Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
-
ELFES 1
- Par asbl-creabulles
- Le 16/03/2014
Tome 1 : Le Crystal des Elfes Bleus
Scénario : Jean-Luc ISTIN
Dessin : Kyko DUARTE
Couleurs : Diogo SAÏTO
Dépot légal : Mars 2013
Editeur :
Collection: Héroic Fantasy
ISBN : 978-2-302-02719-0
Nombre de pages : 52Cinq peuples, un seul univers, celui d'Arran. Un massacre a été perpétré sur le territoire des Elfes bleus, plus précisément sur la petite île d'Ennlya au bord du Nodrën et tout porte à croire qu'il est l'oeuvre des humains du clan d'Yrlannais. En effet, une dague appartenant à ce clan a été retrouvée sur les lieux. Les elfes sont de différentes couleurs et disposent de pouvoirs différents. Mais entre les Elfes bleus et les hommes du clan, la haine s'est installée depuis bien longtemps déjà. Membre des elfes bleus, la belle Lanawyn va mener l'enquête, avec l'aide d'un humain, afin de mettre la lumière sur ce massacre. Pendant ce temps, la jeune Vaalann découvre qu'elle serait l'élue et donc capable d'atteindre le crystal qui donne le pouvoir de contrôler les océans.
Ce premier tome d'un nouveau concept chez Soleil est de toute beauté. Kyko Duarte ( Capitaine Fracasse, De Sang Froid, les Chroniques de la Guerre des Fées, etc. ) qui nous sort deux albums ce mois de mars avec "Dans la Paume du Diable", nous plonge dans cet univers avec une facilité déconcertante. Des plans aériens et aquatiques très réussis, des scènes d'actions réalistes et de splendides gros plans aux visages impressionnants, le tout rehaussé grâce à la mise en couleurs de Saito. La barre a été mise très haut et l'enjeu sera donc de taille pour les auteurs suivants. Le scénario laisse présager une intrigue haletante de conquête du pouvoir par l'un des peuples. Ce nouveau concept nous permet de lire chaque album séparément même si ensemble ils formeront un seul et même univers.
A lire !
SDJuan
-
KEN GAMES 4, Louviers.
- Par asbl-creabulles
- Le 10/03/2014
Coup de coeur !!!
KEN GAMES 4, Louviers. Par Robledo et Toledano chez Dargaud. Dépot légal: Mars 2013Histoire:
Bruno, dit Louviers, est tueur à gage. Excédé par Anne, dit Ciseaux, qui ne cesse de lui prendre la tête, il doit prendre une décision qui sera sans retour: l'éliminer puisque c'est son boulot qui veut ça. Pour l’oublier, rien de mieux qu’un nouveau contrat. Cette fois, il doit trouver la Hyène, un vendeur d'armes sans scrupules qui fournit les deux camps d’une guerre sans fin qui se déroule dans la capitale, Timoka. Infiltré parmi les journalistes, il a droit à un guide et choisit un gamin muet dont personne ne veut. Se faisant passer pour un photo-reporter, il se retrouve au zoo à photographier des animaux morts ou en train de s’enfuir, tel ce lion qui terrorise encore un peu plus la population dans le chaos ambiant. A la poursuite de la Hyène, il tombe sur Petras Pavlichenko et là ne comprend plus rien. Car si Petras est la cible, il s’agit de la huitième personne sortie de la même institution que Bruno. Son passé va vite remonter à la surface et le submerger. Une remise en question s’impose et surtout il doit absolument découvrir d’où vient le danger !
Mon avis:Se situant entre "Le Tueur" de Matz et Jacamon chez Casterman et "Jazz Maynard" de Raul Arnaìs et Roger chez Dargaud, cet opus se démarque des sorties de février, sous la forme d’un one shot bien construit par José Robledo, avec des flashbacks à point nommé. Une véritable réussite qui offre une lecture plaisante et vient boucler la série en beauté! Fidèle à son style propre, unique et personnel, Marcial Toledano nous propose un dessin puissant d’où émerge une impression de tension et de force qui colle parfaitement à ce thriller implacable et impeccable. Loin d’être un spin-off sans âme ou sans intérêt sinon celui d’accroître les ventes, l’album est une bonne surprise et un réel plaisir. Cette série en trois tomes auxquels il faut désormais ajouter ce One shot mérite amplement de figurer dans toute bibliothèque de collectionneur avisé. (S.D.J.)
-
Ordures
- Par asbl-creabulles
- Le 17/02/2014
Ordures
Tome 1/2
Dessinateur: Olivier Cinna
Scénariste: Stéphane Piatzszek
Edition Futuropolis
Dépot légal: Février 2014.
Alex, qui a récemment perdu son père, travaille avec Moudy au centre de tri des ordures ménagères. Moudy vit dans un foyer pour Africains qu’il prévoit de quitter car l’un de ses co-locataires l'a aperçu traînant dans le quartier homo, ce qui est plutôt mal vu. Quant à Samir, il survit en vendant des cigarettes. Un soir, Alex et Moudy décident d'aller à Paname chercher de la beuh. Alors qu’ils tendent les 100 euros au dealer, Samir s’empare de l’argent sous leur nez et s’enfuit en courant. Poursuivi par Alex et Moudy, il n'ira pas bien loin car il se prend un poteau en plein visage, s’écroule par terre et reçoit une dérouillée de leur part. C'est alors que surgissent des flics, en réalité des ripoux qui s'emparent à leur tour de l'argent. Furieux et impuissants, Alex et Moudy se rapprochent de Samir, bien décidés à l’obliger à leur rembourser l'argent perdu même s’il est grillé par d’autres vendeurs à Barbès. Mais les événements vont vite tourner au vinaigre pour ce nouveau trio et l’argent passera finalement au second plan.
Mon avis:Une description très réaliste de jeunes de la rue, poussés pour survivre à faire l'impensable avec toutes les conséquences que cela implique pour eux. Même si la débrouille les range dans une catégorie autre que celle des crapules, le lien entre les deux s’avère très mince, voire inexistant. Comment démontrer sa bonne foi ? Le thème est traité de manière intelligente et efficace. Il en ressort une belle leçon d'amitié et de solidarité. Les dessins en noir et blanc de Cinna collent parfaitement à l'histoire, marqués par un trait juste, précis et sans superflu. Le duo Stéphane Piatzszek – Olivier Cinna fonctionne bien et avait déjà fait ses preuves dans la "Fête des morts". Inutile de vous dire que j'attends la suite avec impatience pour découvrir l’issue de ce récit captivant.
(S.D.J.)
-
La Mondaine par Lafebre et Zidrou.
- Par asbl-creabulles
- Le 16/02/2014
La MondaineTome 1/2Dessin et couleurs: Jordi LafebreScénariste: ZidrouEdition DargaudDépot légal: Janvier 2014.Avril 1944, réfugié dans un abri pour se protéger des bombardements, Aimé Louzeau ne peut s'empêcher de se rappeler son arrivée en 1937 à la Mondaine du Quai des Orfèvres, sous les ordres de l'inspecteur principal Séverin, après qu'il ait quitté sans regret la Criminelle. Ce n'est pas vraiment le travail auquel il rêvait étant enfant car il se voyait plutôt devenir chef indien. Malgré tout, il va prendre son travail à cœur, un travail aux facettes multiples et souvent difficiles, et s’intégrer rapidement au groupe. C’est là qu’il passe sans concession d’un exhibitionniste rôdant près d’une école, au flagrant délit de relations sexuelles dans un lieu public ou à la prostitution dans la haute société. Il ne peut se voiler la face, l'homme et la chair étant ce qu'ils sont, il va de soi que de temps en temps la police participe ou se laisse un peu aller. Mais c'est d'abord le spectacle d’une jeune fille avec une panthère noire au cabaret Zoothrope qui va surtout le marquer.
Mon avis:
Zidrou nous sert une belle histoire intimiste dans le milieu parisien de la Mondaine. Avec beaucoup de délicatesse, il nous dévoile les faiblesses d'une police incapable d'enrayer l’engrenage bien rôdé du sexe lorsqu'il n'est pas mêlé à l'argent, toujours présent quels que soient le milieu, le niveau de vie ou l’appartenance religieuse. Le récit se révèle très vite attachant, laissant transparaître les émotions là où on ne les attend pas toujours. Les dessins de Lafebre, plus sombres que dans son précédent opus, Lydie, nous font vivre l'histoire avec justesse et beaucoup de tact, sans en faire des tonnes. Un premier tome très réussi pour ce dyptique, à conseiller sans modération. (S.D.J.)
-
Sibéria 56 par Christophe Bec et Alexis Sentenac chez Glénat.
- Par asbl-creabulles
- Le 14/02/2014
Sibéria 56.
Tome 1 La 13è Mission
Scénario: Christophe Bec.
Dessin et couleurs: Alexis Sentenac.
Edition: Glénat.
Dépot légal: Janvier 2014.Histoire:
Située à 80 millions d'années lumières de la terre, voici la grande nébuleuse d'Astronod. Pour cette 13e mission à destination de Siberia 56, la cinquante sixième planète de pré-colonisation terrienne, l'équipage du vaisseau est constitué de cinq colons qui émergent difficilement de leur sommeil cryogénique. Le réveil est d'autant plus dur que l’atterrissage se fait en catastrophe car deux des moteurs, pourtant prévus pour résister au froid, ont gelé. La planète porte bien son nom: les températures peuvent descendre jusqu’à -200° aux pôles et afficher à peine -20° sur la ceinture tropicale, sans oublier le vent qui lui peut atteindre les 300 km/h! Hostile en raison de son climat, la planète l’est également par ses prédateurs variés et divers et de toutes tailles. Après le crash, l’équipage se voit donc contraint de rejoindre à pied la base située à 250 km du point d’impact. Durée prévue de l’expédition: 16 jours. Munis de scaphandres d’une grande autonomie grâce à un procédé révolutionnaire, cela ne leur aurait posé aucun problème s’ils n’avaient découvert sur leur route une cavité circulaire gigantesque non identifiée, avec des parois abruptes et lisses, qu’ils vont devoir contourner. Cette découverte aurait pu faire passer au second plan les dangers rencontrés jusque là mais le pire est à venir avec l’attaque d'une créature sans doute énorme mais surtout invisible.Mon avis:
Christophe Bec (Bunker, Carthago Adventures, Death Mountain, Lancaster, Prométhée, Sanctuaire, etc.) n'en est pas à son coup d'essai dans ce genre d'univers et pourtant il parvient encore à nous surprendre avec cette aventure glaciale au cours de laquelle la survie de l'espèce humaine semble une fois de plus compromise. Il devrait déposer un brevet pour ses scaphandres novateurs qui recyclent les excréments de leurs occupants pour produire énergie et oxygène. Bien trouvé. Le récit est magnifiquement illustré par les dessins d'Alexis Sentenac (La Geste des Chevaliers dragons, Les Hydres d'Arès, Le Syndrome de Hyde, etc.), qui transcrit fidèlement sous forme graphique le vide spatial et la froideur et la rigueur d’un monde inconnu et hostile, ce qui ne doit pas être chose facile. Un duo qui fonctionne à coup sûr !
(S.D.J.)
-
L'histoire de l'ours par Stefano Ricci.
- Par asbl-creabulles
- Le 13/02/2014
L'histoire de l'ours
Scénariste: Stefano Ricci
Dessinateur: Stefano Ricci
Edition: Futuropolis; Dépot légal Janvier 2014Le premier ours réintroduit en Allemagne depuis sa disparition il y a près de 170 ans vient d'être blessé par un tir de fusil depuis une distance de 150 mètres. Heureusement, l'ours Bruno n’est que blessé et va finalement s’en tirer grâce aux efforts d’Anke aidé par un sanglier et Manfred. Tel est le début du périple de nos deux collègues, Stefano le lapin et Renzo l'ambulancier, fait de longues promenades entre l'Allemagne et l'Italie et de rencontres avec la faune locale et les habitants, qui sont autant de prétextes pour évoquer les souvenirs de chacun: Stefano, hanté par le souvenir de ce sergent aperçu chez son voisin, n'ose plus faire demi-tour, terrorisé à la simple idée de le revoir; le père du tireur penche plutôt vers le facisme; Manfred avoue sa nostalgie de la chute du mur de Berlin et depuis près de vingt ans consacre sa vie aux sangliers; Renzo, mécanicien dans l'aviation italienne pendant la seconde guerre mondiale, est devenu brancardier tout en restant passionné de mécanique et de réparation de machines au point de ne plus pouvoir s'en passer. Sont aussi évoqués de très beaux souvenirs de ce château dont seul le magnifique jardin a survécu et, non loin de là, de ces vastes prairies où venaient s'ébattre les cerfs avant que la tempête de neige ne les recouvre d'un épais manteau blanc.
Mon avis :Voici un album déconcertant de prime abord écrit et illustré par Stefano Ricci. On a l'impression d'une lecture à deux niveaux : l’une en off et l’autre matérialisée par du texte au-dessus ou en dessous des illustrations sombres mais captivantes. Un effet bizarre et surprenant donc, mais le plus étonnant, c'est qu'on arrive très bien à suivre le déroulement de ces deux lectures parallèles. S’il faut s'accrocher au début pour suivre le(s) récit(s), dès qu'on est lancé on ne peut plus s'arrêter.
Faisant le grand écart avec la BD dite « traditionnelle », j'ai davantage eu l'impression d’une histoire intimiste illustrée par de multiples tableaux, certes passionnante mais tout à fait dépaysante – un trip subliminal diraient certains – mêlant humains et animaux.
(S.D.J.)
-
Elfes Tome 5 par Ma Yi et Hadrien.
- Par asbl-creabulles
- Le 09/02/2014
Elfes 5
Scénario, Marc Hadrien
Dessin Ma Yi
Couleurs: Digikore studios
Edition: Soleil
Dépot légal: Janvier 2014.Tout commence avec la naissance de Gaw'Er alors que les Elfes Bleus sont partis pêcher les Slargrens en pleine mer. L’accouchement n’a pas été sans douleur pour sa mère mais Gaw’Er est bien né Elfe Bleu. Pour cette race d’elfes, la mer et le milieu aquatique n'ont pas de secret. Tout semblerait donc tracé pour notre jeune Gaw'Er s'il n'avait ces crises de rage de plus en plus fréquentes et d’une ampleur chaque fois plus inquiétante. C'est à Port Vogue, haut lieu d’échanges où convergent tous les marchands et commerçants de la région, que son destin va changer. Un Elfe Noir prénommé Hurn'Yn le remarque et annonce à ses parents qu'ils vont devoir se séparer de lui car son ADN contient les gènes de la malédiction. Ils doivent le laisser rejoindre les siens dans la forteresse des Elfes Noirs où, intégré à l’École-Citadelle de Slurce, il va apprendre à devenir un tueur implacable sous le nom de Gaw’yn. Mais la nuit, Gaw'Yn entend de terribles hurlements annonciateurs d’un secret tout aussi terrible bien dissimulé dans la forteresse.
Mon avis: Voici le cinquième tome de cette série haute en couleurs et en rebondissements où chaque volume développe sa propre histoire en nous proposant cinq races d’Elfes (Bleus, Blancs, Verts, Rouges ou Gris) d'un même monde. On ne peut s'empêcher d'imaginer ce qui pourrait se passer si ces cinq races venaient à se rencontrer pour s'affronter ou s’allier. Le pari de recourir à différents scénaristes et dessinateurs est réussi. Le récit a su rester d’un très haut niveau et n’a rien perdu de sa superbe alors que le thème des Elfes a déjà été maintes fois utilisé dans le monde de la BD. Avec ce cinquième tome pas de mauvaise surprise: tout est réussi grâce au duo Marc Hadrien et Ma Yi au scénario et au dessin, permettant aux amateurs du genre d’y trouver leur compte et plus encore. (S.D.J.)
-
Crotales
- Par asbl-creabulles
- Le 08/02/2014
Crotales.
Tome 1/2.
Scénario: Gihef.
Dessin et couleurs: Renaud.
Edition: Dupuis.
Dépot légal: Janvier 2014.Histoire:
Addict au jeu, Owen est marié à Elianor. Celle-ci s'accommode fort bien d’une situation qui lui permet de voir régulièrement son amant. Jusqu'à cette nuit tragique où l’ayant quitté, elle tombe sur Agrippa et son père Soldier Sun, tous deux tueurs à gage, en train de dissimuler le cadavre d'un camionneur qu'Agrippa n'a pu s'empêcher de draguer et tuer au grand dam de son père. Aussitôt repérée, Elianor se prend un couteau dans le ventre devant les yeux de son fils qui aurait tout vu depuis sa chambre. Il suffisait à nos deux tueurs de simplement remplir leurs contrats en éliminant les personnes ayant côtoyé de près ou de loin Jessica Blandy ou fait partie de son univers. Son père lui avait même conseillé de ne commettre aucun écart pour passer entre les mailles du filet et jusqu’à présent ils n’avaient rencontré aucun obstacle sur leur route. Mais les excès d’Agrippa et son irrésistible besoin de tuer vont tout bouleverser. Jessica Blandy a beau prévenir toutes les personnes qu'elle connaît, elle n'arrive pas à empêcher ces meurtres. C’est en rentrant chez lui qu’Owen apprend la nouvelle pour sa femme par la police devant chez lui. Désormais, il va tout faire pour retrouver lui-même les assassins et leur faire payer leur crime.
Mon avis:Un spin-off de la série Jessica Blandy plutôt surprenant, surtout lorsque l’on sait que Jean Dufaux travaillait sur la série. Au scénario, Gihef (Les enchaînés, Haute sécurité, Liverfool, etc.) nous offre un album plus terre à terre, avec moins de fantastique mais toujours violent et sexuellement pervers, bref un album qui s’inscrit dans la droite ligne de la série-mère et qui se situe dans l’Amérique profonde où nos deux citadins/tueurs ne perdent pas leurs vieilles habitudes. Les dessins en couleurs directes de Renaud (Brelan de dames, Jessica Blandy, La route Jessica, Vénus H, etc.) sont toujours aussi réussis, notamment les personnages féminins, femmes dénudées ou en tenue légère, et c'est tant mieux. Nouveau scénario pour Gihef plutôt réussi qui n’a rien à envier à sa grande sœur "La route de Jessica", Crotales 1 est sorti en janvier 2014, est prévu en deux tomes et à l'heure où j'écris ces lignes, le tome 2 ne va pas tarder à sortir ainsi qu'un autre album prévu chez Sandawe: D'encre et de sang. Gihef avec Alcante au scénario sorte ce mois de mars, Complot - la BD avec Luc Brahy au dessin et Delphine Rieu aux couleurs. Bien productif cette année !!! (S.D.J.)