AQUABLUE 19
- Par asbl-creabulles
- Le 11/03/2025
tome 19 - Clandestin
Scénario : Fred DUVAL
Dessin : Stéphane LOUIS
Couleurs : Véra DAVIET
Couverture : Nicolas SINER
Dépot légal : Janvier 2025
Editeur : Delcourt
Collection : Neopolis
Cycle : 7
Grand format
EAN/ISBN : 978-2-413-08299-6
Nombre de pages : 48
Poursuivi au procès pour avoir cédé un îlot d'Aquablue à Ragnar et ses pirates afin d’aider un ami, Nao est contraint de quitter la planète en échange d’un arrangement en faveur d’un divorce à l’amiable avec Mi-Nuée. Mais Nao n'aura pas vraiment l’occasion de prendre du temps pour tout assimiler. En effet, la faune semble avoir été empoisonnée par un parasite. Son fils Ylo vient d’ailleurs de trouver un Uruk Uru mort, échoué sur une plage. Cela ne s’était jamais produit auparavant et Nao se sent en quelque sorte responsable de ce qui arrive, l’incitant à découvrir les causes de l’infection et à y remédier au plus vite avant que toute la faune aquatique d’Aquablue ne soit contaminée. Sauf qu’il est désormais devenu un clandestin… et qu’il va aussi se retrouver face à Ylo qui lui en veut terriblement d'avoir privilégié ses missions au détriment de sa famille.
Mon avis : Après Thierry Cailleteau et Régis Hautière au scénario et Olivier Vatine, Ciro Tota, Siro et Reno au dessin, Fred Duval et Stéphane Louis assisté de Véra Daviet à la mise en couleurs prennent le relais pour ce nouveau cycle (prévu en trois tomes). Succession lourde pour ces nouveaux auteurs compte tenu de la notoriété de cette série culte du catalogue Delcourt des débuts de la maison d’édition (le tome 1 date d’avril 1988). Ils ont dû faire avec tous les éléments de leurs prédécesseurs et on peut dire que le défi est relevé haut la main. Fred Duval perpétue les aspects écologie et anticolonialisme chers à la série et même si ce premier album sous sa plume développe moins de pistes et aborde moins de thèmes que les précédents, on sent bien qu’il doit faire avec tout ce qu’ils lui ont "légué". C’est là quelque chose de compliqué et même si je trouve que les retrouvailles père/fils sont un peu trop gentillettes et que Mi-Nuée a très, voire trop, vite trouvé nouvelle chaussure à son pied, Fred Duval s’en sort avec brio. Avec lui, il faut laisser du temps au temps et ne pas avoir d’inquiétude sur sa capacité à développer de bonnes intrigues. Ces maladies qui affectent la faune aquatique, le fait que Nao revienne sur Aquablue alors qu’il lui est interdit d’y revenir et les nouvelles découvertes qui en découlent vont certainement donner quelque chose de bon, c’est sûr.
Au dessin, Stéphane Louis a déjà pu se faire la main sur l’univers d’Aquablue et ses personnages hauts en couleurs en illustrant le tome 18. Avec ce deuxième album, il montre déjà une belle évolution qui confirme sa maîtrise de Nao et de la série. Je le sens déjà bien plus à l’aise comme le confirme la belle énergie qui se dégage de l’album notamment sur plusieurs très bonnes scènes, uruk uru échoués, plongées sous-marines, décors et autres paysages. Les couleurs de Véra Daviet collent tout à fait à cet univers, donnant de la clarté et du tonus à l’album.
L’annonce du prochain album avant la fin de l’année va sans aucun doute permettre à la série de reprendre du poil de la bête. À noter qu’il est tout à fait possible pour de nouveaux lecteurs de commencer la série avec ce nouveau cycle, même si ce serait dommage de rater les premiers albums. Si vous manifestez de l’intérêt et de la curiosité pour le sujet abordé, alors n’hésitez pas à découvrir les premiers tomes pour mieux plonger dans l’univers de cette série culte.
SDJuan