NO ZOMBIES
- Par asbl-creabulles
- Le 01/12/2021
Tome 1 : Le livre de Joseph
Scénario : Olivier PERU
Dessin : Evgeniy BORNYAKOV
Couleurs : Simon CHAMPELOVIER
Storyboard Benoît DELLAC
Couverture : Jean-Luc ISTIN & Bertrand BENOÎT
Dépot légal : Octobre 2021
Editeur :
Collection : Anticipation
Grand format
ISBN : 978-2-302-09508-3
Nombre de pages : 62
Joseph, Cass et leurs compagnons d’infortune sont la dernière chance d’une humanité qui manque cruellement d’espoir en ces temps difficiles. Depuis que la Terre a été infectée par un virus qui transforme ses habitants en morts-vivants, plus personne n’a d’espérances sur l’avenir, préférant se cacher, se calfeutrer, se protéger... Nos amis parcourent le pays pour sauver des zombies ou de rares survivants. Mais quand ils affirment que leur vaccin peut inverser les effets du virus, défiance et incrédulité semblent être la seule réponse qu’ils obtiennent. Néanmoins, ils persistent, qui sait.... Au sein même du groupe, les "anciens" infectés sont souvent submergés par les souvenirs, des souvenirs insupportables qu'il faut malgré tout surmonter pour retrouver au plus vite des proches qu'ils auraient pu mordre et contaminer afin de les sauver. Mon avis : "Encore une série sur les zombies surfant sur la vague Walking Dead", penseront certains. En fait, à y regarder de plus près, ce premier tome de "No Zombies", donne un nouveau souffle au genre. D’emblée, on annonce un remède capable de sauver les morts-vivants, un vaccin qu’un petit groupe armé et bien organisé s’efforce de promouvoir. La tâche ne sera pas simple car il faut isoler les sujets un par un pour les vacciner puis attendre les effets du vaccin.
Si le cheminement de nos héros s’annonce lent et très long… le récit n’en souffre pas car Olivier Peru a pris le parti de développer la psychologie de ses personnages. Ce faisant, il apporte de la vie et de l’énergie à une aventure qui bien que macabre accroche d’entrée de jeu le lecteur. Peru nous a démontré avec ses séries sur la thématique "zombie" qu'il maîtrise parfaitement le sujet. A fortiori, les autres séries qu’il scénarise confirment son habileté aux récits parfaitement menés.
Sur un storyboard de Benoît Dellac, Evgeniy Bornyakov offre un dessin soigné, survitaminé, bourré de testostérone.
On peut dire que ça dézingue sans retenue car avec de tels ennemis, il n'y a pas une seconde à perdre. Mais l’album n’est pas fait que de massacres.
La narration purement visuelle fonctionne tout aussi bien grâce aux scènes en aparté, à huis clos, sous forme de flash-back ou d’introspection.
Un beau travail sur l’expression des sentiments, des émotions, des sensations de toutes sortes.
La mise en couleur réalisée par Simon Champelovier accompagne parfaitement le dessin grâce à des nuances et tonalités adaptées aux différentes scènes, diurnes, nocturnes, violentes, plus calmes, en flash-back…
Un premier tome à découvrir pour les amateurs du genre mais pas seulement.
SDJuan