EXPO BD au CENTRE POMPIDOU - La BD à tous les étages
Amateurs de BD c’est le moment ou jamais d’aller au Centre Pompidou à Paris où la BD s’expose à tous les étages… de quoi bien occuper quelques heures.
Depuis le 29 mai, le CNAC (Centre National d’Art et de Culture Georges Pompidou) propose une immersion totale dans les différents univers du 9e art – franco-belge, comics américain, manga, etc. – à travers cinq expositions événements auxquelles se sont ajoutés des week-ends thématiques, des conférences, des ateliers, des rendez-vous hebdomadaires… Les expositions sont à voir jusqu’au 4 novembre 2024.
De passage à Paris juste avant le début des Jeux Olympiques, Créabulles a visité de manière improvisée trois de ces expositions : Bande dessinée 1964-2024 (niveau 6), La bande dessinée au musée (niveau 5) et Corto Maltese, une vie romanesque (niveau 2).
La première propose au visiteur une traversée de l’histoire moderne et contemporaine du 9e art à travers une dizaine de thématiques (par exemple, contre-culture, rire, effroi, rêve, histoire, anticipation, etc.) occupant chacune un espace distinct du niveau 6. Les œuvres de 130 artistes y sont exposées témoignant de la richesse, disons plutôt du foisonnement des styles et sujets de la bande dessinée. Il a fallu faire des choix et, bien sûr, tous les auteurs n’y sont pas exposés et certains visiteurs regretteront de ne pas y voir leur auteur préféré ou des noms qui leur sont familiers comme Hermann ou François Boucq, entre autres.
De même en ce qui concerne les auteurs américains ou issus du comics US, certes on peut admirer le travail de Miller, Colan, Kirby, Gibbons, Eisner, Kane, Adams ou Mignola, c’est génial mais ça reste peu. Et il en va de même sans doute pour les amateurs de manga.
Le niveau 5 a fait l’objet d’un profond réaménagement / nouvel accrochage (temporaire) des peintures du Centre Pompidou. On visite d’une part des espaces (traverses) consacrés à des monographies de maîtres historiques de la BD, Edmont-François Calvo (La Bête est morte !), Will Eisner (Spirit), Winsor McCay (Little Nemo in Slumberland), George Herriman (Krazy Kat), Hergé (Tintin), George McManus (La Famille Illico) et, d’autre part, des salles mettant en dialogue peinture et bande dessinée d’une quinzaine d’artistes (citons par exemple, Henri Matisse et Philippe Dupuy, Paul Klee et Brecht Evens, André Breton et David B., René Magritte et Éric Lambé, Francis Bacon et Lorenzo Mattotti, etc.). Un mélange tout à fait étonnant et réussi.
Enfin, au niveau 2, celui de la Bibliothèque publique d’information, il aurait été inenvisageable de ne pas visiter l’expo consacrée au personnage créé en 1967 par le dessinateur italien Hugo Pratt, Corto Maltese, une vie romanesque. L’expo présente beaucoup d’originaux (planches, storyboards, croquis, études, photographies, notes) qui viennent tous confirmer les nombreuses références littéraires qui parsèment le récit des voyages et rencontres de notre célèbre aventurier.
F. Patrick SDJuan
Date de dernière mise à jour : 28/07/2024
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