TRAVIS
- Par asbl-creabulles
- Le 25/02/2016
Tome 11: Les enfants de Marcos.
Scénariste : Fred Duval.
Illustrateur : Christophe Quet.
Coloriste : Pierre Schelle.
Editeur: Delcourt.
Dépot légal: Février 2016
Histoire:
A peine a-t-il découvert qu’un vaisseau contenant une belle cargaison de marchandises avait été abandonné en orbite que Travis disparaît mystérieusement. Ses parents qui ont déjà contacté la police se tournent vers Vlad Nyrki pour obtenir de l’aide. Celui-ci accepte mais devra se débrouiller quasiment seul car ses compagnons d’armes sont tous indisponibles, à l’exception d’Ash. Vlad part pour le Mexique, première destination de Travis, dans l’espoir d’y retrouver sa piste. Il faut dire que pour survivre, Travis n’hésitait pas à accepter des contrats que les autres refusaient, par exemple le Mexique, un pays dont la majeure partie du territoire est désormais passée sous le contrôle des narcotrafiquants, des rebelles zapatistes ou des Mayas, sans oublier ces immenses étendues devenues inhospitalières pour cause d’irradiations. Vlad apprend que Travis a participé à diverses opérations de sauvetage après l'explosion de bombes nucléaires à Bamako au Mali mais aussi à Acapulco au Mexique. Parviendra-t-il à retrouver Steve Travis au beau milieu de cette guerre voyant s’affronter les cartels, les forces militaires du pays et l'ONU?
Mon avis: Il aura fallu attendre 7 ans pour retrouver cette série qui fait partie des titres phare des éditions Delcourt car Fred Duval et Christophe Quet ont créé une autre série intitulée Wendy et Quet travaille aux story-boards de Hauteville House. On retrouve donc Vlad et Pacman, les principaux personnages, sur la piste de Travis, qui donne son nom à la série et qui vient de disparaître. Disons-le tout de suite, on peut lire cette aventure sans avoir lu les albums précédents, une bonne chose en soi pour les nouveaux lecteurs. On risque seulement de perdre toute la profondeur psychologiques de personnages qui ont fait le succès de cette série de 1997 à 2011, mais cela ne constitue pas vraiment un point négatif. Embarqué dans un conflit géopolitique, Fred Duval nous plonge dans les méandres du l’univers militaire avec ses victimes par milliers, notamment les pertes civiles dites "collatérales", mais aussi dans les magouilles gouvernementales et tout en bas de l'échelle, dans les petits trafics.
Au dessin, Quet est égal à lui-même, bien à l'aise dans cet univer cyberpunk où, cette fois encore, Vlad est mis en avant. On retrouve avec plaisir son style et son graphisme de qualité qui nous fait immédiatement penser aux grandes séries des meilleurs années Delcourt comme De Cape et de Crocs, le Chant des Stryges, Carmen Mc Callum, etc. Pierre Schelle, seul à bord pour les couleurs s'en tire bien, haut la main même, gardant cette qualité qui a également aidé à la renommée de la série pour les passionnés et, espérons-le, attirer le nouveaux lecteurs qui vont découvrir la série grâce à ce nouveau triptyque.
SDJ