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Dark blood

DARK BLOOD 1

Dark bloodTome 1: Icare
Scénario : Amélie Sarn
Dessin : Marc Moreno
Couleurs : Marc Moreno
Dépot légal : Janvier 2018
Editeur :
Delcourt
Collection : Machination
Nombre de planches : 54

Depuis la nuit des temps, une créature considérée comme plus animale qu'humaine par certains et inversement par d’autres a traversé les siècles. Pas vraiment comme on a l’habitude, c’est-à-dire de génération en génération, de père en fils ou de mère en fille car on parle ici de créatures devenues immortelles et capables de traverser les époques en conservant la même apparence physique. L’homme dont on parle ne se souvient plus de rien hormis de son nom, Icare. À chaque fois qu’il se nourrit de sang, il perd la mémoire. Seuls subsistent quelques flashs, souvent sanguinolents, d’événements passés qu'il s’efforce de décrypter, de comprendre. Il sait qu’il est violent, sanguinaire et terrifiant car il doit tuer pour (sur)vivre. Il sait aussi qu'il est pourchassé, sans trop savoir pourquoi, ni par qui. Mais sa vie, il le sait, est en danger. En effet, non seulement Lucia Néra et ses hommes, tous vampires, sont à ses trousses mais également des humains au sein d’une cellule spéciale de la Royal Academy of History de sa gracieuse Majesté, dirigée par le lieutenant Yumiko Moki, ayant carte blanche pour retrouver ce tueur dans les rues du Paris de 2010. Icare doit absolument retrouver sa vie en récupérant sa mémoire coûte que coûte.

Dark blood planche 1Mon avis: Marc Moreno nous plonge dans l'univers inquiétant et sanguinaire des vampires avec tous les codes du mythe, domination/soumission, castes, etc. Rien à voir avec les séries "romantiques" modernes mettant en scène de jeunes séducteurs buveurs de sang dont font justement mention les personnages dans le récit. Au scénario, Amélie Sarn nous propose un récit qui remonte le temps par flashes-back successifs jusqu'aux jeux du cirque, en passant par la période napoléonienne ou celle de la seconde guerre mondiale, pour finir de nos jours dans les rues de Paris. L’ensemble se révèle efficace, les éléments sont en place et les personnages ont chacun un rôle déterminant à jouer. Il ne reste plus qu'à savoir qui va s'en sortir sans trop y laisser de plumes ou plutôt de sang dans le cas présent.

Les illustrations de Marc Moreno, qu'on a pu apprécier dans la série "Le Régulateur", sont toujours aussi reconnaissables même s'il a un peu délaissé le style steampunk (un courant qui se situe entre fantasy et science-fiction) pour un récit plus contemporain qui lui convient parfaitement. Les monstres sont effrayants, les filles habillées dans un style qu'il apprécie et dessine depuis longtemps, les voitures, les décors, ruelles ou gratte-ciels représentés d’une manière efficace. Marc Moreno confirme une nouvelle fois son talent.

Également coloriste, il a donc la pleine maîtrise de son travail et nous propose des couleurs plutôt franches et vives dans ce style qui lui est bien particulier mais qui s’accordent parfaitement avec le thème du récit. La prise en main de l’album pourra peut-être nécessiter quelques instants pour s’habituer (ou se réhabituer comme cela a été le cas pour moi) à son style qu’on prend vite plaisir à (re)découvrir au fil des cases et des pages.

Un album original qui combine habilement l’histoire, le fantastique, le vampirisme et même le franchement gore. En tout cas, lorsqu’on aime, comme moi, on y prend vite goût.

SDJ

 

BD Social auteurs.

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