Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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NEW TEEN TITANS
- Par asbl-creabulles
- Le 26/05/2020
Volume 1
Scénario : Marv WOLFMAN
Dessin : Curt SWAN et George PEREZ
Couleurs : Adrienne ROY, John DRAKE & Jerry SERPE
Encrage : Franl CHIARAMONTE, Pablo MARCOS, Romeo TANGHAL
Dépot légal : Septembre 2019
Edition : Urban Comics
Collection : DC Essential
ISBN : 978-2-365-77400-0
Nombre de planches : 464
Info édition : THE NEW TEEN TITANS #1-16, DC Comics Presents #26- Pagination : 440 pages
- EAN : 9791026818342
- Contenu vo : New Teen Titans #17-27, Annual #1, Tales of the New Teen Titans #1-4
En intervention sur une attaque terroriste à New York, Robin se retrouve soudainement téléporté en un autre lieu et à une autre époque. Pressé par Wonder Girl de rejoindre l’immeuble-tour des Titans que tout le monde – sauf lui évidemment – connaît, Robin a la surprise de découvrir de nouvelles têtes, notamment Cyborg, Starfire et Raven (qu’il peine pourtant à identifier sous sa cape), aux côtés de Kid Flash, Wonder Girl et Beast Boy, les membres de son équipe. Revenu au temps présent, il pense que cette aventure n’est qu’un mauvais rêve. Sauf que Raven refait son apparition et lui annonce qu’un danger venu de l'espace menace la ville. Elle lui précise que la Starfire qu'il a bien vue dans ce qu'il pensait n'être qu'un mauvais rêve, ne fait pas encore partie de l'équipe. Il y a même urgence à la délivrer des oppresseurs extra-terrestres qui la poursuivent. C'est justement la nouvelle équipe des New Teen Titans au complet qui va tout faire pour la délivrer. Mais Raven va finir par leur avouer que le danger est en réalité bien plus terrible que l’on croit. Il provient d'une autre dimension et est incarné par un démon dénommé Trigon, son propre père.Volume 2
Scénario : Marv WOLFMAN
Dessin : Curt SWAN et George PEREZ
Couleurs : Adrienne ROY, John DRAKE & Jerry SERPE
Encrage : Franl CHIARAMONTE, Pablo MARCOS, Romeo TANGHAL
Dépot légal : Décembre 2019
Edition : Urban Comics
Collection : DC Essential
ISBN : 9791026818342
Nombre de planches : 440
Info édition : New Teen Titans #17-27, Annual #1, Tales of the New Teen Titans #1-4Dans le deuxième tome, les proches de l’équipe vont tour à tour expérimenter des mésaventures et même vivre une tragédie mais aussi se rendre compte de ce qu'il se passe vraiment dans les rues où sévit la délinquance et où circule la drogue ou encore découvrir qu'un gourou sanguinaire, et c'est peu de le dire, ne cesse de gagner du terrain. C’est aussi l’occasion pour eux de mieux se connaître mais aussi de se raconter, d’évoquer leur passé, en nous donnant ainsi l’occasion d’en savoir davantage sur les origines de chacun. Mais surtout, après Raven (dans le tome 1), c’est à présent au tour de Koriand’r, autrement dit Starfire, d’affronter un membre de sa famille jusqu’à la mort inévitable ! Mon avis: La première série des Titans – à l'époque un petit groupe d’élèves et/ou équipiers servant de faire-valoir aux Super-Héros DC – cesse sa parution deux ans avant le lancement en 1975 par Marvel Comics des "Étranges X-Men" (Uncanny and/or All-New All-Different X-Men #94). Comme cette série mettant en scène de jeunes héros voit ses ventes progresser rapidement et s’assurer une grosse part du marché américain du comics, DC réagit en créant les New Teen Titans (Les Jeunes Titans chez Arédit-Artima). Le projet à l’origine duquel on trouve Len Wein et Marv Wolfman sera vite pris en mains par George Pérez au dessin et Marv Wolfman au scénario. L’équipe des New Teen Titans s’appuie sur les sidekicks comme Robin, Wonder Girl, Kid Flash, au départ pensés pour mettre en valeur leurs aînés et modèles, autrement dit les super-héros Batman, Wonder Woman ou Flash. Mais de nouveaux personnages hauts en couleurs sont alors créés pour compléter l’équipe: la princesse extra-terrestre Starfire, pourchassée par d’autres aliens esclavagistes; Raven, l’empathe aux sombres pouvoirs, fille d’un démon; Cyborg, un ancien athlète de haut-niveau; le métamorphe Beast Boy renommé Changelin. Comme dans le cas des X-Men, les protagonistes sont moins intergalactiques, moins "froids" et distants, moins dotés de super-pouvoirs hyper puissants. En étant plus jeunes, plus humains, plus accessibles, en somme en ayant des faiblesses, ils donnent aux lecteurs l'impression de pouvoir s'identifier à eux et de grandir à leurs côtés. Cette édition arrive à point puisque Netflix a produit l’adaptation des Teen Titans en série télé (deux saisons à ce jour).Pour la partie dessin, Marv Wolfman a immédiatement pensé à George Pérez, déjà bien connu à l'époque et gage de qualité sûr. Pérez n’hésite pas à multiplier les personnages dans ses cases et son découpage plus que pertinent donne une énergie folle à ses pages. Il prend du plaisir à dessiner et cela se voit dans la force, la puissance qui se dégage naturellement de ses dessins. C’est vraiment un travail de qualité, tant pour les recherches sur les personnages rendus mémorables que sur les décors, les mises en scènes. Même si cela date un peu, le résultat n’en demeure pas moins impressionnant. C'est un très grand du comics qui a réussi à faire ce qu'il fallait pour que les New Titans attirent un lectorat jeune (comme moi à l’époque) et rencontrent le succès. A l'encrage, Romeo Tanghal a fait un excellent travail sur les dessins de George Pérez.Le récit NEW TEEN TITANS apparaît dans le n°26 de "DC COMICS PRESENTS" paru le 26 octobre 1980 sous forme d’une preview de 16 pages. La série sort ensuite sous son propre nom le mois suivant avec cette couverture qui deviendra mythique pour tout collectionneur. Même s'ils n'ont jamais atteint le niveau des X-Men de Chris Claremont et John Byrne, les New Teen Titans ont remporté un franc succès largement mérité. Ces intégrales leur fait honneur avec un premier tome de pas moins de 465 pages (suivi de deux autres volumes prévus en 2019 et 2020). Un indispensable du comics de Super-héros de qualité.
SDJuan
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RHUM HÉRITAGE
- Par asbl-creabulles
- Le 22/05/2020
Scénario : Tristan ROULOT
Dessin : Mateo GUERRERO
Couleurs : Amparo CRESPO
Dépot légal : Mai 2019
Editeur : Hachette
Collection : RobinSon
ISBN : 978-2-01-704447-5
En cette année 1690, la production de sucre bat de l’aile sur la colonie antillaise de La Martinique. En effet, les esclaves, s’ils ne meurent pas de maladie, préfèrent fuir et se suicider en se jetant du haut d’une falaise. La France de Louis XIV exigeant que la production de sucre augmente, un recrutement auprès des Français est alors mis en place, faisant miroiter un salaire et la propriété d’un lopin de terre au terme d’un contrat de trois ans. Jean Rouen, fils d’un drapier normand, fait partie de ces volontaires qui ont accepté de s’engager dans l’aventure. Il s’imagine déjà faire fortune et se refaire une vie pour rembourser ses dettes. Sur le paquebot La Loire en partance de La Rochelle vers les Antilles, Jean fait la connaissance du Père Labat qui s’y rend pour superviser les missions catholiques sur place. Le voyage de 63 jours à destination de Saint-Pierre ne sera pas de tout repos et ils échapperont de justesse à une tempête et même à une attaque de vaisseau anglais. Sur place, Jean va rapidement aller de désillusion en désillusion en se rendant compte que la vie des travailleurs – esclaves noirs ou autres – ne vaut pas grand-chose. Son destin sera intimement lié à celui d’un esclave et de sa sœur avec lesquels il aura sympathisé. Quant au père Labat victime de la fièvre jaune, il aura la vie sauve grâce à la "guildive" (francisation de kill devil), cette eau-de-vie tirée des mélasses de canne à sucre. Il décide d’en savoir davantage sur ce remède appelé aussi tafia en créole mais surtout "rhum". Mon avis: Tristan Roulot revient sur les origines du rhum à travers ce récit d’aventures historiques largement documenté, s’appuyant sur la demande croissante de sucre en France et les missions chrétiennes au temps de la colonisation et de l’esclavage. Les circonstances vont conduire le père Labat à essayer une "potion" guérisseuse, certes exécrable à avaler et pourtant à l’origine du délicieux rhum que nous apprécions aujourd’hui grâce à la distillation. Le scénario bien construit enchaîne les intrigues en évitant l’aspect rébarbatif des récits trop didactiques et nous présente des personnages bien maîtrisés et intéressants. Après la bière des Maîtres de l’Orge de Van Hamme et Valles, les vins français de Châteaux Bordeaux de Corbeyran et Espé et espagnol de Bodegas de Corbeyran et Ruizgé, voici l’histoire du rhum, cette boisson exotique si chaleureuse et riche de "Rhum Héritage". Coup de coeur des librairies Fnac en France. Au dessin, on retrouve avec plaisir le trait de Mateo Guerrero déjà apprécié dans différents genres avec Turo (heroic fantasy), Gloria Victis (péplum) ou aventure fantastique (les deux albums bluffants de sa série Jakob Kayne). Au plus haut de sa forme, il nous entraîne en pleine mer avec une bataille navale pour nous mettre l’eau à la bouche avant de débarquer aux Antilles où il illustre une belle brochette de personnages parfaitement reconnaissables. Son dessin réaliste à la fois soigné, précis et dynamique nous plonge littéralement dans un univers dur et sans concession. Très belle mise en couleurs d'Amparo Crespo. N’hésitez pas à commander cet album paru chez Hachette dans la collection Robinson chez votre libraire préféré car il risque bien, en Belgique, de ne plus figurer parmi les sorties des mois passés.
Mateo Guerrero expose actuellement (jusqu’au 13 juin) à la Galerie Passerelle Louise des planches de ses séries Jakob Kayne et Rhum Héritage (lien ici).
SDJuan
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DJANGO MAIN DE FEU
- Par asbl-creabulles
- Le 18/05/2020
Scénario : Salva RUBIO
Dessin : EFA
Couleurs : EFA
Dépot légal : Janvier 2020
Editeur :
Collection : Air Libre
ISBN : 979-10-34736-32-4
Nombre de pages : 62Django Reinhardt voit le jour en Belgique à Liberchies, près de Charleroi, dans un campement manouche pendant l'hiver 1910. Une dizaine d'année plus tard, c'est dans "La Zone", un quartier à la lisière sud de Paris, que l'avenir de Django qui n’est encore qu’un préadolescent va se jouer. Peu attiré par l’école, il aurait pu rester à la tête de sa bande des "foulards rouges" et se fritter régulièrement aux "foulards bleus" s'il n'avait une prédilection marquée pour la musique. Il se débrouille déjà très bien au violon mais préfère de loin le banjo. Le déclic se fait lorsqu’il voit son oncle jouer dans un groupe le soir à "La Varenne". Le gamin qu’il est aujourd’hui est bien décidé à prouver qu’il peut jouer avec les grands mais, tant qu'il n'aura pas de banjo entre les mains, il ne trouvera pas la tranquillité et continuera à voler et commettre de petits délits. C’est son petit frère Joseph qui va pousser sa mère à tout faire pour lui en acheter un. A partir de là, Django va consacrer tout son temps à jouer et jouer encore pour améliorer sa technique jusqu'à se faire remarquer tout naturellement par son oncle qui finira par le prendre dans son groupe. Il est vite remarqué et sa notoriété va se développer rapidement et va même le conduire à enregistrer des albums vinyles avec des musiciens reconnus à l'époque, des vinyles sur lesquels son nom est mal écrit – Jiango Renard – mais il s'en moque, de toute manière l'école n'a jamais été son fort et il ne sait ni lire ni écrire. Il sait jouer et se dit "le meilleur de la Zone". Enfin, le meilleur de Paris. Peut-être même de toute la France. Il aura deux grands amours dans sa vie : Naguine et Bella. Il délaissera la première pour se marier avec la seconde. Mais Naguine ne s'avouera pas vaincue pour autant. Finalement, c'est un incendie qui en le blessant va venir bouleverser sa vie mais sa détermination va aussi lui offrir une seconde naissance, à la guitare cette fois. Mon avis: Il fallait oser raconter la jeunesse d’un tel personnage car le défi s’annonçait de taille s’agissant de la documentation. Salva Rubio le relève haut la main grâce à un scénario qui, en combinant habilement une réalité parfois embellie pour les besoins de la cause et une bonne part de fiction, réussit à capter notre attention tout au long d’un récit biographique qui, dès lors, se révèle captivant. Ces aventures de Django nous montrent un gamin sûr de lui, animé par un orgueil revendiqué et certain d’être le meilleur en tout, chef de bande, joueur de banjo, séducteur, joueur de guitare… La narration est dynamique et largement enrichie de flashes-back bien amenés et efficaces mais aussi d’une vision de son avenir. Très belles illustrations de Ricardo Efa. Son dessin réussit à transmettre l’énergie du gamin et de l’ado sûr de soi en toutes choses puis du jeune homme bien décidé à vivre sa deuxième vie avec une persévérance inébranlable et presque inhumaine pour devenir le musicien hors normes que l’on connaît. Efa réussit parfaitement à restituer les émotions, la tragédie et l’amour qui entourent Django. Un dessin visuellement très agréable, avec de belles mises en scènes, un découpage lui aussi dynamique et une très belle mise en couleurs. L’album est préfacé par Thomas Dutronc et enrichi d’un dossier largement documenté et illustré de 16 pages.
SDJuan
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LIAISONS DANGEREUSES - PRÉLIMINAIRES 1, 2 et 3
- Par asbl-creabulles
- Le 12/05/2020
Exposition voir en bas de page
Tome 1 : L'Esprit et la Vanité
Scénario : Stéphane BETBEDER
Dessin : DJIEF
Couleurs : Isabelle MERLET
Dépot légal : Octobre 2017
Editeur : Glénat
Collection Graphica
ISBN : 978-2-344-01824-8
Nombre de pages : 56Dernier d'une grande famille noble, le jeune Sébastien de Valmont souffre d’épilepsie, une maladie encore peu connue en ce milieu de XVIIIe siècle. Très complexé par des crises qui lui tombent dessus sans prévenir, il souffre d’être négligé par son père et trop couvé par sa mère. Lors d'une réception dans la demeure familiale, le regard et la présence de la comtesse de Senanges vont venir bousculer ses habitudes et même sa perception du monde. En fait, il a déjà croisé et rencontré la comtesse alors qu’elle repartait de leur propriété après une visite de courtoisie. L’ayant aperçu seul, assis dans l’herbe en train de dessiner des animaux, la comtesse avait invité Sébastien à la rejoindre dans sa calèche. Depuis, il n’a pas oublié leurs échanges de regards. La comtesse à qui la mère de Sébastien a fait part de ses inquiétudes concernant son fils lui propose de prendre Sébastien sous son aile. Dès lors, elle va lui faire découvrir qu’en chaque personne existe un animal qui la fait agir en tant que tel et qu'il sera plus facile ensuite d'en jouer. Elle va aussi et surtout l'initier au jeu de la séduction et aux plaisirs amoureux… mais si la santé de Sébastien tend à s’améliorer auprès de la belle comtesse, il n’a pas vraiment pris conscience du jeu dangereux auquel il s’adonne à présent.
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Tome 2 : De l'amour & de ses remèdes
Scénario : Stéphane BETBEDER
Dessin : DJIEF
Couleurs : Djief
Dépot légal : Février 2019
Editeur : Glénat
Collection Graphica
ISBN : 978-2-923621-83-8
Nombre de pages : 64Dans ce deuxième album nous faisons la connaissance d’Isabelle. Ayant ressenti le besoin de se confesser, la jeune femme écrit plusieurs lettres à son curé dans lesquelles elle lui raconte tout de sa vie privée sans rien omettre. Enfant déjà, elle fait preuve d’un caractère bien marqué. Pour ses 9 ans, son père qu’elle adore lui offre une armoire en forme de maison qu’il a gagnée au jeu. Isabelle doit garnir chaque case de meubles miniatures et l’embellir au fil du temps. A la mort de ce père dont l’épouse déplore les infidélités et le vice du jeu, la famille se retrouve ruinée. La demeure familiale se vide lentement pour rembourser les dettes du père et le fameux meuble retourne à son propriétaire. Finalement, la mère et la fille trouvent refuge chez l’oncle d’Isabelle, le baron de Choisy. Celui-ci prend Isabelle sous son aile et se charge de l’éduquer mais à sa manière, faisant d’elle une jeune fille certes de la bonne société mais plutôt libertine et surtout manipulatrice. La réalité auprès de cet oncle ne sera pas aussi rose que prévu et, déçue de son attitude, Isabelle décide par défi d’épouser le vieux marquis de Merteuil. Une nouvelle vie commence, pas vraiment ce qu’elle espérait, mais au fil des expériences mondaines et sexuelles orchestrées par son époux, elle va trouver le moyen de se libérer et de jouir de la vie comme elle l’entend. C’est au moment où elle semble découvrir le véritable amour auprès du jeune Sébastien de Valmont qu’elle s’inquiète des pulsions qui l’anime et prend la décision de se confier à son curé.
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Tome 3 : L'hallali des amants
Scénario : Stéphane BETBEDER
Dessin : DJIEF
Couleurs : Axel GONZALBO
Dépot légal : Octobre 2019
Editeur : Glénat
Collection Graphica
ISBN : 978-2-924997-01-7
Nombre de pages : 64On sait que la fréquentation des soirées mondaines procure beaucoup de plaisir à de Valmont. Un soir, il remarque une très belle femme nommée Diane qui lui donne aussitôt l’impression d’une personne manifestement très sûre d'elle. Il la voit comme une chasseresse implacable. En temps normal, c’est lui qui prend l’initiative, qui joue le rôle du dominant, du chasseur. Malgré tout, il pense en faire son affaire et se lance dans un jeu dangereux en prenant le risque de devenir la proie. Mais voilà qu'apparaît la marquise de Merteuil, celle qu'il veut conquérir à tout prix et qui va occuper toutes ses pensées. Le jeu va prendre une tournure bien plus compliquée qu'il n'y paraît et ne saurait rester sans lourdes conséquences.
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Mon avis: Si le roman épistolaire "Les Liaisons dangereuses" écrit par Pierre Choderlos de Laclos et publié en 1782 a fait l’objet de multiples adaptations (cinéma, roman, théâtre, télévision, chanson, comédie musicale, etc.), personne n’avait osé s’aventurer à en imaginer le prologue… sauf Stéphane Betbeder et Djief. Il fallait oser et ils l'ont fait ! Dans ces "Préliminaires", ils nous proposent ce qui a bien pu se passer avant les événements racontés dans ce roman épistolaire constitué de 175 lettres, autrement dit durant la jeunesse des deux principaux personnages. Et cela en s’efforçant de conserver le même style avec des chapitres et des correspondances croisées. On se laisse guider et transporter à travers ce siècle dit des Lumières mais à domination masculine au cours duquel cette jeune fille va progressivement se révéler dominante, manipulatrice, libertine, intrigante et indépendante à mesure qu’elle devient femme. Valmont va également prendre de l'assurance pour participer à toutes ces fêtes frivoles et devenir tout aussi manipulateur, dominant et "fin" stratège. Et au final, on va découvrir comment ces deux êtres finissent par se rencontrer et prendre bien plus de risques qu'ils ne laissent transparaître. Une fiction réussie, largement documentée qui est l’occasion de dépeindre les mœurs de l’époque, les lacunes en matière d’éducation des femmes, la frivolité d’une haute société libertine, les inégalités et injustices d’une société dominée par l’hypocrisie à travers le jeu mondain et les manipulations auxquels se livrent la Marquise Isabelle de Merteuil et le Vicomte Sébastien de Valmont.
Le dessinateur québécois Djief, qui nous a largement convaincu de son savoir-faire avec sa série "Broadway – Une rue en Amérique" (Quadrants, 2014-15), nous régale d’un travail exceptionnel sur ces très belles femmes tantôt presque nues, tantôt vêtues de robes aux larges décolletés. Mais les autres personnages de la série sont tout aussi expressifs, aristocrates et gentilshommes, femmes et enfants de l’aristocratie, servantes et autres employés de maison. Si l’univers libertin et sensuel est magnifiquement rendu, on plonge dans une succession de scènes détaillées dont on apprécie la richesse des costumes et les superbes décors intérieurs et extérieurs souvent très impressionnants. Un travail soigné et documenté bénéficiant d’une mise en couleurs travaillée, variant les nuances pour restituer l’ambiance des diverses scènes évoquées.
Une belle performance destinée à un public varié et de tout âge.
SDJuan
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LES TUNIQUES BLEUES n°63
- Par asbl-creabulles
- Le 08/05/2020
Tome 63 : La bataille du cratère
Scénario : Raoul CAUVIN
Dessin : Willy LAMBIL
Couleurs : Vittorio LEONARDO
Dépot légal : Octobre 2019
Editeur :
ISBN : 979-10-34736-33-1
Nombre de pages : 44Le sergent Chesterfield et le caporal Blutch du 22e Régiment de Cavalerie sont envoyés en renfort par le général Alexander pour aider le général Grant à reprendre Petersburg aux mains des Confédérés qui ont pris position sur les hauteurs dominant la ville. Non seulement ils infligent de grosses pertes aux Tuniques bleues mais résistent à tous leurs assauts. Car Grant n’a que deux divisions sous ses ordres: celle de l’alcoolique Ledlie composée de Blancs et celle de Ferrero composée de Noirs. Et évidemment, les deux commandants ne veulent collaborer sous aucun prétexte… Lorsque Grant voit Chesterfield et Blutch arriver seuls, il n'en revient pas car il s’attendait à recevoir au moins le renfort d’un bataillon complet. C’est alors que le jeune lieutenant-colonel Pleasants a une idée: il suffit de prolonger le tunnel d’une ancienne mine pour arriver juste sous les Confédérés puis d’y placer des charges explosives pour les déloger. Chesterfield et Blutch se retrouvent donc embauchés pour donner un coup de main mais Pleasants va rapidement se révéler tyrannique en aboyant ses ordres aux hommes chargés de creuser, ce qui va tout de suite déplaire à Blutch qui n'aura évidemment qu'une seule envie...Mon avis: L’aventure des Tuniques bleues se poursuit avec ce 63e tome d’une série devenue culte au sein du catalogue Dupuis. On prend plaisir à retrouver les mêmes ingrédients toujours basés sur des faits historiques avérés. Cauvin tient à s’inspirer de l’histoire américaine et cette fois encore la Bataille du Cratère a bien été un épisode du siège de Petersburg en 1864, durant la guerre de Sécession. Et comme ils en ont l’habitude, nos deux soldats préférés vont s’embarquer dans une galère pas possible sous les ordres de leur supérieur du moment, un homme autoritaire et violent. L’histoire est simple mais toujours dans le ton plaisant des aventures des tuniques bleues. Beaucoup de lecteurs auraient sans doute apprécié que Blutch finisse par craquer malgré les objections de Chesterfield et balance un coup de pelle à la tête de Pleasants. Cela aurait mis du piquant mais comment poursuivre ensuite le récit si l’un des deux héros est condamné pour mutinerie? Pari gagné donc pour Cauvin qui va pourtant arrêter ses scénarios après le prochain album. C’est tout un pan de la collection du catalogue Dupuis qui va alors prendre fin. Certains diront qu’il était temps. Personnellement, ce n’est pas mon cas car j’ai toujours trouvé cette série ciblée grand public agréable à lire et souvent instructive en attisant notre curiosité sur les faits (réels) racontés.Côté dessin, Willy Lambil est toujours à la hauteur et aussi bon pour illustrer les événements historiques retenus par son complice Cauvin. On pourrait dire qu’il fait œuvre d’historien en dessinant (comme c’est le cas en France des croquis d’audience au tribunal) des événements dont on n’a, souvent, aucun témoignage photographique. Malgré le nombre d’albums à son actif, Lambil a toujours préservé la qualité d’un dessin riche en personnages et décors et bénéficiant d’une mise en couleurs simple mais efficace de Vittorio Léonardo.
Saluons une nouvelle fois le duo exceptionnel que forment Raoul Cauvin (81 ans), l’un des scénaristes les plus prolifiques de la BD franco-belge, et Willy Lambil (83 ans) pour leur constance et leur gentillesse.
L'album grand format des planches crayonnées et encrées imprimées face à face vaut vraiment le détour.
SDJuan
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DCEASED
- Par asbl-creabulles
- Le 07/05/2020
Scénario : Tom TAYLOR
Dessin : Laura BRAGE, James, HARREN, Neil EDWARDS, Darick ROBERTSON & Trevor HAIRSINE
Couleurs : Rain BEREDO
Dépot légal : Février 2020
Edition :
Collection : DC Deluxe
ISBN : 979-10-26819-65-3
Nombre de planches : 240
Info édition : Contient DCeased (2019) #1-6 et Dceased: A Good Day To Die #1.Ennemis jurés, Darkseid, le seigneur d’Apokolips qui incarne le mal absolu, et la Justice League se sont affrontés. Et comme toujours, la Ligue a vaincu Darkseid, anéantissant encore une fois son projet de conquête de la Terre. Mais étrangement, lorsque Superman et ses collègues l’invitent à rentrer définitivement sur Apokolips, Darkseid accepte de se retirer sans broncher. En fait, il n’était venu que pour faire diversion et son objectif a été atteint: Cyborg a été capturé et est désormais retenu prisonnier sur Apokolips par Desaad, l’allié de Darkseid. Pour devenir encore plus puissant, Darkseid qui contient une moitié de l’équation d’Anti-vie, a prévu de contrôler celle détenue par Cyborg. Et pour y parvenir, il suffit de modifier l’équation en y introduisant du sang de la Mort en personne. Sauf que l’opération va virer au cauchemar pour lui au point qu’il finira par détruire sa propre planète. Mais Cyborg, lui aussi, a été contaminé avant d’être renvoyé sur Terre par Desaad et il est conscient qu’en se connectant au réseau mondial, il va involontairement infecter tous ses habitants. Et, de fait, le pire se produit. Le virus se répand et transforme chaque être vivant en zombie sanguinaire en affectant de manière exponentielle tous les habitants de la Terre mais aussi des mers, ainsi que les... super-héros. L’hécatombe se propage de manière fulgurante et rien ne semble pouvoir l’arrêter, même pas les plus puissants super-héros de la Terre qui, eux aussi, commencent à tomber comme des mouches…Mon avis: L’histoire commence fort avec la surprenante défaite de Darkseid – rien que cela – pourrait nous faire croire qu’on a raté le meilleur. Mais ce n’est pas le cas puisque l’intrigue démarre tout de suite et ne ralentit plus jusqu’à la dernière page. On se surprend à penser qu’il va se produire un événement qui va tout remettre à plat et que le monde sera sauvé – signe d’une fin bâclée – eh bien non ! Car tout au long d’une intrigue des plus captivante, terrifiante et inattendue, ce sont des événements pourtant improbables qui se produisent impliquant la plupart des personnages et même les plus grands super-héros de la maison DC. En pleine pandémie de coronavirus, cette histoire mettant en jeu un ennemi planétaire sous forme de virus d’anti-vie prend toute sa dimension et sa signification. Cela fait froid dans le dos car même si les super-héros n’arrivent pas à stopper la propagation, quel sera l’avenir pour l’homme? Réponse avec ce thriller noir et fantastique à ne pas rater.Les dessins sont également au top niveau. Le côté polar, thriller bien noir, violent et dur, aux limites du gore pour certaines scènes, de cette mini-série est magnifiquement restitué par les artistes de talent retenus pour l’illustrer, sans oublier l’évocation des zombies. Ajoutons une mise en page énergique et puissante et des découpages à couper le souffle ainsi que des couleurs donnant de la profondeur aux images. Un récit de qualité, plein de surprises et rebondissements pour un très bon moment de lecture, noire peut-être, mais captivante à souhait.
SDJuan
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X-MEN LEGENDS OF MARVEL
- Par asbl-creabulles
- Le 06/05/2020
Scénario : Chris CLAREMONT, Larry HAMA, Sam KEITH, Jim ZUB, Jed MACKAY & Ed BRISSON
Dessin : Scott EATON, Salvador LARROCA, Sam KEITH, Bill SIENKIEWICZ, Max DUNBAR, Djibril PORISSETTE-PHAN & Scott HEPBURN
Couleurs : Matt MILLA, Val STAPLES, Ronda PATTISON, Chris SOTOMAYOR, Jim CHARALAMPIDIS & Ian HERRING
Encrage : Sean PARSONS, Salvador LARROCA, Sam KIETH, Bill SIENKIEWICZ, Max DUNBAR, Djibril PORISSETTE-PHAN & Scott Hepburn
Dépot légal : Février 2020
Edition :
Collection : 100% Marvel / Marvel 80ans
Nombre de planches :104
ISBN : 978-2-8094-8387-1
Info édition : Contient les épisodes US inédits : Wolverine Exit Wounds, New Mutants War Children & Alpha Flight True North, Wolverine
1/ Logan qui possède le pouvoir de régénération a été récupéré en pleine nature dans un état quasi sauvage. La décision a été prise de recouvrir les os de son squelette d’adamantium pour les rendre incassables mais aussi les griffes de ses mains. Et pour en faire une arme vivante, le Département H lui pose des implants mémoriels afin de mieux le contrôler. Sauf que des souvenirs personnels qui semblent l’avoir marqué remontent à la surface venant bousculer l’expérience jusqu’à la mettre en danger. 2/ Autre temps, autre lieu: Logan, alias Wolverine, est appelé à Tokyo pour intervenir dans une histoire de famille. Alors que le père s’est absenté pour son travail, sa femme Hoshiko qui s’occupe seule du restaurant familial de ramen avec son fils est harcelée par un certain Gogo, qui possède déjà presque tous les restaurants du quartier et qui a envoyé ses petites frappes pour lui extorquer ses recettes à succès. Wolverine entre en scène accompagné de Yukio et de Kitty Pride qui vont découvrir une face cachée de notre héros griffu.
3/ Wolverine est assommé et éjecté d’un avion biplan quelque part en Amérique du Nord pour pister le chef d’un cartel de drogue. Mais sur place il est confronté à un problème bien plus grave, éviter de se faire étriper et dévorer par Venom.
Nouveaux Mutants - New York, Salem Center. L’un des Nouveaux Mutants est un extra-terrestre nommé Warlock. Comme tous ses congénères, il est voué à conquérir d’autres planètes en assimilant toute chose vivante qu’il infecte par simple contact, les transformant en êtres techno-organiques. D’ailleurs, si ce n’est pas lui qui le fait, son père Magus s’en chargera. Mais aujourd’hui quelque chose d’incontrôlable le pousse à agir jusqu’à devoir combattre ses propres amis, parmi lesquels Ilyana Raspoutine, Kitty Pride, Doug Ramsey...Division Alpha - Harfang fait appel à Talisman, la jeune Elizabeth Twoyoungmen, pour l’accompagner au Pôle Nord car elle a ressenti une magie puissante dans le village de Kugaaruk. Sur place, les deux membres de la Division Alpha sont soudainement attaqués par des créatures surnaturelles nommées les Oubliés, aux crocs et griffes acérés. Puck et Marina partagent un souvenir de Puck à l’époque où il faisait partie d’un groupe de mercenaires et avait déjà affronté à cette époque une créature faisant partie de la race de Marina.
Mon avis: Sur la lancée des parutions liées aux 80 ans de Marvel (lire notre article à ce sujet ici), divers albums "anniversaire" sont parus, notamment chez Panini Comics avec des épisodes cultes mais aussi des raretés et des inédits. Parmi eux, celui dédié à l'univers des X-Men nous permet de retrouver des "pointures" comme Chris Claremont, Salvador Larroca, Larry Hama, Sam Keith, etc. et de découvrir ainsi d’anciennes aventures sur lesquelles ils ont travaillé. Si certains récits sont un peu légers – d’ailleurs on aurait aimé avoir une suite ! – d’autres offrent une histoire complète mieux structurée comme celui consacré aux New Mutants (dont j’attends avec impatience la sortie du film éponyme initialement prévue en avril 2020) ou celui racontant les expériences du Département H, appelées "Arme X", ou celui sur la Division Alpha, avec trois épisodes chacun. Malgré ces faiblesses et même si certaines histoires ne sont pas vraiment indispensables, cet album est l’occasion de passer un agréable moment de lecture.Du côté du dessin, le plaisir est le même puisque c’est l’occasion de (re)découvrir pas mal de talents confirmés même s’il faut bien reconnaître que Sienkiewicz sur les Nouveaux Mutants vaut vraiment le détour lors de la confrontation avec Warlock, mais aussi avec cette nouvelle version de la symbiose entre Ramsey et Warlock et, surtout, lors du face à face entre Warlock et Magic. Sans oublier Wolverine face à Venom et le plaisir de revoir Puck avec Marina, Talisman, Harfang et Mac qui essaye de se faire accepter par Heather, ce qui s’achèvera par un nouvel affrontement des deux Vindicators.
Un bon album pour se replonger dans la meilleure époque de personnages devenus mythiques.
SDJuan
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LES CHEVALIERS D'HELIOPOLIS 4
- Par asbl-creabulles
- Le 05/05/2020
Tome 4 : Citrinitas, l'oeuvre au jaune
Scénario : Alejandro JODOROWSKY
Dessin : JÉRÉMY
Couleurs : FELIDEUS
Dépot légal : Janvier 2020
Editeur :
ISBN : 978-2-344-03273-2
Nombre de pages : 53En cette année 1888, Jack l'Éventreur continue de susciter stupeur et effroi dans le quartier de Whitechapel à Londres. Non seulement, il assassine des prostituées mais mutile leur corps en arrachant leurs ovaires. Dans les Pyrénées espagnoles, à la Nouvelle Héliopolis, Asiamar, le fils androgyne de Louis XVI et Marie-Antoinette, s’est déclaré prêt à accomplir à l’âge de 110 ans le rituel de Citrinitas, l'œuvre au jaune – la couleur de l’Or, autrement dit la sublimation – pour passer ce cap et vivre son premier millénaire. Au risque d'être désintégré s'il fait l'erreur d'avaler une seule goutte de cet élixir de longue vie au lieu de la laisser sur sa langue le temps d’entreprendre le voyage vers son soleil intérieur et extérieur pendant 22 jours afin d’en revenir rajeuni. C’est lorsque ce voyage aura été accompli que lui seront révélés tous les secrets de sa fraternité, celle des Chevaliers d'Héliopolis. Une fois passé le choc de l’assimilation de ces révélations, il n'aura guère le temps de se poser pour les digérer car il va devoir avec sa moitié féminine se rendre à Londres pour trancher la tête de ce mutant éventreur de prostituées et la rapporter à Fuxi, le maître spirituel de la fraternité. Asiamar lors de cette chasse à l'homme, va aller de révélations en révélations et, surtout, rien ne se passera comme prévu. Mon avis: Dire que l’on va de rebondissements en rebondissements avec Alejandro Jodorowsky est faible. Surtout lorsque l’on passe subitement de l’univers de Napoléon à celui de Jack l’Éventreur, le tout à la manière Jodo. La série s’achève donc avec son lot de surprises dans un style décalé pour ne pas dire déjanté mêlant histoire, fiction, magie et … sexe (Jérémy, dit-on, aurait même parfois agi en modérateur pour calmer la ferveur incroyable de son scénariste). L’auteur nous offre une conclusion extraordinaire, riche en révélations des plus surprenantes sur les origines de l’ordre d’Héliopolis et l’identité des deux héros, Fuxi bien sûr mais aussi le mutant Jack l’Éventreur. Les choses sont donc bien différentes de ce qu’elles avaient l’air d’être. Et, fidèle à ses habitudes, Jodorowsky n’oublie pas au passage de nous exposer sa vision très personnelle de l’humanité et de son avenir. Côté dessin, Jérémy ne cesse de nous surprendre d’album en album par la qualité de son trait. Il nous régale de superbes scènes de combat, d’illustrations fines et travaillées, de planches riches en décors et personnages mais aussi d’effets très convaincants du surnaturel. L’ensemble bénéficie d’une belle et délicate mise en couleurs de Felideus qui donne de la profondeur au dessin. Ce dernier tome est également proposé dans un coffret collector à tirage unique et limité.
Une histoire un peu folle pour cette passionnante série en quatre volumes, bref du Jodorowsky.
SDJuan