Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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ARIA 39
- Par asbl-creabulles
- Le 15/08/2019
Tome 39 "Flammes salvatrices"
Scénario : Michel Wayland
Dessin : Michel Wayland
Couleurs : Nadine Wayland
Dépot légal : Mai 2019
Editeur :
ISBN : 979-1-03-473045-2
Nombre de pages : 46Depuis son retour de la mine (cf. tome 38), Aria tousse énormément et est victime d’hallucinations. Elle décide alors de mettre autour de la tête le collier de sa maman afin de se protéger. Lorsque Fieber, un beau et charmant jeune homme rencontré lors d’une aventure précédente, vient rendre visite à Aria, il la retrouve inconsciente. Il réfléchit 30 secondes et au lieu d’appeler une ambulance, décide d’aller chercher Sacham la sorcière. Ah c’est beau l’amour !
Pendant tout ce temps, on se rend compte qu’Aria continue l’aventure dans son inconscient. Elle doit retrouver un guérisseur venu du futur et qui répond au doux nom de Faréon. Ce dernier est tellement puissant que d’un coup de rayon, le remède est pris et Aria ne souffrira plus d’hallucinations. C’est alors qu’au même moment, le corps d’Aria s’enflamme dans notre monde, signe que le médicament fait effet.
Aria, toujours bloquée dans son inconscient, se rend compte que son guérisseur vient de notre futur… Aria veut voir ce qui nous pend au nez! Que va-t-elle découvrir? LISEZ!
Michel Weyland nous livre sa vision du futur et cela est assez inquiétant et pessimiste. C’est un mélange de BD et de "1984" de George Orwell. Je conseille la lecture de ce tome. Il se lit vite et sans vraiment réfléchir.
SDJuan
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AQUAMAN Rebirth 5
- Par asbl-creabulles
- Le 14/08/2019
Tome 5 Régicide
Scénario : Dan Abnett & Rob Williams
Dessin : Kelley Jones, Robson Rocha, Riccardo Federici, José Luis et Joe Bennett
Encrage : Kelley Jones, Daniel Henriques, Danny Miki, Riccardo Federici, Jordi Tarragona & Vicente Cifuentes
Couleurs : Michelle Madsen, Sunny Gho & Adriano Lucas
Couverture : Joshua Middleton
Dépot légal : Avril 2019
Editeur :
Collection : DC Rebirth
ISBN: 979-1-02-681610-2
Nombre de pages : 216On se souvient qu’Aquaman a réussi in extremis à sauver Mera victime de la magie pourtant interdite que Corum Rath a utilisée contre elle, lui faisant perdre la capacité de vivre dans l’eau (voir album précédent). Aquaman doit à présent affronter Rath, qui règne en maître absolu sur l’Atlantide depuis qu’il a usurpé son trône. Rath a fait appel à la magie noire enfouie dans les entrailles du royaume, une magie si puissante que même Aquaman avec son trident magique ne peut s’opposer à l’usurpateur et son nouveau pouvoir. Rath lui aussi est dépassé par cette magie bien trop puissante pour un seul homme aussi habitué et entraîné soit-il à la magie noire, au point de sombrer dans la démence et de devoir faire appel à son ami d’enfance Kadaver. Car face à lui, l'ancien Roi des Sept Mers n’est plus seul, ayant réussi à rassembler autour de sa personne toutes les forces disponibles pour sauver un royaume qui l'a pourtant maintes fois rejeté. L’heure de la confrontation finale est proche mais un dernier vœu qu'Aquaman a formulé (dans un précédent épisode) va finalement se réaliser, mettant en péril une paix déjà si fragile entre les États-Unis et Atlantis, surtout lorsque la Suicide Squad va se retrouver chargée de régler la question à sa manière.
Mon avis: Si l’on s’est habitué à voir Aquaman perdre la mémoire et revenir pour sauver Atlantis, en revanche l’arrivée de la xebellienne Méra sur le trône est exceptionnelle en soi. Mais quand Aquaman relève le défi d’affronter la magie noire ancestrale dans les profondeurs d’Atlantis en faisant appel au "sang souillé", aux divers mutants de la société d’Atlantis et à de nouveaux venus comme Dolphin, vous l'aurez compris, on sort de l’ordinaire. Cette saga ne cesse de nous surprendre par son originalité, ses nombreux rebondissements et même une nouvelle situation qui promet de nouveaux affrontements avec les "rampants" (les Humains). Dan Abnett nous a régalé d’un scénario bien ficelé sur la longueur, maintenant un rythme soutenu et développant son intrigue de manière efficace autour d’un Aquaman que tous souhaitaient voir passer à l’action.
Côté dessin, pour une fois je trouve que la nette différence de style entre les dessinateurs dessert un peu l’uniformité graphique de l’album. Heureusement Robson Rocha et Riccardo Federici, pour ne pas les nommer, nous régalent sur une grande partie de l’album, chacun à sa manière, l’un d’une illustration plus dynamique, plus violente mais combien efficace, l’autre d’un rendu plus esthétique, réaliste et expressif, et plusieurs pages sont même exceptionnelles. Cette saga nous aura tenus en haleine pendant plus d’une année et cela suffit à laisser ce détail de côté. Splendides couleurs de Riccardo Federici & Sunny Gho. Beau travail sur l'encrage de Daniel Henriques, Danny Miki, Vicente Cifuentes et Jordi Tarragona.
Avant de découvrir le nouveau cycle annoncé pour la fin août (tome 1 "Arthur Curry: Aquaman"), je conseille de lire l’épisode intitulé "Terre noyée" (tome 2 de la saga "Justice League New Justice") qui en constitue les prémices.
SDJuan
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ELFES 25
- Par asbl-creabulles
- Le 13/08/2019
Tome 25 : Vengeance noire
Scénario : Christophe Arleston
Dessin : Dimat
Couleurs : Stefania Aquaro
Dépot légal : Juin 2019
Editeur :
Collection: Héroic Fantasy
ISBN : 978-2-302-07659-4
Nombre de pages : 48Citadelle de Slurce, lieu de formation des mercenaires Elfes noirs, les plus redoutés des Terres d'Arran. Ils ne sont que trois cette fois à avoir passé avec succès les épreuves préliminaires mais leurs egos n’en demeurent pas moins démesurés en particulier durant l’épreuve du Labyrinthe dont un seul ne ressortira vainqueur et vivant. Mais lorsque l'épreuve est interrompue par une attaque aérienne de dragons contre la citadelle, les trois apprentis au lieu de s'entretuer, décident de conclure une trêve pour sortir vivants de ce labyrinthe mortel et venir donner un coup de main aux Mestres qui sont en difficulté. En effet, c'est Gaw'yn, à la tête de sa troupe de dragons, qui attaque la citadelle. Et il a un compte à régler avec ceux qui l’ont trahi, ceux-là même qui apprennent aux jeunes recrues à tuer sans pitié.
Mon avis: Corbeyran nous plonge dans l'action dès les premières pages d’un scénario qui va multipliant les rebondissements alors que Gaw'yn continue de mener sa vengeance à bonne fin. On y traite aussi d’intolérance, de rivalité et de trahison mais, fort heureusement, lorsque le danger est là, certaines alliances se nouent naturellement. Un nouvel épisode qui confirme que la série Elfes tient bien la route. Au dessin, Dimat nous offre un album bourré de testostérone et d’énergie. Les combats fusent et l'action est presque omniprésente. Ajoutons une belle volée de dragons, des personnages aisément reconnaissables et de bons cadrages. La mise en couleurs de Stefania Aquaro souligne l’ambiance dynamique et apporte du volume au dessin.
SDJuan
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FRNCK 5
- Par asbl-creabulles
- Le 12/08/2019
Tome 5 : Cannibales
Scénario: Olivier Bocquet
Dessin: Brice Cossu
Couleurs: Yoann Guillo
Editeur:
Dépot légal: Juin 2019
ISBN: 979-1-03-473210-4
Nombre de pages: 56On se rappelle qu’une éruption volcanique a fait fuir Franck et la tribu sur un tronc d’arbre. Mais Franck a du mal avec ses nouveaux compagnons du passé car Léonard et Gargouille ont disparu engloutis dans le lac. Si en réalité tous deux ont réussi à faire un saut dans le temps pour rejoindre le présent, Franck peine à expliquer à ses compagnons qu’il ne les a pas abandonnés et que là où ils sont, ils ne vont manquer de rien. Rien n’y fait, ses compagnons n’ont plus du tout confiance en lui, et c’est dommage au moment où il va avoir grand besoin d’eux. En effet, en tentant d’échapper à un énorme poisson, Franck se retrouve désormais seul isolé sur l’autre rive où l’attend un danger certainement bien plus grave!
Mon avis: Un deuxième cycle qui démarre sur les chapeaux de roue en abordant même d'autres aspects de cette saga temporelle avec quelques surprises à la clé. Olivier Bocquet s'amuse et cela se ressent. Son scénario qui mêle habilement action, suspense et une bonne dose d’humour nous accroche très vite et tient la route. L’intrigue est bien mise en place pour un deuxième cycle qui s'annonce prometteur, grâce notamment aux multiples péripéties découlant des voyages dans le temps.
Efficaces et pleins de tonus, les dessins de Brice Cossu dégagent une énergie folle. Grâce à ses nombreuses cases très drôles, caractérisées par l’exagération des expressions et des situations, cette série apporte une bonne dose de rafraîchissement à la BD "Jeunesse" (ouverte aux adultes évidemment !). Les couleurs de Yoann Guillo renforcent encore la lisibilité de l'album qui bénéficie de belles ambiances urbaines ou en pleine nature et surtout d’une belle clarté générale.
SDJuan
La BD de loisir comme on l’aime.
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LE PHOTOGRAPHE DE MAUTHAUSEN
- Par asbl-creabulles
- Le 09/08/2019
One shot
Scénario : Salva Rubio
Dessin : Pedro Colombo
Couleurs : Aintzane Landa Chillón
Dépot légal : Septembre 2017
Editeur :
ISBN : 978-2-8036-3525-2
Nombre de pages : 168Fuyant l’Espagne franquiste, Francisco Boix est capturé par les Allemands et transféré avec d’autres compatriotes espagnols du Parti communiste au camp de Mauthausen dans le nord de l’Autriche annexée au IIIe Reich depuis 1938. Là, il va découvrir l’horreur d’un "camp de concentration et de travail": violence, cruauté, maladie, sous-alimentation, prisonniers mourant d’épuisement à la tâche ou exécutés si jugés trop faibles, etc. Francisco Boix a tôt fait de comprendre que son métier de photographe pourrait lui permettre de bénéficier de meilleures conditions de vie. D’ailleurs, il est rapidement remarqué par Paul Ricken, militaire SS responsable du service photo et identification du camp, qui justement a besoin d’un assistant vu l’ampleur de la tâche à accomplir. Car Paul Ricken, outre son travail de photographe d’identité voue une passion malsaine et sans mesure pour les portraits de cadavres de prisonniers. Ce travail "artistique" autour de la mort, véritable obsession de Ricken, va inciter Francisco à dénoncer l’horreur des camps. Réunissant un maximum de preuves (négatifs, tirages supplémentaires), le jeune espagnol n’a plus qu’une idée en tête, tout faire pour que ces témoignages des atrocités commises au camp de Mauthausen parviennent à Moscou. Dans un premier temps, il sera aidé par des compatriotes du Parti communiste espagnol, mais le risque d’être découvert augmentant, il se retrouvera vite seul.
Mon avis: Un récit impressionnant qui vous happe dès les premières lignes pour vous raconter le sort tragique de ces Espagnols venant de fuir une défaite dans leur propre pays, ballotés d’un camp à l’autre par leur voisin français et finalement envoyés dans le camp de la mort de Mauthausen! Scénariste historien, Salva Rubio a construit à partir de faits connus, auxquels il a ajouté une touche de fiction, une histoire au plus proche de la dure réalité de cette période. Cette trame insoutenable est d’autant plus crédible qu’elle s’appuie sur la détermination sans limite du héros, les difficultés qu’il a dû affronter et les dangers qu’il a courus et fait courir à ses compagnons du camp pour mener à bien son projet. Une narration impeccable parfois complétée par la voix off du protagoniste. On devine aisément la somme de recherches et l’énorme travail que cet album représente en parcourant la seconde partie (dossier de 55 pages) qui rassemble divers articles documentaires et didactiques ainsi que les photos précisément de Francisco Boix!
Le dessin de Pedro Colombo bien que simple et sobre se révèle très efficace pour restituer en images la complexité du scénario et bénéficie également d’un découpage réussi. Malgré le nombre élevé de personnages – prisonniers tous vêtus des mêmes habits rayés et soldats allemands gradés ou non des mêmes uniformes – tous sont aisément reconnaissables et expressifs, permettant une lecture fluide. Pedro Colombo réussit à les rendre presque vivants et évite les stéréotypes et le larmoyant. La mise en couleurs d’Aintzane Landa Chillón est toute en retenue, d’abord dans les tons gris teintés de bleu, de brun ou de rouge puis agrémentée de teintes très légèrement plus marquées et variées à la fin du récit.
Un album majeur constituant un témoignage bouleversant à mettre entre toutes les mains.
SDJuan
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RIO 4
- Par asbl-creabulles
- Le 08/08/2019
Tome 4 : Chacun pour soi
Scénario : Louise Garcia
Dessin : Corentin Rouge
Couleurs : Corentin Rouge
Dépot légal : juin 2019
Editeur :
ISBN : 9782344033319
Nombre de pages : 80Devenu maître incontesté de la favela Beija-Flor, Rubeus a vu son action de réhabilitation et de retour au calme mais aussi d’aide alimentaire et médicale aux plus déshérités couronnée de succès. Mais la réussite de sa favela désormais quasi indépendante – sorte d’État dans l’État – constitue un défi aux autorités dont il ne cesse de dénoncer les agissements inacceptables. Il a même réussi à rallier à sa cause Bakar et ses hommes de la favela voisine de Bene Flo. Lors d’une déclaration publique sous forme d’interview télévisée à deux journalistes, Rubeus n’hésite pas à dénoncer le chef de la police Jonas Moura et ses hommes qu’il accuse d’être impliqués dans le trafic de drogue dans les favelas. Conscient que les autorités vont réagir par la force armée, il n’hésite pas à les mettre en garde en les menaçant d’une riposte imminente s’ils ne se retirent pas. Mais Rubeus va devoir faire face à la désertion de son ami et à la magie noire de Capitu qu’il a mise enceinte.
Mon avis: Louise Garcia achève son récit qui s’est bonifié sur la longueur en maintenant le suspense et une tension constante jusqu’au bout. Sa description des jeunes des favelas est réaliste et du coup captivante. Chacun des personnages a été mis à l’honneur au fil d’un récit dont le dernier tome foisonne en rebondissements, retournements de situations, révélations et surprises. Trahisons, trafic de drogue, vengeance, magie noire, rôle des ONG, violence omniprésente, manipulations politiques et médiatiques, corruption et flics ripoux ont constitué un véritable cocktail explosif, c'est le moins qu'on puisse dire.
Ce dernier tome vient confirmer que Corentin Rouge transpose avec brio ce ressenti dans des illustrations qui sont pleines de réalisme et de dynamisme. On apprécie tout autant la clarté graphique, le rendu des expressions sur les visages des personnages – la tension comme l’émotion, les poussées d’adrénaline – que ce dynamisme qui domine chaque page et chaque case. Une belle mise en scène aux cadrages efficaces offrant une belle lisibilité et une ambiance parfaitement rendue de bout en bout.
Très belle mise en couleurs aussi apportant clarté et volume au dessin et soulignant son aspect réaliste. Belle conclusion pour cette série intense qui nous aura tenu en haleine pendant trois ans.
SDJuan
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SLOTS
- Par asbl-creabulles
- Le 07/08/2019
One shot
Scénario : Dan Panosian
Dessin : Dan Panosian
Couleurs : Dan Panosian
Dépot légal : mai 2019
Editeur :
Collection : Contrebande
ISBN : 978-2-413-01547-5
Nombre de pages : 134Ancien boxeur, Stanley Dance, ou Stan, est à un tournant de sa vie. Il se rend compte qu’il a toujours vécu dans la plus totale insouciance, ne respectant rien ni personne, sa famille comme ses amis qui, tous, ont fini par le laisser tomber. Il faut dire qu’il a toujours agi sans aucun scrupule au point de coucher avec la petite amie de son meilleur copain Less et de ne prendre aucune nouvelle de son propre fils. Aujourd’hui, il est enfin décidé à vouloir faire quelque chose de sa vie mais aussi se racheter en remontant sur le ring pour venir en aide à une connaissance de longue date. Mais il y a un énorme hic: Less, le maître des lieux, qui compte bien le rappeler à Stan car il a toujours une fameuse dent contre lui.
Mon avis: Seul maître à bord, Dan Panosian nous livre son album – un road-movie à l'américaine qui va changer la vie de Stanley et de son entourage – en auteur complet. Il enchaîne les scènes d'action et de combats mais aussi le parcours de recherche intérieure que réalise, le plus souvent maladroitement, notre héros. Au final, un retour sur le passé plutôt captivant.
On retrouve tout le savoir-faire de l’auteur dans des dessins percutants ainsi qu’un découpage et des cadrages très dynamiques. J'ai bien apprécié la variété de sa mise en page alternant bandes superposées, cases plus classiques et splashs (ou pleines pages) offrant ainsi un album de 134 pages qui ne tombe jamais dans la monotonie. L’auteur accorde un soin tout particulier à restituer l’ambiance générale de Las Vegas et de sa faune, filles de mœurs légères et autres mafieux et gansters italo-américains. Il a fait le choix d’un nombre réduit de couleurs, en général dans les tons chauds, qui fonctionne à merveille. Un bon moment de lecture.
SDJuan
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ICE PIG
- Par asbl-creabulles
- Le 06/08/2019
Scénario : Yukai Asada
Dessin : Yukai Asada
Couleurs : N&B
Dépot légal : mai 2019
Editeur :
Collection: Tomkam Borderline
ISBN : 978-2-413-02028-8
Nombre de pages : 188Installé à Tokyo, Ren alias Vespa a investi tout son argent dans un jeu vidéo pour les beaux yeux de sa copine virtuelle et pour acquérir des cartes ultra limitées. Ne pouvant même plus payer son loyer, il accepte un boulot de chauffeur censé lui rapporter très vite beaucoup d’argent même s’il se doute que ce job ne sera pas très net. Mais lorsqu’il découvre qu’il transporte des jeunes femmes vendues comme "esclaves" pour le compte de la mystérieuse société Farm, il décide de les libérer. Malheureusement pour lui, son véhicule était sous vidéo surveillance. Rattrapé par ses employeurs, il est à son tour mis en vente aux enchères. C’est une lycéenne, hackeuse de renom connue sous le pseudo Ice Pig, qui gagne l’enchère. Elle-même est une ancienne esclave victime de Farm. Désormais, Ice Pig et Vespa sont unis dans leur détermination à détruire cette société qui exploite des femmes comme de la marchandise jusqu’à l’épuisement n’hésitant pas à vendre leurs organes aux plus offrants.
Mon avis: Le scénario qui met en scène dans un Japon très actuel le combat de nos deux jeunes héros contre cette mystérieuse organisation adopte très vite un rythme soutenu dans le plus pur style manga. Le réel côtoie la fiction dans cette histoire de défense des faibles contre un ennemi puissant et redoutable, et d’ailleurs on découvre assez rapidement qui tient les rênes et qui va provoquer le chaos à sa manière. Mais même s'il y a quelques raccourcis un rien prévisibles, l’intérêt est bien présent et on se laisse prendre par l'action et les multiples ramifications mises en place par Yukai Asada déjà connu grâce à Woodstock et Tokkô Zero.
Également illustrateur, il nous propose un dessin soigné ayant de l'énergie à revendre, avec une héroïne très mignonne mais dangereuse et déterminée à en découdre. On appréciera de belles scènes d'action comme le manga seul peut en offrir et un découpage nerveux qui accroche le lecteur dès la première page au point de ne plus pouvoir lâcher l’album.
Un moment de lecture agréable, à suivre.
SDJuan