LE DERNIER ESPADON
- Par asbl-creabulles
- Le 10/01/2022
Tome 28 - Le Dernier Espadon
Scénario : Jean VAN HAMME
Dessin : Teun BERSERIK & Peter VAN DONGEN
Couleurs : Peter VAN DONGEN
Couverture : Teun BERSERIK
Préface : Jean VAN HAMME
Dépot légal : Novembre 2021
Editeur : Blake et Mortimer
Grand format
ISBN : 978-2-87097-285-4
Nombre de pages : 66
J’ai acheté Le Dernier Espadon pour retrouver cette étonnante invention du professeur Mortimer visible pour la première fois dans les pages du journal Tintin en 1949 sans doute.
Je l’ai retrouvé, ah oui… sur une bonne dizaine de cases mais souvent en morceaux ou inerte et sans aucune évocation de puissance supersonique.
Olrik prend la place d’un major (on sait tout de suite que c’est lui) qui doit se rendre à Makran, base où ont été conçus les Espadons (relire Le Secret…).
Mortimer retrouve Nasir qui pilote l’hélicoptère qui les amène retrouver le fameux major.
Les cinq Espadons qui restent doivent être transportés jusqu’à la base de Scaw-Fell (relire…)
Pendant ce temps, les nazis complotent avec des membres de l’IRA pour faire sauter le Palais de Buckingham.
Le capitaine Blake va essayer de déjouer leur plan.
Et Olrik essaye de s’emparer d’un Espadon…Quelle déception!
Des décors en carton-pâte, des personnages parfois complètement ratés (page 29, case 6) et c’est cette dame qui va donner une info primordiale à Blake en jouant les Mata Hari, laissez-moi rire.
Et la case 9, page 32 (il a le front solide).
Juste après vient le coup de théâtre : oh le major! C’était Olrik!
Page 61, sa majesté Georges VI ressemble à un pantin de bois.
Reste Mortimer assez réussi mais ses mouvements, ses positions, ses expressions me laissent une impression de déjà-vu.
Van Hamme aligne les éléments de son scénario pour arriver au bout de l’histoire avec l’éclatement de son pétard mouillé. Quelle grosse farce! Un vrai Vaudeville!
Aucune émotion, aucune tension, aucun suspense!
Tout ce que j’ai retrouvé intensément en relisant les deux volumes de la réédition en fac-similés des pages parues dans le journal Tintin.
Les différences sont nombreuses avec l’édition normale en album.
Surtout pour le tome 1 qui avait déjà eu l’honneur de paraître en version Tintin grâce Aux Amis de Jacobs.
Par contre, j’avais oublié que Jacobs demandait souvent au lecteur de lire les phylactères dans les cases en commençant par celui du bas…
Le tome 2 contient des pages mémorables. Toutes les 3-4 pages vous vous retrouvez dans des ambiances différentes au décor si maîtrisé et dont l’intensité profonde est amenée par les acteurs de papier. Du grand art.
Relisez le passage dans l’océan digne de Jules Verne, certainement source d’inspiration pour Edgar P. Jacobs.
Messieurs, vous pouvez continuer à éditer les aventures de Blake et Mortimer, ce sera sans moi.
Ils ont perdu leur âme, leur épaisseur psychologique.
Ne reste qu’un produit qui rapporte.
M. Destrée