OBLIVION SONG 2
- Par asbl-creabulles
- Le 31/07/2019
Tome 2
Scénario : Robert Kirkman
Dessin : Lorenzo De Felici
Couleurs : Annalisa Leoni
Couverture : Bertrand Benoît, Jesús Hervás Milán et Olivier Héban
Dépot légal : Mai 2019
Editeur :
Collection: Contrebande
ISBN : 978-2-413-00725-8
Nombre de pages : 130
Cela fait dix ans que 300 000 habitants de Philadelphie ont disparu dans une autre dimension appelée Oblivion. En garde à vue, Nathan Cole vient d’avouer qu’il est responsable de la transférence interdimensionnelle ayant provoqué cette disparition. Ce sont donc bien ses expériences qui ont abouti à ce désastre. Seul survivant de son équipe, il en assume l’entière responsabilité. Depuis, il n’a eu de cesse de trouver un moyen d’y remédier afin de ramener les disparus dans notre dimension, multipliant les voyages pour les retrouver, à commencer par son frère Ed également disparu depuis l’événement. Mais alors qu’il a enfin réussi et qu’il est décidé à ramener un maximum de monde de cette dimension remplie de monstres plus effrayants les uns que les autres, Ed le supplie de le laisser repartir dans cette autre dimension où il a enfin trouvé un équilibre, un but, une raison de vivre… et où les humains se sont rassemblés dans la paix et l’entente générale. Nathan ne peut le concevoir. Il est résolu à sauver tout le monde quitte à le faire malgré eux... quitte à affronter son propre frère pour y arriver.
Mon avis: Avec son lot de révélations et d’explications sur l’origine du phénomène, ce deuxième tome scénarisé par Robert Kirkman apporte du solide au récit resté un rien trop vague, à mon goût, dans le premier volet. Il est vrai que Kirkman se bonifie sur la durée. Et c'est bien le cas avec Oblivion Song. Les multiples rebondissements s’appuient surtout sur la relation conflictuelle entre ces deux frères aux avis diamétralement opposés notamment à propos de ce monde parallèle. Lequel des deux arrivera à convaincre l'autre, Nathan, qui est convaincu qu’il faut faire cesser ce désastre dimensionnel mais dont les travaux ont déjà attisé bien des convoitises, ou Ed pour qui Oblivion constitue le point de départ d’une nouvelle humanité plus solidaire en dépit du caractère sauvage et dangereux de ce nouveau monde? Lorenzo De Felici illustre parfaitement cette épopée interdimensionnelle agréablement mise en couleurs par Annalisa Leoni. Même si je ne suis pas fan de ce type de graphisme qui mélange dessin classique et comics, je dois avouer son efficacité puisqu’au fil de la lecture on l’apprécie de plus en plus. De belles scènes de chaos, une panoplie d’animaux fantastiques riche et très colorée, des scènes d’action bien rendues. Des cases qui se suffisent à elles-mêmes, sans texte ni bulles. Des personnages aisément reconnaissables par leur physique et leurs vêtements. Tout contribue à la lisibilité et la compréhension du récit. A noter en fin d’album un bonus d'illustrations et de couvertures de 11 pages. Une série qui a un véritable potentiel à condition que l’aventure ne se résume pas sans fin au conflit personnel entre les deux frères. Nous devrions être vite fixés avec le tome 3.
SDJuan