La SORCIÈRE ROUGE
- Par asbl-creabulles
- Le 16/01/2017
La Route des Sorcières
Scénario : James Robinson.
Dessin:. Marco Rudy, Chris Visions, Javier Pulido, Vanesa Del rey et Steve Dillon.
Couleurs : Collectif.
Edition : Panini Comics.
Dépot légal : Décembre 2016.
Histoire:
Wanda Maximoff, alias la Sorcière Rouge, n'a jamais connu une vie facile. Durant son adolescence, les habitants la chassent de son village à cause de ses étranges pouvoirs et elle doit fuir avec son frère Pietro, alias Quicksilver. Tous deux rejoignent la confrérie des mauvais mutants dirigée par Magneto mais finiront par rallier les Avengers. Elle connaîtra aussi un amour impossible avec un androïde – la Vision – et apprendra que Magneto est son père.
Ayant pris conscience du potentiel quasi illimité de ses pouvoirs "hex" (magie du chaos) sur les probabilités et la sorcellerie, elle décide de suivre les conseils d'une sorcière nommée Agatha Harkness, la nounou de Red et Jane Richard, deux membres des 4 Fantastisques. Pourtant sa magie va lui jouer des tours au point d’utiliser son pouvoir de sorcière pour créer des enfants de toutes pièces. Elle y perdra la raison, finissant par s'en prendre à ses coéquipiers et au monde entier mais aussi aux gènes X des mutants et donc à leurs pouvoirs qu'elle fera presque disparaître en totalité. Le chemin de la rédemption s’annonce semé d’embûches, d’autant que tout le monde se méfie d'elle désormais. Elle découvre que son frère et elle ne sont pas les mutants qu’ils pensaient être et que Magneto n’a jamais été leur père. Constatant aujourd'hui que la magie est mal en point, elle veut enquêter de son côté, comprendre ce qui se passe, découvrir pourquoi la magie va aussi mal. Tous les moyens sont bons pour découvrir la vérité, pratiquer des exorcismes ou faire front à des créatures mythiques. Plus rien ne pourra la détourner de sa mission quitte à devoir faire le tour du monde ou affronter l'enfer s'il le faut.
Mon avis : La vie de Scarlet Witch étant extrêmement confuse depuis sa première apparition en 1964, il semble nécessaire pour les profanes (et peut-être même aussi pour les initiés) de relire sa biographie pour mieux comprendre la complexité du personnage. Dans cet album situé à Manhattan, elle enquête sur les pratiques occultes, avec le soutien du fantôme d’Agatha Harkness qui l’accuse de l’avoir tuée. La Sorcière rouge est donc devenue détective de l’étrange dans ces nouvelles aventures qui corroborent les premières enquêtes menées par le Docteur Strange sur la disparition de la magie dans notre monde (album déjà chroniqué ici).
Dans le droit fil du chaos entourant notre héroïne, ces nouvelles aventures manquent de piquant, de crédibilité, de "magie" comme si l’éditeur avait voulu minimiser les risques. Si le scénario a été confié à une seule personne, James Robinson, les différents styles graphiques adoptés pour ce début de série choquent un peu. Un autre personnage aurait "bénéficié" d’une grosse pointure pour les premiers épisodes afin de lancer la série. Même si on note quelques tentatives de l'un ou l'autre artiste pour booster son épisode, on a du mal à accrocher alors que ce personnage a un potentiel presque illimité. Il aurait été plus efficace de donner carte blanche à l'un ou l'autre d’entre eux pour s'approprier le personnage et en faire un album harmonieux, en tout cas plus agréable à suivre.
Car on passe brutalement d'une magnifique Sorcière rouge à une jeune sorcière dodue et potelée en passant par une sorcière fripée et vieillie par l’effet boomerang de ses propres sortilèges ! Cet album est à l'image de son héroïne dont l’histoire n’a cessé d’être modifiée à souhait par l’introduction de plusieurs arcs et plans de la réalité, et où chaque artiste ne tient aucun compte du travail de ses prédécesseurs.
La Sorcière rouge est un personnage auquel va ma préférence et je regrette beaucoup la manière dont ses aventures sont traitées. Espérons qu’un bon coup de baguette magique la fera redevenir la grande Sorcière Rouge du temps des John Byrne, Georges Perez et autres grands scénaristes et/ou dessinateurs qui savaient travailler sur la durée et cultiver la grandeur et la réputation d’un personnage au fil des épisodes.
A noter les superbes couvertures variantes en fin d'album dont celles de David Aja.
SDJ
Super-héros comics BD auteurs. Social