L'HOMME QUI N'AIMAIT PAS LES ARMES A FEU
- Par asbl-creabulles
- Le 19/07/2017
Tome 4/4. La loi du plus fort
Scénario: Wilfrid Lupano
Dessin: Paul Salomone
Couleur: Simon Champelovier
Editeur: Delcourt
Nombre de pages: 64
Dépot légal: juin 2017.
Début du XXe siècle. C'est à Washington DC que tout semble converger, qu’il s’agisse de l'avenir des territoires navajos, de la légalisation des armes à feu, du droit pour chacun de pouvoir se défendre et du même coup de posséder une arme. L'avocat Byron Peck, Knut Hoggaard ainsi que la belle Margot de Garine vont devoir changer leur fusil d'épaule, car à Washington tout se joue avec des signatures, de l'argent, beaucoup d'argent, les lobbyistes étant prêts et n’hésitant pas à tout faire pour s'imposer par tous les moyens. En un mot, c’est la finance qui fait la loi ! Et ici, c'est le "stock ticker" qui décide de qui gardera sa fortune ou la perdra, n'ayant comme langage qu’un tic tic bien plus rapide et efficace que toute arme à feu pour annoncer les derniers cours de bourse. Quel rôle déterminant va donc jouer chacun des acteurs de cette révolution à l’origine de la transformation des États-Unis et qui donc va s'approprier les lettres échangées entre James Madison et Thomas Jefferson pour tenter de changer le cours de l'histoire en matière de législation sur les armes à feu aux USA ?
Mon avis: Vous pensiez connaître l'histoire des États-Unis d'Amérique ? Grâce à Wilfrid Lupano vous allez en découvrir une nouvelle version. Globalement un rien moins drôle que les albums précédents, même si on imagine bien le climat qui devait régner à l'époque et la rapidité avec laquelle une affaire pouvait se jouer. Far West était plutôt synonyme de Wild West. Avec ce dernier tome, Byron Peck et Knut Hoggaard vont avoir affaire pour la dernière fois à Margot de Garine et le territoire navajo risque bien de passer entre de très mauvaises mains. Des territoires indiens bradés, des armes à profusion, des trahisons à volonté, un choc des cultures, une fierté bien ou mal placée, tout se concentre dans ce dernier album. Une chose est sûre, tout le monde apprend de ses erreurs et la fin de la série risque bien d'en surprendre plus d'un.
Les dessins de Paul Salomone nous font voyager dans l'Amérique des plaines, des saloons, des indiens, des cow-boys, des colts, etc. On sent bien qu'il s'amuse, qu'il prend son temps pour nous faire vivre cette aventure épique où tous les coups sont permis. Ses personnages presque caricaturaux, des visages expressifs, des décors réalistes dignes des meilleurs westerns, des cases énergiques, posées ou plus tendres vont nous faire regretter, à coup sûr, que c'est déjà le dernier tome. Sans oublier le travail remarquable de Simon Champelovier qui réussit à donner encore plus de consistance aux personnages ou aux décors et à rendre ces pages encore plus belles et plus claires.
SDJ