Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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THE LONG AND WINDING ROAD
- Par asbl-creabulles
- Le 14/10/2016
Scénario : Christopher.
Dessin : Ruben Pellejero.
Couleurs : Ruben Pellejero.
Editeur: Kennes.
Dépot légal: Octobre 2016.Histoire:
Ulysse n'a jamais eu beaucoup d’estime pour son père. Il a le souvenir d’un homme banal, sans aucune originalité, et de prises de bec et engueulades à répétition. Venir à ses funérailles lui a même été pénible. En guise d’héritage, il n’a reçu qu’une camionnette d'un autre temps et une feuille de route, route que son père avait empruntée il y a bien des années pour aller en Angleterre avec un groupe d’amis assister au festival de l’île de Wight, là où il voudrait que ses cendres soient dispersées. Un jour, Ulysse rencontre de nouveau par hasard les trois amis de son père qu’il avait aperçus aux obsèques. Ils vont lui raconter la grande aventure rock qu’ils ont partagée en 1970 car en réalité ils étaient tous des musiciens sur le point de créer un groupe. Ulysse va apprendre énormément de choses sur son père, notamment découvrir qu’il a vécu de nombreuses aventures passionnantes et passionnées et que son grand amour impossible de l’époque a eu jusqu’à nos jours des répercussions qu’Ulysse n’aurait jamais pu soupçonner.
Mon avis:Belle aventure d'un fils ignorant presque tout de son père qu’il découvre rocker et aventurier, alors qu'il le croyait éteint et menant une vie terne et monotone, un peu à l’image de son propre couple. Ce voyage vers l'Angleterre va prendre l’allure d’un voyage dans le temps mais aussi d’un voyage intérieur qui va changer la vie d’Ulysse. Non seulement en découvrant que son père était un être beaucoup plus digne d’estime qu'il n'y paraissait mais aussi en se découvrant lui-même. Ulysse du coup retrouve goût à la vie et à la passion.
Une introspection bien pensée et bien menée par le scénariste Christopher qui a trouvé en Rubén Pellejero le dessinateur idéal pour la mettre en image de façon plaisante et efficace, parfois plus intimiste, parfois plus dure et triste, parfois poétique ou de manière psychédélique. Une nouvelle fois, du grand Pellejero pour illustrer ce roman graphique imposant avec beaucoup de finesse et de savoir-faire dans un style reconnaissable entre tous. Impressionnant aussi par le fait qu'il utilise si peu de couleurs souvent même en bichromie, sa marque de fabrique. Quel talent ! Ajoutons au passage qu’il vient de reprendre – et il fallait oser le faire – les aventures de Corto Maltese avec Juan Díaz Canales au scénario. Tout un programme d’une qualité impeccable et implacable !
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ELFES 15
- Par asbl-creabulles
- Le 14/10/2016
Tome 15: Noir comme le sang.
Scénario : Hadrien.
Dessin : Popescu.
Couleurs : Olivier Héban.
Stryboard: Stéphane Créty.
Editeur: Soleil.
Dépot légal: Septembre 2016.Histoire:
Né elfe noir, Gaw'yn n'a pu aller contre sa destinée d’assassin. Durant toute sa vie, il a été éduqué à seule fin de tuer. Il vient de décimer un village entier, famille après famille, laissant seulement la vie sauve à Dyfeline, une jeune fille qui a su éveillé en lui compassion et amour. A peine ont-ils embarqué sur un navire marchand où Gaw’yn s’efforce de se justifier auprès de Dyfeline qu'ils sont capturés par une bande de barbares ayant à leur tête une semi-elfe noire nommée Lp’Hen. Le piège qui se referme sur eux est encore plus terrible qu'il n'y paraît car la cale où sont jetés les prisonniers renferme des goules dont la morsure infecte et transforme aussitôt les proies en zombies. Lp'Hen accroît ainsi une armée de morts vivants qu'elle contrôle au moyen d’une bague de nécromancie. Malgré les efforts de Gaw'yn pour protéger Dyfeline, celle-ci se fait mordre et se transforme aussitôt en goule. Dépité, Gaw'yn n’a plus qu’une idée en tête : s’enfuir, mais comme il est pris au piège sur le bateau, il décide de se mêler aux membres de l'équipage de Lp'Hen qui voit en lui une arme redoutable. Ce qu'elle ignore, c'est qu’il veut trouver un remède pour soigner Dyfeline. La situation va se compliquer lorsqu'il découvre que le but de Lp'Hen aux ordres de Lah-saa n'est pas seulement de conquérir l'Empire du Sud de Dumn mais d'envahir la Citadelle de Slurce et de soumettre les Elfes Noirs.
Mon avis: Gaw'yn nous révèle une nouvelle facette des elfes noirs pourtant réputés assassins sans aucune pitié. En fait, ils peuvent tomber amoureux et cela change la donne. Tout peut donc arriver et Marc Hadrien le démontre habilement dans cet album bourré de testostérone et truffé de rebondissements et revirements de situations souvent inattendus, en particulier certaines alliances secrètes qui surprendront plus d'un lecteur. De nouveaux dessinateurs sont également arrivés sur la série comme Bojan Vukic (tome 14) ou Augustin Popescu pour le présent album magnifiquement illustré. La qualité est toujours au rendez-vous, tant pour les nombreuses et belles scènes de combat que pour les différents décors, toujours aussi denses et soignés, sur mer lors des scènes de vie à bord ou sur terre où l’on retrouve une grande diversité de paysages et sites naturels mais aussi de décors urbains et ce d'autant plus que tous bénéficient d’une mise en couleurs leur donnant le volume nécessaire pour les rendre très agréables à l’oeil. Toujours aussi captivante, la série Elfes ne déçoit pas, même si on peut commencer à croire qu'on tire un peu sur la corde. Espérons que de nouvelles idées vont démentir ce petit arrière goût pas encore trop prononcé. J'attends le nouvel album avec Kyko Duarte au dessin avec une grande impatience pour me faire une idée claire.SDJ
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TEBORI 2
- Par asbl-creabulles
- Le 14/10/2016
Tome 2
Scénario : Jose Robledo.
Dessin : Marcial Toledano.
Couleurs : Marcial Toledano.
Editeur: Dargaud.
Dépot légal: Septembre 2016.Histoire:
Yoshiro a enfin trouvé sa voie. Il s'est éloigné de la violence du gang de motards dont il faisait partie et est devenu maître en matière de tatouage Tebori, un tatouage traditionnel japonais entièrement réalisé à la main. Il a remplacé son maître Horiseuun, désormais incapable de travailler à cause d’un accident, pour les clients exceptionnels, exigeants et très dangereux que sont les Yakuzas. Yoshiro possède le don de tatouer instinctivement les désirs de ses clients. Ceux-ci font des confidences au jeune tatoueur, en toute confiance, mais ce qu'il ne sait pas, c'est que sa petite amie, Otsuya, n'est pas vraiment celle qu'il croit. En effet, elle travaille pour Interpol et a trouvé le moyen de parvenir à ses fins.
Mon avis: Une nouvelle fois, le scénario de José Robledo nous apporte son lot de surprises à propos de Yoshi mais également de son entourage (trop) proche, tout en y incluant une touche plus qu'intéressante sur la culture japonaise des tatouages ou les légendes nippones, notamment le code de l'honneur des yakuzas et leur intimité. La trame s'épaissit et les personnages prennent de la profondeur. Petit à petit, José nous laisse entrevoir, sans dévoiler trop d’informations, les événements qui vont se produire avec leur lot de trahisons, de fantastique et de règles d'honneur. On imagine ce que tout ceci va engendrer comme violence inéluctable dans un troisième tome qui s'annonce plein de testostérone et de nouvelles surprises.Les dessins sont toujours aussi efficaces, donnant la place qu’ils méritent aux tatouages mais pas seulement. Les émotions, les scènes d'actions, les traditions japonaises et leurs geeks, tout est parfaitement représenté sous des angles de vues variés et savamment calculés. Marcial Toledano nous offre un second tome dans son style si particulier, à la griffe désormais reconnaissable entre toutes. Il réussit même à s’approprier les couleurs, utilisant des tons flashys pour ses couvertures et multipliant les jeux d’ombre pour les personnages. Il fallait oser le faire et le publier et c'est tant mieux. J'adore.
SDJ
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Forçats
- Par asbl-creabulles
- Le 14/10/2016
Tome 1: Dans l'enfer du bagne.
Scénario : Patrice Perna.
Dessin : Fabien Bedouel.
Couleurs : Florence Fantini.
Editeur: Les arènes BD.
Dépot légal: Septembre 2016.Histoire:
Eugène Dieudonné est emprisonné à Cayenne depuis bien trop longtemps déjà pour un délit qu'il affirme ne pas avoir commis. Son rival en amour en a fait un accusé idéal et en même temps s’est débarrassé de lui une fois pour toutes. En tout cas, innocent ou pas, la Guyane n'est pas faite pour Dieudonné, ni pour aucun être humain d’ailleurs, et encore moins Cayenne ! À plusieurs reprises, Dieudonné a essayé de s'évader. Sa dernière tentative avec deux autres codétenus semblait être la bonne. Mais rien n'y a fait et une fois de plus, il a fini au trou. C'est un journaliste venu en reportage à Cayenne qui va lui offrir l'opportunité de revoir la lumière en lui servant de guide auprès des autres détenus. Cette fois, il est bien décidé à se tenir à carreau et à profiter de l’occasion pour dénoncer les conditions inhumaines de détention. Les prisonniers décédés par exemple ne sont pas enterrés car ils n’ont pas droit à une sépulture. Leurs cadavres sont jetés en pâture aux requins. Une sortie au large organisée pour permettre au journaliste de le vérifier de visu va offrir à Dieudonné une opportunité de disparaître. Mais y parviendra-t-il et peut-on vraiment s'échapper d’un tel endroit ? Arrivera-t-il à convaincre le journaliste de devenir son complice ? Mais surtout, comment échapper à ces satanés courants qui ramènent tout sur les côtes de la Guyane française où il serait aussitôt remis en prison.
Mon avis: Dire qu’il s’agit d’un récit bien documenté et bourré de rebondissements – surtout là où on s’y attend le moins – résume bien cet album. L’atmosphère est dure, sombre, humide, particulièrement pesante. On a vraiment le sentiment d’être à Cayenne. On n'ose imaginer le calvaire qu’a vécu Dieudonné le forçat, la tension accumulée, l'endurance et la force de caractère dont il a dû faire preuve. Heureusement, il a acquis le respect de son maton pouvant ainsi vivre un petit peu mieux sa détention. Patrice Perna réussit pleinement à nous faire vivre et ressentir cette existence difficile à travers son récit, bien aidé – il faut l'avouer – par le trait marqué et sombre de Fabien Bedouel. L’encrage caractérise ses illustrations, un peu dans le style de l'un de mes dessinateurs préférés, le britannique Mike Mignola. La couverture donne le ton et plusieurs scènes de l’album sont très dures, reflétant bien la réalité de la vie de forçat. La mise en couleurs de Florence Fantini donne un résultat bluffant car avec quelques teintes seulement elle réussit à imprégner le récit de cette atmosphère pesante et angoissante. A lire sans modération sous peine d'aller au trou pour mauvaise conduite..
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ISABELLAE 5
- Par asbl-creabulles
- Le 02/10/2016
Tome 5: la geste des Dieux obscurs
Scénario : Raule.
Dessin : Gabor.
Couleurs : gabor.
Editeur: Le Lombard.
Dépot légal: Septembre 2016.Histoire:
Irlande. Alors que la guerre fait rage entre Irlandais, Anglais et Normands, Isabellae et ses amis se retrouvent confrontés à des "fomoires" tout droit sortis des contes et légendes des terres celtiques. Contre toute attente, les druides ont pris parti pour ces monstres qu’ils aident à récupérer leurs terres qu'ils sont venus reprendre par la force mais aussi pour chasser l’ennemi anglais. Pendant un temps, Isabellae et ses amis sont pleins d’espoir, persuadés de pouvoir éliminer les fomoires puisque ce sont des êtres qui saignent et qui peuvent mourir, mais la venue de Bres, le très puissant Dieu obscur des Fomoires va rapidement refaire pencher la balance en faveur des monstres. Isabellae va-t-elle réussir à unifier les forces humaines face à cet ennemi commun ? Sans l'union des Anglais, des Celtes et des Normands en guerre depuis bien trop longtemps, l'affrontement contre l’alliance druides/fomoires et leur dieu Bres semble vaine. Isabellae en vient même à douter qu’il y aura des survivants dans son camp.
Mon avis: Isabellae a quitté le Japon mais demeure une farouche combattante contre le mal incarné, toujours décidée à protéger les innocents, à commencer par sa famille et ses proches. Au scénario, Raule lui a trouvé des ennemis à sa taille en piochant dans les mythes et légendes celtes, ce qui laisse augurer une suite prometteuse. Isabellae n’est-t-elle pas conçue pour résister au pire avec l'aide de ses amis ! Pourtant cette fois, elle a du pain sur la planche face à des dieux et leurs servants plus machiavéliques les uns que les autres, nous offrant ainsi une surprise, bonne ou mauvaise à vous de le découvrir. En charge du dessin et de la mise en couleurs, Gabor nous propose des cases toujours aussi efficaces et pleines d'énergie dans un style mêlant franco-belge, comics et manga. Les très nombreuses scènes de combats sont particulièrement impressionnantes. Gabor maîtrise parfaitement ses personnages, toujours hauts en couleurs, dynamiques et aisément reconnaissables alors même qu’une grande partie du récit se déroule dans l'obscurité d’une nuit inquiétante. La série nous surprend une nouvelle fois et on attend le prochain épisode avec impatience.
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ASPIC, détectives de l'étrange
- Par asbl-creabulles
- Le 26/09/2016
Tome 5: Whodunnit à l'opéra.
Scénario : Thierry Gloris.
Dessin : Emmanuel Despujol.
Couleurs : Loren.
Editeur: Soleil collection Quadrants.
Dépot légal: Septembre 2016.Histoire:
L'agence Aspic a bien du mal à remonter la pente depuis que Flora, l’associée d’Hugo, a été enlevée par des vampires. Elle s’en est sortie vivante mais n'est plus que l'ombre d'elle-même. Depuis son retour des terres germaniques, elle est complètement éteinte. Elle a perdu cette énergie qui la caractérisait tant. Au contraire, elle semble atteinte d’une mélancolie morbide aiguë. Plus rien ni personne ne parvient à lui faire reprendre goût à la vie jusqu'au jour où son père, qui n’a guère d’estime pour elle, passe lui annoncer que sa mère est décédée. Cette fois, elle touche le fond. C’est une nouvelle affaire confiée à l’agence qui va la remettre en selle. Alors que le "Faust" de Gounod doit bientôt être joué à l'Opéra de Paris, des faits étranges et menaçants mettent en péril la réussite de l'événement. Le Directeur de l’Opéra évoque la découverte d’inscriptions menaçant directement la cantatrice principale, Mlle Olympe de Fiortakas, et exigeant qu’elle se taise, mais aussi la mise à sac de son bureau et enfin le suicide d’un machiniste qui ressemble davantage à un meurtre qu'à autre chose. Flora et Hugo vont naturellement investir les lieux et mener leur enquête.
Mon avis: Un rythme soutenu, une bonne intrigue et des personnages plus charismatiques les uns que les autres font de cette aventure un très bon moment de lecture comme Thierry Gloris a pris l'habitude de nous en proposer. Avec Emmanuel Despujol, le nouveau dessinateur de la série (qui succède à Jacques Lamontagne), Gloris forme une équipe efficace. Les illustrations de Despujol sont de très bonne qualité avec des personnages hauts en couleurs. Les dessins sont pleins d'énergie, d'émotions et même parfois de tension. Rien à dire, le nouveau dessinateur a su reprendre la série en conservant l'ambiance et la vivacité des personnages. On notera même un nouveau look pour Flora qui lui va comme un gant. Le travail est parfaitement maîtrisé, y compris la mise en couleurs de Lorien Aureyre qui souligne la belle finition des pages et la légèreté des cases. Une belle équipe pour une bonne aventure qui permet de passer un très agréable moment.SDJ
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B.P.R.D. Origines
- Par asbl-creabulles
- Le 16/09/2016
Volume II.
Scénario : Mike Mignola, John Arcudi, Gabriel Bá et Fàbio Moon.
Dessin : Max Fiumara (1948), Habriel Bá et Fàbio Moon.
Couleurs : Dave Stewart.
Editeur: Delcourt.
Dépot légal: Août 2016.Histoire:
Le docteur Anna Rieu a découvert que les monstres sanguinaires arrivés sur Terre sont venus d’une dimension parallèle en profitant de nos radiations atomiques pour s’introduire dans notre dimension. Elle doit encore le prouver scientifiquement mais cela s’annonce difficile vu les enjeux économiques que représente le nucléaire sur Terre. Une question demeure concernant les raisons de leur venue. Sont-ils venus pour elle ou sont-ils attirés par un morceau d'Enkéladite, une structure de verre étrange qui semble douée de vie. Spécialiste de l'étrange mais aussi tuteur de Hellboy, le Professeur Bruttenholm, accompagné de l’agent Anders, vient prêter main forte au docteur Rieu afin de mettre au clair toute cette affaire. Anders, qui a été possédé il y a peu par des vampires de la pire espèce, se bat contre ses démons intérieurs, un combat qu’il tient à mener seul, même si le Professeur Bruttenholm qui prend ses responsabilités très au sérieux décide de lui venir en aide. Mais n'est-il pas déjà trop tard ?
Mon avis: Dans ce deuxième album, Mike Mignola nous présente les origines des agents du B.P.R.D. (Bureau for Paranormal Research and Defense / Bureau de recherche et de défense sur le paranormal), notamment Hellboy – on découvre enfin pourquoi il a voulu couper ses cornes – mais aussi Anna Rieu et l’agent Anders, autant de personnages qui retiennent notre attention dans un univers où l’étrange est omniprésent. Une belle plongée dans le passé du B.P.R.D. et le meilleur de la scène du comics réunis dans un album incontournable pour mieux comprendre ce bureau d'investigations. Mike Mignola s'entoure des meilleurs confrères et collègues dans le domaine de l'étrange: John Arcudi, Bariel Bá et Fàbio Moon au scénario. Les illustrations sont réalisées avec maestria par Max Fiumara, Gabriel Bá et Fábio Moon. Ces dessinateurs se sont appropriés l’univers de Mignola avec talent, travaillant au plus proche du style de leur mentor tout en conservant chacun leur personnalité pour nous proposer cet album au top de la qualité. Je serais bien incapable de choisir l'un ou l'autre tant ils excellent dans leur art. Les couleurs de Dave Stewart sont au même niveau de qualité et sont presque devenues indispensables pour cet univers qui est désormais un incontournable de la BD.SDJ
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Les enquêtes de Séraphin Cantarel
- Par asbl-creabulles
- Le 15/09/2016
Avis de tempête sur Cordouan.
Scénario : Eric Corbeyran.
Dessin : Michel Suro.
Couleurs : Cyril Saint-Blancat.
Editeur: Delcourt.
Dépot légal: Août 2016.Histoire:
Lorsque Séraphin Cantarel, conservateur en chef des Monuments historiques, débarque au pied du plus ancien phare français le 2 avril 1974, il est accueilli en sauveur. En effet, si le phare semble en bon état, il a besoin de travaux de rénovation de toute urgence avant que de gros dégâts ne surviennent. Chargé d’en évaluer le coût, Cantarel voit enfin son collègue Théo débarquer de la vedette suivante, accompagné du commissaire Hervouette qui vient d’ouvrir une enquête sur la mort du fils d'Eliaz Quéméret, l’un des gardiens du phare. Il pourrait s’agir d’un assassinat. Le soir même sur le continent, la propriétaire de leur chambre d’hôtes, une ancienne starlette prénommée Margarita, reçoit un coup de fil du prêtre de l'église de Talmont. Un magnifique ex-voto en forme de frégate à l’échelle d’une maquette, a disparu. La police ayant déjà fort à faire pour élucider la mort du fils du gardien, Cantarel, qui est tout autant amateur d’art que détective amateur, décide d'en apprendre un peu plus sur ces événements en menant sa propre enquête.
Mon avis: Voici un scénario bien ficelé et bien mené, à la manière d'un polar historique, évitant le piège du livre didactique et ennuyeux. L’ensemble est efficace car l'enquête va nous mener jusqu’à l’embouchure de l’estuaire de la Gironde au Phare de Cordouan qui se dresse sur un haut-fond rocheux et sablonneux qui ne se découvre qu’à marée basse. Le récit nous donne l’occasion d’en apprendre énormément sur le phare tout en conservant le rythme de l'enquête tirée du roman éponyme de Jean-Pierre Alaux paru dans la collection "Grands détectives" chez 10/18. A noter que chacun des romans fera l’objet d’une adaptation en bd dans cette nouvelle collection. Au dessin, on retrouve avec plaisir Michel Suro dont le travail m'avait déjà impressionné sur la série western "Sundance" parue dans la collection Vécu sur un scénario de François Corteggiani et ensuite sur "Le Clan des Chimères" avec Éric Corbeyran. Les dessins sont toujours aussi clairs et précis, le phare est illustré dans toute sa splendeur, l’ensemble fait la part belle à l'aventure avec plusieurs cases paysagères particulièrement bluffantes, aussi bien les décors maritimes que terrestres.
SDJ