Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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Le Maître Voleur
- Par asbl-creabulles
- Le 26/04/2016
Tome 4: La liste.
Scénariste : Robert Kirkman et Andy Diggle.
Dessinateur : Shawn Martinbrough.
Coloriste : Lucas Adriano.
Editeur: Delcourt.
Dépot légal: Avril 2016Histoire:
Alors qu'une guerre du crime se pointe à l’horizon à laquelle est mêlée la Mafia, il semble risqué pour Conrad Paulson, voleur notoire qui agit sous le nom de Redmond, de rester dans les parages. Son opération à Venise pour récupérer son fils chez le célèbre parrain Don Parrino a failli mal tourner mais Conrad a eu la chance de tomber sur un carnet contenant de multiples et précieuses informations qui vont assurer sa survie et celle de sa famille. Capturé par le FBI et emprisonné à Rome, il échappe de justesse à l’agression des hommes de Parrino venus lui régler son compte pendant sa détention en garde à vue. Malgré tout, les choses ne vont pas aller en s'améliorant. Bien qu’il détienne le très précieux carnet, il semblerait que le conflit qui oppose Don Parrino à Lola, autre chef mafieux, soit en train de passer à la vitesse supérieure car désormais on menace de s'en prendre à son ex-femme et son fils. Face au danger, il est donc temps pour Conrad de choisir son camp et de faire le ménage.
Mon avis: Voici un polar bien noir dans lequel un voleur de renom devient la pièce maîtresse d’un conflit mafieux des plus classiques mais particulièrement dynamique et entraînant. Le scénario d'Andy Diggle se développe solidement au fil des albums et le rythme ne perd pas de son intensité, bien au contraire. On n'est donc pas au bout de nos surprises. Shawn Martinbrough nous propose des illustrations de qualité à l’égal du scénario où l’action est remarquablement découpée. Certes le dessin est sombre mais l'encrage est net et précis, ce qui renforce encore le côté noir de cette aventure. Affaire à suivre de près.
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Maîtres inquisiteurs 5
- Par asbl-creabulles
- Le 19/04/2016
Tome 5: Aronn.
Scénariste : Cordurié, Sylvain.
Dessinateur : Poupard, Jean-Charles.
Coloriste : Digikore studios.
Editeur: Soleil.
Dépot légal: Avril 2016Histoire:
A Anderion, les prêtres sont garants de la protection de la cité et constituent le dernier rempart contre les dragons rouges. En effet, ils sont les seuls à connaître les versets sacrés qui leur permettent, une fois prononcés, de maintenir les dragons endormis, protégeant ainsi la cité de leurs attaques, mais aussi et surtout de soumettre ces mêmes dragons et de les diriger contre tout ennemi attaquant la cité. Mais quelqu'un a découvert le secret des prêtres et les a tous assassinés. Quant au grimoire contenant les versets, il a été rendu illisible par le feu. L’unique chance de survie de la cité est que le Maître inquisiteur Éleizer le Fou, actuellement emprisonné pour avoir essayé d'assassiner l'empereur, déclame à haute voix les versets sacrés qu’il connaît par cœur. Mais comme l'Ordre des Maîtres Inquisiteurs ne voudra jamais le libérer, la seule solution est de le faire évader et de le conduire coûte que coûte dans la cité afin qu’il prononce les versets deux nuits avant la pleine lune. Après, il sera trop tard, les dragons se réveilleront. Seul le mage Noria peut aider Anderion car il possède le pouvoir d’entrer en communication avec des personnes par les rêves. C’est donc par ce biais qu’il va entrer en communication avec le Maître Inquisiteur Aronn, qui a été son disciple, et son inséparable elfe Eldurin, auxquels il demande d'aller enlever Éliezer et de le ramener au plus vite grâce au pouvoir de téléportation d’Eldurin. Mais des forces obscures se terrent dans l'ombre et sont prêtes à attaquer à tout moment.
Mon avis: Si cet album n’est pas loin d’être le meilleur de la série, c’est tout comme. Le scénario est bien construit, l’intrigue monte en puissance au fil des pages et l’action est digne des meilleurs films du genre. La fin nous laisse un petit goût amer d'injustice mais j’imagine que le dernier tome nous offrira un final à la hauteur. L'action, les dialogues, l'intrigue, le suspens, et tout ce qu'il faut pour faire une bonne BD d'aventure: Sylvain Cordurié ( Salem la Noire, Acriborea, Les différents Sherlock Holmes chez Soleil dans la collection 1800, Oracle, Walkyrie, La Mandragore, etc. ) est devenu, depuis un bon moment déjà, un auteur incontournable de la BD actuelle !Le dessin époustouflant de Jean-Charles Poupard ( Jack l'Eventreur, Le Chant des Runes ) contribue beaucoup au succès de cet album. Les scènes d'action sont spectaculaires et bien maîtrisées et l’auteur nous propose un découpage à la mode cinématographique qui atteint un niveau assez bluffant. Non seulement les scènes de combats et de magie ainsi que celles où les dragons entrent en jeu sont de très bonne qualité, mais plus globalement les décors sont majestueux tout au long de cette belle aventure. Les couleurs de Digikore ont fait un bon spectaculaire de qualité avec ce récit, elles sont tout en nuances et efficacité. On prend beaucoup de plaisir à sa lecture et on attend une fin qui va devoir se montrer à la hauteur des précédents albums pour que cette mini-série reste dans nos mémoires comme une belle réussite du genre.
SDJ
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Les Mondes de Thorgal. La Jeunesse de Thorgal
- Par asbl-creabulles
- Le 19/04/2016
Tome 4: Berserkers.
Scénario : Yann.
Dessin : Roman Surzhenko.
Couleurs : Roman Surzhenko.
Editeur: Le Lombard.
Dépot légal: Avril 2016.Histoire:
Gandalf-le-Fou sait pertinemment qu’il court de gros risques. En effet, si le noble Jarl et ses compagnons d'arme arrivent au Conseil des Sages sa réputation sera vite compromise et il pourrait même y laisser sa couronne. Il décide donc de leur tendre une embuscade pour les éliminer. Sitôt dit, sitôt fait. Mais pour être totalement libre de ses actes, il lui reste encore une chose à faire: clouer le bec de manière définitive à Nigürd et Sigurd qui ont embarqué avec Thorgal sur un drakkar pour aller délivrer sa fille Aaricia qui a été kidnappée par Moldi-le-furieux et les Berserkers. N’hésitant pas à prendre des initiatives que d’autres n’auraient pas osé entreprendre, Thorgal a gagné la confiance de l’équipage de Sigurd et à se faire respecter pour son savoir, son courage et sa bravoure. Pourtant, il voyage avec ses rivaux auprès d’Aaricia qui a été promise par Gandalf-le-Fou à celui qui arrivera à la libérer. Pour arriver à retrouver Moldi, Thorgal trouve une alliée inattendue en la personne de Runa, une guerrière dont Moldi s’est débarrassé en la jetant par-dessus bord.
Mon avis: Encore une aventure rocambolesque pour le jeune Thorgal que nous découvrons faisant ses premières armes. Ce n'est sans doute pas le meilleur album de notre héros préféré mais il a le mérite de nous faire passer un très bon moment de lecture. Les dessins de Roman Surzhenko sont extraordinaires. On reste admiratif devant son talent car à la vitesse où il les produit la qualité est toujours au rendez-vous. C'est une véritable machine de guerre surtout lorsqu’on sait qu’il se charge aussi de la mise en couleurs et ce pour les diverses séries parallèles constituant les Mondes de Thorgal. Chapeau ! -
SEPT
- Par asbl-creabulles
- Le 19/04/2016
Tome 17 Les 7 mages.
Scénariste : Lehman, Serge..
Dessinateur : Roudier, Emmanuel.
Coloriste : Champelovier, Simon.
Editeur: Delcourt.
Dépot légal: Avril 2016Histoire:
Le Royaume de Cocaigne court un grave danger. En effet, un sorcier que l'on nomme à présent Jean le Nécromant, a créé une multitude de créatures monstrueuses, goules et autres homoncules en vue de constituer une armée destinée à conquérir le royaume de son frère, le Roi Féric à la Griffe d'Or. Pour le contrer au plus vite, Féric cherche conseil auprès de l'esprit du Dieu Hern qui lui suggère de rassembler au plus vite 7 mages tout de types différents. Le capitaine de la garde royale, Arnaud de Ravenne, reçoit la délicate mission de les réunir, parfois au péril de sa vie, et de retrouver l’épée en or du roi qui sauvera le royaume. Mais cette présence des mages au palais ne vas pas empêcher une goule d’assassiner le Roi Féric et de s'enfuir en laissant le royaume sans souverain. Les mages ont désormais la double tâche de retrouver l’assassin du roi et de contrer au plus tôt Jean qui est devenu incontrôlable et surpuissant.
Mon avis: Dans cette course poursuite pour retrouver l'épée en or avec à la clé la survie du royaume de Cocaigne et un trône que se disputent deux mages, Lumen et "le disciple", le plus puissant n'est pas forcément celui que l'on croit. Au programme, multiples chassés-croisés, combats de chevaliers, trahisons, magie et pouvoirs surnaturels en ces temps moyenâgeux. Au scénario, Serge Lehman utilise les thèmes récurrents du monde cinématographique comme les monstres de l’île du docteur Moreau, les 7 mercenaires, l'épée du Roi Arthur, les puissants sorciers comme Gandalf, Saroumane ou Voldemort pour créer une histoire dans la plus pure tradition du genre heroic fantasy.Emmanuel Roudier, qui a récemment illustré des récits se déroulant à l'âge de pierre, nous propose un dessin bien adapté au Royaume de Cocaigne, où l’on retrouve d’immenses forêts, une ambiance magique et divers châteaux médiévaux. La mise en couleurs de Simon Champelovier avantage le dessin en lui donnant de la profondeur et de la luminosité.
Ce tome 3 de la saison 3 devrait ravir les fans du genre.
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Les Voies du Seigneur
- Par asbl-creabulles
- Le 15/04/2016
Tome 4 1492 - Eden.
Scénariste : Fabrice David et Grégory Lassablière.
Illustrateur : Jaime Calderón.
Coloriste : Romain Lubière.
Editeur: Soleil.
Dépot légal: Avril 2016Histoire:
Cristóbal Colón ou Christophe Colomb a miraculeusement récupéré la célèbre et si convoitée Carte de Vinland lors de l’assassinat d'Almeida en Irlande en 1477. Cette carte aurait été établie cinq siècles plus tôt au temps des Vikings par leur chef Erik Le Rouge en personne. Colomb n'en peut plus d'attendre et surtout de devoir quémander auprès des souverains européens leur approbation et des moyens pour se lancer en mer Océane afin d’y tracer une nouvelle route vers les Indes et ses richesses. L’espoir renaît lorsque malgré un refus officiel le roi Jean II du Portugal lui vient discrètement en aide en lui ouvrant des portes vers l'Espagne. Mais là encore, la reine Isabelle 1re de Castille que Colomb a pu rencontrer personnellement va le faire languir au point de le rendre de plus en plus nerveux et irritable. C’est à ce moment qu’il découvre les véritables raisons de l’opposition à son projet, lorsque la Commission épiscopale dirigée par l'évêque Talavera sous les ordres du grand inquisiteur Torquemada lui oppose un refus formel. Pour l’Église en effet, une telle expédition constitue un blasphème car les mers inconnues aux confins du monde sont le repère des démons et des monstres et il ne faudrait surtout pas qu’une expédition démontre le contraire. Colomb est alors arrêté et emprisonné. Ce n'est qu'après être passé dans les geôles de l'Inquisition et après la reconquête de l'Espagne sur les Maures en 1492 à Grenade que Santangel propose à Isabelle d'encourager le projet de Colomb. L’expédition ne coûterait rien à la couronne d’Espagne ni aux richesses récemment reprises aux Maures mais pourrait au contraire permettre d’en récupérer de nouvelles en grande quantité depuis les "Indes". Le voyage peut enfin commencer.
Mon avis: Il est difficile de retracer des événements historiques aussi complexes et denses en un seul tome et pourtant Fabrice David et Grégory Lassablière non seulement relèvent le défi haut la main en dépit des moyens limités à leur disposition – un album de seulement 56 pages – mais parviennent, malgré un léger ralentissement en fin d'album, à rendre le récit captivant et passionnant et très dynamique.L’énergie qui se dégage de l’album résulte aussi en grande partie du travail exceptionnel accompli par Jaime Calderón qui compose des cases époustouflantes de réalisme et ce jusque dans les moindres détails qu’il s’agisse des visages des personnages, des costumes, des paysages, des navires, etc. Un plaisir visuel rarement atteint. Il est dommage que sur certaines scènes à contre-jour ou se déroulant dans l’ombre ou plongées dans la moindre obscurité, son travail soit une nouvelle fois écrasé par les couleurs trop sombres, ce qui n’est pas le cas en revanche des nombreuses scènes à l'extérieur en pleine lumière. Sans doute un mauvais étalonnage lors du passage à l’impression. Mais fort heureusement l'ensemble demeure de très bonne qualité et j’en suis sûr attirera de nombreux lecteurs à (re)découvrir ce pan d'histoire plus que passionnant. A lire absolument.
A noter: chaque album peut-être lu séparément.
SDJ
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Lucky Luke
- Par asbl-creabulles
- Le 07/04/2016
L'homme qui tua Lucky Luke.
Scénariste : Matthieu Bonhomme.
Illustrateur : Matthieu Bonhomme.
Coloriste : Matthieu Bonhomme.
Editeur: Lucky Production.
Dépot légal: Avril 2016Histoire:
Lucky Luke est enfin arrivé à Froggy Town. Il ne lui reste plus qu’à trouver un abri pour la nuit ainsi que pour son cheval Jolly Jumper. Alors qu’il prend un verre au saloon, le shérif James Bone l’apostrophe sans même se présenter et lui lance un défi, mais il a vite fait de le désarmer. Aussitôt, Anton, le frère du shérif, menace Lucky Luke de son fusil et l’invite à aller déposer son arme au bureau du shérif comme la loi l’impose. De retour au saloon, il fait la connaissance de Doc Wednesday, un homme bien connu à Froggy Town pour sa gâchette facile mais désormais gravement malade des poumons. Lucky Luke, en manque de cigarette, ne peut que constater que c’est toute la ville qui est en pénurie de tabac. Le lendemain, les habitants viennent lui demander de les aider à retrouver un indien qui a attaqué et pillé la diligence transportant l'or des mineurs. Après avoir récupéré une arme, la sienne ayant mystérieusement disparue, le cow-boy solitaire se lance sur les traces du suspect mais rentre bredouille. Étrangement, les Bone reviennent avec une caisse remplie de cigares, prétendant avoir reçu une grosse somme après trouvé de l'or dans leur mine. Lucky Luke va-t-il enfin découvrir le fin mot de l'histoire ?
Mon avis: Cet hommage à Lucky Luke est sans doute moins porté sur l'humour, mais la prise en main du personnage est réussie et nous impressionne favorablement. Cela fait longtemps que Lucky Luke a été privé de nicotine, mâchouillant une brindille à la place de sa célèbre cigarette, sauvant la mise au nom de la moralité et de la bonne conduite et donnant le bon exemple à suivre, ici dans cet album, je vous laisse découvrir ce qu'il en est. C’est avec plaisir que l’on retrouve le célèbre et typique "lonely man" dans un bon western classique où l’on retrouve pêle-mêle meurtres, trahisons, bandits de grand chemin, d'intrépides indiens, mais aussi les incontournables shérif, saloon et décor réussi typiques du grand West américain. Les silhouettes de Lucky Luke et de Jolly Jumper sont fort bien respectées, Mathieu Bonhomme ayant su imposer son style personnel tout en se rapprochant juste ce qu'il faut de celui de Morris.
Une belle réussite à lire sans modération !
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Nom de code: Martin
- Par asbl-creabulles
- Le 04/04/2016
Tome 1: Constantine.
Scénariste : Fred Duval.
Illustrateur : Stéphane Créty.
Coloriste : Jérôme Maffre.
Editeur: Delcourt.
Dépot légal: Avril 2016Histoire:
Algérie, Martin reprend ses fonctions de conseiller culturel au Centre culturel français de Constantine. En vérité, bien qu’il soit officiellement rattaché au quai d'Orsay personne n’ignore qu'il travaille pour les services secrets (DGSE) où il a reçu une formation militaire hors normes. Ce n'est pas la première qu'il remet les pieds dans la ville, après les 11 années noires, mais la réouverture du Centre mérite toute son attention. Il connaît déjà la région où il a eu l’occasion d’infiltrer divers groupes factieux responsables d’actes de violence. En route vers l’aéroport accompagné d’Ahmed, un ancien militaire, leur véhicule fait l’objet d’une attaque armée. Après quelques rapides investigations, Martin arrive à la conclusion que c’était bien lui qui était visé. Il doit donc rapidement trouver les commanditaires de cette attaque. Pour poursuivre son enquête, il va devoir trouver une planque et c'est toute l'histoire de la région qui va leur exploser au visage.
Mon avis: Fred Duval nous revient en force en ce début 2016 aux commandes de plusieurs séries: Mousquetaires, Wonderball, Jour J., Travis et Hauteville House. Même si je n'ai pas eu l’occasion de lire tous ses autres titres, je dois dire qu'il a le sens de l'aventure et une efficacité redoutable pour nous immerger dans différents univers. Avec "Nom de code Martin", nous voici plongés dans le monde très fermé de la DGSE et plus précisément dans celui de ses forces spéciales, les agents Alpha. Le récit mêle habilement aventure, action et conflits géopolitiques en rappelant au lecteur bien des souvenirs, bons et mauvais, et en soulignant que dans ce genre de conflits rien n'est acquis.
Au dessin, Stéphane Créty nous propose des cases riches en détails et en décors et est très prodigue de prises de vues sous tous les angles, nous donnant l'impression de parcourir la ville dans tous ses recoins. Il n’hésite pas à charger ses pages ce qui ne gêne en rien la lecture qui demeure très fluide. Au contraire, cette richesse éveille l’intérêt lorsqu’on feuillette l'album avant de l'acheter. Je l'avais déjà beaucoup apprécié à ses débuts aux côtés de Sylvain et Sandrine Cordurié sur Salem La Noire puis Acriboréa. Il n’a cessé d’évoluer en bien et de poursuivre son petit bonhomme de chemin sur des titres tels que les Fléaux d'Enharma ou Masqué et ses super-héros et même sur l'univers de Star Wars. Les couleurs de Jérôme Maffre ne font qu'améliorer encore le travail de Créty en lui donnant de la profondeur, du relief et rendant l'ambiance encore plus impressionnante. Une bien belle réussite pour ce premier album.
SDJ
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Oracle
- Par asbl-creabulles
- Le 30/03/2016
Tome 7: Le Clairvoyant.
Scénariste : Tracqui, Antoine.
Illustrateur : Leoni, Lucio Alberto et Negrin, Emanuela.
Coloriste : Cyril Saint-Blancat.
Editeur: Soleil.
Dépot légal: mars 2016Histoire:
Entendant les cris d'une femme sur le point d’accoucher, Zeus et Héra lui viennent en aide pour remédier à la passivité d'Ilithye, la déesse des affres de l'accouchement. Accueillis par Iapetos, son mari, Héra met tout en œuvre pour sauver la mère et ses jumeaux tandis que Zeus apprend un peu plus tard que Iapetos est en réalité un descendant des Titans, ennemis jurés des dieux. Héra assure Iapetos que ses jumeaux Deuteron et Protogonos joueront un rôle essentiel en ces temps difficiles où même l'existence des dieux est remise en question. Protogonos sera doté de la force du bœuf même s’il aura une mauvaise vision. Quant à Deuteron, il ne découvrira ses talents cachés qu’avec le temps. Laissant derrière lui son frère et son village, Deuteron entreprend de voyager de par le monde pour enrichir ses connaissances sur les civilisations et leurs dieux. Parvenu à Pi-Ramsès en Égypte, il essaye de s’initier à la lecture des tablettes sans succès. De retour dans son village, il devient néanmoins le basileus, autrement dit le roi, de la région grâce au savoir qu’il a acquis. Mais son absence répétée aux offices dédiés aux dieux pousse Héra et Zeus à le défier. Pour se racheter il devra avec l’aide d'Athena et d'Arès reprendre Mécène aux ténèbres et récupérer le sceptre de Zeus. Mais trop gonflé d’orgueil, il ira même jusqu'à défier Zeus en personne !
Mon avis: Chaque album de cette série dirigée par Jean-Luc Istin est confié à un scénariste et un dessinateur différents. C’est donc encore le cas avec ce septième album confié à Antoine Tracqui, et c’est une nouvelle réussite dans le droit fil des six précédents albums déjà parus. On y retrouve les situations dramatiques liées aux divinités mais aussi l'aventure sur les terres de Sparte en compagnie du jeune et très mystérieux Philometis qui semble cette fois mener l'oracle Homère et Cydippe par le bout du nez. On prend du plaisir et de l’intérêt à côtoyer les dieux de l'Olympe largement délaissés par les humains et en voie d’extinction.Cette épopée Olympienne, sorte de péplum avec divers combats titanesques et colères des dieux est agréablement illustrée par Lucio Alberto Leoni et Emmanuela Negrin. Comme toujours le dessin est soigné et précis, les scènes et décors d’une grande variété, parfois enrichis de ce qu’on appelle "effets spéciaux" au cinéma grâce aux couleurs de Cyril Saint-Blancat.
SDJ