LA PEAU DE L'OURS 2
- Par asbl-creabulles
- Le 11/02/2020
Scénario : ZIDROU
Dessin : ORIOL
Couleurs : ORIOL
Dépot légal : janvier 2019
Editeur :
ISBN : 978-2-505-07215-7
Nombre de pages : 62
Tout s’annonce à merveille pour le jeune Andrea Montale âgé de 15 ans, en balade avec ses parents sur la route de la falaise en cette fin de mois d’août. Puis soudain, tout dérape. Andrea assiste impuissant au meurtre de son père par deux hommes armés qui ensuite le forcent à les regarder violer sa mère qui, écrasée de honte, se jette dans le vide sans qu’il ait eu le temps d’intervenir. Rattrapé alors qu’il cherche à la suivre, Andrea se retrouve enfermé dans le coffre de leur voiture, puis il entend des coups de feu. Lorsqu’il est délivré, il découvre un homme qu’il remercie d’avoir tué les assassins et violeurs de ses parents. Il ignore encore qu’il s’agit d’un certain Damiani, un chef mafieux sans pitié surnommé "Orso", l'ours, qui avait chargé deux de ses hommes d'aller "simplement sermonner" son père bookmaker qui se sucrait au passage. Les choses ayant complètement dérapé, Orso décide de recueillir Andrea et le conduit chez lui où il est accueilli comme un nouveau membre de la famille. Tout de suite, c'est le coup de foudre, Andrea en pince pour Aurelio, le fils d'Orso, tandis que Natalia sa sœur est tombée amoureuse d'Andrea. Tout semble aller comme sur des roulettes jusqu'au jour où ...Mon avis: Cet album est une réelle et belle surprise. Ayant beaucoup aimé le tome 1 paru en juin 2012, rien ne laissait présager l'histoire qui nous est aujourd’hui proposée. En effet, d'entrée de jeu on n'est pas épargné, c'est pur, c’est dur, c’est violent. Ensuite on est étonnamment surpris de la tournure des événements, voire pris au dépourvu au fur et à mesure que l'on tourne les pages et que Zidrou développe les rapports humains de ses personnages. On retrouve dans ce one shot des points communs comme l’Italie, la mafia, la violence mais si le contenu va très vite nous surprendre, le message est clair, dans l’air du temps. A partir de là, on va de rebondissements en rebondissements, c'est bluffant tout simplement. Côté dessin, disons plutôt illustration ou même peinture, on retrouve avec plaisir le savoir-faire d'Oriol. Avec un trait brut et proche de l’esquisse et peu de couleurs, ses cases constituent des petits tableaux, souvent durs parfois violents mais toujours superbes. De la peinture au service de l'histoire et ça fonctionne tout de suite dans l’expression des sentiments, des tensions des personnages que la couleur rend palpables. J'ai beaucoup aimé ce tome 2 et le recommande sans modération, mais âmes sensibles ou intolérantes, s'abstenir svp.
SDjuan