L'ORPHELIN DE PERDIDE 1 et 2
- Par asbl-creabulles
- Le 15/03/2019
Tome 1 - Claudi
Scénario : Régis Hautière
Dessin : Adrián
Couleurs : Adrián
Adapté de : Stefan Wul
Dépot légal : Septembre 2018
Editeur : Comix Buro
Format : Grand format
ISBN : 978-2-344-03349-4
Nombre de pages : 56
T1/ Quelque part sur la planète Perdide. Max séjourne quelques jours chez ses amis Martha et Claude et leur fils Claudi. Max, contrebandier de son état, aimerait leur faire quitter cette planète inhospitalière et dangereuse où sévissent régulièrement des nuées de frelons noirs, mais Claude refuse de partir car il ne veut pas quitter Perdide avant d'avoir remboursé ses créanciers. L'arrivée soudaine d'une patrouille de police interstellaire va contraindre Max à partir plus tôt que prévu. Mais avant de filer, il reçoit de Martha un émetteur à très longue portée de sa fabrication. Cet émetteur en forme d’œuf leur permettra de rester en contact. Tandis que Max réussit à s'échapper de justesse non sans quelques dégâts sur son vaisseau, sur Perdide, la situation va vite s’aggraver. Cette année, l’invasion des frelons noirs est bien plus précoce. Claudi et ses parents sont réellement menacés. Ils ne vont pas hésiter à se sacrifier l'un après l'autre pour sauver le petit Claudi. Avant de mourir Martha a juste le temps d’envoyer un message de détresse à Max lui demandant de venir sauver Claudi.
Tome 2 - Silbad
Scénario : Régis Hautière
Dessin : Adrián
Couleurs : Adrián
Adapté de : Stefan Wul
Dépot légal : Janvier 2019
Editeur : Comix Buro
Format : Grand format
ISBN : 978-2-344-03349-4
Nombre de pages : 56
T2/ Désormais seul sur Perdide, Claudi du haut de ses 4 ans survit comme il peut. Max, qui a pu rejoindre la planète Devil Ball, prépare sa mission de sauvetage depuis qu’il a reçu le message de détresse de Martha. Pour mettre toutes les chances de son côté et retrouver Claudi, il réussit à convaincre Silbad, qui connaît Perdide pour y avoir déjà vécu, de l'accompagner. Il complète son équipe avec Martin, un prince-banquier, et son amie Belle. Mais Martin est en réalité un voleur prêt à verser une grosse somme pour s’enfuir sur la planète Sidoine avec le butin de ses larcins et, surtout, il n’est pas fiable. Pendant le vol, il commet gaffe sur gaffe au point de provoquer un accident qui va obliger Max à se poser sur une ancienne planète minière transformée en un gigantesque bagne pour les prisonniers, Gamma 10, aujourd’hui présumée déserte. C’est là que, profitant de cet arrêt imprévu, Martin et Belle décident de fuir. Ils quittent le vaisseau sans crier gare emportant avec eux l’œuf émetteur. Max se voit contraint de partir à leur recherche car l'œuf est le seul moyen de retrouver Claudi sur Perdide. Il tombe sur le cadavre de Martin criblé de flèches. Max, qui n’est pas au bout de ses surprises, ignore encore que Belle qui détient l’œuf a été capturée par d’anciens mineurs survivants.
Mon avis: Il n’est pas toujours aisé ni évident d'adapter des romans de science-fiction. Je dois reconnaître que l'Orphelin de Perdide, adaptation BD du roman de Stefan Wul paru en 1958, a su préserver l'esprit général d'aventure intergalactique en dépit de quelques raccourcis inévitables en bande dessinée. Régis Hautière nous propose une intrigue convaincante de bout en bout. La mission de sauvetage de Claudi, ce gamin qui s’est retrouvé seul abandonné dans de tristes circonstances, va se compliquer au gré de multiples rebondissements permettant au scénariste de faire intervenir de nouveaux acteurs et de maintenir l’intérêt jusqu’à la fin. Le récit est écrit dans un style clair et fluide et ne cesse de gagner en rythme, notamment dans le second tome, qui nous réserve pas mal de surprises. Un mélange réussi d’action et d’émotions pour ce récit faisant preuve d’humanisme. Il fallait bien deux tomes pour rendre justice au roman de Stefan Wul. A noter aussi ce clin d'œil malicieux à Moebius (l’établissement nommé L’Incal).
L'énergie et le dynamisme que dégage le dessin d'Adrían collent parfaitement au récit et donnent une nouvelle jeunesse au roman. Avec son dessin proche de l'animation, Adrían va à l'essentiel grâce à des cadrages et un découpage très cinématographiques. On s'attache tout de suite à la bonne bouille de Claudi et on a un pincement au cœur au début du récit tant il donne vie à ses personnages, tous très expressifs: joie, étonnement, rage, tout est parfaitement rendu. Le trait souvent violent soutient efficacement l’énergie du récit. Les décors ne sont pas en reste, de même que les vaisseaux spatiaux et les divers véhicules. Les couleurs dégagent une belle énergie, avec des cases aérées, des contrastes bien marqués pour une lisibilité de l'image plutôt impressionnante tant dans les paysages désertiques, les forêts que dans l'obscurité de l'espace où l’effet spatial est étonnant.
Une histoire complète en deux tomes qui constitue une belle surprise fortement conseillée.
SDJuan