustice – cette BD en constitue en quelque sorte la préquelle. Combien de fois n’avons-nous pas pensé qu’il fallait se débarrasser une fois pour toutes d’un super-vilain afin d'éviter qu'il ne fasse de nouvelles victimes? Il aura fallu la mort de Loïs pour que cette version de meurtre avec préméditation se produise et nous transforme en spectateur d’un scénario violent que Tom Taylor nous invite à partager avec des dessins rendus par cette petite brochette d'auteurs de haut niveau, Mike Miller; Jhérémy S, Raapack et Axel Gimenez, tout aussi réussis.
A noter: le jeu PC (version Gothy) est inclus dans ce tirage limité.