Créabulles, Expositions, Dédicaces, Rencontres.

Chroniques

Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture. 

  • Au fil de l'Art

    Au fil de l artTome 2.
    Scénaristes: Ivana et Gradimir Smudja.
    Dessinateur: Gradimir Smudja.
    Coloriste: Gradimir Smudja.
    Editions: Delcourt. 
    Dépot légal: Janvier 2015.

    Contenu:

    L'histoire de l'art comme on a rarement la possibilité de la découvrir. Gradimir Smudja (Le Bordel des Muses / Le Cabaret des Muses, Vincent et Van Gogh, etc.) nous livre avec ces deux tomes "Au fil de l'Art" les secrets les plus fous des peintres qui ont modelé l'histoire à leur façon, d’Antoine Watteau (1684-1721) à Pablo Picasso (1991-1973) en passant par Francisco de Goya (1746-1828), Jacques Louis-David (1748-1825) ou Joseph Mallord William Turner (1775-1851) pour n’en citer que quelques-uns. Gradimir Smudja nous invite à découvrir leur parcours de vie, leurs périodes de doutes et de difficultés, leurs grandes périodes de succès et de réussite, tout au long d’un récit truffé d'informations plus intéressantes les unes que les autres, le tout avec humour et finesse comme lui seul peut le faire étant lui-même un peintre hors pair. Qui mieux que lui pouvait se lancer dans cette grande et fabuleuse aventure qu'est la peinture à travers les âges ? Chaque case est une petite merveille, chaque peintre est somptueusement présenté, chaque période savamment illustrée. Il n'y pas de doute, père et fils chez les Smudja doivent aimer au plus profond de leurs âme l'art et en particulier la peinture pour nous offrir, et je pèse le mot, un chef-d’œuvre, ce qui me permet de dire ici que le neuvième art avec Gradimir Smudja n'est pas aussi éloigné que cela de celui des grands peintres.

    Au fil de l art 2 planche

    Mon avis :

    Pour son premier album BD, Ivana Smudja, accompagnée de son père dans cette aventure, nous livre un scénario dédié aussi bien aux novices qu'aux amateurs éclairés. L’album est truffé d'anecdotes, d'histoires drôles, fortes, parfois dures ; il propose pour chaque peintre une brève biographie largement documentée sous forme d’exposés didactiques qui nous donnent vraiment envie de nous replonger dans ce monde de pure beauté. Ivana et Gradimir Smudja nous font découvrir leur vision de la peinture dans un album passionnant et instructif dont les illustrations, où plutôt les peintures, réalisées par Gradimir sont d’un esthétisme incomparable et un vrai régal pour les yeux. Un album de bande dessinée de toute beauté à partager, glisser entre toutes les mains et à faire connaître aux plus petits mais aussi aux plus grands. La formule "de 7 à 77 ans" inventée pour le Journal de Tintin n'a jamais aussi bien mérité son nom.

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  • Ulysse 1781

    Ulysse 1781Tome 1 - Le Cyclope.
    Scénariste: Xavier Dorison.
    Dessinateur: Eric Hérenguel.
    Coloriste: Sébastien Lamirand.
    Editions: Delcourt. 
    Dépot légal: Décembre 2014.

    Histoire:

    1781, Annapolis dans la colonie anglaise du Maryland. Depuis la fin de la guerre d’Indépendance et malgré la confusion qu’elle a pu créer, Ulysse McHendricks a enfin pris ses repères jusqu’à ce jour où il reçoit la visite de son fils Mack en plein combat, plus ou moins magouillé comme tous ceux auxquels il participe. Mack lui apprend que sa mère, qui est à la tête de la distillerie McHendricks, se trouve en grand danger et qu’elle a besoin de lui au plus vite à New Itakee car les Anglais viennent de débarquer et font régner la terreur sous les ordres du colonel Montrose. En compagnie de McClusky, du Doc, de son fils Mack et des Minutemen – membres des milices des treize colonies – Ulysse décide de rentrer à bord du Galion l’Achéron. Mais c’était sans compter avec un voyage de près de trois semaines en passant à travers plaines et forêts pour atteindre enfin l’eau. C’est lors de ce périple qu’ils vont subir l’attaque des indiens Iroquois. Au bord de la défaite et sur le point de succomber à la seconde salve indienne, ils fuient jusqu’à un étroit passage dans la falaise, seule issue qu’ils n’hésitent pas à emprunter. À leur grand étonnement, les Iroquois stoppent net leur charge. Ils ne les suivent pas. Pourquoi ont-ils l’air terrifié comme s’ils craignaient quelque chose de plus terrible que la mort ?

    Ulysse 1781 planche 2

    Mon avis :

    Xavier Dorison (Asgard, Prophet, Long John Silver, W.E.S.T., etc.) n'en finit plus de nous surprendre et de nous émerveiller avec la parution quasi simultanée (à un mois près) d'Undertaker, en collaboration avec Ralph Meyer, et d’Ulysse 1781 avec Eric Hérenguel. De toute évidence, cet album devrait rapidement faire parler de lui. Nous voici plongés dans l'Amérique cruelle de l'après-guerre d'Indépendance mais aussi dans cette Amérique des légendes terrifiantes. Un récit haletant et fantastique dessiné par Eric Herenguel (Balade au bout du monde, Edward John Trelawnay, Krän, Lune d'Argent sur Providence, Nuit Safran, etc.) manifestement au top de sa forme. Combats à mains nues, courses effrénées, cavalcades à travers plaines et forêts, bref des scènes d'action à couper le souffle sur fond de drame familial et dans un contexte général mêlant faits historiques, mythes et légendes. Un menu bien chargé par conséquent mais savamment maîtrisé par Dorison au scénario, qui n’hésite pas à transposer la légende de l'Odyssée d'Homère dans l’Amérique de l’après-guerre d'Indépendance (Ulysse et son fils Télémaque/Mack progressant vers le domaine des dieux), et par Hérenguel dont le dessin fait parfois penser à ceux de Marini ou de Lauffray, des références en la matière, avec l’appui talentueux de Lamirand aux couleurs.

    Ulysse 1781 planche

    Coup de cœur chaudement recommandé.

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  • Sans pardon

    Sans pardonScénario : Yves H..
    Dessin: Hermann.
    Couleurs : Hermann.
    Edition : Le Lombard.
    Dépot légal : Janvier 2015.

    Contenu:

    Carter est de retour auprès des siens. Ce n’est pas pour revoir une famille qui lui manque mais plutôt pour se planquer et se faire oublier. En réalité, sa femme, son beau-père et son fils ne le voient que lorsqu'il est en cavale ou lorsqu’il a de gros problèmes. Sinon, ils le croient mort, abattu lors d’une attaque à main armée. Alors qu’ils rechignent à l’accueillir, Carter ne leur laisse pas vraiment le choix car cette fois c’est le Marshal et ses hommes qui viennent en découdre avec lui. Les choses vont rapidement tourner au vinaigre lorsque le Marshal décide d’incendier la maison pour obliger Carter à sortir. Mais rien n’y fait, Carter refuse obstinément d’obtempérer même lorsque le Marshal prend sa femme en otage pour l’obliger à se rendre. Une fusillade s’ensuit au cours de laquelle elle est tuée ainsi que le grand-père sous les yeux du fils de Carter. Profitant de la confusion, Carter et son fils vont néanmoins réussir à s’enfuir de la maison mais chacun par une route différente. En proie aux remords et poursuivi par sa mauvaise conscience, Carter va très rapidement entreprendre de retrouver son fils pour lui venir en aide. Les années passant, celui-ci va grandir seul et s’enfoncer dans cet univers cruel en devenant aussi violent que son père. Leurs retrouvailles ne vont pas vraiment se passer de la meilleure manière qui soit.

    Sans pardon planche 5Mon avis: Dès la couverture, on est plongé dans une atmosphère sombre et violente qui annonce une histoire sans concession, dure et sans pitié comme Yves H a pris l'habitude de nous en livrer ces derniers temps. Voici un western bien noir et réaliste comme le Far West a pu en connaître avec ses hors-la-loi, ses tueurs à gage, ses chasseurs de primes, son marshal corrompu et ses familles détruites par une brutalité et une violence omniprésentes. Un western où seuls les colts font la loi, où le héros n'en n'est pas vraiment un, où la noirceur règne en maître et où la justice n'a plus vraiment sa place.

    Sans pardon planche 13Au dessin, Hermann nous livre un travail de maître. Les textes et dialogues semblent souvent inutiles tellement ses illustrations sont explicites et traduisent en ce que Yves H voulait exprimer. Une réelle symbiose s'est installée entre les deux auteurs et on ne peut que s'en réjouir. Mais le danger n'est-il pas que la symbiose soit trop possessive et que Yves H ne puisse plus travailler avec d'autres dessinateurs. Hermann n'a plus besoin de nous démontrer sa maîtrise du dessin tant il s'applique à toujours vouloir faire mieux. On ne peut qu’admirer l’efficacité et la fluidité de son trait, le choix et la beauté de ses couleurs. Cette narration imagée se déroule dans un style cinématographique comme on en voit rarement. Que dire de plus sinon qu’Hermann a amplement mérité le Grand Prix du Festival d’Angoulême 2016.

  • INHUMANITY

    Uncany avengers 5 all new marvel now 1Uncany Avengers 5, All New Marvel Now 1.
    Scénariste: Matt Fraction et collectif.
    Dessinateur: Olivier Coipel et collectif.
    Coloriste: Collectif.
    Editions: Panini comics. 
    Dépot légal: Décembre 2014.

    Le début de la saga Inhumanity.

     Voici les Inhumains, une race issue d’expériences de manipulation génétique menées par les Krees durant la préhistoire. Victimes de harcèlement, rejetés, combattus mais jamais vaincus, ils ont tenté de vivre en paix à l'écart du monde mais le destin en a toujours décidé autrement. Ils ont créé la cité d’Attilan qu’ils ont installée sur une île dans le nord du futur océan Atlantique, pensant y trouver refuge en s’isolant de tout contact avec le reste de l’humanité. Malgré cela, constamment pourchassés, ils ont dû sans cesse déplacer Attilan, en Chine dans une vallée dissimulée de l’Himalaya, sur la face cachée de la Lune, de nouveau sur Terre mais en la transformant en cité flottante, comme suspendue dans le vide. Malgré tout, Attilan sera détruite libérant les brumes de terragène. Ces brumes vont déferler sur les humains vivant sur terre et révéler qu’ils se sont transformés en Inhumains, ce qu’ils ignoraient jusque-là. Mais surtout, grâce ou à cause de ces brumes, ils vont acquérir des superpouvoirs parfois nobles mais souvent terrifiants. Ces super-(In)humains vont alors se disperser parmi le reste de l’humanité et terroriser la Terre entière. Les Avengers, les plus puissants super-héros de la Terre, vont devoir faire face à ces premiers super-(In)humains. Le choc des Titans va bientôt commencer !

    Inhumanity

    Mon avis: Un nouvel épisode vraiment marquant chez Marvel Comics. Alors qu’il a le pouvoir de découvrir le point faible de chaque chose, alors qu’il a toujours su garder le contrôle en trouvant des solutions adaptées et alors qu’il n'a jamais renoncé, cette fois Karnak est pris de panique et se laisse submerger par l’émotion jusqu’à commettre l’irréparable en se suicidant. On en sort interloqué au point de vouloir connaître la suite immédiatement tout en redoutant de la découvrir par crainte d’être déçu. J'ai rarement vu autant d'énergie dans le dessin (voir planche ci-dessus). Il est rare et exceptionnel qu’un auteur exprime autant de puissance par son dessin. Qu’on aime ou pas, qu’on accroche ou pas, en tout cas cet épisode restera gravé dans les mémoires comme l’un des meilleurs et des plus dramatiques des Inhumains de Doug Moench et Gil Kane, marqué notamment par la chute d'Attilan qui tombe aux mains du frère de Flèche Noire, Maximum le Fou. Reste à espérer que le scénario tiendra la route dans la suite de ce crossover.

    Inhumanity 1 couverture

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  • Injustice

    InjusticeAnnée 1 - Première partie.
    Scénariste: Tom Taylor.
    Dessinateurs: Jheeremy Raapack, Mike S. Miller, Bruno Redondo, Axel Gimnenez, David Yardin, Tom Derenick et Diana Egea.
    Encrage: Marc Deering, Le Beau L. Underwood et Jonas Trindade. 
    Coloristes: Andrew Elder, Alejandro Sanchez, David Yardin, David Lopez et Santi Casas.
    Editions: Urban Comics.
    Dépot légal: Décembre 2014.

    Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes pour Loïs Lane et Clark Kent.
    Loïs attend un enfant que Clark, plus connu sous le nom de Superman, a prévu d'élever à Smallville, assuré de le voir grandir en le protégeant dans la tranquillité et la sérénité de cette petite ville. En réalité, tout allait bien jusqu'à ce que Loïs reçoive ce maudit appel l’invitant à préparer un article sur une histoire de pots de vin. C'est à partir de là que tout va basculer et que le piège tendu par le Joker va se refermer. Lassé de voir que toutes ses tentatives pour corrompre ou vaincre Batman échouent, le Joker se tourne vers Superman et va tout faire pour l’inciter à tuer sa femme et le bébé qu'elle porte en elle. Et contre toute attente, Superman va perdre complètement son sang-froid allant jusqu’à venir tuer le Joker devant un Batman impuissant. Personne, pas même la JLA, n’a pu intervenir. Certes, Green Lantern s'est opposé à Superman un bref instant mais la JLA penche du côté de Superman. Quant à Batman, il a tenté de le raisonner mais en vain. C’est pourquoi il décide finalement de constituer un groupe de résistance avec l'aide du gouvernement. Désormais, nos super-héros sont confrontés à une alternative: Suivre Superman dans sa décision de gouverner le monde en tyran totalitaire et sans pitié ou suivre Batman dans sa voie de la résistance.

    Injustice planche

    Mon avis:

    Voici donc venir la riposte de DC face au large succès de Civil War chez Marvel. Les super-héros sont amenés à s'affronter et ce de façon drastique. Conçu à la base pour un jeu vidéo qui a connu un succès mondial – Injustice – cette BD en constitue en quelque sorte la préquelle. Combien de fois n’avons-nous pas pensé qu’il fallait se débarrasser une fois pour toutes d’un super-vilain afin d'éviter qu'il ne fasse de nouvelles victimes? Il aura fallu la mort de Loïs pour que cette version de meurtre avec préméditation se produise et nous transforme en spectateur d’un scénario violent que Tom Taylor nous invite à partager avec des dessins rendus par cette petite brochette d'auteurs de haut niveau, Mike Miller; Jhérémy S, Raapack et Axel Gimenez, tout aussi réussis.

    A noter: le jeu PC (version Gothy) est inclus dans ce tirage limité.

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  • Batman & Robin 2

    Batman robin 2La guerre des Robin.
    Scénariste: Peter J. Tomasi.
    Dessinateurs: Patrick Gleason, Lee Garbett, Andy Clarke et Tomas Giorello.
    Encrage: Mick Gray, Ray McCarthy, Keith Champagne, Tom Nguyen, Tomas Giorello; Coloristes: John Kalish, Allen Passalaqua, Hi-Fi.
    Editions: Urban Comics. 
    Dépot légal: Novembre 2014.

    Résumé:

    Malgré son jeune âge, Damian Wayne a vite compris grâce à son éducation et surtout depuis son arrivée chez son père qu’il a été manipulé par sa mère. Sa formation à l’école des assassins lui a fait comprendre que presque rien ne lui est impossible et qu’il peut être le meilleur en tout surtout dans l’art de tuer. Depuis que son père Bruce Wayne, alias Batman, s’occupe de lui, il fait tout pour être le meilleur. Et pour se prouver à soi-même que c’est bien le cas, il décide de défier les anciens Robin afin de leur démontrer que c’est bien lui le meilleur d’entre tous et qu'il est le seul à pouvoir assumer à présent l'héritage "Robin". L'un après l'autre, Damian va les affronter avec plus ou moins de succès. De son côté, Batman aimerait lui aussi être convaincu qu'il peut faire confiance à Damian. En cette période plus troublée que jamais il aimerait pouvoir compter sur lui car le Joker est de retour et peut apparaître à chaque instant; il y a toujours ce contrat de 500 millions de dollars sur la tête de Damian à l’initiative de Talia, sa propre mère; l'Ergot, l’homme de main de la cour des hiboux, est complètement déchaîné; et il y a ce nouveau venu à Gotham qui avec sa secte du Club Saturne transforme les gens en zombies affamés dévorant tous ceux qui se trouvent sur leur passage. Il y a donc urgence pour Batman de savoir s'il peut compter à chaque instant sur son fils Damian alias le nouveau Robin.

    Batman et robin 2 planche

    Mon avis:

    Le scénariste, Peter J. Tomasi, nous fait vivre plus que jamais la tension qui existe entre Bruce Wayne/Batman et son fils Damian qui a reçu en héritage le costume de Robin avec tout ce que cela implique comme responsabilités. Le conflit est permanent entre "justice, droiture, honorabilité et fierté" enseignées tant bien que mal par son père et le devoir "d'être le meilleur quoi qu'il arrive et d’être sans pitié" enseigné par sa mère et l'école des assassins. L'album illustre le chemin laborieux mais constructif entrepris par Batman avec son fils pour lui faire comprendre sa manière de vivre et de penser. On sent bien que Damian s'humanise peu à peu et que chaque pas en ce sens constitue un exploit pour Batman. Mais on sent bien également qu'il suffirait d'un rien pour que ce gamin bascule de nouveau dans le meurtre de sang-froid et devienne en quelque sorte irrécupérable. Comme précédemment, les dessins des Patrick Gleason, Lee Garbett, Andy Clarke et Tomas Giorello sont d'une qualité à couper le souffle tant pour les décors que pour représenter l'action dans un style très cinématographique. On a l’impression que les dessinateurs des séries "Batman et Robin" ainsi que "Batman" chez Urban Comics se sont donné le mot pour relever encore d’un cran la qualité de la série si tant est que cela soit possible. Ils ont même réussi à dessiner les différents Robin sans que l'on puisse les confondre l'un avec l'autre. Un très bel opus à se procurer au plus vite ou à se faire offrir en cadeau de Noël, c'est le moment !

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  • Green Arrow 2

    Green arrow 2Tome 2: La Guerre des Outsiders.
    Scénariste: Jeff Lemire.
    Dessinateurs: Andrea Sorrentino et Denys Cowan.
    Coloriste: Marcello Maiolo et Andrea Sorrentino.
    Editions: Urban Comics. 
    Dépot légal: Octobre 2014.

    Histoire:

    Se posant en justicier, Green Arrow combat le crime avec pour seules armes un arc et des flèches customisées. Le voici confronté à une grosse partie des "Outsiders", une société secrète née du regroupement de sept clans qui ont chacun adopté une arme comme totem et qui s’appliquent à maintenir l’équilibre du monde de la politique et de celui de l’économie. Au sein des Outsiders, l’équilibre est rompu et pourrait basculer du mauvais côté si le totem de la flèche verte venait à tomber entre les mains de Komodo, un ancien collègue et ami du père de Green Arrow, fermement résolu à s’en emparer. Bien qu’il ne veuille plus jamais remettre les pieds sur l’île du pacifique qui l’a complètement  transformé, Green Arrow sera contraint et forcé d’y retourner. En effet, Shado, la maîtresse de son père avec qui elle a eu une fille, Emiko, demi-sœur de Green Arrow, veut s’y rendre pour libérer Emiko qui a été kidnappée par Komodo. Pour Green Arrow, rien que le fait d’y penser le replonge dans ses souvenirs quand, débarquant à Gotham en l’an zéro, la ville avait été plongée dans le noir absolu et venait de découvrir Batman. Il pense aussi à son départ vers Seattle où il s’était installé comme justicier avec Diggle, le garde du corps de sa mère, et deux autres amis qui deviendront eux aussi partenaires contre le crime. Désormais, sa seule et unique cible est de récupérer la flèche Totem avant qu’elle ne tombe dans les mains de son rival et du même coup sauver Emiko, sa demi-soeur.

    Green arrow 2 planche

    Mon avis: Tout au long d’un scénario qui demeure captivant sur la longueur, Jeff Lemire nous ballote entre présent et passé avec aisance pour nous raconter l'histoire de Green Arrow depuis son arrivée sur l'île du pacifique, sa transformation sur place puis son retour plus que mouvementé marqué, une fois encore, par une belle surprise familiale. Un album nerveux où chaque question restée en suspens dans le premier tome trouve enfin sa réponse. Seul bémol peut-être, la série se rapproche un peu trop du feuilleton éponyme, mais cet avis n'implique que moi. Les dessins d'Andrea Sorrentino donnent toute sa puissance au personnage ainsi qu’une bonne dose d’adrénaline au récit, toujours au top, qui en ravira plus d'un tant les scènes d'action sont impressionnantes. Voici une aventure dans laquelle l'action est omniprésente sans négliger pour autant l’intrigue et le drame familial lui aussi bien présent. Un must.

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  • Maxence

    MaxenceTome 1 - La Sédition Nika.
    Scénariste: Romain Sardou.
    Dessinateur: Carlos Rafaël Duarte.
    Coloriste: Facio.
    Editions: Le Lombard. 
    Dépot légal: Octobre 2014.

    Histoire:

    496 après Jésus-Christ, dans l’empire perse des Sassanides, Kavadh, fils de Péroz, empereur de toute la Perse, est prisonnier comme tant d'autres dans la forteresse d'Oblivion, plus connue sous le nom de prison de l'oubli car les prisonniers doivent y rester anonymes. C'est là qu'il rencontre, contre toute attente, une romaine dénommée Julia Vipsania. Trois ans plus tard, après la libération des prisonniers par les Huns blancs, va naître leur fils Maxence. En 532, Maxence est devenu un dresseur de fauves respecté. Il est également devenu un proche de la famille impériale. C'est à ce titre qu'on lui confie pour mission d’enquêter sur l'assassinat de l'un des leaders des clans, les Verts et les Bleus, qui s'affrontent chaque année lors d’une course de chars. Cette année, la course a mal tourné, marquée par un accident qui aurait été provoqué par les Bleus. L'assassinat qui est imputé aux soldats de Justinien 1er  est rapidement la source de troubles incontrôlables risquant de mener à un soulèvement populaire voire une guerre civile que l’histoire immortalisera sous le nom de Sédition Nika. Maxence semble représenter l’ultime espoir de sortir de cette situation.

    Maxence planche 1

    Mon avis:

    Une plongée dans l’histoire byzantine en compagnie de Romain Sardou alors que l’empereur Justinien, qui a bien du mal à contenir son peuple, cherche à tout prix à rétablir l’Empire romain d'Orient dans toute sa splendeur. L’auteur peut aisément introduire nombre de rebondissements tant l'époque s'y prête, à commencer par le personnage de Maxence qui se retrouve chargé de l’enquête sur l’assassinat d’un chef de clan et autour duquel plane un certain mystère. L’album nous décrit son ascension jusqu’au plus haut niveau de l'empire et sa complicité avec l'impératrice Théodora. Le dessin de facture classique de Carlos Rafael Duarte est parfaitement approprié aux personnages de cette époque. Le trait est net et précis et l’ensemble nous plonge avec un plaisir certain dans une Constantinople mise à feu et à sang. (S.D.J.)

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