Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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SUPERMAN REQUIEM
- Par asbl-creabulles
- Le 04/07/2017
Requiem
Scénario: Peter J. Tomasi.
Dessin: Ed Benes, Dale Eagleshman, Scot Eaton, Mikel Janín, Jorge Jiménez, Doug Mahnke et Paul Pelletier.
Encrage: Christian Alamy, Sandre Hope Archer, Ed Benes, Dale Eaglesham, Wayne Faucher, Mikel Janín, Jorge Jimenez, John Livesay, Jaime Mendoza, Tom Nguyen.
Couleurs: Jeromy Cox, Mikel Janín, Tomeu Morey, Wil Quintana, Alejandro Sanchez, Alex Sinclair.
Editeur: Urban Comics.
Dépot légal: Mai 2017
Nombre de pages: 200.Clark Kent, alias Superman, sait qu’il est mourant. De toute évidence, sa descente aux enfers lorsqu’il est allé sur Apokolips, puis son séjour dans la salle de kryptonite de l'A.R.G.U.S.S. et enfin son terrible combat contre Rao lui auront été fatals. Au terme d’un dernier sursaut, animé par son désir de sauver un maximum d’humains avant de disparaître, la première personne qu’il va informer de son état sera sa plus vieille amie, Lana Lang. Il ressent le besoin de vivre pleinement ses derniers instants et lorsque sa cousine Kara, alias Super Girl, et ses alliés apprennent enfin la nouvelle, leur seul désir sera de lui venir en aide, de trouver un moyen de le soigner, sans oublier Wonder Woman qui va tenter l’impossible pour le sauver jusqu'à ce que Clark leur fasse comprendre qu'il n'y a plus rien à faire et qu'il veut profiter de chaque instant qu'il lui reste à vivre pour être utile à quelque chose. C'est alors qu'apparaît son double, persuadé d'être le seul et unique Superman, revêtant même son apparence lorsqu'il utilise son pouvoir d'éruption solaire qui le rend visuellement incandescent. Est-ce un double, un clone et d'où vient-il ? Autant de questions auxquelles Superman et ses amis devront trouver des réponses alors même qu'un troisième Superman se retrouve mêlé de près ou de loin à ce possible imposteur.
Mon avis: Cet album a le principal mérite de remettre en place les Superman des différentes époques ayant résulté du bouleversement que constitue le nouveau point de départ baptisé "DC Rebirth". Le Superman de DC Renaissance (New 52) n'aura pas fait long feu mais on lui doit d’avoir fait revenir le Superman d'avant DC Renaissance (pour une meilleure compréhension de la relance DC Rebirth, voir notre chronique à ce sujet). En résumé on pourrait dire "Superman est mort, vive Superman!", mais en réalité c’est un peu plus compliqué que cela. L’album Superman Requiem fait fort, car il nous fait vivre la mort du plus puissant super-héros de tous les temps. Un album touchant, évidemment, sans pour autant tomber dans le larmoyant. Un album qui soulève pas mal de nouvelles questions dont les réponses ne vont pas arriver de sitôt, ou alors au compte-gouttes lorsque l’on voit comment se comporte le "revenant" (le troisième Superman) qui a désormais une famille à laquelle il donne une priorité presque absolue. Les dessins sont spectaculaires et bluffants et d’un niveau de qualité équivalent bien qu’ils aient été réalisés par plusieurs artistes (Ed Benes, Dale Eagleshman, Scot Eaton, Mikel Janín, Jorge Jiménez, Doug Mahnke et Paul Pelletier). L’encrage et la mise en couleurs sont également au top de la qualité. Cela s’imposait pour un album qui constitue une sorte de requiem venant clore l'univers du Superman de DC Renaissance.
S.D.J.
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La VISION 2
- Par asbl-creabulles
- Le 03/07/2017
Tome 2: À peine mieux qu'une bête
Scénario: Tom King
Dessin: Gabriel Hernandez Walta
Couleurs: Jordie Bellaire
Couvertures: Michael Del Mundo
Edition: Panini Comics
Dépot légal: Avril 2017
Nombre de pages: 120Depuis que sa femme Virgnia a tué le Moissonneur qui menaçait sa famille, rien ne va plus dans la famille de La Vision. Quand elle en parle à sa fille Viv, c'est pire encore. Aussi quand leur oncle Victor Mancha vient leur rendre visite, c'est un vrai bol d'air pour tous. Mais son fils Vin surprend son oncle en train de parler avec les Avengers et a vite fait de comprendre qu’ils l'ont envoyé espionner la nouvelle famille de La Vision. Le pire est encore à venir lorsque sous l'emprise de l'uranium, sa drogue habituelle, l'oncle tue accidentellement Vin. Tout bascule soudainement car la mort du garçon va chambouler le peu d'équilibre qui subsistait dans la famille. La Vision, qui a sauvé le monde trente-sept fois aux côtés des Avengers, va donc les affronter avec une froideur dont seul un synthézoïde est capable. Mais aucun de ses alliés ne l'auraient cru à ce point capable de vouloir tuer aussi froidement son frère. D’où provient ce changement d’attitude et que signifie-t-il exactement ? Même la Sorcière Rouge avec laquelle La Vision a eu une relation amoureuse il y a bien longtemps déjà n'y pourra rien cette fois.
Mon avis: Ce deuxième tome est tout aussi impressionnant que le premier, sinon plus. On découvre le point de vue d’un synthézoide : une analyse froide et calculée comportant malgré tout une forte charge émotionnelle de la part d’une machine. En effet, cette machine androïde s’efforce de comprendre ce qui lui arrive et de prendre des décisions sur ce qu'elle doit faire pour préserver le cocon qu'elle a essayé de construire autour des siens pour s'adapter à son environnement humain. Elle s’efforce de se faire accepter par des voisins malgré tout accueillants, du moins pour certains car, pour d’autres, du fait de leur différence, ces androïdes signifient automatiquement une menace ou des problèmes pouvant aller jusqu'au chantage.
Un scénario de Tom King bien structuré et très impressionnant a fait de ce récit une très belle surprise. Les dessins de Gabriel Hernandez Walta épousent parfaitement l'esprit du scénario avec une vision, évidemment voulue, de type robotique de la famille des synthézoides, globalement froids et dépourvus d'émotions même si Walta parvient à en transmettre quelques-unes comme le sourire, l’étonnement ou l’agressivité. Le dessin est clair, épuré et soigné. Les couleurs de Jordie Bellaire sont vives mais conviennent parfaitement au récit et aux personnages. Les différentes couvertures de Michael Del Mundo sont superbes. Un second tome captivant qui se lit d'une traite.
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MICHIGAN
- Par asbl-creabulles
- Le 02/07/2017
Sur la route d'une War Bride
Dessinateur: Lucas Varela
Scénariste: Julien Frey
Coloriste: Lucas Varela
Éditeur : Dargaud
Parution : Avril 2017
142 pages
Julien débarque dans le Midwest, région marquée par la crise des subprimes et la désindustrialisation, pour y rencontrer la famille américaine de sa femme. Il y découvre des cousins très "made in USA": accueillants, ouverts mais très surprenants. Julien est des plus surpris par les habitudes et pratiques locales. Sarcastique, amusé et puis séduit, il rencontre ensuite Odette, la grand-tante française au caractère bien trempé.
Au delà des clichés amusants, un peu éculés, les auteurs nous content habilement deux amériques. Celle du Rêve Américain de milliers de femmes, les War brides*, qui ont quitté leurs pays et leurs familles en 1945 et celle de l'amérique en 2010, dans le Midwest où il faut avoir deux jobs pour survivre ! Michigan est à la fois une bd touchante, amusante et une chronique sociale authentique. Cette bd met l'accent sur la "fraternisation amicale" entre les GI's et les jeunes Françaises et sur l'amérique d'aujourd'hui.
Le scénariste Julien Frey, auteur de "Un jour il viendra frapper à ta porte" chez Delcourt, nous propose une narration sobre et légère d'une histoire intime et émouvante. Les caractères des personnages sont finement décrits. Le dessin de l'argentin Lucas Varela est quant à lui précis, juste et expressif. La mise en couleurs est agréable rendant la lecture très fluide et rapide.
*War brides (épouses de GI): "Elles furent environ 6 500 après 1945, à rejoindre leur époux aux États-Unis.
Ces femmes ont franchi le pas, connu les tracas administratifs, la vie dans les baraques d'un "cigarette camp", puis la traversée de l'Atlantique sur des paquebots spécialement dédiés. Elles sont, en quelque sorte, les premières aventurières de l'après-guerre. Quittant une France ruinée et étriquée, elles ont connu un véritable choc culturel, découvrant une société opulente et ouverte, mais aussi matérialiste et marquée par la ségrégation raciale. Elles ont souvent supporté des époux traumatisés par la guerre le choc de 39-45. Au total, elles ont relevé le défi. La moitié ont divorcé, mais seules 150 sont rentrées en France. La plupart, au contraire, ont saisi l'occasion et réalisé, à leur façon, le rêve américain."
liens intéressants:
http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-des-amours-de-gi-s-les-petites-fiancees-du-debarquement-60869297.html
http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2014/05/30/a-l-amour-comme-a-la-guerre_4428003_4497186.html
Michigan - interview de Julien Frey
https://www.youtube.com/watch?v=s3Ch6s6bRj8MDC
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SEPT Athlètes
- Par asbl-creabulles
- Le 22/06/2017
Sept sportifs entraînés dans la guerre d'Espagne
Scénario; Bertrand Galic et Kris
Dessin: David Morancho
Couleurs: javi Montes
Editeur: Delcourt
Dépot légal: Mai 2017
Nombre de pages :64Boulogne-Billancourt près de Paris, fin juin 1936. Athlètes confirmés, Antoine, Jeanne, Nicole, Francisco et Carlo se retrouvent au Café des Sports après le travail. C’est Francisco qui leur a demandé de venir au sujet des Olympiades populaires. Il aimerait les convaincre de participer à cette manifestation organisée à Barcelone en signe de protestation et de résistance contre la tenue à Berlin des Jeux Olympiques devenus un instrument de la propagande nazie. Les épreuves éliminatoires sont prévues au stade Pershing à Paris et leur route semble toute tracée vers Barcelone. Ils s’en sortent tous haut la main dans différentes disciplines, course à pied, course de haies, saut en hauteur, saut en longueur. Leur slogan: "Étoile rouge de Montreuil brise et passe tous les écueils". Dans le train qui les mène en Espagne, ils aident et sympathisent avec un athlète juif allemand nommé Rudi fuyant les autorités nazies. A Barcelone, Francisco se lie d’amitié avec Niallán dit Neil, un irlandais croisé dans la rue en train de scander des slogans antifascistes. Désormais sept, ils vont rapidement se trouver plongés dans une situation complètement inattendue et chaotique. En effet, le "pronunciamiento" du général Franco va mettre le pays sens dessus-dessous et nos 7 athlètes vont rapidement se retrouver au milieu d’une guerre civile qui sera longue et meutrière. Chacun choisit son camp. Ainsi Francisco retrouve sa petite amie, qu'il n'avait plus vue depuis deux ans, mariée à un militaire qui a pris tout son village en otage. Mais surtout lorsqu’ils assistent à l’exécution du père de Francisco, fusillé sous leurs yeux, nos 7 amis savent désormais qu’ils sont personnellement impliqués dans ce conflit.
Mon avis : On prend plaisir à côtoyer le temps d’un album ce petit groupe de sportifs rejoints par de nouveaux amis partageant le même idéal. Mais que vont réellement pouvoir faire nos 7 athlètes face à la montée du fascisme en Europe et après le soulèvement des nationalistes, point de départ de la guerre civile en Espagne?
En maintenant le suspense sur le déroulement des événements, le scénario qui débute en France se poursuit sur un rythme soutenu qui fait l'originalité de cet album riche en rebondissements. On apprécie des personnages ayant du tempérament et de la profondeur, ce qui est, avouons-le, assez rare dans le cas d’une histoire complète. Les scénaristes qui avaient déjà collaboré avec Javi Rey sur l’album "Un maillot pour l’Algérie", paru chez Dupuis dans la collection Aire libre en avril 2016, nous offrent ici un superbe album dessiné de manière élégante par David Morancho, qui nous a déjà régalé de son savoir-faire avec la belle série "Sara Lone".
Ses personnages sont bien vivants grâce à un trait fin, clair et précis qui leur donne du charisme et de l’âme. Les cases sont aérées, bien lisibles et les pages bien équilibrées. Les couleurs claires et lumineuses de Javi Montes accentuent cette belle visibilité, y compris dans les scènes de nuit. Le succès de la série ne se dément pas. Cet album en apporte la preuve, démontrant que les valeurs d’amitié, de fraternité, d’esprit d’équipe ne sont pas que de vains mots, et que l'amour est toujours plus fort que tout. Encore une belle aventure et un régal pour les yeux.
SDJ
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LADY OF SHALOTT
- Par asbl-creabulles
- Le 22/06/2017
Scénario: Daniel CEPPI
Dessin Daniel CEPPI
Couleurs: Daniel CEPPI
Editions: Le Lombard
Dépot légal: juin 2017
Nombre de pages: 58Après 5 ans d'absence, Daniel CEPPI nous revient chez Le Lombard, avec un "polar": Lady of Shalott. Les lecteurs et fans y retrouvent, les personnages familiers et l'ambiance de deux de ses séries phares ("CH Confidentiel" et "Stéphane Clément, chroniques d'un voyageur"). Ce cross over et one shot se lit indépendamment des aventures précédentes ! Synopsis La "Brigade des Affaires Réservées" (B.E.R.) est confrontée à une série de meutres particulièrement sordides qui tous mettent en scène des oeuvres picturales célèbres de Bacon, Picasso, Schiele, Goya.... Un manuscrit découvert par Stéphane Clément semble démontrer que les victimes sont toutes liées à la promo 67/71 des Arts Décoratifs de Genève. Une course contre la mort s'engage.Qui peut donc bien vouloir solder des comptes vieux de 40 ans ?
Avec ce thriller policier très dense, CEPPI nous entraine dans le monde de l’Art avec la présence de nombreuses toiles de Maîtres dont une en particulier. Il s’agit de celle qui donne son titre à la BD et qui en a inspirée la couverture: The Lady of Shalott!
peinture originale: "The Lady of Shalott" du peintre anglais John William Waterhouse (1888)
Les dessins et textes sont très précis, les décors sont soignés, documentés et les personnages contemporains et réalistes. Une grande partie de l'histoire se déroule le soir ou la nuit rendant volontairement l'ambiance du récit encore plus sourde et sombre. La raideur du trait reste une marque de fabrique des personnages de CEPPI. Un grand plaisir de lecture que je conseille fortement et surtout un retour remarqué d'un maitre de la BD.
MDC
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La MOMIE, le film
- Par asbl-creabulles
- Le 18/06/2017
La Momie
D'Alex Kurtzman
Avec Tom, Cruise, Sofia Boutella, Annabelle Wallis, etc.
Genres Fantastique, Aventure, Epouvante-horreur
Nationalité Américain
Juin 2017
Durée 1h51Autant le dire tout de suite, Momie est une déception...
Le genre Pop Corn Movie, que j'adore, n'est pas très bien nourri par cet en-cas mal fagoté...
Que de moyens mis au service d'une production qui s'avère médiocre !
Et c'est sans doute là le cœur du problème de ce film, comme souvent : beaucoup de moyens pour réunir beaucoup de bons ingrédients et de "valeurs sûres" dans l'espoir que cela suffira à faire un bon film de divertissement...
Il s'avère que cela donne plutôt un goût de patchwork d'incongruités et d'éléments qui ne tiennent pas vraiment ni longtemps entre eux...Le film cherche dans toutes les directions des inspirations, des trucs que les spectateurs ont aimés dans d'autres films, comme si cela allait suffire à donner un contenu et une âme au film :
Tom Cruise est semble-t-il inoxydable en Ethan Hunt...Sauf que là, il ne s'agit pas d'un Mission Impossible, malgré une scène (extraordinaire) dans l'avion qui semble en être extraite.
Du côté des buddy movies, on puise un acolyte (on ne peut plus anonyme) supposé apporter humour et second degré, voire de l’autodérision au film... Et qui nous sert surtout des badinages sans queue ni tête qui désamorcent la moindre tentative d'inspirer un frisson ou une tension...
La momie, quoique belle, n'est jamais ni inquiétante ni révulsive, alors que le film d'origine fraye normalement avec le genre de l'épouvante...On ne sent jamais à quel point le monde est en danger avec elle pour le fouler...
Les producteurs, cherchant à établir une franchise qui reboote les monstres ciné des temps jadis, nous assènent leurs intentions mercantiles sans aucune subtilité en piquant à l'univers BD cette idée d'une organisation secrète inspirée par le Shield de Marvel ou "La Ligue des Gentlemen Extraordinaires". Cette organisation est dirigée par le Dr Henry Jekyll qui s'illustre dans un affrontement supposé bestial avec le héros sous la forme de son alter ego Hyde, dans un combat aux faux airs de Comics super-héroïque où on ne frémit jamais vraiment puisqu'il n'y a pas d’enjeu à cette confrontation autant à sa place dans l'intrigue qu'un cheveu au milieu de l'illustre potage de Mamie...
Dernière fausse bonne idée : celle de faire appel à l'excellent Kurtzman, le Papa de Walking Dead et d'Outcast, très à l'aise dans l'effroi et l'horreur au format TV et qui semble bien à l'étroit dans ce film...
Reste donc un faux air de montagnes russes pour ce film plein de bonnes intentions mais qui nous laisse à quai.
La momie version 99 de Stephen Sommers avait largement mieux fait le job...
Et la franchise que souhaite lancer Universal ne part pas sous les meilleurs auspices...FB
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SAMURAI
- Par asbl-creabulles
- Le 14/06/2017
Tome 11: Le sabre et le lotus
Scénario: Jean-François Di Giorgio
Dessin: Cristina Mormille
Couleurs: Lorenzo Pieri.
Couverture: Frédéric Genêt
Edition: Soleil
Dépot légal: juin 2017La belle Sekiyo a rejoint son fiancé Kozaemon dans son village. Alors qu’ils se baignent et s'amusent dans l'eau de la rivière en toute insouciance, un bruit les surprend. Kozaemon sort aussitôt de l’eau pour vérifier si quelqu’un les épie. Sekiyo se lance derrière lui espérant le rattraper mais ne peut que constater qu’il a disparu. Elle ne retrouvera flottant sur l’eau que le bracelet en corde enroulé autour du poignet de son fiancé. De passage au village, Takeo est témoin d’une tentative de kidnapping de la part de ninjas sur la princesse Omi et le fils d'un des plus importants Shogun du pays avec qui elle devait se marier. Bravant le danger, il n’hésite pas à intervenir pour les sauver. En guise de remerciement, le shogun propose à Takeo le poste de maître d'armes. Mais ce geste ne va pas plaire à tout le monde. De son côté, Sekiyo saisit cette opportunité pour demander à Takeo de retrouver Kozaemon sachant qu’il ne pourra refuser ce service à celle qui fut son amour de jeunesse. Mais personne ne pouvait prévoir ce qui va leur arriver par la suite.
Mon avis: Un récit dans la plus pure tradition des ronins, samouraïs et shoguns. Tout est réuni, une disparition, une vengeance, des combats héroïques, des trahisons, un amour passé remontant à la surface, tout y est pour nous offrir un beau récit d'aventures que Di Giorgio mène de main de maître. Au dessin, Cristina Mormile démontre une nouvelle fois sa parfaite maîtrise du crayon, nous offrant un bel album mêlant les scènes de plongée et contre-plongées, des cases délicatement détaillées avec de somptueux décors et des scènes de combats épiques. Les couleurs de Lorenzo Pieri mettent en valeur le dessin et les ombres rehaussent les couleurs, donnant à l’ensemble du relief et de la profondeur. La couverture réalisée par Frédéric Genêt est tout simplement superbe. En attirant tout de suite le regard, elle est ce qu’il y a de plus efficace pour tout album BD qui cherche à se placer parmi la multitude des parutions. Il est clair que la série "Samurai" a encore un bel avenir devant soi.
SDJ
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DAREDEVIL
- Par asbl-creabulles
- Le 10/06/2017
Tome 2: Bluffeur en ville
Scénario: Charles Soule, Roger McKenzie
Dessin: Matteo Buffagni, Goran Sudzuka, Vanesa R. Del Rey, et Ben Torres.
Couleurs: Matt Milla, Mat Lopez et Mirosslav Mrva.
Edition: Panini Comics
Dépot légal: Mai 2017
Nombre de pages: 128Histoire: Elektra est de retour à New-York. Lorsqu'elle donne rendez-vous à Daredevil, celui-ci est très loin d'imaginer qu'elle va vouloir l'éliminer compte tenu de ce qu'ils ont vécu ensemble. DD aurait peut-être dû être plus prudent puisqu'il a réussi – on ne sait pas vraiment comment – à effacer son identité secrète de la mémoire de tous ses amis, alliés et ennemis. Quelles vagues réminiscences leur mémoire a-t-elle pu conserver ? Tout est possible si en plus quelqu'un s'amuse à manipuler les souvenirs de son ex. Le même schéma risque de se reproduire avec Spider-Man lorsqu'il lui demande de l'aider à cambrioler le plus gros casino de l'Asie, rien que ça !
Mon avis: Ces récits font immédiatement penser au travail "à l’ancienne". On renoue avec les épisodes de notre enfance, sans dénigrement, lorsque Daredevil était encore libre de ses mouvements et vivait des aventures dont la trame n'était pas tirée par les cheveux. On prend plaisir à lire une histoire simple, intelligible avec une finalité simple, drôle par moments et ayant tous les ingrédients d’une bonne enquête. Le jeune Blind, le jeune apprenti de Daredevil, apporte également un peu de fraîcheur à la série. Même le dessin se veut dans le style "old school", la mise en page est, elle, très moderne et c'est réussi. L’ensemble donne vraiment l’impression d'une remise à niveau qui manquait un peu ces derniers temps. Le nouveau costume marque un nouveau départ puisque Matt Murdock n'est plus juge mais procureur et que la plupart des gens ne savent plus quelle est la véritable identité de Daredevil qu’on retrouve avec grand plaisir à Hell's Kitchen. On y découvre de fabuleuses variantes cover de Bill Sienkiewicz, Pascual Ferry, David López, Bob McLeod et bien d'autres de Giuseppe CamuncoliKhoi Pham, Vanesa R. Del Rey, etc.SDJ