LE LOUP M'A DIT
- Par asbl-creabulles
- Le 13/11/2020
Scénario : Jean-Claude SERVAIS
Dessin : Jean-Claude SERVAIS
Couleurs : RAIVES
Dépot légal : Octobre 2020
Editeur :
Collection : Air Libre
ISBN : 979-10-34747-90-0
Nombre de pages : 65
Si vous me suivez dans mes albums, vous savez que depuis ma visite au Piconrue-Musée de la Grande Ardenne situé à Bastogne pour découvrir la magnifique exposition consacrée à Jean-Claude Servais, j’ai repris goût à son dessin.
Depuis juillet, j’ai pratiquement lu toute sa production avec passion et intérêt. J’ai découvert des récits passionnants, captivants, plein d’émotions et de personnages attachants. Des histoires, des gens bien de chez nous (je suis Ardennais, voisin des Gaumais). Dans des décors ruraux, forestiers de toute beauté. Sans oublier la merveilleuse faune dont l’auteur est amoureux.Ce récit est différent, nous suivons Ambre, Louis, Charles, Loba et les loups à travers les âges de l’histoire. En commençant au paléolithique pour terminer à l’époque moderne dans la forêt où vit Loba. Si les passages d’une époque à l’autre sont parfois confus, on accepte facilement que les personnages aient le même prénom et vivent presque les mêmes situations. Est-ce tout simplement la réincarnation qui serait choisie par l’auteur?
L’importance est ailleurs, ce voyage dans le temps sans véritable recherche historique dans les costumes gaulois notamment, a une autre raison : décrire la lente puis rapide destruction de la nature, des loups, des relations homme-animal (ici le loup) au profit de l’industrie, de la rentabilité et du progrès.Comparé aux autres livres, celui-ci est moins captivant suite à cette longue introduction où les personnages ne font que passer. Mais ce n’est que le premier récit et le deuxième sera certainement plus attirant car la trame historique s’est arrêtée dans cette forêt sur la "Roche à l’Appel" avec une jeune pétrologue qui va certainement rencontrer la mystérieuse Loba.
Si maintenant le dessin de Servais est parfois plus esquissé au profit de la couleur de Raives, il ne peut s’empêcher pour notre bonheur de dessiner des loups superbes (quel regard!), de magnifier la forêt et de s’attarder sur la finesse de certains traits féminins.
M.Destrée