KILL OR BE KILLED 3
- Par asbl-creabulles
- Le 21/12/2018
Tome 3
Scénario : Ed Brubaker
Dessin : Sean Phillips
Couleurs : Elizabeth Breitweiser
Couverture : Sean Phillips
Dépot légal : Octobre 2018
Editeur :
Collection : Contrebande
Format : Format comics
Nombr de pages : 106
Après sa tentative de suicide manquée, Dylan était persuadé qu'un démon lui avait proposé un pacte: tuer une crapule par mois ou être tué. Mais depuis qu'il a vu dans le grenier les dessins et peintures de son père représentant un démon, il a fini par se demander s'il ne s’agissait pas simplement d’une fixation et si ce démon existe réellement. Il s’interroge aussi car un médicament qu’il prend parfois pourrait en être la cause en provoquant chez lui une sorte d'hallucination. Il décide donc de passer outre et d’arrêter de tuer pendant un certain temps. Seulement sa situation est devenue de plus en plus délicate. Non seulement la police s’intéresse à un tueur masqué qui exécute des malfrats et crapules dans la ville mais comme il n’a pas hésité, pour protéger Kira, à tuer des membres de la mafia russe, celle-ci est désormais également à la recherche de ce "justicier" masqué.
Mon avis: Vous pensiez avoir tout compris? Eh bien, c'était sans compter avec Ed Brubaker qui joue avec les codes du polar et du fantastique! Il nous entraîne dans des flashes-back qui changent la donne en remettant beaucoup de choses en question. Le récit prend une nouvelle tournure alors qu’il s’agit de l’avant-dernier tome, ce qui risque de venir bousculer des déductions faites trop hâtivement. Ed Brubaker se plaît à tout chambouler quand on pense avoir trouvé la solution. Bien plus compliquée qu'il n'y paraît, l’intrigue est savamment construite et c'est ce qui fait de ce scénariste l’un des meilleurs du moment. On aime ou on n’aime pas, mais lorsqu’on aime, on ne décroche plus. Le duo qu’il forme avec Sean Philips est sans conteste ce qui se fait de mieux. D’ailleurs, ces deux auteurs travaillent très souvent ensemble pour notre plus grand bonheur.
Pour son dessin sombre, à l'ambiance très noire, Sean Philips utilise un encrage puissant qui joue parfaitement avec l'ombre et la lumière. Il nous régale de scènes violentes, sans concession, où évoluent des personnages aux visages expressifs. Les couleurs confiées à Bettie Breitweiser sont de bonne qualité et soignées. L’effet de surprise est efficace et nous rend impatient de savoir comment se conclura cette extraordinaire aventure.
SDJuan