Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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SAMURAI ORIGINES 2
- Par asbl-creabulles
- Le 22/03/2019
Tome 2 - Le Maître des Encens
Scénario : Jean-François Di Giorgio
Dessin : Vax
Couleurs : Stéphane Paitreau
Dépot légal : Mars 2019
Editeur :
Format : Grand format
ISBN : 978-2-302-06362-4
Nombre de pages :46Takeo a encore un long chemin à parcourir avant de devenir samouraï mais l’entraînement auquel il doit se soumettre se prolonge et l’ennuie fortement. L’arrivée soudaine de Yukio à Sumita, une jeune guerrière intrépide experte au maniement du sabre et qui fuit son père, va venir briser la monotonie de son existence. Mais dans le même temps une créature est apparue qui dévaste le village en faisant plusieurs victimes. Il s’agit d’une Tsuhiganô. Les soupçons vont rapidement se porter sur Yukio, d’autant qu’elle semble savoir comment agir pour réveiller de telles créatures. Yukio se retrouve en prison le temps d'y voir plus clair et malgré l'interdiction de sortie qui la frappe, Takeo se lie d'amitié avec elle. C'est lorsqu'une autre Tsuhiganô fait son apparition que Yukio est lavée de tout soupçon. Kazé, le maître de Takeo, va même demander à Yukio de lui prêter main forte contre ces redoutables envahisseurs.
Mon avis: Jean-François Di Giorgio nous emmène de nouveau dans une aventure épique illustrée par son complice Vax (également sur la série Senseï), tout comme nous avons pu en vivre tout au long de la série-mère illustrée par Frédéric Genêt. Chaque tome constitue une histoire complète et peut donc être lu séparément, même si le fil rouge est bien présent comme Di Giorgio sait les créer, c’est-à-dire bien accrocheurs. On retrouve donc Takeo dans un récit rythmé, soutenu par une intrigue captivante et originale et de nombreuses scènes de combat.
Les dessins de Vax sont à couper le souffle. Il maîtrise à merveille les scènes d'action et de combat, découpées dans un style quasi cinématographique, débutant sur de beaux plans larges pour ensuite zoomer sur les personnages au contact, si bien qu’on pourrait les voir s’animer sous nos yeux. Ajoutons de très beaux décors et des personnages impressionnants, le tout parfaitement mis en couleurs par Stéphane Paitreau. Les illustrations de couverture sont particulièrement réussies.Un travail remarquable qui devrait donner à cette nouvelle série le succès qu'elle mérite.
SDJuan
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WALTER APPELDUCK 1
- Par asbl-creabulles
- Le 20/03/2019
Tome 1 - Cow-boy stagiaire
Scénario : Fabcaro
Dessin : Fabrice Erre
Couleurs : Sandrine Greff
Dépot légal : Février 2019
Editeur :
Format : Format normal
ISBN : 979-1-03-473685-0
Nombre de pages : 60Walter Appleduck a soumis une demande de stage au shérif de DirtyOldTown. Jeune homme bien sous tous rapports, Walter prépare un "master cowboy" qu’il désire mettre en pratique sur le terrain. Car Walter est un fan de l'Ouest Américain auquel il voue une véritable passion. Sa demande ayant été acceptée pour une durée d’un mois, il se présente chez le shérif. Et là, c’est le choc de deux mondes. Il découvre des habitants plutôt "limités", violents parfois et même souvent racistes, appliquant la loi du plus fort et réagissant conformément à leurs instincts primaires... mais il n'en n'a que faire, il peut les comprendre, vivre avec et même tout accepter car Walter est intelligent, bien au-dessus de la moyenne. Il veut tout vivre pour parfaire sa thèse: affrontements lors de duels, discussions au saloon, attaques de diligences, évasions de prisonniers, etc. On pourrait craindre pour sa vie, mais au final, c'est peut-être bien lui qui va finir par influencer et modifier ce mode de vie qu'il admire tant. Que restera-t-il de l'Ouest Sauvage et violent après son stage ?
Mon avis: Dès les premières pages, on se demande ce que vient faire ce freluquet dans cette bourgade perdue de l'Ouest Américain que Fabcaro prend un malin plaisir à caricaturer: attaques d'indiens ou prisonnier qui s'évade à tout bout de champ surtout parce qu'en face de lui le shérif et son adjoint Billy sont plutôt simples d’esprit. Grâce à Walter, les duels d’as de la gâchette vont d’ailleurs vite se transformer en partie de Scrabble. Les idées très originales fusent (comme ce loto spécial seniors au saloon) et se présentent sous forme d’une dizaine de mini-récits de taille variable abordant diverses questions mais ayant tous le même thème général: l'évolution et la transformation de cet Ouest américain après le passage de Walter. C'est drôle, original, entraînant et le vocabulaire utilisé est désopilant.
Les dessins de Fabrice Erre sont taillés sur mesure pour cette aventure. Ils sont tout aussi jouissifs que l'histoire et les dialogues. Il suffit d’ailleurs de regarder les têtes des personnages, rien que ça! Les expressions des visages sont à tomber par terre, de même que les nombreuses scènes où dominent le burlesque et le caricatural. Le trait est clair et les couleurs agréables, la lecture très fluide. Des albums aussi divertissants, on en redemande sans modération.
SDJuan
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Le DERNIER DRAGON
- Par asbl-creabulles
- Le 18/03/2019
Tome 1 - L'Œuf de Jade
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessin : Leo Pilipovic
Couleurs : Thorn
Dépot légal : février 2019
Editeur :
Collection : Terres de Légendes
Format : Grand format
ISBN : 978-2-7560-8086-4
Nombre de pages : 64Désert d’Arabie, 1499. Au bord de l’épuisement, Duncan et Jacopo, deux mercenaires écossais, ont enfin trouvé la vallée des dragons et là, parmi les nombreux squelettes de dragons morts, ils découvrent des œufs encore intacts. Pleins d’espoir, ils dérobent chacun un œuf qu’ils comptent vendre à de riches acquéreurs. Alors qu’ils sont sur le point de quitter les lieux, ils sont attaqués par des bébés dragons et ne devront leur survie qu’à l’attaque aussi soudaine que violente d'une nuée d’ibis qui fondent sur les petits dragons pour les dévorer. Ce sont d’ailleurs ces oiseaux qui ont empêché que les dragons harets, ceux-là même qui sont redevenus sauvages, déferlent sur le monde. Mais en se faisant de plus en plus rares les dragons ont également cessé de se reproduire et sont en voie d’extinction. Sauvés in extremis, Duncan et Jacopo ont pris du retard, trop de retard et, pour survivre, Duncan n’hésite pas à tuer Jacopo afin de s’emparer de sa réserve d’eau. Récupéré par des nomades, il s’enfuit à la première occasion pour mener son projet à terme. Lui seul à présent sait où se trouve la vallée des dragons. Entretemps, la nouvelle s’est largement répandue et est arrivée jusqu’à l'Ordre des Dragons, le protecteur de ces animaux fabuleux pouvant être dressés au combat. La "dragonnière" Umas, qui sera rejointe par sa soeur Stali, est chargée de traquer le voleur pour récupérer l’œuf au plus vite. Mais elles ne sont pas les seules car le pape a lui aussi dépêché des chasseurs de dragons pour retrouver l'œuf. En effet, quiconque possède la "dragonite", cette chose magique que chaque dragon renferme dans son crâne, peut vite devenir riche et acquérir d’immenses pouvoirs. Cette fièvre de la "dragonite" va attiser bien des convoitises et attirer tous ceux qui ont soif de richesse et de puissance.
Mon avis: L'album démarre très fort sur le vol d'œufs de dragons dans de magnifiques décors. Si l'intrigue est déjà bien présente, Jean-Pierre Pécau nous entraîne rapidement au cœur d’une histoire dont l’ingrédient principal et original porte sur le contrôle des dragons par des dragonnières vierges qui doivent affronter des chasseurs qui les dépouillent de leurs montures mythiques. Pécau mélange habilement histoire et légende pour disposer les pions de l’affrontement qui s’annonce déjà. Un premier tome rythmé et captivant mettant en scène de nombreux personnages bien reconnaissables. A signaler toutefois un petit souci de lecture dû à une confusion dans les noms des deux dragonnières sur certains passages.
Au dessin, Léo Pilipovic nous livre un très bel album. Il réussit à nous proposer des cases très aérées alors qu'elles sont largement fournies en détails tant les costumes que les décors. Le trait plutôt réaliste (voir les dragons) est particulièrement dynamique, les guerrières sont belles et impressionnantes et ont une physionomie très expressive comme la plupart des personnages. Thorn réalise une mise en couleurs qui met bien en valeur le travail du dessinateur. Une bonne entrée en matière et une multitude de questions annonciatrices d’une suite prometteuse.
A noter un très beau cahier graphique en fin d'album avec les projets de couvertures des tomes 1 et 2.
SDJuan
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L'ORPHELIN DE PERDIDE 1 et 2
- Par asbl-creabulles
- Le 15/03/2019
Tome 1 - Claudi
Scénario : Régis Hautière
Dessin : Adrián
Couleurs : Adrián
Adapté de : Stefan Wul
Dépot légal : Septembre 2018
Editeur : Comix Buro
Format : Grand format
ISBN : 978-2-344-03349-4
Nombre de pages : 56T1/ Quelque part sur la planète Perdide. Max séjourne quelques jours chez ses amis Martha et Claude et leur fils Claudi. Max, contrebandier de son état, aimerait leur faire quitter cette planète inhospitalière et dangereuse où sévissent régulièrement des nuées de frelons noirs, mais Claude refuse de partir car il ne veut pas quitter Perdide avant d'avoir remboursé ses créanciers. L'arrivée soudaine d'une patrouille de police interstellaire va contraindre Max à partir plus tôt que prévu. Mais avant de filer, il reçoit de Martha un émetteur à très longue portée de sa fabrication. Cet émetteur en forme d’œuf leur permettra de rester en contact. Tandis que Max réussit à s'échapper de justesse non sans quelques dégâts sur son vaisseau, sur Perdide, la situation va vite s’aggraver. Cette année, l’invasion des frelons noirs est bien plus précoce. Claudi et ses parents sont réellement menacés. Ils ne vont pas hésiter à se sacrifier l'un après l'autre pour sauver le petit Claudi. Avant de mourir Martha a juste le temps d’envoyer un message de détresse à Max lui demandant de venir sauver Claudi.
Tome 2 - Silbad
Scénario : Régis Hautière
Dessin : Adrián
Couleurs : Adrián
Adapté de : Stefan Wul
Dépot légal : Janvier 2019
Editeur : Comix Buro
Format : Grand format
ISBN : 978-2-344-03349-4
Nombre de pages : 56T2/ Désormais seul sur Perdide, Claudi du haut de ses 4 ans survit comme il peut. Max, qui a pu rejoindre la planète Devil Ball, prépare sa mission de sauvetage depuis qu’il a reçu le message de détresse de Martha. Pour mettre toutes les chances de son côté et retrouver Claudi, il réussit à convaincre Silbad, qui connaît Perdide pour y avoir déjà vécu, de l'accompagner. Il complète son équipe avec Martin, un prince-banquier, et son amie Belle. Mais Martin est en réalité un voleur prêt à verser une grosse somme pour s’enfuir sur la planète Sidoine avec le butin de ses larcins et, surtout, il n’est pas fiable. Pendant le vol, il commet gaffe sur gaffe au point de provoquer un accident qui va obliger Max à se poser sur une ancienne planète minière transformée en un gigantesque bagne pour les prisonniers, Gamma 10, aujourd’hui présumée déserte. C’est là que, profitant de cet arrêt imprévu, Martin et Belle décident de fuir. Ils quittent le vaisseau sans crier gare emportant avec eux l’œuf émetteur. Max se voit contraint de partir à leur recherche car l'œuf est le seul moyen de retrouver Claudi sur Perdide. Il tombe sur le cadavre de Martin criblé de flèches. Max, qui n’est pas au bout de ses surprises, ignore encore que Belle qui détient l’œuf a été capturée par d’anciens mineurs survivants.
Mon avis: Il n’est pas toujours aisé ni évident d'adapter des romans de science-fiction. Je dois reconnaître que l'Orphelin de Perdide, adaptation BD du roman de Stefan Wul paru en 1958, a su préserver l'esprit général d'aventure intergalactique en dépit de quelques raccourcis inévitables en bande dessinée. Régis Hautière nous propose une intrigue convaincante de bout en bout. La mission de sauvetage de Claudi, ce gamin qui s’est retrouvé seul abandonné dans de tristes circonstances, va se compliquer au gré de multiples rebondissements permettant au scénariste de faire intervenir de nouveaux acteurs et de maintenir l’intérêt jusqu’à la fin. Le récit est écrit dans un style clair et fluide et ne cesse de gagner en rythme, notamment dans le second tome, qui nous réserve pas mal de surprises. Un mélange réussi d’action et d’émotions pour ce récit faisant preuve d’humanisme. Il fallait bien deux tomes pour rendre justice au roman de Stefan Wul. A noter aussi ce clin d'œil malicieux à Moebius (l’établissement nommé L’Incal).
L'énergie et le dynamisme que dégage le dessin d'Adrían collent parfaitement au récit et donnent une nouvelle jeunesse au roman. Avec son dessin proche de l'animation, Adrían va à l'essentiel grâce à des cadrages et un découpage très cinématographiques. On s'attache tout de suite à la bonne bouille de Claudi et on a un pincement au cœur au début du récit tant il donne vie à ses personnages, tous très expressifs: joie, étonnement, rage, tout est parfaitement rendu. Le trait souvent violent soutient efficacement l’énergie du récit. Les décors ne sont pas en reste, de même que les vaisseaux spatiaux et les divers véhicules. Les couleurs dégagent une belle énergie, avec des cases aérées, des contrastes bien marqués pour une lisibilité de l'image plutôt impressionnante tant dans les paysages désertiques, les forêts que dans l'obscurité de l'espace où l’effet spatial est étonnant.
Une histoire complète en deux tomes qui constitue une belle surprise fortement conseillée.
SDJuan
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CAPTAIN MARVEL
- Par asbl-creabulles
- Le 14/03/2019
Captain Marvel
Un film de: Anna Boden et Ryan Fleck
Avec: Brie Larsen, Samuel L. Jackson et Jude law
Genre: Fantastique / Science fiction/ Super Héros
Date de sortie : le 6 mars 2019
Durée du film: 2h 04La toute nouvelle aventure des studios Marvel nous entraîne dans les années 1990, époque inédite au sein de l’Univers Cinématographique Marvel. Le film raconte comment Carol Danvers va devenir l’une des super-héroïnes les plus puissantes de l’univers. Alors qu’une guerre galactique entre deux races extraterrestres frappe la Terre, la jeune femme se retrouve précipitée au cœur de la bataille, entourée de quelques alliés.
L’héroïne connue sous le nom de "Vers" est sur le point d’intégrer la "Starforce", une unité chargée de protéger les Krees – race qu’elle pense être la sienne – contre l’ennemi Skrull. Mais avant de recevoir le feu vert de l’Intelligence Suprême des Kree, "Vers" doit d'abord contrôler ses émotions car elle possède un immense pouvoir. "Vers" est amnésique et ne se souvient que des six dernières années de sa vie, même si ses rêves témoignent de sa vie antérieure. En effet, nuit après nuit, elle fait le même cauchemar mais n'arrive pas à identifier les personnes qu'elle voit dans ces flashes. Malgré tout, au terme d’un entraînement physique intense, elle est désormais prête. L'Intelligence Suprême devant qui elle s’est présentée l’autorise à participer avec la Starforce à une mission d’exfiltration d’un agent Kree en danger sur une autre planète. En réalité, il s’agit d’un piège tendu par les Skrulls, des êtres métamorphes sans pitié. Peu à peu le voile va se déchirer et certaines révélations vont changer l’avenir de "Vers" à tout jamais. Son passé va refaire surface au moment où on l'attendait le moins.
Mon avis: Depuis pas mal de temps déjà, "Marvel Studios" semble avoir les yeux tournés vers l'espace si l’on se réfère aux grandes sagas cosmiques sorties sur nos écrans comme "Les Gardiens de la Galaxie", "Thor", "Avengers Infinity War", etc. Avec "Captain Marvel", nous faisons un bond en arrière jusqu’aux années 1990, ce qui nous permet de retrouver un Nick Fury plus jeune, chevelu et avec ses deux yeux, mais aussi Phil Colson, tous deux agents du gouvernement US en début de carrière. Le film est plein d’allusions aux années 90 (Pulp Fiction, Top Gun, etc.). On apprécie également l’évocation du personnage original par le biais de la trainée de lumière laissée dans le sillage de l’héroïne, son costume, les rafales de photons, etc. qui font aussitôt penser au premier Captain Marvel qui partageait une connexion avec Rick Jones grâce à leurs bracelets leur permettant de se remplacer en cas de danger sur Terre. L’intrigue située dans le passé permet également d’entendre ou de réentendre les tubes de l'époque comme TLC ou Desr'ee.
Les différents Captain Marvel aux éditions Marvel.
Quand les studios Marvel reprennent des personnages phare tels que Spider-Man, Daredevil, Avengers ou les X-Men, on est habitué à des raccourcis plus ou moins réussis. Cette fois, le résultat est plutôt bon, vu la tâche s’annonçant insurmontable de résumer en un film de 2 heures l'histoire aussi riche "des" nombreux Captain Marvel apparus dans plusieurs séries de comic books. On aurait pu s’attendre à ce qu’un personnage comme Carol Danvers fasse l’objet de plusieurs films pour retracer en plusieurs épisodes sa vie faite d’événements aussi nombreux, dramatiques et extraordinaires. Captain Marvel est apparue sous le nom de Miss Marvel dès 1977, puis Binaire et plus brièvement Warbird et enfin Captain Marvel depuis 2012. Son amnésie dans l'univers du comics est due à sa dramatique rencontre avec Malicia (Rogue) à l’époque où celle-ci faisait encore partie de la Confrérie des Mauvais Mutants, ennemis de toujours des X-Men. Car Malicia peut, d'un simple toucher, absorber les pouvoirs et la mémoire de tous ceux qu’elle touche. Et si le contact se prolonge, comme dans le cas de Carol Danvers lors du combat opposant les Avengers à la Confrérie des Mauvais Mutants, elle absorbe définitivement les pouvoirs et la mémoire de la personne, la laissant complètement vide. Il faudra des années à Carol Danvers pour reconstruire sa vie et enfin pardonner à Malicia qui aura entre-temps changé de camp et rejoint l'équipe des X-Men.
Evolution de Carol Danvers
On sent bien que Marvel Studios nous conduit progressivement par le biais de ses films vers l'affrontement final entre les Avengers et le puissant Thanos. Les différents éléments et personnages sont mis en place. Dans Captain Marvel, outre le traditionnel Tesseract, ce cube cosmique créé par Stan Lee et Jack Kirby en 1966, on peut également revoir des personnages clé de l'univers cosmique Marvel comme Ronan l'accusateur et Korath, le Kree, tous deux apparus dans les Gardiens de la galaxie, et enfin les Skrulls qui ont longtemps occupé les pages des comic books.
Avec ce film, le MCU donne la part belle à un personnage féminin, il était temps. Et, coïncidence ou pas, le film est sorti dans la semaine de la journée de la femme! Captain Marvel dépasse même le record d'entrées de Wonder Woman (DC Comics).
Monica, la fille à la coupe afro de sa meilleure amie Maria Rambeau, pourrait bien être la Monica Rambeau, une des anciennes "Captain Marvel", nouvellement appelée Photon, puisque près de trois décennies se seront écoulées entre le film situé dans les années 90 et le prochain Avengers EndGame.
Un très bon film d'action bourré d’effets spéciaux lumineux et impressionnants (surtout dans la version 3D), de beaux combats à main nue, de superbes batailles de vaisseaux spatiaux, pas trop de mélo ou de scènes d'amour, et plusieurs séquences humoristiques accueillies avec plaisir (comme celles du chat Goose ou de l’évocation machiste du manche à balai dans la cuisine ou de cette femme âgée dans le métro subitement muée en combattante hors pair style Alita !!). Le film va à l'essentiel c’est à souligner. Et comme de coutume, attendez la fin du générique pour ne pas rater la dernière scène. Belle réussite donc, confirmée par une recette qui a déjà dépassé les 150 millions de dollars (en quelques jours à peine)!
N'oublions pas de saluer le bel hommage au regretté Stan Lee sur le logo animé Marvel Studios en début de film et, évidemment, son cameo dans la scène du métro qui constitue désormais l’avant-dernière apparition fugace de Stan Lee dans un film Marvel.
SDJuan
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ED LOGAN (LES AVENTURES DE)
- Par asbl-creabulles
- Le 13/03/2019
Tome 2 - La piste sans fin
Scénario : Forton, Gérald
Dessin : Forton, Gérald
Couleurs : <N&B>
Dépot légal : Février 2019
Editeur :
Format : Format normal
ISBN : 978-2-362-06049-6
Nombre de planches : 40Après "La Tour de Babel" paru en 2017, l'éditeur Alain Beaulet nous livre le tome 2 : "La Piste sans fin" de cette série Western en Noir & Blanc qui nous rappelle que Gérald Forton est un maître du genre et un passionné de chevaux.
Lors d’une chevauchée dans le désert Ccalifornien, non loin des territoires indiens, Ed Logan est subitement englouti par le sable dans un puits sans fond, en compagnie de la séduisante Betty, fille du professeur Kessler.
Pendant ce temps, le conseil d'administration d’une banque s'inquiète de la disparition d'une diligence transportant notamment des plaques servant à l'impression de billets de banque.
En cherchant le moyen de remonter à la surface, le couple va découvrir la vérité mais le chemin de retour ne sera pas de tout repos.
Gérald Forton signe à la fois le scénario et le dessin de cette nouvelle aventure de Ed Logan.Le style n’est pas sans rappeler celui d’une autre de ses séries : Les aventures de Teddy Ted. Le choix du Noir & Blanc nous permet de découvrir le trait toujours vif et de qualité de ce dessinateur dont la production prolifique n’altère nullement la qualité de des œuvres.
Habitant aux Etats-Unis et propriétaire d’un ranch, les paysages du Far West qu’il dessine sont naturellement décrits avec brio tout comme les chevaux et au fur et à mesure que l’histoire se développe, une pléthore de personnages secondaires font leur apparition :
Le héros ainsi que Betty, fille d’archéologue, vont avoir l’occasion de rencontrer tant des indiens hostiles protégeant leur territoire sacré que des Outlaws avides de butin avant de pouvoir retrouver leur chemin vers la quiétude du ranch.
Une intrigue originale pour ce Western classique.Pierre Gouzou
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ARTHUS TRIVIUM 4
- Par asbl-creabulles
- Le 12/03/2019
Tome 4 - L'Armée invisible
Scénario : Raule
Dessin : Juan Luis Landa
Couleurs : Juan Luis Landa
Dépot légal : Février 2019
Editeur :
Format : Grand format
ISBN : 978-2-505-07054-2
Nombre de pages : 4Nostradamus sait que son état de santé ne lui laisse plus beaucoup de temps à vivre. Malgré tout, tandis que sa première femme désormais enfermée dans un couvent sombre lentement dans la folie, il ne cesse de travailler à ses recherches pour mettre au point une substance alchimique. Son fils aîné et trois de ses disciples ont constitué deux groupes. L’un d’eux affronte des femmes puissantes qui affirment vouloir rétablir le pouvoir des femmes sur l'homme! A Cucuron, Arthus et son fils César se réveillent dans l’église au milieu de tous les hommes du village que des femmes sous l'emprise d'une sorcière et animées de la détermination de leur faire payer des siècles d'oppression ont regroupés en les accusant de meurtres et de viols. De son côté, Angulus est parti rejoindre Angélique pour la sauver et se retrouve lui aussi devant des femmes, non pas des sorcières comme dans le cas d’Arthus et de César, mais face à des femmes aux aptitudes physiques et mentales hors normes dont elles vont faire usage pour arriver à leurs fins.
Mon avis: Au moment où l’égalité hommes-femmes est au cœur de l'actualité, Raule nous offre un récit se déroulant au XVIe siècle dans lequel les femmes s'unissent en une armée invisible pour reprendre le pouvoir qu'on leur a ôté, sachant qu’il s’agit dans le cas présent d’un pouvoir plutôt satanique. L’intrigue fantastique est soutenue par un scénario truffé de rebondissements mettant à mal nos héros. Malade et sentant la mort approcher à grands pas, Nostradamus se lance dans ce qui semble être son dernier espoir pour mettre au point sa formule alchimique tandis que ses disciples sont tous menacés. Le voile de mystères entourant la mère d'Arthus se déchire un peu plus. Au final, nos héros vont se retrouver plongés en plein occultisme avec des revenants et des sorcières peu recommandables.
Toujours de très bonne qualité, l’illustration de Juan Luis Landa est bluffante, offrant une mise en scène soignée et des cadrages des plus impressionnants. Tout ce qui a trait à la magie et l’alchimie est spectaculairement représenté et le soin apporté à restituer le fantastique et l’horreur donne une forte tension au récit. A cela s’ajoute une mise en couleurs des plus spectaculaires. A noter aussi le souci permanent du détail dans la reproduction des armes, des décors et costumes.
Sens du scénario et qualité de l’exécution pour ce nouvel opus captivant à ne rater sous aucun prétexte.
SDJuan
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ANIMAL JACK
- Par asbl-creabulles
- Le 11/03/2019
Tome 1 - Le coeur de la forêt
Scénariste: Kid Toussaint
Dessin: Miss Prickly
Couleur: Miss Prickly
Editeur: Jeunesse
Dépot légal: février 2019
format : 160 x 200
Album cartonné
EAN : 9791034733019
Nombre de pages : 104Si Jack vit tout à fait normalement avec ses parents en pleine forêt, c’est aussi un jeune garçon doté d’un pouvoir extraordinaire: il peut se changer en n’importe quel animal de son choix, adopter ses caractéristiques tout en gardant le contrôle. Au gré des situations, et souvent pour venir en aide aux personnes qui l’entourent, il ne cesse de se transformer. Pour protéger son ami Malek sur le chemin de l'école, il se change ainsi en caméléon, puis en ours, en crapaud ou même en condor. Pour rattraper une fillette qui tombe du haut d'un toboggan le voici devenu singe, mais il peut aussi devenir diable de Tasmanie pour manger un maximum et reprendre des forces, etc. Tous ses copains et copines de classe sont habitué(e)s à ses multiples transformations même si certains comme Malek veulent parfois le larguer à cause de ces différences. Car Jack est muet mais malgré tout il s'est bien intégré à la vie en société tout en préservant un fragment d’instinct animal. Lorsqu'il aperçoit un être mi-animal, mi-végétal rôder près de l'école, il grogne et se transforme quelques secondes en loup pour l’effrayer. Les jours passent jusqu’au moment où l’on s’aperçoit que des élèves disparaissent. Que peut-il bien se passer? Serait-ce la grippe?
Mon avis: Dans le genre métamorphe, on connaît déjà Garfield Logan, alias Changeling, des Teen Titans, ou Narya alias Harfang de la Division Alpha notamment, qui pouvaient se changer en n'importe quel animal (des neiges pour Harfang). Sous la plume et le crayon de Kid Toussaint (Holly Ann, Brûlez Moscou, 40 éléphants, etc.) et Miss Prickly, voici donc venir le tout jeune Animal Jack ! Ce gamin différent est l’occasion pour Kid Toussaint d’aborder des thèmes tels que la tolérance et l'acceptation de la différence et comme le disait l’oncle de Spider-Man, "un grand pouvoir implique de grandes responsabilités", ce que fait Jack tout naturellement. Ce récit aborde bien d’autres thèmes comme la préservation de l'environnement, l'amitié, les relations parent/enfant et inversement, ce qui permet à Kid Toussaint de s'amuser à choisir l’animal le plus approprié à chaque situation. Un album plaisant, agréable à lire et très ludique pour de jeunes lecteurs et en même temps éducatif sans en avoir l'air.
Cette ribambelle d’insectes et d’animaux (près d’une trentaine) a bénéficié du soutien et du talent de Miss Prickly (Mortelle Adèle chez Tourbillon, Les Cochons Dingues et À Cheval chez Delcourt Jeunesse). Elle, qui n’a pas son pareil pour dessiner les chevaux et animaux de la ferme, explore avec talent la faune en général, les fées et géants de la nature et c'est un régal. Elle restitue très bien les diverses émotions dans des cases tantôt bourrées d'énergie, inquiétantes, drôles ou parfois loufoques, attendrissantes ou plus posées et nous régale d’une mise en couleurs très vivante et joyeuse. Un petit format paru chez Dupuis Jeunesse qui devrait plaire à nos chères petites têtes blondes (ou autres), en tout cas fortement conseillé.
SDJuan