PINARD DE GUERRE
- Par asbl-creabulles
- Le 21/11/2021
Scénario : Philippe PELAEZ
Dessin : Francis PORCEL
Couleurs : Francis PORCEL
Dépot légal : septembre 2021
Editeur : Bamboo Édition
Collection :
Grand format
ISBN : 978-2-8189-7913-6
Nombre de pages : 64
Homme peu scrupuleux et vénal, Ferdinand s’est fait un nom en vendant son vin de piètre qualité à l’armée. Pour ne pas faire partie des combattants en première ligne, il n’a pas hésité à simuler une blessure. Malgré tout, il va se retrouver au front où il continuera de vanter les qualités de son vin qui stimule les soldats. De fait, avec l’accord de l’État-Major, le vin coule à flot dans les tranchées, agissant comme un stimulant bienfaisant de la force morale. C’est au front que Ferdinand va être amené à accomplir un geste courageux salué par ses compagnons d’arme et qui lui vaudra le respect de tous. Il sauve la vie du soldat Sacha Morvan, danseur de ballet de son métier, qui sous l’effet du vin a cru pouvoir sortir de sa tranchée et narguer l’ennemi...
Mon avis: Le personnage principal, Ferdinand Tirancourt, est aussi le narrateur de cette histoire.
Au fil des pages, sa personnalité se précise et l’on découvre les raisons qui l’ont poussé à devenir un homme dur, profiteur, lâche et violent mais peu à peu tout cela va se déchirer…
Philippe Pelaez distille savamment les indices qui vont lever le voile sur sa véritable nature tout en nous donnant l’occasion de découvrir le contexte et les conditions de vie des soldats durant la guerre des tranchées sur les lignes de front au cours de la Première Guerre mondiale.
L’alcool faisait office de potion magique, donnant courage et détermination à des hommes épuisés et démoralisés.
Un scénario documenté et riche pour une fiction très réaliste qui ne peut laisser indifférent. En tout cas, ce premier tome accroche.Décidément, Francisco Porcel n’en finit pas de nous étonner depuis ses débuts avec Reality Show. Par la suite, Les Folies Bergère, Bouffon, Le Chevalier Brayard, Dans mon village on mangeait des chats, etc. ont régulièrement montré qu’il est à l’aise dans tous les genres avec une constante, l’efficacité de son trait sur les attitudes, les visages, les émotions des personnages…
Pour ce récit historique, on sent un gros travail de documentation sur les costumes et uniformes, les décors, les engins et véhicules d’époque.
La mise en page est soignée, le trait accroche notre regard, les illustrations humanisent le côté atroce de cette guerre.
On notera aussi une sobriété efficace de la mise en couleurs agrémentée de taches couleur vin évidemment …
L’album est enrichi d’un dossier documentaire illustré de 8 pages intitulé "Pourvu qu'on ait l'ivresse" réalisé par Philippe Pelaez.
SDJuan