JUILLARD Carnets secrets 2004 - 2020
- Par asbl-creabulles
- Le 19/01/2021
Dessin: André JUILLARD
Couleurs : André JUILLARD
Conception et mise en page : Vincent ODIN
Dépot légal : novembre 2020
Editeur : Daniel Maghen
ISBN : 978-2-356-74083-0
Pages : 420
Préface d'Anne JUILLARD
André JUILLARD dessine tout le temps.
Avant, pendant et après ses albums, il remplit des carnets.
Daniel Maghen, galeriste et éditeur parisien a eu la très bonne idée d’éditer ce gros pavé de 420 pages reprenant pas moins de 16 carnets, 1 cahier et des feuilles (si je ne me suis pas trompé) s’étalant de 2004 à 2020.Ainsi vous y retrouverez :
- Le Carnet Vert de 2004 qui présente des études de visages, de corps féminins habillés ou déshabillés.
Vous reconnaîtrez parfois ses héroïnes sorties des pages BD.
De simples esquisses ou des dessins presque finis avec souvent des touches de couleur ou de blanc.
Proches de la bande dessinée ou des grands artistes (à la manière de...).
- Le Carnet Dell’Art nº1 de 2001 où Juillard annote qu’il est parfait pour le crayon gras.
- etc.
Tout l’art, le savoir-faire, les prouesses graphiques, la dextérité d’André Juillard sont présents dans ce magnifique recueil.
Certains carnets présentent des paysages français vus lors de séjours, des lieux de vacances, Paris. D’autres des scènes oniriques qui pourraient servir d’illustrations à un roman... où le minéral est très présent.
De l’abstrait, aussi parfois.
Ici, la texture du papier est identique pour toutes les pages mais la texture du grain propre à chaque carnet est quand même perceptible.
Ces carnets servent aussi de laboratoire pour l’auteur et une variété inouïe de techniques sont ici représentées.
Mais le point commun de tous ces visages, c’est la profondeur des regards si vivants.
Celui de tous ces corps, c’est le côté charnel.L’épaisseur de la peau, le mouvement de la chair est perceptible.
Ces esquisses, ces dessins de femmes sont une ode à la beauté, la sensualité féminines intemporelles.
Aucune once de mauvais goût. Que de la pureté des traits, des lignes, des courbes...
Un Eden sans faute...
Le livre une fois fermé... le besoin de le rouvrir s’empare de vous. Étonné, vous posez votre regard sur une page qui semble se révéler pour la première fois, tellement les différences de perceptions sont nombreuses.
M. Destrée