Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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Grant Morrison présente Batman 1
- Par asbl-creabulles
- Le 01/02/2013
Tome 1
Scénario: Grant Morrison
Dessin: Andy Kubert, JH Williams et John Van Fleet
Edition: Urban Comics
Dépot Légal: Juin 2012.Batman aurait un fils, Damian, qu'il aurait eu avec Talia, la fille de Ra's Al Ghul. Depuis qu'elle est à la tête de l'empire criminel de son père, Batman en a vu de toutes les couleurs mais cette fois-ci, la surprise est de taille et ne va pas plaire à l'entourage de Batman. Tim Drake surtout, alias Robin et que Batman a adopté, va être le premier à en subir les conséquences car Damian, formé et entraîné par les grands maîtres de la ligue des Assassins, va lui faire comprendre qu'il n'y a pas de place pour deux fils Wayne. Dans les épisodes suivants Batman affrontera des assassins venus du passé et fera partie du club des héros. Sans oublier l'épisode du Joker sorti du schéma traditionnel pour suivre celui d'un roman illustré.
Mon avis: Grant Morrison nous livre sa version de Bruce Wayne, alias Batman, et ses personnages, n'hésitant pas à remodeler son histoire avec toutes les répercussions que cela aura sur l'univers DC. Dans ce premier volume, magistralement dessiné par Andy Kubert, nous découvrons avec plaisir Damian, fils caché de Talia tout droit sorti d'une expérience d'eugénisme et entraîné pour devenir un assassin. A lire ou à relire sans modération.
J.S.D.
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Motherfucker 1
- Par asbl-creabulles
- Le 01/02/2013
Tome 1
Scénario: Sylvain Ricard
Dessin Guillaume Martinez
Couleurs: Guillaume Martinez
Edition: Futuropolis
Dépot légal: Juin 2012.Vermont Washington milite au sein du mouvement des Black Panters. Toute la famille, depuis l'époque du grand-père également prénommé Vermont, est pleine de symboles de la nation américaine. Après l’assassinat du grand père, la famille qui s'est rapprochée du mouvement black a dû quitter le sud pour s’installer à Los Angeles dans le quartier des Watts. Le quartier est connu pour les événements tragiques qui se sont produits lors de la célébration du centenaire de l’abolition de l’esclavage, le 11 août 1965. En fait, la situation a peu évoluée en termes d’égalité et de droits de l’homme et du citoyen, et encore moins pour les gens de couleur. En dépit des lois, certains bars n’acceptent toujours pas la présence d’Afro-Américains. Mais le conflit dépasse parfois l’imagination lorsqu'il éclate au sein même de sa propre famille.
Mon avis : Sylvain Ricard et Guillaume Martinez nous offrent un album qui aborde plusieurs aspects du racisme vécu par la population noire américaine à la fin des années 60 avec le mouvement des Black Panthers à Los Angeles. Très bien amené, le récit nous fait vivre ou ressentir avec intelligence la dureté de la condition de cette population, sans équivoque possible. Autant de situations difficiles et horribles qui, à l'époque, devaient être insupportables tant le racisme s’immisçait partout qu’on le veuille où non, et qui nous forcent à réagir et à prendre position. Les dessins sont justes, notamment grâce au choix du noir et blanc et toutes ses teintes de gris parfait pour un drame qui reste un fléau malheureusement encore de nos jours.
J.S.D.
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Firewall
- Par asbl-creabulles
- Le 01/02/2013
Tome 1
Dessin: Jean-Jacques Dzialowski.
Scénario: Xavier Bétaucourt
Couleurs: Cyril Saint-Blancat
Editions Grand Angle
Dépot légal: Juillet 2012.Paul Strobe rentre blessé d'Afghanistan, où il est tombé dans une embuscade avec son régiment. Sa blessure à l'épaule l'obligeant à quitter l'armée, il sera engagé au sein de l'agence "Firewall" réseau de traque anticriminalité sur le net. Avec Clémence Alter, informaticienne, sa nouvelle coéquipière, ils devront lutter contre la cybercriminalité, en particulier le réseau mafieux "la louve", réseau qui a mis au point une nouvelle arme utilisant les ondes Wi-Fi et téléphone mobiles pour affecter davantage les cerveaux humains que les ordinateurs. Ce réseau qui n'a peur de rien et qui est prête à tout pour arriver à ses fins laisse pas mal de cadavres derrière son passage.
Mon avis: Dzialowski excelle dans les scènes d'action et convient tout à fait à cette série au scénario original du journaliste Bétaucourt mettant en avant les dangers du net et en particulier, comme le montre cet album, les ondes Wi-Fi, qui seraient modulées ou transformées pour devenir mortelles pour l'homme à l'échelle de la planète. A suivre.
J.S.D. -
Grant Morrison présente Batman
- Par asbl-creabulles
- Le 01/02/2013
Tome 2
Dessinateur: Tony Daniels
Scénariste: Grant Morrison
Edition: Urban Comics
Dépot légal: Juillet 2012.Cette fois, Batman a affaire à la Main Noire, une organisation criminelle dirigée par le docteur Hurt, lui-même proche de la famille de Batman ou plus exactement directement issu du passé de la famille du temps où ses parents étaient encore...
vivants. Batman sera poussé dans ses derniers retranchements allant même jusqu'à faire resurgir Batman Zur-En-Arrh, c'est-à-dire le Batman des pires moments, sorte d'identité de secours, véritable dédoublement de personnalité qui vient raviver la bête qui sommeille en lui. Mais cela suffira-t-il pour sauver Batman d'une mort bien calculée sachant qu'en plus le Joker n'est pas loin?Batman nous revient dans ce deuxième tome de Grant Morrison qui évoque à sa façon le passé de Bruce Wayne, alias Batman. Le récit mélange judicieusement la réalité et une 5e dimension sortie tout droit du cerveau de Batman qui nous est présenté encore plus déboussolé et en proie à des crises d'identité allant jusqu'à la folie, meurtrière dans ce cas. Les proches de Batman sont concernés au plus haut point, mais nous en saurons davantage dans le tome 3. Tony Daniels, très efficace au dessin pour notre plus grand plaisir, nous fait vivre grâce à des prises de vues très réussies un album plein d'action et de tension.
J.S.D.
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Avengers X-Sanction
- Par asbl-creabulles
- Le 01/02/2013
Avengers X Sanction
Tome 1
Scénario: Jeph Loeb
Dessin: Ed McGuinness
Edition: Panini Comics
Dépot légal: juillet 2012.Cable est à la fois un soldat, un mercenaire, un mutant et un voyageur temporel. Sa dernière mission - protéger Hope, sa fille adoptive - semble avoir été un échec dans un futur où il retrouve Blaquesmith: le monde n'a pu être sauvé car Hop...e n'était pas là pour le sauver et les Vengeurs sont les responsables de sa disparition. Cable est déterminé à réparer le mal qu'ils ont causé. Il décide de retourner dans le passé, conscient que ce voyage peut lui coûter la vie, pour battre chacun des Vengeurs afin qu'ils lui apportent toutes les réponses à son échec.
Mon avis: Ressuscité, Cable revient donner une raclée aux puissants vengeurs qui ne comprennent pas trop ce qui leur arrive. Les dessins d'Ed McGuinness bénéficient du scénario certes improbable de Jeph Loeb, grâce auquel Cable peut battre à lui seul les Vengeurs, mais intéressant, énergique et captivant. Par contre, il est étrange que ce récit soit publié en deux volumes alors que Panini a remodelé toutes ses publications pour inclure davantage de pages chaque mois. Beaucoup de numéros hors série étaient bien plus épais que ces deux tomes réunis ! Dommage.
J.S.D. -
L'écureuil du Vel'd'Hiv
- Par asbl-creabulles
- Le 01/02/2013
One shot
Scénario: Christian Lax
Dessin: Christian Lax
Couleurs: Christian Lax
Edition: Futuropolis
Dépot légal: Septembre 2012Le récit se situe pendant la seconde guerre mondiale, dans les années 1940-45. Deux frères vont faire face, chacun à sa manière, aux terribles événements en restant unis par un amour fraternel indéfectible malgré une séparation inévitable. Sam, l'aîné, est l'un des meilleurs coureurs cycliste sur piste du moment, surtout au vélodrome d'hiver, le Vel' d'Hiv. Son jeune frère, Eddie, bien qu'hémiplégique, n'est pas en reste de prouesses, sur papier, au service de la résistance. Les deux frères vont surmonter ensemble la disparition de leur mère Jeanne, embarquée lors d'une rafle, alors qu'elle s'était engagée dans un réseau clandestin d'aide aux enfants juifs. Même le père, le docteur Hocelin, qui pourtant jouait (et surtout perdait) tous les soirs en compagnie d'officiers allemands ne va pas y changer grand chose malgré ses connaissances "haut placées".
Mon avis: Un album captivant comme seul Lax en a le secret. Il nous fait vivre ce drame de temps de guerre avec intelligence et retenue en évitant la caricature trop facile. Les dessins sont du même acabit, clairs et précis, avec des couleurs apaisantes et lumineuses et permettent au récit de rester humain malgré la dureté de l'époque et des faits évoqués. Une très belle histoire qui clôt une magnifique trilogie consacrée au vélo: "L'Aigle sans orteils", "Pain d'alouette" et "L'Écureuil du Vel' d'Hiv".A lire et à relire !
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Loup de Pluie 1
- Par asbl-creabulles
- Le 01/02/2013
Tome 1
Scénario: Jean Dufaux
Dessin: Ruben Pellejero
Couleurs : Ruben Pellejero
Edition Dargaud
Dépot légal: Septembre 2012
ISBN :978-2-505-01498-0
Planches :54Seule debout sur la tombe de son frère aîné Bruce, Blanche Mc Dell commence son terrible récit. Un jour au saloon, un jeune indien, Loup de pluie, croise pour son malheur la route d'Ingus Limb qui est à la recherche de Bruce. Publiquement humilié par Loup de Pluie, Ingus le poursuit dans la rue, dégaine le premier mais s'effondre sous le tir du jeune indien. En ce temps-là, tout indien qui tue un homme blanc, même en légitime défense, n'a guère d'espoir de revoir le jour se lever. Mais grâce à son amitié avec Bruce, l'un des fils du célèbre magnat des chemins de fer Vincent Mc Dell, Loup de Pluie réussit à survivre et se retrouve en prison. Avec l'aide de Bruce, il s'enfuit et se réfugie auprès de lui pour se protéger du clan des Cody qui ne cesse de crier vengeance, allant même jusqu'à enlever la belle et fière Blanche, la fille unique du clan Mc Dell. Accompagnant Loup de Pluie et Bruce, Petite Lune est partagée entre le jeune frère de Bruce, Jack, qui est amoureux d'elle, et Loup de Pluie, indien de sa tribu. Elle a recu d'Oeil Droit, son grand-père, un monocle doté d'un pouvoir magique : tout homme qui le possède peut voir et chasser le mythique Bison Blanc et du même coup devenir l'époux de la jeune indienne. C'est alors qu'un étrange chasseur de bisons fait son apparition.
Mon avis: un récit à la hauteur des grands classiques du Western. Le duo Dufaux-Pellejero réussit à créer un casting intéressant dans une époque difficile pour les Amérindiens qui, de défaite en défaite et avec l'arrivée du chemin de fer, se rendent compte qu'ils sont battus et désormais impuissants. Il ne leur reste plus qu'à essayer de s'en sortir avec un maximum de fierté. Dufaux nous plonge dans un drame mêlant vengeance et racisme dans lequel les armes font la loi, tout en conservant une place importante à l'entente entre les peuples à travers les relations entre la famille Mc Dell et les tribues indiennes mais aussi à l'amour à travers Blanche et Petite Lune qui s'en sortent avec dignité et tendresse dans ce monde de violence. Le dessin semi réaliste de Pellejero nous fait vivre avec intensité un western dans la plus pure tradition avec ses colts, ses visages indiens burinés, ses bisons, ses chevaux, son chemin de fer... L'ensemble est très réussi. A suivre !
J.S.D.
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La peau de l'ours
- Par asbl-creabulles
- Le 01/02/2013
La peau de l'ours
One Shot
Scénario: Zidrou
Dessin Oriol Hernandez
Couleurs: Oriol Hernandez
Edition: Dargaud
Dépot légal: Juillet 2012.De nos jours sur l'île de Lipari. Lors de son déplacement quotidien chez Don Palermo pour lui faire la lecture de son horoscope, Amadeo croise sur son chemin Silvana, la fille du garagiste, qui n'hésite pas à lui faire des avances très nettes. Ayant confié son secret à Don Palermo, ce dernier voit ses souvenirs remonter à la surface, en particulier celui d'une femme à laquelle il est toujours resté fidèle. Dans les années 30 en effet, son coeur a été bouleversé par Mietta, la fille d'un chef mafieux surnommé Don Pomodoro car rouge de la tête aux pieds. En fait, tout avait commencé à l'époque où Don Palermo travaillait aux Etats-Unis dans un cirque avec son son fidèle compagnon et ami l'ours Roosevelt. Un soir, lors d'une représentation privée à l'occasion de ses 60 ans, le fameux Don Pomodoro avait tué Roosevelt uniquement par caprice car en réalité il n'avait jamais tué d'ours. Don Palermo, bien décidé à venger la mort de son ami l'ours, prit alors la décision de ne plus quitter Don Pomodoro et de gagner sa confiance.
Mon avis: Zidrou, qui m'avait déjà très agréablement surpris avec son album Lydie illustré par Jordi Lafebre, récidive et nous offre aujourd'hui une histoire très originale qui va nous surprendre autant que le héros de la BD.
Le dessin très particulier mais envoûtant d'Hernandez Oriol ajoute du piment à cette déferlante de passion, de violence, d'amour, de trahison et de... vengeance, le tout sur un rythme bien calculé mais effréné qui ne nous laisse pas de répit. Un album très réussi et passionnant à lire sans modération.
(J.S.D.)