La Maison
- Par asbl-creabulles
- Le 24/05/2016
Scénariste : Paco Roca.
Dessinateur : Paco Roca.
Coloriste : Paco Roca.
Editeur: Delcourt, Collection: Mirages
Dépot légal: Mai 2016
Histoire:
Voilà un an qu'Antonio a quitté ce monde, laissant sa maison désormais inhabitée. Lorsque ses enfants finissent par y revenir, chaque pièce, chaque recoin et même chaque objet est source de souvenirs. Arrivés les premiers, José et sa femme Carla se démènent pour tout nettoyer, astiquer ou réparer. En fait, ils n’ont qu’une idée en tête, vendre la maison au plus vite. Car José, le cadet de la famille, est persuadé que son père ne s'est jamais intéressé à lui. Et lorsque le voisin lui apprend que son père était fier d’un fils devenu écrivain, José tombe des nues et a beaucoup de mal à l’admettre. Quant à Vicente, le fils aîné, lui aussi est vite submergé par tous les souvenirs de bricolage partagés avec son père dans cette maison où ils étaient toujours occupés à réparer ou rafistoler quelque chose. Une maison, somme toute, pleine d'émotions.
Mon avis:
Paco Roca est un auteur qui poursuit son petit bonhomme de chemin avec brio. Il a été récompensé à diverses reprises pour ses travaux sur la Guerre civile d'Espagne, puis sur l'imaginaire de Salvador Dali, sans oublier des œuvres plus intimistes particulièrement réussies dont lui seul a le secret. Avec son album intitulé "La maison" dans lequel il évoque la disparition d'un être cher de son foyer où tout est désormais sujet à souvenir, Paco Roca frappe là où il faut mais toujours avec modération, sachant rester dans la simplicité et le naturel. Cette justesse de jugement est tout à fait remarquable.
Les dessins, la narration, les couleurs, tout lui réussit dans cette histoire sur la vie, la mort, les enfants survivants du disparu et tout ce qui en émane de beau et de touchant. Un roman graphique intimiste de petit format à l'italienne qu'il ne faut surtout pas rater car, à l’image de son auteur, il est trop discret pour qu'on le remarque à sa juste valeur. A nous donc d’y prêter toute l'attention qu'il mérite.
SDJ