Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
-
Isabellae 3
- Par asbl-creabulles
- Le 25/10/2014
Filles de Eriu.
Scénariste: Raule.
Dessinateurs: Gabor.
Coloristes: Gabor.
Editions: Le Lombard.
Dépot légal: Août 2014.Histoire:
Isabellae Ashiwara et Masschiroi s'en sont sorti vivants grâce aux pêcheurs qui les ont recupérés presque à l’agonie sur leur chaloupe avant de les ramener en Chine. En revanche, on ne peut en dire autant de Jinku qui s'est transformé en une sorte de démon, un quasi mort-vivant. Isabellae pense que seule sa soeur Siuko a le pouvoir de le sauver mais pour cela elle a besoin d'argent. Heureusement qu’elle et sa troupe sont chasseurs de prime et que les hors-la-loi et autres personnes recherchées ne manquent pas dans la région. Parmi eux, un certain Quang Heng qui choisira de venir grossir les rangs assez maigres, il faut le dire, de la troupe d'Isabellae. Il ne sera pas de trop pour affronter Siuko et son homme de main, le grand et puissant Kiba, un personnage aux origines plus qu'étranges qui lui obéit au doigt et à l'oeil. Mais la vie d'Isabellae va basculer lorsque sa soeur Siuko va entreprendre de lui raconter leurs origines et leurs destins en réalité étroitement liés malgré la distance qui les a séparées jusqu'à aujourd'hui.
Mon avis:Voici enfin dévoilé le destin des deux sœurs, Isabellae et Siuko. La première a été formée à la dure par son père à l'art du maniement du sabre et autres techniques de combat et la seconde à l'art de la magie par sa mère. Raule (Jazz Maynard, Vies à contre-jour, etc) nous dévoile au compte-gouttes les péripéties de la traque d'une Isabelle lancée à la poursuite de Siuko, nous permettant ainsi de mieux comprendre son histoire et celle d’une famille marquée par les mythes et la tragédie. Les dessins de Gabor (Green World, les Patriciens, etc.) illustrent de main de maître cette saga emplie de scènes d'actions présentées sous tous les angles et d’une manière toujours aussi énergique sans que cela nuise à leur précision. Le tandem Raule-Gabor fonctionne à merveille tant par son scénario épique que par son dessin et ses couleurs. Raule a su s'entourer des meilleurs éléments et à poser sa marque dans le monde du franco-belge, et ce n'était certainement pas facile.
Un album de bonne facture tout autant que les précédents. -
L'expédition 2
- Par asbl-creabulles
- Le 22/10/2014
La révolte de Niangara.
Scénariste: Richard Marazano.
Dessinateurs: Marcelo Frusin.
Coloristes: Marcello Frusin.
Editions: Dargaud.
Dépot légal: Août 2014.Résumé:
S'enfonçant chaque jour davantage dans les terres les plus reculées d'Afrique noire, Marcus Livius et les dix légionnaires qui l’accompagnent, trop contents de fuir l’armée romaine pour se mettre en quête de la riche contrée tant espérée et fantasmée, n’ont encore aucun regret d’avoir déserté. Pourtant, au fil de leur progression, les terres qu’ils découvrent leurs sont de plus en plus hostiles, peuplées de créatures toujours plus terribles et féroces. Tel est le Niangara dont on dit qu’il est "le pays plus loin que la peur, le pays où même les bêtes sauvages craignent de perdre leur âme". Lentement, les légionnaires perdent tout espoir de trouver une quelconque richesse. Désormais, ils craignent même d’y perdre la vie ou la raison. Et pourtant Marcus Livius persiste dans cette quête folle au grand désespoir de Dubaku, son guide qui, en proie à la peur, le somme de s'arrêter et de ne pas aller plus loin. En fait, il est déjà trop tard car bientôt ils seront faits prisonniers et contraints aux travaux forcés. Mais Marcus Livius est un battant. Pour s’en sortir, il va apprendre à connaître les traditions locales et les raisons de la guerre civile qui ont poussé la reine à quitter les lieux. Il va tout faire pour constituer un groupe autour de ses légionnaires avec d’autres prisonniers autochtones car c’est la seule porte de sortie et de survie pour eux et ce malgré l'arrivée des spectres Umuzimus.
Mon avis:
Véritable plongée d’un groupe de légionnaires dans une Afrique ancestrale où se mêlent sorcellerie, guerre civile, spectres, ambitions sans limites ou chasse au trésor, totalement persuadés de pouvoir l’asservir et la posséder. Tout est réuni pour nous immerger dans un récit riche et prenant de la première à la dernière page, un récit haletant que seul le dessin encré sombre et noir de Marcello Frusin pouvait porter à ce niveau de réussite, comme en témoigne aussi son talent pour reproduire les corps humains qui n'ont plus aucun secret pour lui. Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé les deux premiers tomes de cette saga et j’attends avec impatience le troisième volume qui nous apportera de nouvelles réponses à ce récit noir et impressionnant.
SDJ
-
SODA 13
- Par asbl-creabulles
- Le 21/10/2014
Résurrection.
Scénariste: Tome.
Dessinateur: Dan Verlinden avec dans le dossier, en fin d'album, quelques dessins de Luc Warnant.
Coloriste: Stéphane De Becker.
Editions: Dupuis.
Dépot légal: Août 2014.Histoire:
Comme des millions de gens de par le monde, David Elliot Hanneth Salomon, alias Soda, se souvient de ce qu'il faisait le 11 septembre 2001. Il repêchait au pied du World Trade Center à New York le corps d’un homme originaire du Maghreb dont le nom figurait parmi les terroristes se trouvant à bord d'un des avions venus s’écraser sur l’une des tours jumelles. Plusieurs années plus tard, Manhattan fait désormais l’objet d’une surveillance policière renforcée au moyen de caméras situées à tous les coins de rue et de drones qui survolent la ville. Un jour, la mère de Soda ramasse une enveloppe et la tend à l'homme qui l'a laissée tomber par mégarde. "Cette semaine, ne prenez pas le métro" lui déclare l’homme en la remerciant. Informé de l’événement pas sa mère, Soda découvre qu’il s’agit d’un ressortissant saoudien figurant sur une "list profil" partiellement classifiée sous le nom de Khalid Cheik. Cela suffit à Soda pour se lancer à sa poursuite avec l'aide de son ami Bab's, expert en piratage du réseau de surveillance de la ville. Mais le problème va très vite se révéler plus subversif et plus tentaculaire que prévu.
Mon avis:
Avec sa double identité, Soda aurait pu être une sorte de super-héros à l’image de Superman, Batman ou Spider-Man. Pour sa mère, il est pasteur. Il ne lui a jamais dit qu’il était flic afin de l’épargner, elle qui a perdu son mari travaillant aussi dans la police. L'attente a été longue faute de dessinateur pour reprendre la série Soda. Aujourd’hui, c’est Dan Verlinden qui prend la relève. Les dessins et l'atmosphère sont plus sombres, ce qui colle bien au personnage et à l'histoire dont on a tous gardé quelque part un très mauvais souvenir. Dan me paraît arriver à point nommé et j'espère qu'ils feront une longue route ensemble. On connaissait Dan pour sa collaboration avec Tome dans le Petit Spirou dessinée par Janry et pour Soda, il retrouve donc le même scénariste. Les auteurs se connaissent bien, c’est sans doute ce qui explique pourquoi la magie opère. En fin d’album, un supplément nous explique la relation de Tome avec l'attentat du 11 septembre, pourquoi il se devait d'en parler et d'en faire une histoire objet de ce tome 13 de Soda. Voici donc un nouveau tandem pour cette série déjà bien connue, et nous espérons qu’il nous offrira de nouvelles surprises.
-
L'Ombre des Shinobis
- Par asbl-creabulles
- Le 11/10/2014
Premier rouleau.
Scénariste: Sylvain Runberg.
Dessinateur: Xu Zhifeng.
Coloristes: Xu Zhifeng.
Editions: Glénat.
Dépot légal: Août 2014.Histoire:
Alors que son mari vient d’être assassiné et ses enfants kidnappés, l'impératrice Hiroyo doit faire face au seul shogun qui peut lui tenir tête, le seigneur Ashikaga. Non seulement la guerre est sur le point d’éclater mais trois étranges créatures mi-humaines, mi-démons dotées de pouvoirs surnaturels, les Shinobi, font leur apparition avec leurs lots de victimes.
Guerrier hors pair, Minoru demande audience au seigneur Takeda – qui projette de trahir l'impératrice pour rejoindre l'armée du seigneur Ashikaga – afin de lui démontrer ses aptitudes au combat. Ronin malgré lui, il réussira à se faire accepter et rejoindra Takeda.
Mais cela ne suffira pas pour faire face au clan des Hideyoshi qui visent un seul but quel qu’en soit le prix, alors qu’un mystère plane sur les fils Hideyoshi qui auraient un lien avec l'impératrice.
Mon avis:
Sylvain Runberg nous plonge dans le japon médiéval et féodal avec ce récit empreint de surnaturel où des créatures dotées de pouvoirs fantastiques font face aux meilleurs samuraïs et ronins du pays.
Ce mélange habile de combats spectaculaires, de tenues magnifiques, de shinobis, de complots et scènes érotiques mettant en scène l'Impératrice, les shoguns, samuraïs et ronins fera sans nul doute le bonheur des passionnés du Japon, de ses légendes ainsi que de ses codes d'honneurs et trahisons (qui vont souvent de pair).
Au dessin, Xu Zhifeng nous offre pour sa première expérience franco-belge un album haut en couleurs qui va certainement faire parler de lui. L’ensemble est énergique, avec de multiples scènes de combat qui révèlent une parfaite maîtrise du dessin et du découpage. Sorti de mains plus que talentueuses, cet album plus que prometteur démarre très fort.
Un triptyque qui s'annonce sous les meilleurs auspices.
-
La Colonne
- Par asbl-creabulles
- Le 11/10/2014
La Colonne Tome 2. Exterminez-moi toutes ces brutes.
Scénariste: Christophe Dabitch.
Dessinateur: Nicolas Dumontheuil.
Coloristes: Nicolas Dumontheuil.
Editions: Futuropolis.
Dépot légal: Août 2014.Résumé:
Dévenus totalement incontrôlables, le Capitaine Boulet et le Lieutenant Lemoine sont à la tête d'une colonne de tirailleurs africains. Sur leur passage, tout n'est que massacres et désolation. En proie à une folie extrême, ils décident de brûler les villages derrière eux, au nom de l'Empire, allant même jusqu’à couper toute communication avec l’état-major français. N'ayant plus aucune limite, ils vont même jusqu'à couper d’autres colonnes britanniques et leur demander de prendre un autre chemin. L'incident diplomatique sera évité de justesse grâce à une femme, pas n'importe laquelle, la princesse Sarraounia qui, à la tête d'une armée de guerrières du peuple des Aranas, va venir tout bouleverser et surtout tourmenter le capitaine Boulet avec sa sorcellerie. Mais rien n’y fera, ni les rappels à l'ordre de la hiérarchie, ni les conflits répétés, ni un début de rébellion, ni la dysenterie et certainement pas un nouveau lieutenant, le lieutenant Klobb, envoyé pour arrêter la colonne qui va y arriver. Décidément, rien ne semble pouvoir arrêter la folie meurtrière de cette colonne qui poursuit ses massacres en terre africaine.
Mon avis:
En dépit de passages souvent très drôles, on semble pris de la même folie que les auteurs, Christophe Dabitch et Nicolas Dumonteuil qui, rappelons-le, nous proposent un récit basé sur des faits réels.
Comment un tel massacre a-t-il pu passer presque inaperçu ou du moins être effacé au maximum de nos livres d'histoire ? Ils nous font revivre les pires moments de la colonisation avec son cortège de massacres de populations locales sur le ton de l’humour corrosif. Ce faisant, ils parviennent à nous faire accepter des situations d’une gravité extrême.
Le dessin clair, précis et aux couleurs vives de Dumonteuil nous facilite la lecture en nous permettant de parcourir l’album avec facilité et plaisir.
Un dyptique qui nous offre un volet pédagogique sur une période méconnue de notre histoire, à mettre entre toutes les mains.
-
Green Arrow
- Par asbl-creabulles
- Le 24/09/2014
Tome 1 - Machine à tuer.
Scénariste: Jeff Lemire.
Dessinateur: Andrea Sorrentino.
Coloristes: Marcelo Maiolo et Andrea Sorrentino.
Editions: Urban Comics.
Dépot légal: Juillet 2014.Histoire:
Oliver Queen a toujours cru qu'il pouvait compter sur les amis de son père pour que Queen Industries demeure une société saine et solide, à l’image de ce que son père faisait de son vivant. Erreur, car il vient de perdre la majorité et n’en est plus le propriétaire. Alors qu’il est en pleine explication avec Emerson, celui-ci est mortellement atteint par une flèche harpon qui le fait tomber dans le vide sous les yeux d’Oliver. En fait, c’est la société créée par Oliver qui est attaquée, ses amis Jax et Naomi étant tués dans l’explosion qui rase l'étage où Queen Industries avait ses bureaux. Accusé du meurtre d'Emerson, Oliver Queen, alias Green Arrow, va devoir se débrouiller seul pour faire éclater la vérité. C’est un certain LaCroix, surnommé Komodo, qui a tiré la flèche meurtrière, un as en matière d’archerie, fermement décidé à redorer le blason de Queens Industries dont il estime qu’Oliver n'est pas digne. Oliver se souvient que LaCroix était parti avec son père à la recherche de la flèche verte, une flèche Totem du Clan de la flèche qui, dit-on, dotait son possesseur d’immenses pouvoirs. Il décide de suivre les traces de son père et de retrouver Komodo, l’assassin de Jax, Naomi et Emerson. Il en profitera pour combattre le Comte Vertigo. Cette quête va lui permettre d’en apprendre beaucoup sur son père et sa véritable personnalité, sur les secrets qui entourent sa famille et sur le mythe qui tourne autour des Outsiders, ce regroupement de tous les élus des clans comme celui de la flèche verte.
Mon avis:Voici un album riche en révélations sur le nouveau Green Arrow, à mi-chemin entre le héros que les fans de DC connaissent sur le bout des doigts et celui qui apparaît dans la série télé en cours de diffusion. Riche en révélations mais aussi en rebondissements. Jeff Lemire n’hésite pas à accabler Oliver Queen de désagréments divers et variés tout au long de ce premier numéro plutôt violent. Ce reboot ne s'attarde pas trop sur les origines du personnage ni sur le temps passé sur cette île mystérieuse, et c'est tant mieux. Il aborde directement l'affrontement avec les personnages proches de son père ou qui avaient un lien avec lui. Les dés sont jetés pour un deuxième album qui s'annonce aussi intéressant que mouvementé. Les dessins sont convaincants. Des cases aussi endiablées et nerveuses que détaillées font de ce premier tome un incontournable pour ce personnage qui a connu des hauts et des bas tout au long de la parution de ses aventures. Souhaitons que cette fois il atteigne sa cible (je ne pouvais pas m'en empêcher), c’est-à-dire le haut de l'affiche.
-
Batman & Robin
- Par asbl-creabulles
- Le 16/09/2014
Tueur né.
Scénariste: Peter J. Tomasi.
Dessinateur: Patrick Gleason.
Coloristes: John Kaliz.
Editions: Urban Comics.
Dépot légal: Juillet 2014.Résumé:
Bruce Wayne n'avait pas vu venir son nouveau rôle de père, chargé de protéger son fils Damian mais surtout de l’éduquer, ni sa relation plus qu'électrique avec ce fils dont il a désormais la garde sans avoir vraiment eu le choix. Car pour la première fois, même s’il a déjà chaperonné d'autres Robin, il ne doit pas apprendre à Damian à se battre ou se défendre mais d’abord à ne pas tuer, à distinguer le bien du mal tout comme la différence entre la simple neutralisation d’un adversaire et son assassinat. Batman doit d’abord et avant tout savoir s’il peut faire confiance à son fils sachant que celui-ci a reçu de sa mère – la fille de Ras Al Ghul – mais aussi de la Ligue des Assassins un entraînement intensif dont l'unique finalité est de tuer dans le but de gravir les échelons. Batman fait tout ce qu’il peut pour se comporter en père digne de ce nom même si Damian ne comprend pas toujours ses réactions et malgré le trouble semé par un certain Morgan Ducard, le fils d'Henri Ducard qui fut l’un des cinq maîtres ayant participé à la formation du jeune Bruce Wayne. Le plus difficile pour Batman est d’enseigner à son fils comment ne pas franchir la limite entre juge et bourreau. A présent, il n'est plus question du célèbre duo de justiciers mais bien d’une relation père-fils. Sur le terrain, alors que la situation se complique chaque jour davantage, Batman n’espère qu’une seule chose, avoir assez de temps pour expliquer à son fils la relation empreinte de violence qu’il a vécue avec Morgan dans le passé.
Mon avis:Ce gros volume permet au scénariste Tomasi Peter de mieux nous faire comprendre à quel point nos deux héros, Batman et Robin, ont besoin de se respecter mutuellement et de se faire respecter, surtout lorsqu’on découvre la manière de vivre et de penser d’un fils certes âgé d’à peine 10 ans mais ayant été élevé comme un tueur par la Ligue des Assassins. Comme on peut le voir, Damian attend de son père Bruce qu'il admire par-dessus tout, même s’il a tant de mal à l’avouer, un signe sinon d'amour du moins de respect et de compréhension de sa part. Mais l’éducation violente qu’il a reçue ne va pas évoluer en un jour. Batman a donc du pain sur la planche car il sait qu'à la moindre faille, Damian risque de replonger dans ses plus obscures profondeurs d'âme.
Gleason Patrick nous propose un dessin qui bien que sombre ou noir demeure empli de finesse et de dynamique mais aussi de testostérone quasi indispensable dans l’univers de Batman. Les scènes de combats sont toujours aussi efficaces comme dans la majorité des séries actuellement publiées par Urban Comics.
Voici un album qui se lit avec plaisir et qui figurera sans conteste dans les indispensables de cette nouvelle collection qui n'en finit pas de nous étonner par la qualité de ses publications.
-
Spider-Man.
- Par asbl-creabulles
- Le 08/09/2014
1602.
Scénariste: Jeff Parker.
Dessinateur: Ramon Rosanas.
Coloriste: Ramon Rosanas & Jim Charalampidis.
Editions: Panini Comics.
Dépot légal: Juillet 2014.Histoire:
En ce début de 17e siècle, en l’an 1602 pour être plus précis, Peter Parquaugh, un immigrant venu rejoindre le nouveau monde comme apprenti de Fury, l’espion de la Reine Elisabeth, est piqué par une araignée qui lui transmet des pouvoirs extraordinaires. Avec sa petite amie Virginia Dare, une métamorphe, ils sont décidés à unir leurs pouvoirs pour combattre Norman Osborne sur les terres des indiens Chowanocs. Mais les événements vont faire que Virginia se retrouvera seule pour aller chercher de l'aide auprès de son père, le Gouverneur Dare. Finalement capturé, Osborne sera confié à Peter Parquaugh, chargé de le surveiller à bord du Mayflower durant leur voyage de retour vers l'Angleterre où Osborne doit être traduit en justice. Au cours du voyage, ce dernier va tenter en vain de dresser l'équipage contre Peter en prétextant que ses pouvoirs attirent la malédiction sur le Mayflower. Ayant sauvé le navire d’une attaque de pirates menés par le Capitaine Wilson Fisk et son bras droit dit "Le Tireur", Peter sera en fait acclamé par l’équipage. Finalement, c'est en Angleterre que les choses vont se compliquer pour Peter qui va devoir affronter Fisk et le Tireur bien décidés cette fois à prendre leur revanche ainsi que le baron Octavius et autres lézards et monstres génétiquement modifiés en tous genres.
Mon avis:
Voici une version pour le moins originale de Spider-Man, revu et corrigé par nos amis Jeff Parker et Ramon Rosanas. Au dessin, Rosanas s’est efforcé de rester fidèle aux costumes, décors, navires, armes, etc. de l’époque de telle sorte que l’action située au 17e siècle se déroule selon un rythme bien actuel et ressemble le plus possible à notre époque, nous offrant ainsi un ensemble tout à fait crédible. Il a utilisé des costumes d'époque pour les personnages, y compris pour la tenue de Spider-Man tout en lui donnant suffisamment d’agilité lors des combats. Les rebondissements vont bon train et les scènes d’action ne manquent pas tout au long du récit. Jeff Parker réussit une transposition efficace du personnage de Spider-Man et lui insuffle une dose suffisante d'adrénaline qui rend ce récit 100% Marvel attrayant, venant ainsi compléter de manière intéressante la série déjà réussie des "1602".