Le PASSEUR
- Par asbl-creabulles
- Le 17/11/2016
Scénario : Yves H.
Dessin: Hermann.
Couleurs : Hermann.
Edition : Dupuis.
Dépot légal : Novembre 2016.
Histoire:
Cela fait un bon bout de temps déjà que Sam et Samantha se connaissent et qu’ils survivent tant bien que mal dans un monde post-apocalyptique totalement dévasté. Aussi, lorsqu’ils découvrent un sac contenant de l’argent accompagné d’un message donnant des instructions pour rejoindre un lieu appelé "Paradize", ils n’ont plus qu’un seul but en tête, rallier au plus vite cet endroit présumé paradisiaque. Pour eux, c’est un saut dans l’inconnu car rien ne prouve que ce lieu existe vraiment. Mais lorsqu’ils arrivent au premier point indiqué sur le dépliant, le téléphone se met à sonner dans une cabine et au bout du fil une voix leur demande le mot de passe. Elle les met aussi en garde en les invitant à peser leur décision car il n’y aura aucune marche arrière possible à partir de maintenant. Cette fois, c’est clair, ils sont sur la dernière ligne droite. Sauf que le sac contient l’argent pour le passage d’une seule personne seulement. La situation empire lorsque le passeur décide, arme à la main, de garder Samantha en otage pour que Sam puisse réunir l’autre moitié de la somme afin de la récupérer. L’heure de tous les sacrifices vient de sonner et les choses ne vont pas aller en s’améliorant, loin de là.
Mon avis: Ce pourrait être une simple tranche de vie de deux personnes qui s’aiment prêtes à passer dans un monde meilleur s’il n’y avait cette mise en place machiavélique. Yves H. est notre passeur vers cet univers noir, glauque, morbide et terriblement pervers. Ayant une vue pessimiste de la nature humaine dans ses derniers récits, il nous plonge ici dans un monde bien plus sombre qu’à son habitude. Encore plus macabre serait difficilement envisageable! J’espère qu’il aura la capacité de se ressaisir et de revenir vers un monde que je lui souhaite plus optimiste.
Hermann ne déroge pas à son habitude en nous proposant de magnifiques illustrations où l’on découvre une nouvelle approche de la gestion des couleurs, si je ne me trompe, en parfait accord avec l’ambiance générale du récit. Comme souvent, son dessin est très parlant et pourrait à lui seul décrire et conter une part importante de l’histoire. Malgré la noirceur de l’intrigue, encore un beau récit dans lequel père et fils se complètent à merveille pour notre plus grand plaisir.
SDJ