Les MAÎTRES INQUISITEURS 9
- Par asbl-creabulles
- Le 31/05/2018
Tome 9: Bakael
Scénario : Jean-Luc Istin
Dessin : Laci
Couleurs : Digikore Studios
Lettrage : Laurence Istin
Couverture : Olivier Héban
Dépot légal : Mai 2018
Editeur :
Collection : Heroic Fantasy
Nombre de planches : 56
Depuis peu, dans la petite ville de Kalera en Oscitan, un monstre attaque les mineurs qui travaillent dans les mines d'argent et de fer. L'Inquisition a été sollicitée pour résoudre cette affaire. Le Maître Inquisiteur Bakael, qui est originaire de Kalera, et son elfe Tanaween ont été chargés de se rendre sur place pour y débusquer la bête sauvage. C’est là qu'une tragédie s'est produite le jour où, alors que Bakael n'était encore qu'un enfant, ses pouvoirs se sont manifestés pour la première fois de manière fatale pour sa mère. Cet événement lui avait valu d'être envoyé à Ares pour apprendre à contrôler ses pouvoirs et devenir un maître Inquisiteur. En tout cas, c’est ce que sa famille lui avait dit à l’époque même si dans ses souvenirs, c'était surtout pour l'éloigner le plus loin possible de Kalera où sa présence n’était plus souhaitée. C'est dans cette ville pleine de souvenirs, bons et mauvais, d’où il a été chassé qu’il va devoir enquêter avec Tanaween sur ces mystérieuses attaques meurtrières, tout en affrontant ses souvenirs douloureux qui vont remonter au fil de l'enquête.
Mon avis: Nous retrouvons Jean-Luc Istin au scénario pour ce troisième tome du second cycle. Depuis quelque temps, il a développé l’aspect subjectif du personnage principal auquel il apporte une belle profondeur. Mais si cette aventure prend une forme plus introspective en apparence, l'enquête suit bien son cours et ne cesse de nous surprendre à mesure qu’elle progresse. On va de surprise en surprise, de révélations en révélations et ce jusqu'à la dernière page. Istin distille les indices, y compris en ce qui concerne les pouvoirs de Bakael et sa relation avec Tanaween, tout au long d’une histoire qui nous tient en haleine.
Côté illustration, l’arrivée de Laci constitue le plus de cet album, telle la cerise sur le gâteau. Son dessin est l'un des plus riches que le marché franco-belge nous ait proposé actuellement. Le trait est fin et détaillé. Chaque page, chaque case abonde en décors plus majestueux les uns que les autres. Les personnages, aisément reconnaissables, et leurs costumes sont travaillés avec le plus grand soin. L’ensemble est parfaitement maîtrisé. Loin de ralentir la lecture, l’abondance et la richesse du dessin la rendent très agréable et fluide. Un petit bémol de nouveau en ce qui concerne les couleurs, très belles dans les scènes éclairées, mais qui écrasent légèrement le trait détaillé de Laci dès qu'il y a de l'ombre ou de l'obscurité.
Un neuvième tome réussi, scénario et dessin confondus, et vivement conseillé d’autant qu’il peut se lire, comme c’est le cas des précédents albums, comme un one shot.
SDJuan