VALÉRIAN et la Cité des mille Planètes
- Par asbl-creabulles
- Le 11/08/2017
Un film de Luc Besson d'après la BD de Christin et Mézières.
Avec Dane DeHaan, Cara Delevingne, Clive Owen plus
Genres: BD, Science fiction, Aventure, Action, Fantastique
Nationalités Français, Chinois, Belge, Émirati, Américain, Allemand, Canadien, Britannique
Date de sortie 26 juillet 2017
Durée: 2h 17min
Une opinion partagée concernant la dernière oeuvre de Besson "Valérian et la Cité des mille Planètes". N'étant pas un fan absolu de Besson dans ses dernières productions, j'aurais peut-être une opinion plus sévère que de coutume...
Commençons par ce qui dans Valérian est à placer à l'actif de notre "mogul" national : une profusion d'idées inventives, de couleurs vives et chatoyantes, d’extraterrestres bigarrés, d'images flashy et fluo qui dépaysent et rendent l'espace incontestablement pop... On s'inscrit ici dans la tendance initiée par le Cinquième Élément (mais aussi plus récemment les Gardiens de la Galaxie), avec beaucoup plus de moyens et beaucoup moins de fautes de goût... La première heure du film est par ailleurs rythmée et haletante, les mouvements de caméra sont un peu nombreux mais fluides et élégants (dans l'ensemble).
On est dans un vrai Space Opera qui se démarque volontiers des poids lourds du genre, ou du moins est-on plus dans la tendance Trekkies que Skywalkienne... Et on touche ici la vraie origine 60's et 70's de la BD, plus utopiste et progressiste dans son essence.
On sent l'envie et l'ambition de Besson de nous en mettre plein la vue, d’opposer une vraie et consistante alternative aux canons Star Wars en tenant compte des enseignements d'expériences réussis (comme Avatar) ou boudées par le public (Jupiter : Le destin de l’Univers, John Carter...). Chacun des (nombreux) dollars dépensés se voit clairement.
Des clins d’œils, des caméos et seconds rôles pour le fun (Alain Chabas, Ethan Hawk, Rutger Hauer...) ou pour le marketing (Rihanna...). Voilà pour les points forts de ce film...
Les faiblesses : des séquences qui s’enchaînent parfois comme les niveaux d'un jeu vidéo, comme des perles qu'on enfile parce qu'elles sont disponibles, là, sur la table, et non parce qu'elles font significativement et en toute rigueur avancer l'intrigue. D'ailleurs, c'est le point qui m'a personnellement clairement gêné à certains moments du film : quel est l'enjeu de la séquence, quel est le drame qui doit trouver une issue favorable par l'action des personnages? Et quand on se pose cette question, on s'aperçoit que certaines séquences ne s'imposaient pas vraiment... Besson s'est parfois laissé en roue libre.
Autres faiblesses : les dialogues qui parfois manquent un peu de naturel. Les acteurs ne sont pas toujours super justes, mais certains dialogues ne les aident pas vraiment.
Besson est meilleur réalisateur que scénariste... Et quel dommage qu'il s’évertue systématiquement à écrire ses films... Mais, ne soyons pas injustes et ne boudons pas notre plaisir. Besson livre là un film ambitieux et passionné qui manque parfois vraiment de rigueur et joue régulièrement la facilité, mais ça reste un grand divertissement, grand public, esthétique et positif... et qui rachète un peu le calamiteux (selon moi) Lucy qui avait les mêmes défauts, en pire, et sans les points forts par lesquels j'ai entamé cette critique.
Par Frédéric Briones
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