HAUTEVILLE HOUSE 16
- Par asbl-creabulles
- Le 22/10/2018
Tome 16 . Mélancholia
Scénario : Fred Duval
Dessin : Thierry Gioux
Couleurs : Nuria Sayago
Storyboard : Emem
Couverture : Manchu et Thierry Gioux
Dépot légal : Septembre 2018
Editeur :
Collection : Neopolis
Nombre de planches : 46
Afrique du Sud, 1867, dans les mines d’or du Witwatersrand, au sud de Johannesbourg. Plus personne, en tout premier lieu le directeur de la mine, ne s’étonne de l’exploitation des ouvriers Noirs qui travaillent dans des conditions épouvantables pour extraire des gisements le minerai contenant le précieux métal. Jusqu’à ce jour où une découverte étonnante dans les nouvelles galeries va bouleverser le déroulement des travaux. Dans l’une d’elles, des ouvriers ont trouvé des petits galets gravés aux étranges pouvoirs qu’on appelle "runes". L’annonce de cette découverte arrive jusqu'à Londres où Eglantine, agent spécial d'Hauteville House, retrouve dans un asile son ami le Fantôme de Paris. A peine lui a-t-il remis un recueil de poésie d’un certain Paul Verlaine qu’il est attaqué par des guerriers zoulous. Or ce livre contiendrait toutes les instructions pour retrouver la fortune que le Fantôme de Paris a léguée en héritage à Eglantine à laquelle il demande également de transmettre un message à Victor Hugo, son grand-père: "Adèle est toujours vivante" !
Mon avis: (Re)voici nos héros, du moins une partie d’entre eux et en particulier Eglantine, embarqués en Afrique où ils doivent faire face à d'étranges guerriers à la poursuite du Fantôme de Paris. Depuis Hauteville House à Guernesey, l'enquête va une nouvelle fois être menée avec toute la dextérité qui caractérise nos personnages préférés. Entamant un nouveau cycle avec ce tome 16, Fred Duval nous fait évoluer dans le milieu de la littérature française avant de nous entraîner dans une enquête policière de l'étrange au cours de laquelle événements et découvertes fantastiques ou terrifiantes, selon ce que chacun ressent, vont se succéder sur un rythme soutenu.
Les dessins de Gioux sont toujours aussi efficaces et visuellement très agréables, avec beaucoup d’éléments mécaniques et de décors du Paris de l'époque. La tension est bien rendue, déjà par l’utilisation d’un trait plus nerveux, y compris pour les personnages. La trame France/Afrique assure un bon dépaysement. Les couleurs de Nuria Sayago font mouche en donnant de la profondeur, de l'intensité et de la gaieté à l’album. Elle utilise une large palette de couleurs qui viennent enrichir et rehausser les illustrations de Thierry Gioux.
Une série qui se renouvelle régulièrement pour notre plus grand plaisir.
SDJuan